Retraite Sportive Nantua Montréal la Cluse  


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Rando St Martin du Fresne 15/01/2015

L'orthographe dans la nomenclature des communes, cartes et documents officiels est Saint-Martin-du-Frêne avec un accent circonflexe : néanmoins l'usage local est Fresne S N E.

Le frêne est menacé d’extinction par la chalarose, maladie causée par le champignon chalara fraxinea, qui progresse de 50 kms par an.

Au XIII° siècle, le village est pourvu de 3 châteaux d’où le nom donné à la grande salle vers la fresque
- Le Château des Terreaux construit en 1248 par Etienne II de Thoire, dont le seul vestige visible aujourd’hui est la tour, 5m de hauteur et des murs épais d’1 m, ce château était une véritable forteresse au pied de laquelle ont été trouvés maintes fois des monnaies de Savoie, de France, des armes, des haches, des armures, voire même des ossements humains.

- Le Château Bruno, sur l’emplacement de la Cure, dont l’origine du nom vient de Brunehaut, reine d’Austrasie, qui par ses dons, y aurait permis une fondation monastique.

- Le Château des Islettes, au bord de l’Oignin, qui gardait les moulins.

A Chamoise, on pratique le parapente, loisir sportif inventé en 1965.

La plus grande distance a été effectuée en décembre 2008 en Afrique du Sud : 507km,

L’altitude volontaire de 4526m a été réalisée en 1993 en Afrique du Sud toujours. Une altitude bien supérieure, 9946m a elle été obtenue involontairement en Australie, par l’intermédiaire d’un cumulonimbus, en effet, lors d'un entraînement, Ewa Wiznierska, championne allemande, fut « aspirée » par un orage et monta à 10 000 mètres d'altitude à la vitesse de 40m/s. Durant 45 minutes par -50 °C, elle survécut au manque d'oxygène grâce à une perte de connaissance qui permit à son corps de nécessiter moins d'oxygène.

Soyons prudents, courageux, mais pas trop téméraires, afin de ne pas manquer d’oxygène, n’approchons pas trop des nuages pour ne pas être aspirés….et, comme a pu dire César à Marius : <<Quand tu vas commencer à mesurer le fond de la mer, fais bien attention de ne pas trop te pencher, et de ne pas tomber par dessus bord et là où ça sera trop profond, laisse un peu mesurer les autres !>>. César, personnage de Marcel Pagnol a été incarné par le comédien Jules Muraire, plus connu sous le nom de Raimu, dont c’est aujourd’hui 18 décembre, l’anniversaire, né en 1883, Raimu qui a depuis septembre un musée à Marignane.

La fille de Raimu, Paulette a épousé Mr Brun, nom prédestiné puisque c’était celui du lyonnais dans la fameuse partie de cartes. Raimu a aussi incarné Pompon, le boulanger trompé par la Pomponnette dans un autre film de Pagnol, la femme du Boulanger.

Un autre provençal, Fernandel, lui aussi acteur de Pagnol, a également joué un cocu magnifique dans le film Carnaval d’Henri Verneuil, aux côtés de Jacqueline Pagnol, et de Saturnin Fabre autre acteur Pagnolesque, dans ce film, Fernandel accroche devant sa maison une grande banderole sur laquelle est écrit : Cocu de première classe.

Bernard Blier autre grand comédien a joué les cocus, il a même déclaré : "J'ai été le plus grand cocu de l'histoire du cinéma français " 

Un autre cocu parmi beaucoup, beaucoup d’autres, fut Mr de Montespan, le mari de la marquise de Montespan, favorite de Louis XIV, Montespan avait fait fixer sur son carrosse une magnifique paire de bois de cerfs.

Le poète Maurice Rostand, fils d’Edmond a rendu hommage à Raimu par les vers :

Quand s'éteint cette voix Fameuse et familière Pagnol pleure ici-bas Là-haut pleure Molière.

Pourtant, lorsque Raimu postula pour être engagé au casino de Toulon, le directeur lui dit : <<tu n’es pas fait pour ce métier !>> et le père de Raimu qui l’accompagnait, d’ajouter :

<< mon pauvre enfant, quoi que tu fasses, tu finiras au bagne…>>

Et on terminera les minutes de 2014, avec une anecdote rapportée par Marcel Pagnol  et une réplique de Lino Ventura dans les Tontons Flingueurs, film de Georges Lautner, dialogues de Michel Audiard, film dans lequel jouait Blier, voyez, là-aussi comme en rando, on boucle :

D’abord Pagnol : Une dictée d’un examen pour devenir gendarme, comportait la phrase suivante : ”Les poules étaient sorties du poulailler … dès qu’on … avait ouvert … la porte.”, et certains ont écrit : “Les poules étaient sorties du poulailler. Des cons avaient ouvert la porte! “ et Marcel Pagnol de commenter, moi je ne leur aurais pas compté de fautes à ces garçons, au contraire, je les aurais félicités, c’est vrai qu’il faut être con pour ouvrir la porte d’un poulailler, et il est très utile pour un gendarme de savoir repérer un con !",

mais la réplique d’Audiard n’était pas encore écrite: <<les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît !...>>

 



Rando Corlier 08/01/15

Corlier, que l'on retrouve sous le nom aussi de Corlieu, tire son étymologie probablement de Cor mot celtique désignant un lieu habité.

Les habitants sont les Corlierons et les Corlièrones, rien à voir avec le Parrain Don Corléone.

En 1885 fut découvert à l'ouest du village, au lieu-dit Maussant, lors du curage de la source, des fragments de poteries, des clous en fer et[] un lot de 217 pièces de monnaies datant de l'époque romaine, probablement une offrande à la divinité de la source.

Corlier était une seigneurie dont le château se situait sur l'éperon rocheux qui domine le village. Il n'en reste, aujourd'hui, pratiquement aucune trace.

Quand Mgr Devie passa à Corlier en 1835, son secrétaire nota : « entre Aranc et Corlier, on aperçoit les ruines d'un ancien monastère que les habitants du pays appellent encore le couvent des Dames. La tradition porte que c'étaient des religieuses placées dans cette maison et qui furent transférées à Seyssel ».

 

Le 8 janvier était le jour du marbre dans le calendrier républicain (ne dit-on pas froid comme du marbre, mais ce n’est pas trop le cas aujourd’hui)

Le marbre utilisé couramment comme pierre tombale, est souvent gravé (on dit : c’est gravé dans le marbre pour quelque chose de définitif, et c’est alors bien le cas). Ces épitaphes sont parfois inattendues, savoureuses et même jouissives, en voici un florilège :

 

Dieu fit Selles, Dieu défit Selles, Et aux vers mit Selles. [ Baron de Selles]


Ci-gît un fameux Cardinal Qui fit plus de mal que de bien
Le bien qu’il fit, il le fit mal Le mal qu’il fit, il le fit bien. [Richelieu]

 

Ci-gît Louis, ce pauvre Roi, On dit qu’il fut bon… mais à quoi ? [Louis XV le Bien-Aimé]
 

Ici-gît Edmond About de souffle. [écrivain]
 

Ci-gît le corps de Chasse. [François de Chasse]
 

Ci-gît Allais Sans retour. [Alphonse Allais]

 

Je vous l'avais bien dit que j'étais malade ! [Groucho Marx]

 

Est-ce trop demander, sur mon petit lopin Plantez je vous en prie une espèce de pin, Pin parasol de préférence (écriteau près de la tombe de Georges Brassens et de l'arbre en question)

 

Ci-gît ma femme : ho! qu'elle est bien! Pour son repos et pour le mien. (J. du Lorens)

 

Ci-git dessous ce marbre blanc, le plus avare homme de Rennes

S’il est mort le jour de l’An, c’est pour ne pas donner d’étrennes (inconnu)

 

Et on finit les épitaphes, pour cette semaine sur une anecdote relative à Sacha Guitry qui eut 5 femmes dont Jacqueline Delubac qui était dirons-nous : un peu volage…

Guitry aurait dit ; sur votre tombe, on mettra pour épitaphe : Enfin froide !, et la dame lui aurait répondu : Et sur la vôtre on mettra : Enfin raide !

 

L’altiport de Corlier est doté d’une piste en herbe de 300 par 40 m un hangar peut y héberger des avions. Une manche à air et un papi facilitent les atterrissages, aujourd’hui ça devrait être bien plus facile car il y a ici beaucoup de papys. Le Papi étant une aide visuelle à l'atterrissage où l'angle de descente est matérialisé par des secteurs lumineux de couleurs différentes.

 

Rando St Martin 18/12/2014
dernière de l'année reportée
pluie continue à St Gatien fait le bonheur des batraciens
mais le malheur des randonneurs


Rando Nurieux  11/12/2014

En 2003, l’ONU a déclaré le 11 décembre Journée internationale de la montagne.
Jacquouille, petit, s’en faisait une montagne d’escalader la grande montagne de Nurieux vue de Brion, devenu grand, Jacquouille pour vaincre sa peur, décida de la gravir cette Grande Montagne, et il se moqua de lui-même, en partant de Nurieux, ce n’est guère que de la montagne à vaches, elle avait accouché d’une souris, à propos de souris d’ailleurs , il en connaissait une qu’il aurait volontiers emmené dans les montagnes russes, qui venaient de faire leur apparition,  histoire de bien montrer sa force virile, même pas peur !
Le concept de « montagnes russes » vient des courses de luges se déroulant sur des collines de neige spécialement construites pour cela, particulièrement dans les environs de Saint-Pétersbourg, pour l’anecdote, en Russie, on les appelle montagnes américaines.
À la fin des années 1700, leur popularité est telle que des entrepreneurs commencent à copier l'idée ailleurs, en utilisant des voitures munies de roues attachées sur des voies. Une compagnie, les Montagnes russes à Belleville, en construit   à Paris en 1812.
Dans les années 1880 les premières montagnes russes aux États-Unis sont basées sur des trains mus par gravité. Mises à disposition par des compagnies du chemin de fer, leur but est de divertir pendant les week-end lorsque le nombre de voyageurs dans les trains diminue.
Le 16 juillet 2011 s'est ouverte la montagne russe la plus raide du monde au Japon.  Ce Grand huit  a une portion avec une pente de 121 degrés. Même si c'est la montagne la plus abrupte, ce n'est pas la plus rapide. Pour aller plus vite encore, rendez-vous au « Formula Rossa » à Abu Dhabi. L'attraction vous fera faire un tour à 240 km/h. vitesse atteinte en moins de 5 secondes.
La Montagne, ce fut aussi à l’Assemblée, le groupe dirigé par Robespierre, Danton, Marat qui conduisit à la Terreur, et comme l’affirment 2 maximes :’il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent jamais’, et, ‘Chaque montagne a sa vallée’, cette Montagne de Robespierre a eu les défauts de ses qualités, et l’histoire s’est vengée en se retournant contre eux, mais la foi soulève des montagnes et il ne faut pas désespérer des choses , et enfin, Mahomet a dit : ‘Allez à la Montagne’ signifiant  qu’il faut faire les avances ou faire naître une occasion qui ne se présente pas d’elle-même…, il faut oser.
La Montagne, c’est encore le journal de l’Auvergne et du Limousin, notamment Clermont, une montagne du rugby, et comme dans chaque journal, on peut y lire le Saint du jour, aujourd’hui, c’est Daniel , et :
‘Tel temps à la St Daniel, même temps à Noël’
Les Daniel de l’hébreu dan juge et El Dieu sont un peu trop sûrs de leur charme, de leur intelligence et de leur bonne fortune pour ne pas irriter, ils sont un peu trop égoïstes et capricieux pour ne pas blesser, voyez, c’est bien leur fête, pourtant, ils ont l’irrésistible don de se faire aimer et d’aimer la vie.
St Daniel le Stylite résolut de vivre  au sommet d’une colonne  pour méditer et se mortifier, il n’en descendit que 30 ans plus tard pour mourir à 85 ans en 493.
 
Le 11 décembre pour finir, avant le 12 qui, on reste dans des histoires de montagne, puisque c’est la célébration de l’Escalade à Genève, le 11 décembre donc était le jour de l’érable dans le calendrier républicain, et il convient de préciser, afin de ne pas faire de confusion : l’érable à sucre et non pas les râbles de lapin…


 
Rando Nurieux 04/12/2014

Nurieux-Volognat qui comprend cinq agglomérations : Nurieux, Volognat, Mornay, Vers et Crépiat auxquelles il faut ajouter les fermes de Berthiand résulte de la fusion en 1973 des communes de Mornay et Volognat, Nurieux étant jusqu’à cette date un hameau de Mornay. Les habitants  de Nurieux-Volognat n'ont pas de gentilé, c'est-à-dire d'appellation, toutefois, les habitants de Volognat étaient parfois appelés les « Troyans » et ceux de Nurieux les « Riclets »., et ceux de Vers, peut-être, mais ce n’est qu’une hypothèse personnelle : les lombrics.
Le bâtiment de la mairie a été édifié symboliquement sur la limite qui séparait jadis les territoires de Mornay et de Volognat.
Le nom de Volognat n’a cessé de changer au cours des siècles : Volumniacus, Mansus de Voloniaco, Volumpnia, Voloigna, Vollogna avec 2 l et sans t, Vollagnaz, Vollognat avec 2l et 1t, Vologniat 1l et i a t, et enfin Volognat 1 l et 1 t.
Le hameau de Nurieux connaît un grand essor économique avec la création en 1875 de la ligne des Carpathes, puis c’est le plastique, sur les installations des anciens grands moulins, la Stamp d’Henry Massonet qui restera dans l’histoire pour le Tam Tam, conçu en 1967 pour les pêcheurs et vendu à l’époque : 10 francs, peu apprécié au début jusqu’à la parution dans Ici Paris d’une photo du salon de la Madrague de Brigitte Bardot avec la présence d’un Tam Tam, 12 millions d’exemplaires furent alors vendus en 10 ans.
Un Tam Tam en marbre orne la tombe d’Henry Massonet.
Si la commune est placée sous le vocable de St Martin, c’est aujourd’hui 4 décembre, jour honni des pogonophobes : la Ste Barbe et Barbara, on va les célébrer en 7 chansons, à vous de trouver interprètes, auteurs, compositeurs
 
1 Je suis le roi du ciseau De la barbiche en biseau Je suis le barbier de Belleville
Des petits poils juqu'aux cheveux Je fais vraiment ce que je veux
J'ai toujours été hanté Par le désir de chanter Manon, Carmen ou Corneville
Alors, avoue que c'est râlant D'avoir la vocation sans le talent
Je n'ai pas de voix J'essaye quelquefois Mais ça ne vient pas Je n'suis pas doué pour l'opéra
 
2 J'ai de la barbe T'as de la barbe Nous avons et vous avez de la barbe
Car un jeune homme qui sort sans sa barbe C'est un repas sans vin, un soleil sans rayons
Oh, poil au menton Oh, poil au menton, poil au menton
Poil au, poil au, poil au, poil au, poil au menton
 
3 Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante Épanouie ravie ruisselante Sous la pluie
 
4 Il pleut sur Nantes Donne-moi la main Le ciel de Nantes Rend mon cœur chagrin
Madame soyez au rendez-vous Vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup
 
5 Voici venir les Barbapapa Toujours contents
Papa et Maman Barbapapa Et leurs enfants
Se transformant à volonté Ronds ou carrés
 
6 La barbe bleue mon canard, qu'est-ce qu'il y a dans ton placard ? ça sent bizarre
Dans mon placard, canard, est ce que je sais, y a des balais
y a des seaux, des balayettes, des brosses et puis des nénettes
Des plumeaux, des peaux de chamois est-ce que je sais moi
je peux voir dis ? surtout pas, c'est interdit
 
7 Avec sa hotte sur le dos  bis Il s'en venait d'Eldorado           bis
Il avait une barbe blanche Il avait nom "Papa Gâteau"
Il a mis du pain sur ta planche Il a mis les mains sur tes hanches

1 Le barbier de Belleville interprète Serge Reggiani, paroles Claude Lemesle, musique Alice Dona
2 J’ai de la barbe par les 4 barbus, paroles Pierre Dac et Francis Blanche, musique Rossini le Barbier de Séville
3 Barbara par Les frères Jacques, Reggiani, Yves Montand, Mouloudji, poème de Jacques Prévert, musique Joseph Kosma
4 Nantes auteur compositeur interprète Barbara
5 Les Barbapapa interprète Ricet Barriet auteurs-compositeurs Ricet Barriet, Bernard Leloup
6 La Barbe bleue auteur-compositeur interprète Thomas Fersen
7 Le père Noël et la petite fille auteur-compositeur interprète Georges Brassens



Rando La Cluse 27/11/2014
Nous randonnons aujourd’hui sur le plateau de Don ou Dom.
Le don est une capacité remarquable, voire exceptionnelle  telle que le don des langues étrangères ou celle de calculateurs prodiges tels les physiciens français Ampère et Arago, le mathématicien  Von Neumann qui a donné son nom à un modèle d’architecture de calcul dans les ordinateurs, ou d’enfants illettrés comme Inaudi simple berger qui n’apprit à lire et à écrire qu’à l’âge de 20 ans, ou encore d’autistes savants atteints du syndrome d’Asperger.
Mais on peut avoir un don, être doué  pour une chose dans une infinité de domaines, où l’on retient les plus grands  tel un Mozart en musique, Picasso en peinture, mais il n’y a pas que dans les grands domaines artistiques, on peut avoir le don du bricolage, de la cuisine, la main verte, etc…
Le don peut parfois être involontaire, lorsque l’on dit par exemple, il a le don de m’énerver…ou il a le don pour faire des bêtises…
Le don, c’est aussi l’acte de céder gratuitement et volontairement la propriété de quelque chose à autrui, don de sang, don de biens.
En Italie, c’est un titre donné notamment aux curés, le plus célèbre étant un héros de littérature, immortalisé au cinéma par Fernandel : Don Camillo
En Espagne, c’est un titre qui précède le prénom, comme Don Juan ou Don Quichotte.
Pour Michel Onfray le philosophe,  Don Quichotte est un nom qui surpasse tout, car il a donné la célèbre expression de faire le Don Quichotte, autrement dit manifester de la générosité, faire des dons.
En France, c’est aussi un titre adressé à un bénédictin ou à un chartreux, s’écrivant alors d o m, comme pour Dom Pérignon l’inventeur du champagne.
Don est encore le nom de plusieurs cours d’eau dans le monde en Angleterre, en Ecosse, au Canada, en France pour un affluent de la Vilaine, et pour un affluent de l’Orne, et le fleuve de Russie bien connu pour les cosaques du Don. Dans cette région du Don en Russie, c’est aussi le nom d’une race de chevaux et encore d’une race de chèvres.
Une commune italienne porte ce nom, une dans le nord de la France, ainsi qu’un hameau de Vieu dans le Valromay.
La grande armée du Don fut un état auto proclamé, non reconnu au niveau international, qui exista de 1918 à 1920 suite à l’effondrement de l’Empire Russe.
 
Dont avec un t final est un pronom relatif, on peut le mettre en application par la question : vous souvenez-vous de ce dont on vient de vous parler ? réponses ? dont acte !
 
Le redoublement du mot est péjoratif car une dondon est d’après le dictionnaire une personne du sexe féminin ayant beaucoup d’embonpoint, et encore en plus, fréquemment précédée de l’adjectif qualificatif grosse, ce qui constitue un pléonasme.
Dondon est par ailleurs le nom d’une commune d’Haïti.
 
Avec Jacquouille, enfin, nous nous décidons, nos biens nous vendons, nos poches nous vidons,   nous nous rendons à Don, du train nous descendons, nous ne nous perdons pas, allant à l’Opéra. Là, pour Enée et Didon (Didon reine de  Carthage amoureuse d’Enée), éclairés par des brandons, nos vêtements nous pendons, nos violons nous accordons, et,….une dondon gros bedon par abus de cardons, chardons, amidon, lardons, espadons, gardons, dindons,  et le reste, danse le rigodon tendue sur ses tendons.
Quel spectacle que cet iguanodon, gracieuse comme un bourdon, sur scène, à l’abandon, qui demande Pardon ! se frappant le bidon serré par des cordons… de grâce, nous nous rendons, presque nous nous suicidons…
C’était sous l’édredon, que parfois nous bordons, sur le guéridon, le réveil sonne, cauchemar, c’était bidon, nous nous déridons. La veille, Jacquouille nous avait récité :
<<Didon dîna dit-on du dos d’un dodu dindon.>>


Rando  de Jujurieux 20/11/14
Les habitants de Jujurieux sont les Sussuriens.
Un sussurien sussurait sur un  sureau suret, sûr d’assurer…mais se surestimant quand surgit un survivant, surdoué au surin….surprise !  A vous d’imaginer la suite
Parmi les 13 châteaux de Jujurieux dont un grand nombre construit par des soyeux, le château des Echelles avec ses fresques Renaissance peut être visité lors des journées du Patrimoine.
La maison Bonnet voit le jour en 1810 à Lyon. Née de l'esprit d'entreprise de son créateur, Claude Joseph Bonnet, elle implante une usine-pensionnat à Jujurieux en 1835.
Les établissements Bonnet deviennent rapidement l'une des plus importantes maisons de Soieries lyonnaises, dont la renommée passe les frontières, spécialisée dans les noirs, elle a fourni les étoffes pour les obsèques de la reine Victoria.
A la mort de son fondateur en 1867, l'entreprise emploie 1 200 personnes à Jujurieux et 1 400 à Lyon.  Autour de 1870, elle regroupe métiers à tisser mécaniques, ateliers de filature et de moulinage de la soie. En développant un important travail de tissage à domicile sur des métiers à bras, la "Fabrique" a essaimé sur un large territoire de proximité créant un véritable bassin d'activité notamment auprès de la main d'œuvre féminine.
 
2000 employés sur site et à domicile en pleine apogée, un rayonnement international dans le contexte de l'époque, permettent la mise en place d'une véritable organisation sociale, morale et religieuse qui  s'est traduite par l'édification de plusieurs bâtiments annexes : économat, infirmerie, crèche, chapelle et surtout l'internat pour jeunes filles pour une vie en autarcie.
Encadré par des religieuses de l'ordre de saint Joseph, il abritera jusqu'à 600 pensionnaires en 1900, provenant pour une grande part de l'Assistance publique dès l’âge de 13 ou 14 ans.
L'entreprise spécialisée dans les tissus pour l'habillement a su s'attacher d'illustres noms de la mode et de la haute couture. Les maisons Dior, Chanel, Lacroix, Ungaro, Castel, Lanvin,   Poiret, Scherrer, Agnès B, Guy Laroche, Valentino, Armani, Gianfranco Ferré, Calvin Klein, Dona Karan ont fait appel à son savoir-faire jusqu'à la fermeture définitive en 2001.
Les locaux des Soieries Bonnet ont été rachetés pour partie par la commune, notamment la chapelle transformée en centre culturel, pour le reste , avec les collections et 300 000 objets par le  Conseil Général de l’Ain  qui en a fait un musée.   
 
Une créatrice de chapeaux exerce depuis une quinzaine d’années à Jujurieux, Myriam Lapp, mais cessera son activité à la fin de l’année.
Parmi les personnalités de Jujurieux, un poète, écrivain, Charles Juliet. Goncourt de poésie en 2013, marqué par une enfance douloureuse, ses textes se situent dans un univers très sombre.
 
Une chanson sur Jujurieux peut être écoutée au musée, malheureusement, le texte n’a pas encore été retranscrit, donc à défaut, Les Canuts d’Aristide Bruand :
Pour chanter Veni Creator Il faut avoir chasuble d'or   bis
Nous en tissons pour vous, grands de l'église
Et nous, pauvres canuts, n'avons pas de chemise
C'est nous les canuts nous sommes tout nus
Pour gouverner, il faut avoir manteaux et rubans en sautoir   bis
Nous en tissons pour vous grands de la terre
Et nous, pauvres canuts, sans drap on nous enterre
C'est nous les canuts nous allons tout nus
Mais notre règne arrivera quand votre règne finira    bis
Nous tisserons le linceul du vieux monde,
Car on entend déjà la révolte qui gronde
C'est nous les canuts nous n’irons plus nus
 
Et on voudrait terminer, par une autre révolte, celle contre la maladie forcément injuste qui frappe aveuglément, Yves, on te dédie cette randonnée.



Longecombe 13/11/14        
Le premier nom connu est "longa comba", il fait allusion à sa position géographique à l'entrée d'un val. L'éperon rocheux dominant le village était surmonté d'un château  faisant face à celui de la tour de Montfalcon de Lacoux, il ne reste que des ruines, et sur l’emplacement une statue de la vierge fut érigée en 1859.
Longecombe fut commune jusqu’en 1964, date de rattachement à Hauteville.
Dans ce village, on trouve un patrimoine typique des villages bugistes : un travail pour ferrer les vaches, une fontaine en pierre monobloc dont la chèvre se termine en pion de jeu d’échec, un lavoir et un four abrités sous le même toit, une église qui à l’origine se trouvait en contrebas du village, déplacée pour une raison inconnue au début du 18 ième siècle.

GALOPIA est un jeu de plateau. C’est un quiz sur le monde du cheval destiné à tous
les cavaliers de 6 à 99 ans, voire plus !!, sa créatrice est Nadine Dagleris habitant  Longecombe, éleveuse amateure et passionnée depuis toujours par les chevaux et l’équitation.
2000 questions abordent tous les Galops Fédéraux et 25 disciplines équestres.
 
 Le 13 novembre est le jour de la garance dans le calendrier républicain, la garance est une plante donnant un colorant rouge qui servait à teindre les pantalons des fantassins français de 1914, bonjour le camouflage…le 13 novembre est journée mondiale de la gentillesse depuis 2009.
Dans les enseignements de Bouddha, on trouve le texte suivant :
Des personnes pensent que la gentillesse est une faiblesse. Dans les faits, la gentillesse est un pont qui nous permet de passer de l'obscurité vers la lumière. Elle est une force puissante d'une personne qui chemine vers l'éveil. En réalité, agir sous l'emprise de la malveillance et de la colère est plutôt une grande faiblesse. On peut conclure en disant que l'humilité est une force, et l'arrogance une faiblesse. La vraie force est de maîtriser son esprit avec sagesse, la vraie faiblesse est l'indiscipline du mental ignorant. L'un conduit au bonheur, l'autre à la souffrance.
Quelques citations sur la gentillesse :
La gentillesse est le langage qu'un sourd peut entendre et qu'un aveugle peut voir. MarcTwain
La gentillesse est la noblesse de l'intelligence. Jacques Weber
Agis avec gentillesse mais n'attend pas de la reconnaissance.  Confucius
Dans la vie, il faut être gentil avec les femmes, même avec la sienne. Michel Audiard, maxime que notre vieille connaissance Jacquouille, pourtant gentil parmi les gentils n’a, vous allez le voir ou plutôt l’entendre,  pas mis en application, ayant plutôt vu rouge garance :
Jacquouille, alors habitant Longecombe se rend à Hauteville, entre à la pharmacie, demande à parler personnellement à la pharmacienne, réputée être, elle aussi, très gentille. Lorsqu’elle est devant lui, il la regarde droit dans les yeux et lui dit : <<je veux acheter du cyanure !>> 
La pharmacienne un peu interloquée lui demande : <<mais pour quoi faire, du cyanure ?>>
Jacquouille :  <<j’en ai besoin pour empoisonner ma femme !>>
La pharmacienne abasourdie lui répond : <<mais enfin Monsieur, on ne peut pas agir ainsi, c’est contre la loi, on ne peut pas tuer quelqu’un comme ça, je ne peux pas vous donner du cyanure !>>
Jacquouille cherche alors dans ses affaires et en sort une photo de sa femme qu’il montre à la pharmacienne, elle la regarde stupéfaite et lui dit : <<vous auriez du dire plus tôt que vous aviez une prescription, je vais vous chercher le cyanure…>>
La photo montrait l’épouse de Jacquouille au lit avec le mari de la pharmacienne,
La gentillesse a ses limites….
 

 
Poncieux 30/10/14 
     
Poncieux est un  hameau de la commune de Boyeux Saint Jérôme, après avoir été jusqu’à la Révolution un hameau de Jujurieux,  essentiellement tourné vers la viticulture il présente de nombreuses maisons vigneronnes, à noter une fontaine à l'intérieur du village et surtout une église qui possède une partie ancienne au niveau de la nef avec quelques statues peintes et des fonds baptismaux massifs taillés dans la pierre. Un vieux confessionnal est encore présent dans un coin.
Dans les contes : Le Bugey au creux d’l’Oreille, dont vous avez déjà entendu à Belley : l’oncle d’Lucey, on trouve celui-ci  recueilli à Poncieux :
Quand j’suis arrivé à Poncieux, au mois d’septembre, y f’sait beau, y f’sait chaud, tout était ouvert, les portes, les fenêtres, et même les caves, on préparait la vendange,
J’suis arrivé d’vant l’église, c’était ouvert aussi, j’suis entré, c’était lumineux, c’était propre, vraiment pas le genre d’église dans l’quel on imagine qu’un jour, y a eu des poules, comme on dit dans les histoires, et puis, de voir cette lumière, là-d’dans, j’ai compris pourquoi la Dame Blanche de Lhuir, c’est là qu’elle choisissait de v’nir pour la messe de minuit…et j’ai vu sur l’autel St Bonnet, l’patron du village, avec sa mitre, St Bonnet qu’on fête le 15 janvier, le jour d’la vogue.
Le jour d’la vogue, après la messe, on mange.
Un repas d’vogue, ça commence toujours pareil, par la soupe, mais d’la soupe avec du pain et du gruyère, ça réchauffe une p’tite assiette, après la soupe, y a toujours une pièce de bœuf coupée dans l’épaule, qu’on a fait cuire avec une poule et un saucisson,
Après l’pot-au-feu, on attaque le civet d’lièvre, et après l’civet d’lièvre, y a les quenelles avec des olives vertes et des gésiers d’poulet, et après faut bien manger les poulets…et, au dessert, y a des galettes au sucre, mais des grandes, hein, celles qu’on a fait cuire dans l’four à pain, et puis aussi des galettes aux pruneaux, des pruneaux qu’on a fait cuire dans l’vin et qu’on a enl’vé les noyaux,
Après et ben, y a encore les œufs à la neige et la crème au chocolat…
Des fois, faut 3 jours pour tout finir…
 
Mérignat, est un village vigneron, auquel on accède depuis Cerdon par la route romaine de la Coriat. Les ruines du château seigneurial se dressent sur un piton dans une propriété, à la sortie du village. Jadis, il comportait quatre tours. Seule l’une d’entre elles est conservée en partie. Elle a été récemment restaurée. De là, la vue est magnifique sur la vallée de Cerdon et les montagnes du Bugey.
 Vieillard  est un hameau de Jujurieux qui possède un  lavoir en pierre avec 3 statues décapitées lors de la Révolution, St Blaise, St Sébastien et St Apollinaire, retrouvées par les amis de Vieillard.
Le vieillard, est un oiseau d'Amérique ainsi nommé parce qu'il a sous la gorge une espèce  de barbe blanche.
Un dicton Africain dit qu’ un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
 
Jacquouille, notre vieille connaissance, discret depuis quelques temps, termina sa vie vieillard à Vieillard.
Alors qu’il se meurt dans son lit, ses enfants l'entourent et commencent à parler de l'enterrement. Ils hésitent entre un enterrement de 1ère, 2ème ou 3ème classe.
Au début, comme ils aiment leur père, ils sont unanimes pour un enterrement de 1ère classe, mais au fur et à mesure de la discussion, les porte-monnaie parlent et on arrive à un enterrement de 3ème classe, dans la fosse commune.
Jacquouille que cette discussion agace prodigieusement, dans un dernier effort se redresse  et se met à crier :
- Si vous voulez, je peux aussi y aller à pied !!!




Les Bouchoux 23/10/14 
Les Bouchoux comptent 310 habitants Boucherandes et Boucherands.
En patois bressan, boucheran peut se comprendre :  bouche rien, mais ce n’est probablement pas l’origine, boucheran en ces lieux se rapprochant plutôt de bûcheron et bouchoux de boscus qui veut dire bois, que l’on retrouve dans bosquet, une autre signification serait grande bouche dans le Midi, à noter que nous avons dans l’Ain : St Nizier le Bouchoux.
Les élus des Bouchoux font la promo de leur village sur leur site en ces termes : <<Venir vivre aux Bouchoux, c’est faire le choix d’une vie saine, relaxante, enthousiasmante, active, joyeuse dans une commune où sont présents la verdure, la bonne humeur, les services, … un village où l’on aime vivre et où vous aimerez vivre>>,
cependant, malgré ces bonnes paroles, l’hiver, le climat est rude, parfois aussi et même assez souvent aux autres saisons, les murs de l'habitat haut-jurassien étaient essentiellement formés de moellons de pierre assemblés avec une argile grasse mélangée de sable : le "gi" et ce gi  résistant mal aux intempéries, il fallait préserver les façades exposées au gel, battues par les pluies abondantes et les forts vents d'ouest, on les protégeait donc au moyen d'un revêtement extérieur, fait de petites tuiles de bois assemblées sur un châssis également en bois, scellé au mur, c'est la bataillée de tavaillons.
Il subsiste aux Bouchoux un tavaillonneur, fabriquant de tavaillons, différents des tavillons utilisés en Suisse, en effet petit  point technique, affaire de traditions :
Côté Suisse,les tavillons sont posés à "bord recouvrant" alors qu'en France les tavaillons sont posés "bord à bord".
Suivant l'usage qui lui est réservé, toiture ou façade, on peut dire qu'un tavaillon est une tuile de bois de 42x14x1,1cm ou de 33x12x0.7cm.
Pour l'obtenir notre artisan va d'abord aller en forêt choisir sa matière première. Il ne choisira pas n'importe quoi, très rigoureusement il recherche des épicéas sur pied, de pleine forêt, pas de pré-bois. 
 
Sur les 2 172 ha qui composent la superficie des Bouchoux,  on découvre un certain nombre de hameaux que sont Très la Ville, Sur la Roche, Désertin, la Serra, Taillat, la Burne, les Petits Bouchoux où l’on rencontre un habitat dispersé et traditionnel.
 
Le prieuré de Cuttura   est fondé en 1190 par les seigneurs de Chatillon-en-Michaille sur l'emplacement d'un établissement monastique , ils y renoncent en 1231, il devient  alors un bien de l'abbaye de Saint-Claude ; en 1639, il est saccagé par les Français ; en 1652, le prieur refait à neuf les bâtiments ; puis il fut vendu comme bien national. Ce  prieuré comportait en 1652 une cour aux angles de laquelle étaient 2 tours à 3 créneaux, percées de meurtrières, d'une église, d'un cimetière, d'une maison seigneuriale, d'un bâtiment d'habitation pour les religieux et d'une maison de fermiers ; toutes les chambres étaient voûtées en pierre ; il ne reste aujourd'hui qu'une tour transformée en oratoire en 1942, et des vestiges de la maison prieurale remaniée pour les besoins des agriculteurs qui l'occupent ; sur la tour a été fixée au-dessus de la porte une pierre datée 1769 et ornée d'une mitre d'évêque.
Le  23 octobre, bon anniversaire Mr Pelé, et  aussi  jour de naissance d’ un artiste disparu récemment : Pierre Vassiliu,
Un petit hommage à ce dernier avec quelques paroles de ses chansons
C’était un pauv’ gars qui s’appelait Armand, l’avait pas d’papa, l’avait pas d’maman
 Et puis
Qu´est-ce qu´il fait, qu´est-ce qu´il a, qui c´est celui-là?
Complètement toqué, ce mec-là, complètement gaga
Il a une drôle de tête ce type-là Qu´est-ce qu´il fait, qu´est-ce qu´il a?
Et on réserve pour une autre occasion, des chansons très coquines : Ma cousine, et Le cousin.  


  

Bonlieu 16/10/14        
Le Hérisson est alimenté par les eaux des lacs de Bonlieu et d’Ilay encore appelé lac de la Motte.
Le saut Girard tiendrait son nom  du premier prieur de Bonlieu qui s’y serait suicidé  au 14 ième siécle, la forge du Saut Girard est mentionnée dès 1172 et une clouterie fonctionna jusqu’en 1911.
L’arrêt de la fabrication de clous en fer de bonne qualité signe la fin de l’industrie de la petite vallée.
Exit les meuniers, forgerons, cloutiers, ferriers, drapiers, tisserands,…Bonjour les touristes.
 
Le lac de Chalain bordant Doucier où nous étions hébergés  l’année dernière pour nos 2 jours de rando devenus 1 seul du fait du déluge, a été inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 2011, en raison  de la richesse des découvertes archéologiques des vestiges d’habitations préhistoriques lacustres qu’il contient.
Ces vestiges qui datent  de 5500 à 600 avant Jésus Christ sont situés sous l’eau ce qui leur assure des conditions de conservation exceptionnelles. Certains objets découverts lors des fouilles, dont une grande pirogue,  sont exposés au musée archéologique de Lons-le-Saunier.
Le lac de Chalain  est alimenté par une résurgence d’un réseau souterrain venant du lac de Narlay, et il se déverse dans l’Ain par le bief d’Oeuf
 
La légende ]veut que dans des temps anciens le village du Frasnois, actuellement voisin du lac de Narlay était placé là où le lac se trouve. Un beau jour de Noël une vieille mendiante vint demander l'aumône mais personne ne voulut l'aider, sauf un aveugle. La mendiante était en fait une sorcière qui fit pleuvoir sur le village jusqu'à ce qu'il soit complètement noyé, sauf la maison de l'aveugle qui se trouvait en dehors du village. La légende se termine en disant que les jours de Noël, on entend chanter le coq du village englouti.
On y raconte aussi que, grâce aux fées lavandières, si l'on plonge les draps dans l'eau du lac, ils blanchissent sans savon, c’est un cadeau de l’une des fées, amoureuse du lac. Malheureusement ces Fées de l'onde se livraient souvent à de cruels amusements en conviant les promeneurs à la danse et en les entraînant sous les eaux. Les mères prudentes disaient à leurs enfants : « N'allez pas jouer au bord de l'étang, ne vous attardez pas auprès du lac, la Fée vous tirerait dedans ».
Le Bec de l'Aigle est un sommet culminant à 1 700 mètres d'altitude dans .........       les monts du Cantal. Il en est un autre qui domine La Ciotat, et encore un vers Grenoble, et celui qui nous intéresse aujourd’hui, dans le Jura appelé aussi Pic de l’aigle culmine à 993m.On trouve aussi un Pic de l’Aigle dans le Dévoluy.                                                                                                            Le pic de l'Aigle est associé à une légende où un cheval blanc, ailé et superbement harnaché, est monté par le sylphe cavalier, roi  qui parcourt les cieux en tenant un sabre levé. Il caracole dans les monts hérissés de noirs sapins. Il s'agit d'un esprit aérien, dont les montagnards des parages disent que c'est l'âme en peine d'un ancien seigneur de l'Aigle[ . ]                                 Une créature confondue avec le cheval porte le nom de drack dans les légendes franc-comtoises. Selon la Société des traditions populaires, il s'agit d'une espèce de quadrupède blanc ressemblant à un cheval sans tête, mais très léger et très rapide dans sa course. Il est possible que son nom dérive du radical de « dragon » qu’on retrouve dans drakkar, les navires des vikings qui avaient des dragons en  figures de proue.
Quelques observateurs rapportent avoir vu le cavalier de Bonlieu botté, armé et casqué, chevauchant dans les airs sur son blanc palefroi pour s'abattre dans la plaine sans la toucher et repartir aussi promptement que  l’éclair. Il se repose parfois dans la forêt de La Chaux-du-Dombief.  Ouvrez l’œil et tenez-vous prêts à le prendre en photo, ça vous assurerait une belle somme dans Voici. Ben voilà…[]



Rando  de Bellegarde 09/10/14
Belle garde signifie belle forteresse.
Bellegarde n'était autrefois qu'un hameau de la commune de Musinens. Le site, inhabité, est mentionné par César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules. Le passage sur le Rhône lui donnait alors une certaine importance stratégique. Les roches surplombant le fleuve furent détruites en 1701 pour compliquer le passage. Ce passage était défendu par une tour qu'un historien local fait remonter aux Romains et qui a été submergée le 11 janvier 1948 par la mise en eau du barrage de Génissiat quelques kilomètres en aval.
Au XIXe siècle, le hameau de Bellegarde prend de l'importance et plusieurs usines s'installent pour utiliser la force du Rhône. En 1858, le conseil municipal de Musinens décide de changer le nom de la ville, décision confirmée par un décret impérial du 6 décembre 1858. En août 1884, l'usine électrique Louis Dumont, avec sa retenue d'eau, fit de Bellegarde-sur-Valserine la première ville []électrifiée de France juste avant La Roche-sur-Foron l’année suivante.
La grosse bâtisse accolée à l’usine abrita l’un des principaux utilisateurs de l’énergie, la biscuiterie de l’Amandier qui cuisait dans des fours électriques
Selon les sources (lumineuses), 30 ou 90 lampes ont été installées pour l'éclairage public et certains particuliers.  
 
Le viaduc PLM date de 1857, long de 240m, haut de 50, sa grande arche s’écroula une fois pendant la construction.
Le pont du tram date de 1908, longueur 142m, hauteur 40m, mise en service en 1912, la ligne fut fermée en 1937.
Rive gauche, vestiges de la centrale télémécanique qui transmettait la force de l’eau par l’intermédiaire de câbles et poulies à la minoterie Convert, puis même côté, moulin Métral, et barrage de Métral situé là où d’anciens moulins furent détruits et submergés suite à l’effondrement de la colline. Une vieille pompe à eau avec engrenages en bois est visible dans le petit bâtiment à l’entrée de la passerelle. De l’autre côté se trouvent les ruines de l’ancienne usine électrique Turquois.
 
Autrefois, la Valserine disparaissait complètement sous une voûte rocheuse que l’on appelait Pont naturel. Miné par les eaux, cette voûte un vilain jour s’écroula, et il fut nécessaire de jeter des blocs de pierre d’un bord à l’autre pour continuer de passer. Avec une plaque de métal, des piquets de fer et un câble, ces blocs constituent le pont des Oulles. Oulle qui signifie marmite désigne le trou circulaire creusé par les tourbillons d’eau entraînant sable et graviers qui érodent la roche formant ainsi les marmites de géant ou encore tines en Valromey.
Il y a là des centaines de marmites — de 5 cm à 4 mètres de diamètre — de 5 cm à 6 mètres et plus de profondeur; on peut observer tous les degrés de développement des marmites, état d'ébauche, état intermédiaire en « fond de bouteille », état parfait; marmites isolées ou réunies, marmites à plusieurs étages; bref, c'est le parfait musée de l'érosion mécanique, on trouve même dans l’une d’elles la meule d’un moulin apportée par une crue.
Vous pouvez voir dans les roches également des petites cavités en formes de pas que l’on appelle kamenitzas  qui sont le point de départ de la formation des marmites. 
Au plus profond, l’eau  est à 23m.
C’est au pont des oulles que la voie romaine passait pour rejoindre le Pays de Gex, et c’était sous l’Occupation, la limite entre zone occupée et zone libre de juin 40 à novembre 42, après avoir marqué la frontière France-Savoie de 1601 à 1760, puis zone franche entre France et Suisse de 1815 à 1923.
A l’entrée du pont rive droite, on peut remarquer ex-voto et graffiti dans le rocher, œuvres probables des douaniers en poste ici dont la maison a disparu,  et vous pouvez vous amuser à chercher dans les rochers différentes formes animales ou humaines comme la tête de Napoléon.
200 m au nord,  rive droite, se trouve la grotte de Bramaboeuf, nom probablement dû au bruit des eaux, comparable au brame du  bœuf, comme à Bramabiau dans les Cévennes.  

Rando  d’Appregnin 03/10/14
Appregnin est un hameau de St Germain des Paroisses, sur le territoire de cette commune, on trouve le lac d’Arboréiaz qui occupe une combe creusée par l’érosion glaciaire, il est entouré de marécages, c’est là qu’a été tourné le film les Enfants du marais.
Robert Castin, as de l'aviation française durant la Seconde Guerre mondiale dans l’escadrille Normandie-Niemen et dont la famille était originaire de St Germain les Paroisses est inhumé dans le cimetière de St Germain.
A Colomieu, un peu au sud d’où nous passons, le pays des hommes libres, d’après le site de Colomieu un peu chauvin où il est aussi écrit :
C’est un trou de verdure où chante une rivière, en citant Arthur RIMBAUD extrait du  magnifique poème "Le dormeur du val". Ces vers font penser à la commune de COLOMIEU, village de 125 âmes, lové dans cette petite vallée où coule l’Agnens, tantôt torrent impertinent, tantôt rivière paisible dont la magie des méandres attire les gosses du village au fil des générations. Si il y fait très froid l’hiver, l’été on entend les cigales, et il fait bon s’y promener pour admirer à Corne-Bœuf  "la roche percée", tunnel naturel creusé par les glaciers.
 
Et nous en finissant la rando on passera aux Igonettes, nom qui amène le sourire sur les visages, nom  poétique, onirique, comique.
 
3 octobre : C'était  le douzième jour du mois de vendémiaire dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour de l'immortelle, plante à fleurs jaunes, à laquelle  l’adjectif immarcessible, qui signifie : qui ne peut se flétrir, impérissable peut s’appliquer.
On peut faire une résonnance entre St Germain des Paroisses et l’immortelle en évoquant le comte de Saint-Germain, personnage exceptionnel qui, amusé par les rumeurs, et ne les ayant  jamais démenties, reste dans l'histoire car il symbolise le plus vieux rêve de l'homme : l'immortalité.
Il était habillé de vêtements couverts de bijoux, n'absorbait que des pilules, du pain et du gruau et parlait et écrivait le grec, le latin, le sanscrit, l'arabe, le chinois, le français, l'allemand, l'anglais, l'italien, le portugais et l'espagnol, il peignait et, virtuose au clavecin et au violon, il composait aussi de la musique. Il aurait été très versé en chimie et alchimie. Les gens de l'époque croyaient qu'il avait accompli le Grand Œuvre alchimique qui apporte l'immortalité. On lui attribue d'ailleurs l'ouvrage d'alchimie La Très Sainte Trinosophie, mais cela n'est pas prouvé et souvent contesté. Il avait une grande passion pour les pierres précieuses, dont il avait toujours de grandes quantités souvent d'une grosseur extraordinaire, et affirmait détenir un secret permettant de faire disparaître les défauts des diamants.
Les croyances populaires lui prêtaient le souvenir de ses vies antérieures et une sagesse correspondante : il aurait disposé d'un élixir lui ayant donné une vie très longue, de deux à quatre mille ans, supposait-on, ce qui lui permettait de raconter les noces de Cana ou les intrigues de la cour de Babylone. Dans une lettre du 15 avril 1760 à Frédéric II, Voltaire disait de lui « C’est un homme qui ne meurt point, et qui sait tout » et Frédéric II l'appelait « l'homme qui ne peut pas mourir ». Lui-même semble avoir été là-dessus plus modéré puisqu'il aurait seulement dit qu'il avait trois cents ans et son domestique, interrogé sur ce point, se serait borné à répondre : « Je ne puis vous le dire : il n’y a que cent ans que je suis à son service. »
Le compositeur Rameau se souvenait d'avoir vu Saint-Germain en 1701. La comtesse de Cergy l'avait vu à Venise, où elle était ambassadrice, 50 ans plus tôt.
Ce sont en réalité les manières et l'originalité de Saint-Germain, et notamment sa façon de conter l'Histoire de France comme s'il en avait connu les protagonistes (François Ier et consorts), qui lui valent dans les années 1750 certaines faveurs auprès de quelques représentants de la cour, à commencer par Madame de Pompadour. Plusieurs extraits des Mémoires de Casanova corroboreront l'idée selon laquelle le comte « témoignait » effectivement avec beaucoup de réalisme des époques les plus reculées (une anecdote est donnée dans laquelle le comte laisse croire à sa présence au Concile de Trente en 1550.
Saint-Germain est aussi présenté par Casanova comme « savant, parlant parfaitement la plupart des langues ; grand musicien, grand chimiste, d'une figure agréable ». Son intérêt pour la recherche de moyens propres à augmenter la durée de la vie humaine eut aussi pour effet d'augmenter les rumeurs courant déjà sur sa longévité supposée hors du commun.
 
Le 3 octobre on fête les Gérard,
À la Saint-Gérard, du vin fait bon marc. 
C’est aussi l’anniversaire du footballeur du PSG Zlatan Ibrahimovic, de l’auteur du Grand Meaulnes Alain-Fournier, mort à la guerre il y a 100 ans, et d’un grand poète chanté par Jean Ferrat, Louis Aragon. et encore de l’acteur Jean Lefevre.

 Soirée du 02/10/14 St Anthelme à Belley
Maraboud'ficelle... Sur Belley, en résonnance à Brillat-Savarin,expressions à manger, à boire:

Belley, lait de poule, poule au pot, pot au feu, feu de paille, paillasson, son de cloche, cloche à fromages, fromage blanc, blanc manger, génépi, pissenlit, lycanthrope, tropézienne, ennemi, mijoté, thé à la menthe, menthe à l’eau, eau de vie, viagra, gratinée, nébuleux, œufs mimosa, zakouskis, quiche lorraine,  reine-claude, claudiquons, congolais, laitue, tuerie, riz au lait, laideron, rond de jambe, jambonneau, naupathie, tiramisu, sushi, chicorée, raisin, indécis, décibel, Belley
Conte L'oncle d'Lucey:
 A Virignin, y’avait un p’t’it gars qu’avait 3 amoureuses, 3 sœurs, et tous les dimanches, ben, il les faisait danser l’une après l’autre.
Le père du p’tit gars, ça l’agaçait, il lui a dit : <<quand même faudrait qu’tu choisisses !>>, et le p’tit gars, il a dit : moi, j’les veux les 3 !>>, et il les a eues, il s’est mis en ménage avec les3 sœurs.
 
Sauf qu’au bout d’15 jours, il n’en pouvait plus,
Il n’avait plus le temps, ni de manger, ni dormir
Et le père du p’tit gars a dit : <<ça peut pas faire ! comment tu peux travailler, un coup d’vent tu t’envoles !>>
<<tu vas aller chez ton oncle à Lucey, tu vas aller t’refaire un peu…>>
L’oncle d’Lucey, c’était un curé, Lucey c’est en Savoie, d’l’aut’e côté du Rhône, et c’est pas loin
L’p’tit gars, il est parti chez son oncle
Chez les curés, on mange bien, et la bonne, elle faisait bien à manger
Alors, en même pas 15 jours, il s’est remplumé,
Pour rentrer chez lui, il a traversé l’Rhône, il a grimpé la montagne de Parves, et, arrivé sur la montagne, dans un champ, il a vu un grand troupeau de chèvres, et au milieu, un beau bouc
Alors, ni une ni deux, il a sauté la barrière, il a couru vers le bouc, il l’a pris dans ses bras et il lui a dit :
<<mon pauvre, si t’as pas un oncle à Lucey, toi, t’es foutu !...>>


Rando  de Virignin 02/10/14
Fort-les-Bancs fut érigé au milieu du XIXe siècle pour protéger le défilé et le fort de Pierre-Châtel, sur la route reliant Chambéry à Belley et à Lyon.
Sa construction, débutée en 1840, fut achevée en 1849 et le fort fut inauguré en 1850.
Il n'eut jamais à combattre, la Savoie étant rattachée à la France dès 1860. Il fut déclassé en 1889 et servit de cantonnement et de place d'instruction.
Ce nom de Fort-les-Bancs vient des strates horizontales de calcaire du massif qui forment de gigantesques bancs de pierres.
Virignin, commune située sur les bords du Rhône à 7 km au sud de Belley, se trouve dans la partie entre le fleuve et son canal de dérivation. En amont, le défilé de Pierre-Châtel contrôle le passage du Rhône. Du fait du creusement du canal alimentant la centrale hydroélectrique, Virignin est désormais dans une île.
 À l'est, la montagne de Parves surplombe Virignin par des falaises et des éboulis. Les falaises sont creusées de grottes et trous faits par les tourbillons du fleuve. Des résidus de moraines font des buttes, telle celle sur laquelle se trouve le hameau de Lassignieu. Ces buttes, nombreuses dans la région, sont appelées des «mollards».
Des blocs erratiques déposés par le glacier ont souvent été débités en pierres pour la construction, et l'on peut voir, dans ce pays de calcaire, des maisons construites en pierres d'origine lointaine.
A Parves se trouve la pierre à bassins de Rosset classée monument historique en 1913, ainsi que la pierre à bassins de Bagneux également classée, une pierre à bassin parfois appelée pierre à cupule est une pierre qui présente un creusement destiné à recevoir les eaux de pluie.
 
Belley ville gallo-romaine devient ville épiscopale dès le 5 ième siècle et le reste jusqu ‘en 1978, l’évêque s’installant alors à Bourg, où l’église Notre-Dame devient co-cathédrale en 1992 et le diocèse de Belley devient Belley-Ars en 1988.
Belley qui compte environ 8800 habitants, est une sous-préfecture de l’Ain.  
Le palais épiscopal est attribué à l’architecte Jacques-Germain Soufflot dont l’œuvre maîtresse est le Panthéon de Paris.
Le rayonnement spirituel de Belley atteint une grande notoriété avec St Anthelme qui fut évêque au 12 ième siècle, et devenu depuis le St patron de la ville.
Anthelme a été donné comme prénom à Brillat-Savarin le grand homme local, gastronome,   célèbre pour la physiologie du goût, et qui lui, a donné son nom à un fromage créé en Seine Maritime, Inférieure, comme on disait alors et le brillat-savarin est produit en Normandie et en Bourgogne, mais pas à Belley, en revanche à Belley on fabrique un fromage de chèvre la tome de Belley, appelée également Chevret.
La première entreprise privée de la commune en termes d’emplois est « Volvo Compact Equipment », développement d'engins de chantier (Tracto-pelle et mini-pelles) 
La distillerie « Kario » organise des visites commentées de ses caves avec leurs vieux foudres en bois de chêne dans lesquels vieillissent liqueurs et marcs, liqueurs dont la composition est tenue secrète. 
On peut encore citer Le Tanneur marque prestigieuse de maroquinerie qui a un magasin d’usine à Belley.
Et puis les vins du Bugey qui ont obtenu l’AOC en 2009.
Le slogan de Belley est : Belle est la ville, belle est la vie.
Parmi les personnalités de Belley on peut citer quelqu’un dont André pourra parler en spécialiste :  Sandrine Bailly biathlète née à Belley en 1979.
On peut encore citer un poète que l’on suit à la trace lors de nos sorties de 2 jours : dans le Maconnais il y a 3 ans et à Yenne l’année suivante, il s’agit de Lamartine qui termina ses études à Belley  au collège des Pères de la Foi, devenu lycée Lamartine.
Son poème "Adieux au collège de Belley" est également gravé dans le marbre des grands escaliers de l'établissement  
Asile vertueux qui forma mon enfance
A l'amour des humains, à la crainte des dieux,
Où je sauvai la fleur de ma tendre innocence,
Reçois mes pleurs et mes adieux.

Rando Prémillieu 25/09/14
 
Pour ceux qui partent de Premillieu (grande et moyenne) : cette commune comptait 39 habitants, 45 votants et 2 exploitations agricoles en 2011, contre 43 en 1911…   
Un curieux mégalithe en boule appelé Pierre du sacrifice pose question : il est en granit, roche introuvable localement, par ailleurs, il est creusé d'une rigole circulaire et de deux écoulements. Sa datation, son origine et son utilisation sont incertaines.
Thezillieu  où nous sommes passés en voiture
5 juillet dernier, fait divers : 
Une violente dispute a éclaté dans un couple au cours de laquelle l'homme a quitté le domicile conjugal. Furieuse, sa femme l'a alors poursuivi en voiture et l'a renversé.
La victime a été transportée dans un état grave à l'hôpital.
Probablement ne lui avait-il pas dit : << Thezillieu me font rêver>> comme Gabin à Morgan : t’as d’beaux yeux tu sais !
 
Armix, plus petite commune de l’Ain, 25 habitants 35 votants,
On surplombe Rossillon, La Cluse des Hôpitaux, La Burbanche.
 
Egieu où passent grande et petite est un hameau de Rossillon, avec la particularité que, par la route, il faut traverser la commune d’Armix pour rallier Rossillon le chef-lieu, où se situe la grotte des Hoteaux, site préhistorique du Paléolithique supérieur qui a livré l'une des premières sépultures de cette époque ainsi qu'une industrie de la pierre et de l’os.
Curieux blason  sur l’église d’Egieu représentant un soleil et, un âne ou un loup, blason a priori non décrypté d’après ce que nous en ont dit des habitants.
 
Le 25 septembre, 4 ième jour de Vendémiaire mois des vendanges dans le calendrier républicain était nommé jour du colchique
Le nom est dérivé de Colchide, où la magicienne Médée habitait. Le colchique est également connu sous les noms « safran bâtard », « safran des prés » ou encore, de par sa grande toxicité, tue-chien.
Colchiques dans les prés (dont le titre initial est Automne) est une chanson populaire française du XXe siècle. Les deux auteurs — Jacqueline Debatte pour les paroles et son amie Francine Cockenpot pour la mélodie —, toutes deux chefs scouts, créent cette ritournelle vers 1942/1943 à destination des jeunes des camps de scoutisme.
La chanson devient un tube de 1945 aux années 1970 grâce à sa reprise par des artistes comme Jacques Douai, Francis Cabrel, Dorothée entre autres
 
Colchiques dans les prés fleurissent, fleurissent,
Colchiques dans les prés : c'est la fin de l'été.

Refrain :
La feuille d'automne, emportée par le vent,
En ronde monotone tombe en tourbillonnant.

Châtaignes dans les bois se fendent, se fendent,
Châtaignes dans les bois se fendent sous les pas.
au refrain
Nuages dans le ciel s'étirent, s'étirent,
Nuages dans le ciel s'étirent comme une aile.
au refrain
Et ce chant dans mon coeur murmure, murmure,
Et ce chant dans mon coeur appelle le bonheur.
au refrain



Charix 18/09/2014
Outre le lac Genin, l'hydrographie à Charix est caractérisée par la présence de quelques ruisseaux: de la Fronde, de la Balme, du crêt du Bief , et [de Charix, et, fait remarquable,[ la commune compte un grand nombre de cascades :  du Moulin de la Scie, de la Camborne, de la Fronde ou encore celle de Pissevache.  
 
La graphie du lieu a évolué au cours des âges, de In Charision (1350), Chary (1356) et Chariz (1613) pour arriver à Charix de nos jours.]
En termes d'étymologie, la route mentionnée dès le Moyen Âge et nommée au XVe siècle la vy des chars, des chers et des charrets, est une hypothèse de l'origine du nom de Charix, généralement retenue.
La grotte de la Serra constitue la plus grande grotte de l'Ain,  , sa longueur fut en effet estimée à plus de 3 000m dans les années 1960.
Les habitants sont appelés Chariants ou encore Charisiens.
L’église est consacrée à St Amand, fondateur de l’abbaye de Nantua, à propos d’amant avec un t final au lieu du d dans le nom du Saint, voici mise en rimes de l’histoire du mulet Dagobert de Charix:
 
Claude Godet de Charix
Possédait un mulet
Qu’il nommait Dagobert,
Atteint d’une idée fixe,
Car un jour au Relais,
Son maître ayant à faire,
Il vit une jument
Dont il devint dément.
Ne voulant plus rien faire,
Godet ça l’exaspère.
Afin de le guérir,
Il envoya quérir
Un bon vétérinaire
Pour soigner Dagobert.
On ne sait ce qu’il fit,
Mais, de ce jour maudit,
Dagobert ne peut plus,
De son maître la vue,
Supporter, ni la voix,
Qu’il aimait autrefois.
Il s’échappa un jour,
Au Mont Cornet accourent
Chariants et Neyrollands,
Même la maréchaussée
Plus qu’à son tour gaussée,
Pour arrêter l’errant.
Poursuite mémorable,
Mais nul ne fut capable
De stopper le folâtre,
Il a fallu l’abattre...
Ainsi d’amour mourut
Dagobert qui ne put
Aimer sa belle jument,
Devenir son amant….



Rando Lantenay 26/06/2014
Lantenay se distingue des autres villages de la Combe du Val, c’est un village dit : ‘en tas’, contrairement aux autres qui sont des villages-rue tout en longueur.
Lantenay pourrait se placer sous le signe 5, détenant 5 calvaires et 5 fontaines.
Son point culminant est le crêt des Ecullaz à 1014m.
La borne du pendu, à proximité du tunnel de La Chenalette est une pierre qui marque la limite  avec Corcelles depuis un jugement de 1848, car un pendu ayant été trouvé en ce lieu territoire de Lantenay, cette dernière ne voulant pas prendre en charge les frais d’inhumation, Corcelles plus maligne voulut bien enterrer le pendu, sous réserve d’annexion de l’endroit où il fut trouvé.
 
L’église  de 1852  très décorée, peintures murales de 1912, chemin de croix moderne de 1952, possède également de belles boiseries, ainsi que des tableaux dont il se dit à Lantenay que les visages seraient ceux d’enfants du pays.
L’église est commune à Lantenay et Outriaz longtemps hameau de Lantenay avant de devenir commune en 1878, les 2 communes sont reliées par La Vie de la messe, rue de notre animatrice Solange. L’église pour marquer la piètre estime en laquelle les Béguelins de Lantenay tenaient les Triollins d’Outriaz, n’a pas d’horloge tournée côté Outriaz.
 
 
Sur le site de l’association Béguelins-Béguelines, on trouve l’histoire du tram, le Tacot comme on l’appelait familièrement, on vous en donne ici un petit aperçu :
Le 1er avril 1912, la première locomotive partit de Nantua tirant 4 wagons et garnie de drapeaux traversait la vallée, les curieux étaient nombreux à Lantenay où l’on doutait encore qu’elle puisse grimper la rude côte de Chaleyriat. Tout se passa le mieux du monde et la sortie du tunnel fut un triomphe pour les gens du Plateau.
Bien sûr cela coûtait un franc pour aller d’un terminus à l’autre en deuxième classe et quelques centimes de plus en première ! Qu’importe, le tram était installé, tout n’était pas parfait mais il ne passait jamais inaperçu : bergers, laboureurs, bûcherons, tous comptaient sur lui pour savoir l’heure, avec un écart de 20 à 30 minutes bien toléré.
Il connaissait tellement d’imprévus : manœuvrer en gare pour accrocher ou laisser un wagon, refaire le plein d’eau et comme la voie traversait souvent la chaussée et qu’il n’y avait pas de barrière, laisser la priorité à celui qui était engagé : un attelage avec son char, un chargement de sapins, un troupeau… Il faut bien avouer qu’il n’avait pas la précision d’un TGV, mais enfin il passait.
En 1933, victime du progrès, il fallut dire adieu à ce bon vieux tacot.
On abaissa le sol du tunnel, on planta tous les cinquante mètres d’énormes poteaux en ciment armé. La fée électricité sonnait le glas de ce bon serviteur.
A partir de cette date, on ne parla plus de tacot, on voyageait en micheline, des michelines plus claires, plus confortables moins bruyantes portant des noms évocateurs : l’Albarine, l’Oignin, l’Avocat, la Valserine.  
On pouvait mettre son nez à la portière sans craindre les escarbilles, on ne risquait plus de salir son costume marin en allant à la vogue à Lompnés et comme il était plus rapide, il arrivait à grignoter le retard, ce que ne pouvait faire son prédécesseur, souvent essoufflé.
Peut-être parce qu’elle menait trop grand train, en 1954, après s’être bien défendue, cette ligne, la dernière du département fut, elle aussi, supprimée.
Deux de nos compagnons de rando, frères, natifs de Condamine furent parmi les tout derniers à circuler sur la voie, avec un cousin plus grand et quelques autres gamins du pays, ils jouaient souvent dans un des wagons stationné sur les rails, un jour, ils eurent l’idée de tourner le volant du frein, le contre-écrou tomba, situé en pente, le wagon commença à rouler, prit de plus en plus de vitesse, heureusement l’aîné des gamins eut l’intelligence de faire sauter tout le monde avant que le wagon ne vienne s’écraser sur la butée, ils s’en tirèrent avec quelques égratignures et contusions, sans s’en vanter aux parents, on peut le dire maintenant, il y a prescription, c’étaient Jean et Michel Mangier. 
Et pour finir la saison, une autre anecdote en rapport, si l’on peut dire, au tram, la sœur du grand-père de notre animateur Jean-Paul, serveuse à l’auberge où se restaurait l’ingénieur chargé de la construction du tunnel, finit par l’épouser…
 

 
Rando Le Poizat 20/06/14

Le Poizat est devenu commune le 6 décembre 1827 par une ordonnance de Charles X qui la sépare de Lalleyriat dont elle était hameau jusque là. 
Plusieurs hypothèses circulent quant à l’origine du nom, notamment lieu planté de pois, mais aussi  origine romaine pédicatum qui voudrait dire impôt sur les sentiers de piétons, si c’est la bonne, préparez votre monnaie, voire des billets…
Les habitants du Poizat, les poizatiers, on ne sait pas si c’est cause ou conséquence de la séparation, ont été moqués par les habitants de Lalleyriat dans un texte en patois dont on vous donne ici la traduction :
Poizatiers, que mangent-ils ? du pain de panache, de la merde à la louche, du crapaud rôti pour les faire tous crever, et une poignée de sel pour les revicoler.
Poizatiers cacatiers combien sont-ils ? 90 pour châtrer une fourmi, la fourmi a levé le cul, les poizatiers sont tous foutus !
 
Vous en conviendrez, ce n’était pas très gentil !
 
Le tunnel du Peney dans lequel la plupart d’entre vous sont passés pour arriver au Poizat a été inauguré en 1938, améliorant grandement les communications.
2 téléskis installés en 1962 ont fonctionné jusqu’au début des années 80.
La fromagerie a été transformée en foyer de ski de fond en 1973, reconvertie depuis 6 ou 7 ans en gîte.
 
Un lieu touristique important est situé en grande partie sur la commune du Poizat, c’est le lac de Sylans où vous pouvez aller vous promener sur le site des glacières, des panneaux explicatifs ont été installés et des visites guidées diurnes et même nocturnes sont organisées par l’office de tourisme de Nantua.
En 1864, un cafetier de Nantua du nom de Moinat a l’idée audacieuse d’exploiter pour son établissement la glace produite en grande quantité chaque hiver par le lac.
Il commence modestement dans une maisonnette de bois cette activité qui va s’étendre au final sur 50 hectares, bâtiments en bois d’abord puis bien vite en pierre en 1875, et première quasi mondiale, couverture par une dalle de béton armé, toujours en place.
Les glacières alimentaient au 19 ième siècle Genève, Marseille, Lyon, Paris et même Alger, l’été,   20 à 30 wagons chargés de 10 tonnes de glace partaient quotidiennement.
L’exploitation a cessé l’hiver 1916-1917 essentiellement faute de main d’œuvre, les hommes étant pour la plupart à la guerre.
Certaines années où le lac ne produisait pas de glace, ce n’est pas nouveau, la société des glacières de Paris qui avait racheté l’affaire, exploitait le lac Genin. Lors de l’hiver 1911-1912, aucun des 2 lacs n’ayant gelé,  on exploita  les glaciers d’Argentière et des Bossons, mais la glace était de bien moins bonne qualité.
Les techniques mises en œuvre : murs épais à double parois remplis de sciure, pas d’ouvertures, bâches, permettaient de conserver 40000 tonnes de glace pendant 2 années, palliant ainsi les hivers doux.
L’extraction de la glace était assurée par des “fermiers des glaces”, travaillant 7 jours sur 7, par -20°C avec des outils rudimentaires.
 
La mairie du Poizat a conçu et réalisé le sentier découverte de Timelou, composé de 21 panneaux, l’histoire de Timelou a pris naissance au printemps 1980 dans un film amateur qui raconte le périple poizatier d’un colporteur qui vit d’harmonica et de chants d’oiseaux, une sorte de marchand de bonheur qui va porter la joie de maison en maison.
Timelou arrive au Poizat qu’il connaît bien, il s’accorde une petite sieste avant de repartir vers d’autres horizons, il rêve et se souvient…vous pouvez revenir au Poizat pour l’accompagner, parcourir les rues et les environs avec lui, pourquoi pas à l’occasion du festival d’orgue de barbarie organisé tous les 2 ans, il devrait y en avoir un cette année si celui de 2012 sous le déluge n’a pas laissé de trop mauvais souvenirs, et pour l’hébergement : le gîte du Poizat ou Les Clairmontelles.
 
Nous Tamalous sportifs,  aujourd’hui au Poizat, sommes en résonnance parfaite avec Timelou, et encore avec  le chanteur Gilles Poizat qui a commencé dans le groupe Tamalalou.
 

 
Rando Treffort 13/06/14

Treffort, village médiéval fait très fort en ce qui concerne le nom de ses habitants : Treffortois, Treffortoises, et : Ventres jaunes dans les hameaux et dans le bas du village, où l’on est en Bresse, Cavets pour le haut du village où l’on est en Revermont, sans oublier Cuisatis pour les habitants de Cuisiat, commune fusionnée à Treffort en 1972.
Ventres jaunes pour les Bressans du fait des "Gaudes", dont ils se nourrissaient, à base de farine de maïs grillé, et aussi pour l’habitude de cacher l’or dans leurs ceintures.
Cavets pour les Revermontois, vignerons, du fait de la Cave que chacun possédait sous sa maison, souvent taillée dans le rocher.
 
Treffort qui a eu la chance d'être préservé au cours des siècles a su garder son âme, c'est l'un des plus beaux villages de France dont les rues ont été entièrement rénovées ces dernières années.  Cette cité médiévale est à découvrir absolument ! notamment :
- la place des Tilleuls où les 2 tilleuls de 4 siècles faisant face au château et à l'église rappellent la conquête de Treffort par les troupes de Henri IV en 1595. Devant eux, on découvre un magnifique panorama sur toute la Bresse avec, au loin, les monts du Mâconnais, et par temps clair, le massif du Pilat, entre Loire et Ardèche.
- la grotte de la Cabatane perchée au pied des falaises, face au soleil couchant, où des fouilles ont permis la découverte de plusieurs sépultures, restes de repas, objets préhistoriques (bijoux, haches, silex, nécessaire de peinture, …), et  restes d’animaux : marmottes, ours, chevaux, cerfs, hyènes …
 C’est aux Sires de Coligny que l’on doit la construction du château coiffé de huit tours en haut du village (disparu en partie), car presque entièrement démoli en 1830, puis exploité comme carrière avant que l’architecte Tony Ferret, mentionné récemment à Brénod pour l’hôtel de ville, ne décide de le relever au début du 20 ième siécle.
Au début de la période savoyarde (1289), Treffort est doté de remparts percés d’au moins six portes et de plus de trente tours dont on voit encore les vestiges.
La vigne a aussi modelé ce village pendant plus de 1 000 ans jusqu’à l’arrivée du phylloxéra et de la 1ère guerre mondiale. Aujourd’hui l’AOC Comté remplace le p’tit vin des Cavets.
Treffort c’est encore son église qui contient les stalles de la chartreuse de Sélignac achetées en 1807,  sa Halle du 14e siècle, ses 7 fontaines, la rue du fiscal, la Traboule et la rue Ferrachat avec ses belles façades.
Treffort, indépendamment de Cuisiat comptait 1100 habitants en 1975, 2000 aujourd’hui.
 
A Cuisiat, l’autre village de l’entité Treffort-Cuisiat, se situe le musée départemental du Revermont, qui contient entre autres de belles faïences de Meillonas, des documents et objets sur l’histoire locale et sur la vigne, une salle de classe ancienne où lors de la semaine de la langue française sont organisées des dictées, et un verger conservatoire de nombreuses variétés  d’arbres fruitiers. Cuisiat est aussi renommée pour sa foire aux fruits d’automne, le 3 ième WE d’octobre depuis 1985.
 
Le col des Justices où passent grande et moyenne randos tire son nom des bois de justices installés là au Moyen-âge pour serrer le col des condamnés à être pendus, et qui  restaient là pendus un certain temps et même un temps certain pour servir d’exemple, au grand bonheur des corbeaux et autres charognards.
D’ailleurs à propos de charognards, une anecdote sur un de vos animateurs, peut-être encore le même qui aurait, on n’a pas vérifié, des traces des barbelés retors de Retord sur le corps, et qui, au cours de ses pérégrinations solitaires sur les chemins de grande randonnée, un jour, en détresse alimentaire, victime de la fringale, proche de la faim F A I M , s’est senti proche de la fin F I N, un vautour commençant à décrire des cercles au-dessus de lui… , mais ce n’était qu’une fausse alerte puisqu’il est là aujourd’hui…
 
A la rentrée, votre club de retraite sportive, de même que le Coders01 renouvelle par moitié son comité directeur, et a besoin de nouvelles têtes, à la co-présidence, au secrétariat et à la trésorerie comme adjoint ou principal, ou tout simplement comme membre pour faire entendre votre point de vue, pensez-y !, pensez aussi à notre ami Guy Poret qui donne une conférence sur le patois franco-provençal, le vendredi 20 juin à 20h à la médiathèque à Nantua, vous lui ferez plaisir en assistant à sa conférence, et vous prendrez vous aussi du plaisir à l’écouter.


 
Rando Brénod  22/05/2014  

Les habitants  de Brénod , 543 en 2011, s'appellent les Brénodiens et les Brénodiennes ou encore Bergnolands   Berniolanes. []Jacques Julliard, ancien élève du collège de Nantua, journaliste, historien de formation et syndicaliste est né à Brénod en 1933,  où son père et son grand-père ont été maires de la commune, d’ailleurs  une inscription Julliard maire figure sur la croix du Versoud ; il est depuis 2010 éditorialiste à l’hebdomadaire Marianne après avoir été 32 années journaliste au Nouvel-Observateur.
La commune s'est développée sur ses reliefs bas. []En effet, le territoire est entouré, à l'est et à l'ouest, de deux crêtes montagneuses : le Montoux, à l’ouest qui culmine à  1 022 mètres à la Crête Pelée, et à l’est  la Roche Samuel haute de 1189m.
Samuel qui signifie le nom de Dieu  est un personnage biblique de l’ancien Testament, considéré comme le dernier des Juges d’Israël et comme le premier des prophètes. Il est né à Rama, et consacré très jeune au Seigneur par sa mère Hannah qui le reçoit comme cadeau de Dieu alors qu’elle stérile. Les Samuel sont fêtés le 20 août.
L’Albarine qui prend sa source dans la combe de Léchaud est le principal cours d’eau.
Brenod comporte quelques beaux bâtiments dont l’église, belle architecture intérieure et de très beaux vitraux modernes, ceux du porche d’entrée, en dalles de verre ont été créés en 1960 par Pierre Darnis maître verrier à Bourg qui a aussi réalisé celui du fond de l’abside, on peut aussi y voir un beau baptistère en pierre ainsi qu’une chaire, elle aussi en pierre.
On peut aussi admirer la façade bien mise en valeur de la maréchalerie des 3 frères Collet.
L’hôtel de ville imposant a été construit par l’architecte Tony Ferret architecte départemental de l’Ain en fin du 19 ième siècle qui a construit aussi l’hôtel de ville de Morez, et sur Bourg : le lycée Edgar Quinet, l’hôtel des Postes, La Grenette, le théâtre, la salle des fêtes, la maternité boulevard de Brou, les archives départementales, la halle aux grains, la reconstruction du clocher de la co-cathédrale, etc…
Perpendiculaire à la rue principale, une rue porte le nom de rue du 6 février 1944, en souvenir de la rafle qui  envoya 34 personnes en déportation dont 15 ne revinrent pas.
Dans un tout autre domaine d’actualité, avez-vous pensé à votre déclaration d’impôts, c’est trop tard pour l’envoi papier, il vous reste quelques jours pour le faire par Internet.
Le chanteur Milton en 1933 déjà s’en moquait, Claude a ajouté un couplet à cette chanson :
 
Bien des gens, paraît-il, ne payent pas leurs impôts
Et traitent ceux qui les payent de poires et de ballots
Moi, je n'approuve pas ça, j' dis qu' ce n'est pas permis
Et constamment j' demande aux parents, aux amis :

As-tu déclaré ton salaire ?
As-tu déclaré tes r'venus ?
Tes coupons des mines de Gruyère
Et les pots-de-vin que tu as r'çus
Tout c' que t'as gagné à la Bourse
Tout c' que t'as ramassé aux courses
Ton cinq pour cent, tes caoutchoucs
Et tes fonderies d' caramel mou
Et tes valeurs pétrolifères
Et ta fabrique de nouilles au jus ?
As-tu déclaré ton salaire ?
As-tu déclaré tes r'venus ?


Il en est chaque année qui ne déclarent rien
Pas plus leur Cinq-chevaux que leur bonne ou leur chien
Afin de les forcer à faire tout leur devoir
Je dis à tous les gens que je vois sur l' trottoir :


As-tu déclaré ton salaire ?
As-tu déclaré tes r'venus ?
Tes deux larbins, ta cuisinière
Et ta villa d'Honolulu
Ton cheval et ta bicyclette
Ton trotteur et ta trottinette
Ta clarinette et ton piano
Ta TSF et ton cabot
Et l'or que t'as sur les molaires
De ton vieux jardinier barbu ?
As-tu déclaré ton salaire ?
As-tu déclaré tes r'venus ?


Comme dans notre budget il y a toujours des trous
Vous verrez qu'un beau jour faudra payer sur tout
On payera sur sa femme et sur son perroquet
Ce jour-là, j' dirai à ceux qui ne payent jamais :


As-tu déclaré ton salaire ?
As-tu déclaré tes r'venus ?
As-tu déclaré ton grand-père
Ton écumoire et ta tortue
 
As-tu déclaré tes lunettes
Ta sœur et tes boutons d' manchette
Ton rasoir Star et ton blaireau
Tes draps, ta pipe et ton yoyo
As-tu déclaré ta belle-mère
Ta bassinoire et ton bahut ?
As-tu déclaré ton salaire ?
As-tu déclaré tes r'venus ?
 
As-tu déclaré ta casquette
Et pour le soleil tes lunettes
Ton t-shirt, ton sac à dos
Ta crème solaire, ton bidon d’eau
As-tu déclaré tes baskets
Et les bâtons qui t’ont sout’nu
As-tu déclaré ta retraite
As-tu déclaré tes rev’nus 

Rando Chezery 15/05/2014  
Dans une partie rocheuse se dressant à 1684 mètres d’altitude, se trouve une grotte tournée vers l’ouest et dominant la vallée de la Valserine. C’est la Marie du Jura, Elle est sur le tracé du GR Balcon du Léman, à la limite des trois communes de Saint-Jean de Gonville, Thoiry et Chézery. Elle reçoit la visite de nombreux promeneurs qui y accèdent par un étroit sentier au flanc d’une pente raide. Sur le gros rocher de l’entrée, on peut lire des inscriptions, de même qu’à l’intérieur de la grotte, sous une statue de la Vierge. Beaucoup s’interrogent sur la véracité de ces inscriptions, surtout si l’on prend le temps d’observer le lieu, l’accès très raide et la difficulté de se procurer de l’eau. En hiver, tout est aggravé par le froid et la force du vent d’ouest apportant pluie et neige. Même en été il fait très frais au fond de la grotte.
En 1810, une tradition incertaine évoquait un ermite se retirant dans ce lieu épisodiquement pour prier et jeûner. La Révolution de 1789 a vu la religion catholique fortement remise en question. À cette époque, Saint Roland, ancien curé de Chézery, est l’objet d’un culte religieux important (il est toujours fêté le 14 juillet). Certaines personnes voudraient bien contrebalancer cette influence, en particulier le forgeron athée Jean Nouvelle, habitant Massonnex (commune de Thoiry). En été, il loue le pâturage de La Polvète situé côté Saint-Jean de Gonville. Imaginatif et aidé de deux tailleurs de pierre, il agrandit l’ouverture de la grotte et sur le rocher du fond, sculpte grossièrement une femme agenouillée priant devant une croix et une statue de la Vierge (on ne sait si l’actuelle statue date de cette époque). En dessous d’un soleil, est gravée l’inscription suivante : « A Dieu/Et à la Nature/Vous tous, amodieur/Présens et pour la vie/Adorez le Sauveur/Priez Sainte Marie/18 11. » On peut également voir un cœur, un compas et une équerre imbriqués l’un dans l’autre (insigne des Compagnons).
Afin de rendre plus plausible leur projet, ils font du gros bloc de l’entrée un monument funéraire sur lequel ils écrivent : « ci-gît Marie du Jurad/Qui a vécu ici près de dix ans/Ygnorée sous ce rampard/Nature est son monumens/Morte en 1211. » Les trois compères espéraient que ces aménagements et ces inscriptions deviendraient l’objet d’un culte et d’un pèlerinage. Alors, ils révéleraient la supercherie, se moquant ainsi de la religion catholique. Mais leur projet a piteusement échoué, tandis que les pèlerins continuaient à honorer Saint-Roland.
Comme souvent dans ces cas-là, la croyance a subsisté et a ainsi donné son nom à ce lieu. La statue de la Vierge, présente au fond, est régulièrement fleurie de fleurs sauvages.
 
Pas très loin, entre La Marie du Jura et le col du Gralet, un sommet qui n’est pas un crêt : La Pierre de la lune à 1505m.
La pierre de la lune est une pierre utilisée en joaillerie, encore appelée hécatolithe, du groupe   des silicates, famille des feldspaths
C'est une pierre essentiellement féminine, Très précieuse en cas de stérilité et de ménopause.
Elle favorise un bon équilibre hormonal. Elle est excellente lors des douleurs de la menstruation et des troubles des règles. Après une grossesse, la femme portera la pierre de lune encore deux mois. Elle protège des accidents. Elle apaise les douleurs gastriques et lutte contre la rétention d'eau. Elle permet les rêves prémonitoires et développe l'intuition.
Elle apporte douceur aux personnes dures et sévères, aussi la protection aux voyageurs et elle porte chance.
Galien la surnommait " Ecume de lune ", elle est sacrée en Inde.
A Ceylan, au XI° siècle, fut érigé un temple à la gloire de la pierre de lune.
D'après la légende, les marches de l'autel en étaient couvertes.
Il convient de l'offrir pour le treizième anniversaire de mariage car la pierre conjure l'influence néfaste du chiffre treize.
On la trouve essentiellement au Brésil, aux USA, en Australie et en Inde...
 
Dans pierre de lune, on trouve pierre et lune, et de là à Pierrot et clair de lune, il n’y a qu’un pas que l’on franchit allégrement :
 
Au clair de la lune, mon ami Pierrot
Prête-moi ta plume, pour écrire un mot.
Ma chandelle est morte, je n'ai plus de feu.
Ouvre-moi ta porte, pour l'amour de Dieu.
Au clair de la lune, Pierrot répondit :
- Je n'ai pas de plume, je suis dans mon lit.
Va chez la voisine, je crois qu'elle y est
Car dans sa cuisine, on bat le briquet.
Au clair de la lune, l'aimable lubin
Frappe chez la brune, elle répond soudain
- Qui frappe de la sorte ?, il dit à son tour
- Ouvrez votre porte pour le Dieu d'Amour.
Au clair de la lune, on n'y voit qu'un peu
On chercha la plume, on chercha le feu
En cherchant d'la sorte je n'sais c'qu'on trouva
Mais je sais qu'la porte sur eux se ferma.
Et vous osez chanter et apprendre ça à vos enfants et petits-enfants,
Lorsque vous saurez que battre le briquet signifie : pratiquer l’acte sexuel, que le lubin est un moine dépravé, vous vous interrogerez alors sur le sens de plume, et chandelle qui se rallume à la vue de la voisine… et vous entendrez alors la chanson d’une autre manière.
En effet, cette chanson est à l'origine une chanson libertine écrite en 1790 sur l'air d'une contredanse en vogue quelques années auparavant qui s'appela d'abord "La Rémouleuse" puis "En roulant ma brouette". Quoi qu'il en soit cette chanson n'a pas été écrite pour les enfants.
Claude, absent aujourd’hui vous fait savoir qu’il a écrit d’autres paroles bien plus explicites à ne pas mettre entre toutes les mains….euh les oreilles !


Cormaranche 24/04/14
Cormaranche fait le lien entre Haut et Bas Bugey. L'endroit était habité depuis au moins le IVème siècle, ainsi que l'attestent les poteries et les métaux découverts au cours de fouilles dans les sablières de Mélogne, Mélogne, là où le bief du même nom se précipite en une délicieuse petite cascade, puis s'insinue dans une faille profonde et étroite. Des restes d'ouvrages en pierres de taille indiquent qu'à cet endroit un établissement utilisait la force motrice de l'eau pour ses activités.
On trouve dans les archives, une première référence à Cormaranche sous le nom de Cormarinca en 1055 pour la cession d’une maison.
A Cormaranche, l’école du bois forme une trentaine de jeunes chaque année, CAP et Bac Pro Technicien de scierie, et,  à la rentrée 2014, grande nouveauté, l’ école verra arriver ses premiers élèves ingénieurs bois, première formation de ce type dans notre région, en partenariat avec L’ECAM , (Ecole Catholique des Arts et Métiers de Lyon) et avec la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Ain), pour environ 500h de formation sur le site au cours de 3 années.
C’est une forte implication pour les trois partenaires de ce projet, avec près de 350 000 € d’investissement sur le site cormaranchois.
Et l’histoire ne s’arrête pas là, car FIB01 (Filière Bois de l’Ain) va implanter ses locaux à quelques mètres de là, avec un bâtiment optimisé au niveau énergétique, composé en majeure partie de… bois.
Toujours en rapport au bois, l’arboretum de Cormaranche commence juste  derrière l’église, et  présente plus de cinquante arbres et arbustes ainsi que la vie de la forêt.
Et, nous n’y passons pas cette fois, mais on peut signaler la présence sur Cormaranche d’un magnifique tilleul de Sully.
Le Mont Planachat culmine à 1234 mètres. Il est le point le plus élevé de la région
d’ Hauteville. Du sommet, on domine la Ferme Guichard, maison ancienne de caractère, isolée en montagne qui aujourd'hui a été transformée en restaurant et en gîte. La vue s'étend jusqu'au lac du Bourget dont on aperçoit la partie est, sur le Valromey ainsi que sur la chaîne des Alpes. Une tour hertzienne d'une hauteur de cinquante mètres y a été construite en 1977 pour l'acheminement des communications radio-téléphoniques internationales.  
En 1967, Cormaranche qui dispose d’un couloir de débardage propice et d’ un groupe de    passionnés de ski installe des téléskis pour la pratique du ski alpin.
Le fonctionnement est organisé en régie sous l'autorité du Conseil municipal et tributaire de la bonne volonté des habitants et membres du club de ski, pour la préparation des pistes, que les employés municipaux ne peuvent assumer seuls, ainsi que pour la tenue de la billetterie et du chalet …
Mais suite à la raréfaction de la neige et au coût important de fonctionnement, le conseil municipal, lors du vote du budget 2010, a majoritairement décidé de ne pas donner suite au financement de la révision trentenaire des téléskis, en conséquence, on ne skie plus sur les pentes de Planachat, sauf à monter au sommet par ses propres moyens et ainsi, bien mériter sa descente.   


Lagnieu 17/04/14
Lagnieu qui comptait 6800 habitants en 2011 prit durant la Révolution, le joli nom de Fontaine d’Or (du nom d’un cours d’eau qui la traverse).  Ses habitants sont  les Lagnolans et les Lagnolanes ou les Latinicois et les Latinicoises.
Nous sommes à Lagnieu en pleine résonance avec le calendrier puisque le blason de Lagnieu représente l’agneau pascal.
 
Veillant sur Lagnieu depuis les origines, du haut de ses 535 m d’altitude, le mont Bramafan est sans conteste le symbole de la ville. Comme un phare qui signale au loin la présence de la commune qui s‘étale à ses pieds, ses falaises calcaires légèrement inclinées et la croix à son sommet sont caractéristiques, comme un point de repère dans le paysage.
La croix du Bramafan a été érigée en 1909 au sommet du Bramafan et bénie par l’évêque de l’époque. Il semble que cette érection vienne du clergé et de la population très attachée à la religion catholique, en rapport avec la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905. En 2009, en commémoration du centenaire de la croix, une table d’orientation a été installée à côté de la croix.
Sur l’origine du nom “Bramafan”, deux hypothèses s’opposent à Lagnieu mais se rejoignent au moins sur la signification du nom : pour toutes deux, “Bramafan” veut dire “bramer la faim” (“crier famine” aurait dit  La Fontaine). Pour les uns, les terres du Bramafan sont si pauvres que les paysans qui l’exploitaient ne mangeaient jamais à leur faim. Pour les autres, c’est au Bramafan que les pestiférés de Lagnieu étaient tenus éloignés de la ville pendant les grandes épidémies du Moyen-âge. Et comme ils n’étaient pas nourris tous les jours, eux aussi “bramaient la faim”.
Autre lieu de Lagnieu, la tour de Mont-Vert, assez bien conservée, elle était destinée croit-on à entretenir une communication entre la tour de St Denis et Lagnieu, on a vite fait le tour, de l’information à son sujet, tout comme le tour de mon verre, n’ayant rien trouvé d’autre.
 
Bien sûr, on ne peut parler de Lagnieu sans parler de St Gobain.
L'histoire de Saint Gobain Emballage à Lagnieu débute en 1924 avec la création de la verrerie. Le site est aujourd'hui une des six usines en France de la branche conditionnement.
Spécialisée dans la fabrication des pots alimentaires, 750 à la minute, elle assure plus de 50 % du marché français. Il est possible de faire une visite de l’usine lors des journées Voyage au cœur des entreprises de l’Ain, qui ont eu lieu la semaine dernière pour 2014.
St Gobain est une entreprise française fondée en 1665 par Colbert ministre de Louis XIV, sous le nom de Manufacture royale des glaces, afin de concurrencer les productions de verre de Venise. En 1684, elle obtient la commande des 357 glaces de la galerie des glaces de Versailles.
En 1693, la manufacture s’établit dans l’Aisne à St Gobain dont elle prendra le nom.
En 2012, elle est présente dans 64 pays et emploie 193000 personnes.
Au titre des réalisations de l'entreprise, on peut notamment citer la Pyramide du Louvre, et le Skywalk, attraction touristique au plancher de verre de 10,2 cm d’épaisseur qui dépasse de 21m le bord du canyon au-dessus du Colorado, le dominant de 1200m. 
Le Skywalk est capable de supporter plus de 74 tonnes (soit 800 personnes de plus de 92 kg chacune), cependant la capacité est volontairement limitée à 120 personnes. Les visiteurs doivent porter des sur-chaussures afin d'éviter de glisser et de rayer le sol en verre.
 Le Skywalk fut poussé au-dessus du canyon le 7 mars 2007. La structure a été conçue pour résister à des vents de 160 km/h et à un tremblement de terre de magnitude 8.   
 
Et pour terminer, un curieux personnage de Lagnieu, un certain Claude Perrin, escroc, qui aurait pris le nom de Baron de Richemont et aurait prétendu être le dauphin  Louis XVII enlevé en 1794 de sa prison du Temple, remplacé par un autre enfant au moyen d'un
« cheval de carton », toute cette histoire au conditionnel bien sûr, Jacquouille le voyageur du temps n’ayant rien confirmé.
 

Rando Villeneuve les Charnod 10/04/14
Villeneuve-lès-Charnod dont le nom signifie : ville nouvelle près de Charnod  compte environ  85 habitants contre plus de 300 en 1793.
Des Villeneuve, il en existe près d’une centaine en France, avec la, les, sur, de, en etc, Villeneuve tout court aussi, et on retrouve ce nom également en Suisse, Belqique , Italie et Canada.
Cette commune de Villeneuve les Charnod fait partie de La Petite Montagne qui s’étend sur les cantons d’Arinthod, Orgelet et St Julien sur Suran,  Petite Montagne qui fait partie du Massif Jurassien,  dont l’altitude varie de 400 à 841 m, au relief  assez tourmenté car les plateaux sont profondément entaillés par le Valouson affluent de la Valouse, elle-même affluent de  l’Ain, tout comme le Suran.
La Petite Montagne a créé le festival du Bouche à Oreilles. Pendant la seconde quinzaine de juillet, chaque année des expositions, concerts de musique classique, chansons,  pièces de théâtre, repas originaux sont répartis dans différents villages, ainsi qu’une promenade contée  avec pique-nique le soir. Justement, à propos de contes, le conte La Belle et la Bête, dont une nouvelle version cinéma due à Christophe Gans est actuellement sur les écrans, est dans sa première version une œuvre écrite par Madame de Villeneuve en 1740.
Ce conte ne connut la célébrité que 17 ans plus tard, lorsqu’il fut repris et abrégé par Mme Leprince de Beaumont dans une version  qui inspira les adaptations modernes dont celle de Cocteau avec Jean Marais.
 
Villeneuve les Charnod a pour voisine la commune de Montagna le Templier. L’ordre des Templiers fut très actif dans cette région, Dramelay, Gigny en sont des hauts-lieux.
Les Templiers étaient des moines, ils appartenaient à un ordre religieux mais ils étaient aussi soldats et ne vivaient pas à l'abri derrière les murs d'un monastère.
Les Templiers furent arrêtés le matin du 13 octobre 1307 et leurs biens aussitôt placés sous séquestre. Ce coup de filet, eut lieu au même moment dans tout le royaume de France au nom de la sainte et infaillible Inquisition. Derrière le Vatican et ses procédures se cachaient en réalité le roi Philippe Le Bel et son garde des Sceaux, Guillaume de Nogaret, qui avaient pour objectif d’abattre l’Ordre du Temple et de s’emparer de ses richesses. Les motivations qui présidèrent à l’arrestation des Templiers et le déroulement implacable des évènements laissent donc peu de place à l’existence d’un éventuel trésor. Pourtant, un doute demeure.
Cela fait maintenant sept siècles que le fameux trésor des templiers fait fantasmer historiens amateurs, romanciers en mal d’inspiration ou fouineurs en tout genre. Sept siècles durant lesquels les hypothèses les plus saugrenues, les plus hasardeuses ont été évoquées ; sept siècles durant lesquels des centaines, des milliers d’ouvrages ont été écrits sur le sujet.  
De nombreuses hypothèses ont été formulées au sujet du célèbre trésor des templiers. Il y a la thèse très médiatisée de Rennes-le-Château où l’abbé Saunières aurait mis la main sur des caches templières, celle d’une fuite en Angleterre et plus particulièrement en Ecosse où les chevaliers du Temple, en sus d’apporter une partie de leur trésor, auraient été à l’origine de la création de la future Franc-Maçonnerie. Il y a aussi la piste espagnole ou portugaise. Ces deux pays auraient vu accoster les galères du Temple du port de La Rochelle, ayant fui la rafle du roi de France. Ces hommes, auraient-ils pu s’enfuir avec le trésor ? Et alors, pourquoi Philippe le Bel n’a-t-il rien fait pour les retenir ? Mais le trésor du Temple demeure introuvable. En réalité, on vous le dit en confidence, suite à des révélations de Jacquouille, c’est entre Montagna et Villeneuve qu’il faut chercher…, sur le chemin du retour, ouvrez l’œil!
 


Saint Rambert en Bugey 03/04/2014
On a un peu de mal aujourd’hui à comprendre que St Rambert fut surnommée autrefois la « Venise du Bugey », mais essayez de vous la représenter avec son canal qui traversait le bourg, avant qu’il ne soit couvert, et ses fontaines monumentales détruites lors des opérations de bétonnage des années 1960
La commune a aussi été surnommée : « la vallée sans brouillard », pour son micro-climat,
« la Vallée de la Misère », pour sa réalité sociale (d’ailleurs sur le blason de la ville figure un corbeau, mais de face et quand même pas sur le dos),  « la petite Sibérie », par les troupes allemandes, pendant la guerre de 39-45,  les habitants eux, emploient couramment l'abréviation « Saint-Ran » et de manière péjorative : « Saint-Ramboum ».
Selon la légende, les origines de la ville de Saint-Rambert remontent à saint Domitien, au Ve siècle. Domitien aurait fondé un monastère et un hospice sur les bords du Brevon, vers 440 en un lieu qui se nommait Bébronne, mot qui comme bièvre, bevron, brevon a pour origine le castor.
Au VIIe siècle, Ragnebert, un noble et pieux chevalier franc  est victime d'obscures intrigues de pouvoirs sous le règne du « roi fainéant » Thierry III. Exilé dans le Bugey par Ebroïn, le maire du palais, il est assassiné sur ses ordres, le 13 juin 680 sur le chemin de l'abbaye (une croix de pierre, placée à quelques pas du pont du Brevon, indique l'endroit où il aurait été mis à mort par deux hommes de main.
D'après la légende, les prodiges se multiplièrent sur le tombeau de Ragnebert et l’endroit devint rapidement un important lieu de pèlerinage. En peu de temps, il se forma sous la protection de l'abbaye un bourg qui prit le nom du martyr : Ragnebert  déformé en Rambert.
Les reliques de Rambert et Domitien sont toujours conservées dans l'église paroissiale.  
Dans l’abbaye, on trouve la crypte romane St Domitien classée aux monuments historiques.
Les sœurs de l’abbaye sont présentes dans les bâtiments depuis 1949, et ont accueilli des jeunes filles eurasiennes dans le cadre des missions dans les colonies alors  françaises d’Indochine.
Du château de Cornillon, château-fort du 12 ième siècle, ne subsistent que des ruines.
Ce château assez sommaire et peu habité  était à l’origine une tour de guet édifiée par l’abbaye pour surveiller la route des invasions, puis fut une place forte savoyarde.
Ce château de Cornillon fait partie du circuit des 4 châteaux avec Luisandre, Les Allymes et St Germain à Ambérieu.
On peut compléter les 4 châteaux par la tour de la vierge, toute proche de Cornillon, et la tour de la Parisette au hameau d’Angrières.
Saint-Rambert a vu sa richesse architecturale se perdre au fur et à mesure de son histoire. Dès 1602, le château est détruit, du fait du rattachement à La France,  les remparts sont eux détruits par des crues, les portes de la ville sont  démontées pour faciliter la circulation.
La révolution industrielle a marqué profondément la physionomie de la cité. On remarque les restes d'un très rare ensemble de cités ouvrières, de villas de contremaîtres, de châteaux de directeurs et d'usines textiles datant du XIXe siècle (La Schappe dont un des bâtiments abrite le musée des traditions bugistes).
Schappe est un terme qui désigne le produit obtenu après travail des déchets de soie auxquels le traitement habituel pour obtenir des fils de soie ne peut s'appliquer.
L'industrie textile est la plus importante des industries de la ville, reconnue pour l'excellente qualité de sa production de toile de chanvre (nappes, serviettes, etc.). Un bureau de visite et de marquage des toiles, créé en 1738, lutte contre les nombreuses malfaçons et contrefaçons, les chinois de l’époque. Les habitants sont pour la plupart pauvres et la ville insalubre. Des épidémies déciment de temps à autre la population. Des tanneurs travaillent en ville malgré les interdictions (5 tanneries en 1767)  et empuantissent les alentours, la boucle est bouclée, on est revenu à Venise où ça ne sent pas toujours la rose…


Corveissiat 27/03/14

Par Christian, à Racouse, chanson de circonstance, pour collègues animateurs et autres randonneurs, (chanson qu'il a entendue pour la première fois, chantée par son oncle à un banquet Bressan, il y a 50 ans, retranscrite par la suite, mélodie de mémoire, auteur et compositeur non connus (sommes preneurs si infos))

Vive à jamais la République, je viens d’être élu conseiller,
Et grâce à la faveur publique, de ma liste j’arrive bon premier
C’est une gloire à nulle autre pareille de mériter un aussi grand honneur
Aussi je m’écrie à merveille, savourant ce moment d’bonheur
Ah quel plaisir, quelle ivresse, je nage au sein de l’allégresse
Et mon bonheur est sans égal, j’suis conseiller municipal !
 
Dans la rue chacun me répète : Bonjour Monsieur le Conseiller,
Ma femme a failli perdre la tête, du succès que j’viens d’remporter
En l’apprenant, elle en était si fière, que si j’n’avais modéré son ardeur,
Elle aurait sans plus de manières embrassé tous mes électeurs
Je lui dis : ma chère Anastasie, puisque t’es ma moitié chérie
T’es la moitié, c’est pas banal, d’un conseiller municipal !
 
Conseiller, c’est bien près de Maire, et mes concitoyens ravis,
Pourraient bien, ça n’m’étonnerait guère me mettre à la tête du Pays,
Une fois Maire, l’arrondissement me nomme son Député, j’accepte avec bonheur,
Et qui donc m’empêcherait en somme de m’élire ensuite Sénateur
De voir couronner mes espérances, je ne sais pas si j’aurais la chance,
Mais pour l’instant ça m’est égal, j’suis conseiller municipal !
 
Etre conseiller, ça vous pose aux yeux de la population,
Seulement, je n’connais pas grand-chose aux questions d’administration
Quand nous aurons une importante affaire à discuter, je ferai de mon mieux
Je répondrai l’air grave et sévère : je suis d’l’avis de ces messieurs.
Aujourd’hui pour être populaire, le talent n’est pas nécessaire,
Pas besoin de se donner tant d’mal, j’suis conseiller municipal !
 
Si le gouvernement dégringole, j’n’essaierai pas d’l’ramasser
Je suis du bloc, mais ma parole, les meilleures choses peuvent vous lasser.
Puisqu’ ici-bas, jamais rien ne demeure, s’il arrivait quelque chambardement,
Je m’cramponne à l’Assiette au beurre*, vive le nouveau gouvernement !
Alors pour les élections prochaines, ça sera dangereux pour qu’on y revienne
Mais pour six ans, c’est l’principal, j’suis conseiller municipal !
 
* L’assiette au beurre, journal satirique de l’entre-deux guerres

Il y aura bientôt 70 ans, le dimanche 16 Avril 1944, le petit village martyr de Racouse brûlait...
En Février 1944, les Allemands menaient une puissante opération de police contre les Maquis de l'Ain et contraignaient la Résistance à quitter les camps installés dans les bois et les fermes isolées pour chercher d'autres refuges. Le dur hiver de cette année-là rendit vite intenables toutes les positions de fortune des maquisards et ils durent chercher dans les villages isolés des abris plus solides et plus souriants. Racouse et ses habitants ouvrirent non seulement leurs maisons, mais aussi leur coeur de patriotes, aux jeunes combattants. Le chaleureux accueil reçu fut pour beaucoup dans l'élévation du moral de toute la troupe venue du camp de Cize voisin. De Racouse partirent plus d'une expédition vers des objectifs fixés par l'Etat-Major F.F.I. et c'est dans la joie de la réussite que Racouse fêtait ces coups portés à l'ennemi. Inquiets de cette recrudescence d'activité du Maquis, les Allemands mirent sur pied une nouvelle opération contre la Résistance en Avril 1944. Partout leurs troupes semèrent la désolation et la mort. Racouse ne fut pas épargné. Bien renseignée, une colonne arrive à Grand-Corent le 16 Avril 1944, les Allemands y arrêtent le Maire, Monsieur Henri Donde, ils lui reprochent de n'avoir pas signalé le séjour du Maquis dans la commune. Sans avoir pu répondre, le malheureux est giflé violemment, puis fusillé. Sa maison est incendiée (une stèle bordée de deux ifs fut élevée à sa Mémoire à proximité de la bascule du village). La colonne barbare se dirige ensuite sur le hameau de Racouse dont une partie de la population a fui. Hélas pas toute ! Alors que les soldats jettent partout des grenades incendiaires, les officiers commandant la colonne, interrogent sommairement Ernest Salvit 54 ans, ancien prisonnier de 14-18. Il est accusé d'avoir son fils au Maquis. "Vous abritez des terroristes. Nous allons vous fusiller". Crânement, cet ardent patriote leur fait face et tente de nier en déclarant que son fils travaille en Allemagne. Il est immédiatement abattu sous les yeux horrifiés de sa femme et de sa fille, alors que sa maison brûle. C'est tout juste si permission sera donnée à la fille de retirer le corps de son père hors de la zone où tombent des brandons enflammés. Plus bas dans le village, un autre drame se déroule. Paul Voisel, vieillard chassé de sa maison que l'on a incendiée, pense soudain qu'il a quelques économies, oh ! bien modestes, dans une armoire. Malgré les flammes qui menacent, il rentre chez lui sans que les Allemands le retiennent et soudain la toiture rongée par les flammes s'effondre. Le malheureux n'est jamais revenu. Quelques instants plus tard, Racouse n'est plus qu'un amas de décombres fumants. Tout le hameau a brûlé, à l'exception d'une ou deux maisons. Les incendiaires prennent le chemin d'autres atrocités, laissant derrière eux une population atterrée, serrant les poings de rage et de désespoir. Un autre habitant, Marcel N...., âgé de 21 ans, est arrêté et déporté.
 
Émile Gustave Écuyer, né le 18 avril 1881 à Corveissiat, date de décès inconnue, était un athlète français, discobole. Après avoir été grand gymnaste, il se spécialise dans l'athlétisme,   d’abord au RC Besançon, puis, à partir de 1919, au CS Oyonnax.
Il fut porte-drapeau de l'équipe de France aux Jeux olympiques d'été de 1920 à Anvers. Champion de France en 1918 avec un jet à 34,40 mètres, son record fut de 41,61m en 1921, (le record de France actuel est à 68,90 m depuis 2002, le record du monde est à 74,08m depuis 1986). Une rue d’Oyonnax porte le nom d’Emile Gustave Ecuyer.
Le Discobole est l’une des plus célèbres statues de l’Antiquité, attribuée à Myron, sculpteur athénien du Ve siècle av. J.-C., elle représente un athlète en train de lancer le disque.
L’original en bronze a été perdu. Seules demeurent des copies en marbre de l’époque impériale romaine.


20 mars 2014 Raquettes Menthières et Pédestre Arnans
Jour du Printemps, à Menthières, chanson de Ricet Barrier V'là l'Printemps:
Isabelle, debout !
V'là l'printemps !
Eh ben, vas-y !
Ah c'te feignante vieux !

Bon dieu, v'là l'printemps qui s'amène
Va falloir retourner aux champs
Labourer, sarcler, toute la semaine
Bon dieu, l'printemps c'est fatigant.

Fini d'faire la cour aux fumelles
Les soirs d'hiver à la veillée
Quand l'printemps vient, tire la ridelle
Tout l'monde aux champs jusqu'au coucher.

Oh ouais, vieux !
Isabelle !
Faut que j'ferre le ch'val !
Amène l'enclume !
Eh ben, vas-y !
Oh c'te feignante vieux !

L'printemps on dit qu'ça sent la rose
Le lilas et puis le jasmin
Pour moi l'printemps ça sent aut'chose
Puisqu'on cure la tonne à purin.

Finis d'faire la cour aux fumelles
Les soirs d'hiver à la veillée
L'printemps fait gonfler les mamelles
C'est celles des vaches qu'il faut tirer.

Ouais, vieux !
Isabelle !
Tiens bon l'taureau !
J'amène Blanchette !
Eh ben, vas-y !
Ah c'te nom de dieu dfeignante !

Au printemps, on dit qu'les gamines
Elles s'mettent des robes claires à pompons
J'la vois lIsabelle en mousseline
En train d'curer l'auge à cochons.

Fini d'faire la cour aux fumelles
Les soirs d'hiver à la veillée
Yn'y a plus d'mâles n'y a plus d'fumelles
Quand l'charençon y s'met dans l'blé.

Oh là, vieux !
C'est ben la catastrophe, ça !
Isabelle !
Pousse un peu l'tracteur !
J'suis embourbé !
Eh ben, vas-y !
Oh c'te, oh cte !

Le blé jaunit, l'printemps s'termine
Arrive le repos d'la Saint Jean
Les gars vont courir les gamines
Ils vont s'faire des choses les "malhounnètes".

On va faire la cour aux fumelles
Puisque la Saint Jean est revnue
Viens t'en par là mon Isabelle
On va rattraper l'temps perdu.

Ouh tiou !
Eh ben, vas-y !
Oh c'te feignante !
Menthières, poème par beau temps:
Raquetter au Crêt d’eau :
Sublime quand il fait beau,
Près du chalet du Sac
Endroit paradisiaque,
Jusqu’au crêt de la goutte
Que de splendeurs on goutte
Passant, crêt du Milieu
Jouis à fond de ces lieux,
Tout l’espace nous embrasse
Depuis le crêt des Frasses
Au crêt de l’Eguillon.
Les nuages en haillons
Sur le crêt du Miroir
Pour le Jura en gloire
Tissent un voile de mariée
Raquettistes : riez !

Arnans 20/03/14
A l’époque Gallo-Romaine, un riche propriétaire Sélénius aurait construit une Villa près de la source de Sélignac.
Le 14 septembre 1201 Hugues II de Coligny, seigneur de Marboz et Treffort part pour la  4 ième croisade, quelques mois plus tard, il donne tout ce qu’il possède sur la paroisse de Sélignac, à la Chartreuse de Seillon, en vue de la fondation d’une nouvelle chartreuse pour le repos de son âme. Fondée en 1202 la Chartreuse de Sélignac ou Sélignat a hébergé des moines jusqu’en 2001 presque sans discontinuer hormis quelques périodes troublées, malgré la peste, les famines, les pillages lors des guerres franco-savoyardes, l’incendie de 1615,  il n’y eut parfois que 4 ou 5 moines mais ils étaient là.  
A la Révolution,  suppression des ordres religieux, le domaine passe de mains en mains , 7 propriétaires différents en 73 ans, personne ne s’attachait à ce site sévère aux terres ingrates, un moulin à papier n’eut qu’une existence éphémère, le bief de Sélignac étant une source d’énergie trop saisonnière.
Les démolitions de  cette époque servirent à bâtir le clocher de Treffort et le pont de Chavannes.
En 1866, une nouvelle vente ramène les Chartreux, en 3 ans les reconstructions sont achevées, la communauté est nombreuse, le recrutement surabondant, l’abbaye accueille des retraitants, l’hôtellerie ne désemplit pas.
En 1901, les lois associatives soumettent les congrégations religieuses à autorisation légale, les chartreux refusent de les solliciter  et s'exilent en Suisse et en Angleterre.  
En 1906 la vente des biens des Chartreux est décidée, très disputé aux enchères, le domaine est adjugé à un hôtelier  Joseph Bouillat, commerçant de Lyon, propriétaire du restaurant Emile et négociant en vin, qui en fit un grand hôtel, et engagea d'importants travaux de rénovation. Mais une violation du cimetière, et des difficultés financières entraînant la faillite,
le Grand Hôtel ferme en 1912.   Il est racheté par Mme Tardy dans le but d’y rétablir les moines, ce qu’elle parvint à faire en 1929. Entre temps, première guerre mondiale, le service de santé y installa un hôpital pouvant accueillir jusqu’à 200 blessés, puis le père Pey (et non pas le perpète) y installa une colonie de vacances.
Au retour des Chartreux, les collections de la bibliothèque sont enrichies jusqu’à 20000 ouvrages, l’église est rénovée dans les années 1970, avec un autel, un tabernacle et un parquet de marqueterie chefs d’œuvre du frère menuisier.
En 2001 les pères sont dispersés vers Portes, La Valsainte, La Grande Chartreuse,  aux Etats-Unis et en Espagne, l’ordre des Chartreux confie la maison de Sélignac à des laïcs appelés à y poursuivre une présence de prière et d’accueil dans l’esprit de St Bruno.
Mais la communauté invite tout candidat à une retraite d’au moins 8 jours à réfléchir à son rapport au téléphone portable et à l’ordinateur qui sont proscrits en ces lieux.
 
Un film de 1h30 a été tourné en 1988 : The Chaterhouse Sélignat ou La chartreuse de Sélignat du val St Martin, film dans lequel on peut voir les chartreux prendre leur repas introduit dans leur cellule par un guichet, et le manger debout au bord de la fenêtre, tous les jours sauf le dimanche, jour où le repas était pris en commun, mais dans un silence absolu.
Témoignage d’un moine:  <<Les gens s’imaginent que nous sommes des hommes hors du commun, que nous planons au-dessus du réel. Mais, ici, on ne plane pas du tout ! La vie est trop simple et notre règle de vie est trop astreignante pour nous permettre de planer. Quand j’étais novice à Sélignac, il y avait un ancien qui était un original (il avait fait l’École forestière de Nancy). Pendant les promenades hebdomadaires, il s’arrêtait souvent pour nous rendre attentifs à la beauté d’une plante, aux caractéristiques d’un arbre. C’était un homme très pacifique. Lors d’une sortie, il m’a fait cette réflexion : « Maintenant, je suis vieux. J’ai fait ce que j’ai pu pour être fidèle à ma vocation. Mais il y a une chose que je ne sais pas et qui m’inquiète. Qu’est-ce que j’ai fait pour les autres ? ».
 
Et nous pour les autres, on vous rappelle que le vendredi 28 mars, on vous attend nombreux pour quelques minutes ou plus si affinités, à la rencontre de scrabble intergénérationnelle collège Bichat-Retraite Sportive, dans le cadre de la semaine de la francophonie, thème de la folie douce, espace Malraux à 14h.

Raquette Chapelle de Retord 13/03/2014   
La chapelle de Retord, située dans ce site enchanteur et inoubliable de la combe de la Vézeronce, par sa présence insolite, montre l’incroyable ténacité des hommes et femmes de Retord. L’idée d’une paroisse est née de l’éloignement des fermes par rapport à l’église de leur village de rattachement, (23 feux, répartis sur 5 communes).
Le chanoine Goujon, répondant aux souhaits des habitants, créa un revenu annuel pour l’entretien d’un prêtre, les habitants se chargeant d’édifier église et presbytère.
Le 4 avril 1674, l’évêque de Genève institue la paroisse : St François de Sales des Montz les Retorts,  Claude Bonifax en étant le premier curé.
La première église, proche de la ferme de Retord est consacrée en 1683 soit 7 ans plus tard.
C’est au prix d’énormes sacrifices, leurs revenus étant à peine suffisants pour survivre, que les habitants assurent le maintien des bâtiments et la faible rémunération du prêtre.
La Révolution sonne le glas de la paroisse, le curé Bouillet, comme un grand nombre de ses collègues de France, prête serment de fidélité à la Nation. Lors de la vente des biens, devenus nationaux, les acquéreurs les remettent au curé, mais la paroisse ne renaîtra qu’en 1840.
Avec opiniâtreté, les montagnards (300 en hiver, le double en été), multiplient les démarches, entretiennent avec soin leur vieille église en rénovant les tavaillons, vont chercher jusqu’à Lyon (toute une expédition) les objets de culte.
En 1839, Retord est érigée en succursale à condition qu’un presbytère soit construit. Les habitants se saignent aux quatre veines pour pouvoir le bâtir et assurer le traitement du vicaire qui s’ installe en 1840.
Mais Crochet, pas le Capitaine de Peter Pan, mais un douanier, propriétaire foncier, fera obstacle à la construction. Le curé quittera le plateau en 1842, l’année même où Henriette d’Angeville, première femme à avoir gravi le Mt Blanc 4 ans plus tôt, vient visiter Retord.
La paroisse doit déménager, il ne subsiste aujourd’hui que quelques pierres du cimetière et une croix,  une controverse s’installe pour choisir le nouveau lieu d’implantation.
C’est finalement à la Vézeronce, à proximité d’une des seules sources de Retord, cette rareté des sources étant due au relief karstique (calcaire), que la chapelle et le presbytère sont érigés.
L’ouverture au culte a lieu le 22 février 1852, la cloche installée 4 ans après.
Le curé Berne arrivé en 1853 restera 40 ans, jusqu’à sa mort.
Avec l’exode rural, la paroisse déclinera pour s’éteindre en 1909.
Délaissée pendant un demi-siècle, la chapelle est restaurée de très belle et originale manière (vitraux et mobilier en sapin huilé) par le curé Tarpin-Bernard à partir des années 60.
Le dimanche le plus proche du 15 aôut, seul jour d’été? a lieu la bénédiction des voitures,
cette tradition de la bénédiction remonte aux années 1903-1904, à l’époque où les chevaux étaient le moyen de locomotion utilisé pour le travail des champs et pour se déplacer. Avec l’arrivée des automobiles, cette tradition s’est perpétuée et chaque année, environ quarante voitures participent à la bénédiction qui suit la messe de 11 heures, la bénédiction est aussi celle des personnes qui sont au volant des véhicules.
Un de vos animateurs, amusez-vous à chercher lequel, venu dans ses jeunes années assister avec ses parents à cette bénédiction, voulut ce jour-là imiter les champions de saut en hauteur et tester sa technique de rouleau ventral au dessus ……..d’un barbelé, sa technique devait quelque peu laisser à désirer, son corps au demeurant toujours musclé conserve peut-être encore des marques de son douloureux….échec, il se fera un plaisir de vous le faire découvrir, si bien sûr vous l’avez démasqué…
 
Nous sommes partis de La Chapelle, bien ‘crêmés’ pour ne pas qu’on pèle,
On est passé près des Solives, juste à 2 ou 3 jets d’olives,
Puis devant la Grange à Lucien, en bons péripatéticiens*
Arrivés devant le Tumet, rien n’en sortait, pas un fumet,
Etape suivante, c’est les Capettes, chaud et soif, on sort les topettes,
Nous  poursuivons vers La Charnay, nous les raquetteurs acharnés,
Dernier arrêt Ferme de Retord, où l’on dit d’une voix de stentor :
Bientôt retour à La Chapelle, et l’20, raquette, on vous rappelle !
 
* partisan de la doctrine d’Aristote qui enseignait en marchant
 

Rando Raquette Lajoux 06/03/2014
Lajoux  plus haut village du Jura, dont les habitants sont les Lajoulands a la particularité de posséder deux codes postaux dans deux départements différents (Ain et Jura), selon la rue : 01410, 39310.
Son nom est la contraction de La  Joux qui signifie la forêt.
La Rubatée Verte est un cross de 9,5 km qui a lieu chaque 2ème dimanche du mois d'août à Lajoux, cela depuis août 1990.
La Rubatée se poursuit par une kermesse champêtre unique en son genre : tout y est fait maison dans un esprit inter-villages de jeux pour enfants et adultes. Dès la course à pied terminée, on peut se restaurer,  puis chacun pourra participer aux différentes activités et animations dont le Loto-bouse, on vous laisse imaginer…
Pour information, rubatée est un mot qui vient   du vieux français "Rabater" qui désignait le caractère remuant des vaches au printemps, après être restées tout l'hiver dans l'étable.
La forêt du Massacre, autrefois appelée forêt de La Frasse, changea de nom au cours du XVIème siècle pour des raisons historiques. Elle fut appelée "Massacre" dès 1535, après un affrontement entre 600 mercenaires italiens, commandés par Renzo de Céry et envoyés par François Ier, et des armées du Duc de Savoie Charles III, commandées par le Baron de la Sara.
Les mercenaires italiens furent envoyés secourir la ville de Genève, assiégée par les Savoyards ; ces derniers, après avoir été stoppés au Col de la Faucille, furent repoussés dans la vallée de la Valserine, puis dispersés et anéantis dans cette forêt. Deux autres batailles s'était déroulées un an auparavant entre les armées de François Ier et les armées savoyardes dans les plaines autour de Gex, toujours pour la même raison ; lors de ces deux batailles, les savoyards furent également défaits.
Dans cette forêt du Massacre on trouve un arbre rare et étrange : l’épicéa muté, fantaisie de la Nature, la partie basse est celle d’un épicéa normal, et la partie haute, celle d’un épicéa columnaire (en forme de colonne), on suppose qu’il s’agit soit d’une adaptation climatique, soit d’une mutation génétique.
Les conditions climatiques ont amené les épicéas à adopter une forme columnaire. Celle-ci est caractéristique des résineux des régions très enneigées. Elle se traduit par un raccourcissement des branches qui sont plaquées au tronc afin de retenir le moins de neige possible et afin d´éviter la surcharge, mais cette explication est controversée.
Une forêt composée essentiellement d’épicéa est appelée « pessière » nom que l’on retrouve aussi dans La Pesse.
L’épicéa est encore appelé : Sapin rouge, Sapinette, Épinette de Norvège, Faux sapin, Épicéa à poix, Pesse, Sérente, Pin pleureur, Sapin du Nord, Gentil sapin.
L’Épicéa commun peut vivre jusqu’à 300 ans en montagne. En 2008 on a  trouvé, en  Suède à 950 mètres d'altitude, un bosquet d’épicéas communs de deux mètres de haut dont l'âge a été estimé nous dit Wikipédia par la technique de datation au carbone 14 à environ 5 000 ans et le plus âgé, selon les sources, de 7 890 [] à 9 550 ans    Il s'agirait ainsi du plus vieil arbre vivant au monde.
Internet est un outil formidable, mais contient énormément d’erreurs, la datation au carbone 14 évoquée dans cet article pour déterminer l’âge de ces épicéas en est une de ces erreurs, car a priori, la technique de datation au carbone 14 ne s’applique que sur des organismes morts.
Le carbone 14 est un isotope du carbone 12 qui est le constituant principal de toute matière organique. Ce carbone 14 est radioactif c'est-à-dire qu’il n’est pas stable, mais vit et perd de sa constitution au fil des années, selon la période de radioactivité, qui est de 5730 ans pour le carbone 14, au bout de 5730 ans, la moitié des atomes s’est désintégrée. Comme on connaît la proportion de carbone 14 par rapport au carbone 12 dans un épicéa vivant, une fois cet organisme mort, on mesure à nouveau la proportion du 14 par rapport au carbone 12 qui lui,  reste en quantité inchangée, on peut ainsi savoir combien de  temps s’est écoulé depuis la mort de l’organisme étudié.

 
Rando Raquette La Pesse 27/02/2014
Dans le calendrier républicain, le 27 février était le jour du Marsault. Marsault, quézaco ? était-ce le mime Marcel Marceau ? l’actrice Sophie Marceau ? que nenni,   pas encore nés lors de l’établissement de ce calendrier en 1792. Non le marsault est un saule, encore appelé saule des chèvres car son feuillage a été beaucoup utilisé comme fourrage pour les chèvres.
L'écorce du saule marsault contient, comme celle de tous les saules, de la salicine qui a servi à la mise au point de l’aspirine, aspirine qui rime ave Honorine fêtée aujourd’hui.
Malgré ces bienfaits, le saule connaîtra néanmoins quelques déboires, comme il ne produisait pas de fruits, il apparut comme l’arbre de la stérilité, et c’est sur sa  souche qu’allaient s’asseoir les femmes souhaitant apaiser le feu d’ardeurs qui les tiraillaient trop. Il devint ainsi bien malgré lui symbole de chasteté, alors que paradoxalement le saule marsault est lui réputé éveiller les sens intimes. 
Alfred de Musset  qui a écrit un poème sur le saule demanda qu'on plantât un Saule près de sa tombe, au cimetière du Père-Lachaise, mais le sol, une argile verte compacte, interdit la croissance des racines. L'arbre qu’on y voit est chétif, et ses feuilles recroquevillées, Il faut le changer tous les 4 ans.
La feuille du saule blanc était utilisée comme leurre pour la pêche aux carnassiers (brochets, perches, sandre) car elle réagit dans l'eau comme un petit poisson. 
 
à La Pesse , on élève des bisons. Le bison d'Europe était très répandu  sur tout le continent européen, jusqu'au Moyen Âge. Charlemagne le chassait autour d'Aix-la-Chapelle.
Exterminé dans la nature après la Première Guerre mondiale, le bison d'Europe ne survivait alors plus qu'en captivité. Il a été progressivement réintroduit dans la nature après 1945.
C'est le plus gros mammifère terrestre d'Europe.
Le bison d’Amérique a été un animal caractéristique de l'Amérique du Nord, de nombreuses cultures amérindiennes avaient une économie largement basée sur le bison.
Les bisons d'Amérique du Nord étaient encore 50 à 70 millions avant l'arrivée des Européens.  
Ils ont frisé l'extinction avec la conquête de l'Ouest, et la construction du chemin de fer (vers 1870-1880), où le massacre des bisons fut une entreprise économique à très grande échelle, mais aussi une stratégie pour affecter les Amérindiens.  L’un des grands acteurs de ces tueries fut Buffalo Bill de son vrai nom  William Cody né à Scott Country, dans l'Iowa, en 1846. Sa vie aventureuse débuta précocement: orphelin à l'âge de 11 ans, il ne tarda pas à devenir chasseur, messager à cheval, chercheur d'or. A 18 ans, il devint éclaireur pour l'armée dans les rangs nordistes pendant la Guerre de Sécession et assista le général Custer dans ses expéditions punitives contre les Indiens entre 1868 et 1876. Il gagna son surnom par son fameux talent de tireur, avec lequel il contribua à la destruction massive des bisons (buffaloes), puisqu'il était chargé de fournir en viande les ouvriers travaillant pour les chemins de fer de l'Union Pacific.  
Anecdote trouvée sur Internet attribuée à Léonard de Vinci, mais c’est douteux : Il y avait une fois un chasseur, on peut penser à Jacquouille,  qui chassait les bisons. Ces bêtes-là sont puissantes, et méfiantes. Elles fuient quand l'homme approche. Mais elles n'aiment pas le rouge. Quand elles le voient, elles beuglent, elles trépignent, elles chargent.
Notre chasseur, Jacquouille, un matin, avait un foulard rouge. Un bison l'aperçut et fonça droit sur lui. Jacquouille eut à peine le temps de grimper au vert, sur un arbre.
Mais là-haut, il songea. Une fois le bison parti et se doutant bien qu'il reviendrait, il peignit un gros tronc en rouge, près du ruisseau... Le soir, quand il vint s'abreuver, le bison fou furieux s'élança contre l'arbre, et s'y cloua les cornes.
Moralité : La colère est vraiment un dangereux poison,
A voir rouge on perd la raison,
Gardez-vous, Messeigneurs, d'imiter les bisons !


Giron 20 février 2014
Dans le calendrier républicain, le 20 février était le jour du cornouiller ou cornus.
Très répandu en Europe, le cornouiller mâle est pourtant méconnu, autrefois, son bois, le bois de fer qui ne flotte pas dans l’eau était très recherché, car le plus dur d’Europe, dur comme de la corne, d'où son nom de cornouiller,  le qualificatif de "mâle" étant  une redondance sexiste flatteuse, faisant encore allusion à la dureté de son bois!
Dans l'Antiquité, ce bois noble, homogène, apte au polissage, servait à fabriquer des armes (javelots dont la lance de St Georges qui terrassa le dragon, arcs dont celui d’Ulysse, pics, flèches et même cheval de Troie!), plus près de nous, on s’en servait pour faire les roues crantées des moulins, des barreaux d'échelle, échasses, rayons et moyeux de roue, manches d'outil, cravaches, cannes, dents de râteau, fourches à foin. Sa belle couleur brun-rose est appréciée des artistes. Par contre, pour éviter qu'il ne se fende, le séchage du bois doit être lent, à l'ombre: on ne doit le travailler que lorsqu'il est parfaitement sec.
Dans le Roannais, les forgerons ne pouvaient se faire rembourser un manche cassé que s’il était en cornouiller, tant sa réputation de solidité était établie. 
Il existe une autre espèce de cornouiller, très différente, le cornouiller sanguin, bois de feu, bois punais, bois punaise en raison de l’odeur de punaise de ses feuilles, dont le feuillage s’embrase l’automne venu.  Dans son bois on peut fabriquer des flûtes magiques et la main du vannier peut en faire des paniers fins et colorés.
Ce cornouiller sanguin avait aussi une réputation sulfureuse, on disait que si l’on en tenait en main une branche trop longtemps, on pouvait devenir enragé, et aussi que cet arbuste versait le sang d’un héros assassiné et enfermé dans l’arbre, du fait de ces croyances païennes, il était interdit de l’introduire dans une église.
Avec le noisetier et l'amandier, le cornouiller mâle appelé aussi mimosa du Causse est l'un des premiers arbres à fleurir en fin d'hiver. Il allume ses petites constellations jaunes parfois dès le début du mois de février. Les fleurs, jaunes et très petites, groupées en ombelles, sont autant de rayons de soleil illuminant la grisaille de l'hiver. Très décoratives, elles tiennent trois semaines. Cette floraison précoce est une véritable "bouée de sauvetage" pour les insectes en recherche de nourriture. Le plus souvent, une seule fleur par ombelle donnera un fruit : la jolie cornouille rubiconde oubliée de nos jours, qui a l'apparence d'une olive déguisée en petite cerise rouge et ovale. Son noyau  extrêmement dense et dur, trouve plusieurs utilisations : à Vienne autrefois, c’est lui que l’on pilait pour parfumer le café, aujourd’hui encore, comme il garde bien la chaleur, on en fait des bouillottes, qui dégagent en plus un doux parfum quand on les sort chaudes du four à micro-ondes. 
La cornouille (tonique et rafraîchissante est riche en vitamines A et C, deux fois plus que le citron),  fraîche ou séchée, elle est antidiarrhéique, astringente, fébrifuge.
Immatures, les cornouilles sont absolument immangeables crues! Pour éviter leur acidité et leur âpreté, on ne les mange donc crues que lorsqu'elles sont très mûres en septembre, leur saveur rappelle un cocktail de cerise, de framboise et de groseille. Elles sont consommées cuites en tartes ou confitures, voire confites comme des olives, la gelée de cornouilles mûres (kisil) est très prisée des Russes.
Recette de pâte par Jacquouille :
Enl’ver les noyaux des cornouilles,
Fai…tes cuire avec un peu d’eau,
La chair des fruits avec la peau,
Jusqu’à bien réduire en purée,
Même poids de sucre à mesurer,
Et l’ajouter, nouvelle cuisson,
Surveillez jusqu’à obtention
D’une pâte qui soit bien épaisse,
Qu’ensuite on verse avec adresse
Sur un marbre ou une plaque froide,
Faites ça seul et sans escouade,
Laissez complèt’ment refroidir,
Coupez en dés bien réguliers,
De sucre glace, saupoudrez,
Il vous reste plus qu’à les offrir
A la pause d’une d’nos randonnées,
Pour qu’on puisse notre avis donner 


Les Plans d'Hotonnes 13 février

Tout ça n’vaut pas  pour le 13/02/2014 repas raquette pleine lune Hotel Berthet  
 air de la chanson Un clair de lune à Maubeuge
 
On a mangé aux Planes
A la ferme Guichard
Une fois à Cuvéry
Cette année c’est aux Plans
On n’a pas randonné
Les pieds dans les raquettes
Mais quand même mérité
Fondue ou tartiflette
Et on vous dit non non non non
Oui on vous dit non non non non
 
Refrain :
Tout ça n’vaut pas la raquette au clair de lu….ne
Dans les grandes combes avec la neige qui poudroie, par un grand froid

Tout ça n’vaut pas hurler comme loup à la pleine lu….ne   
Pour faire savoir qu’sur la neige on est les rois,…des fois
 
 
Malgré les découvertes
De beaux paysages, certes !
Et malgré le soleil
Sur les dendrites, merveille !
Malgré le bien manger
Etre au chaud  dorloté
Malgré l’plaisir du vin
Qui fait rougir le teint
On vous redit :  non non non non
Sûr qu’on vous dit : non non non non
 
Refrain
 
Y en a qui la nuit dansent
Y en a qui la nuit pensent
Y en a qui la nuit dorment
Y en a qui la nuit aiment

Y en a au cinéma
Y en a pour l’Opéra
Y en a pour le tarot
Y en a scrabble ou loto
Mais nous on dit : non non non non
On vous affirme : non non non non
 
Refrain



Rando raquette Lachat 06/02/14
Le 6 février était le jour de l’If dans le calendrier révolutionnaire.
L’if sauvage est devenu rare dans nos forêts, ayant été très exploité pour la qualité de son bois rouge imputrescible, recherché notamment en lutherie, marqueterie, archerie.
Tout l’if est toxique, à l’exception  de la chair molle et translucide qui entoure la graine, autrefois consommée par les paysans pour se rafraîchir.
Dans une belle forêt remplie de chênes et de hêtres, vivaient deux ifs. L'un d'eux, mécontent de son sort, ne cessait d'envier les grands arbres aux feuilles fraîches et aux branches étendues.
"Que t'importent les chênes et les hêtres ! lui disait souvent son compagnon ; ne sommes-nous pas heureux ainsi ?
- Non certes ! je ne suis pas heureux quand je vois les belles feuilles arrondies et luisantes de nos voisins ! Les nôtres piquent comme des aiguilles ; jamais personne ne voudra nous caresser ; ah ! si je pouvais faire un souhait, je demanderais un joli feuillage vert et tendre !".
Le vent du soir souffla pour endormir la forêt, le lendemain aux premiers rayons du soleil, notre petit arbre en s'éveillant se vit couvert de feuilles vertes.
"Vois, quelle charmante parure ! dit-il à son frère dans un transport de joie ; je suis aussi beau que ces chênes orgueilleux !"
Toujours sage, l'autre petit arbre agita ses feuilles aiguës en signe de doute :
"L'expérience nous apprendra lequel de nous a eu raison", répondit-il simplement.
Comme il parlait encore, Jacquouille vint à passer avec son troupeau de chèvres. A peine eurent-elles aperçu le jeune et frais feuillage, que, bondissant de joie, elles dépouillèrent avec un appétit glouton le petit arbre dont les soupirs n'éveillèrent point leur pitié !"
"Pauvre frère ! dit alors l'arbre aux feuilles piquantes ; qu'as-tu gagné à changer de parure ?
- c’est vrai, que n'ai-je réfléchi plus tôt : j'aurais demandé des feuilles tout en or, et je ne craindrais plus, même un troupeau de mille chèvres !"
La nuit venue, l'arbre dépouillé s'endort avec toute la forêt, mais le lendemain de bon matin, il s'éveille et se trouve chargé de feuilles de l'or le plus pur ! Vraiment magnifique dans sa nouvelle parure, il se redresse et déclare : "Maintenant je suis le plus riche de la forêt !"
Son prudent compagnon lui murmure doucement : "La richesse ne fait pas le bonheur" ; L’orgueilleux se balance pour faire miroiter au soleil son feuillage resplendissant, que Jacquouille repassant avec son troupeau, identifie aussitôt comme étant de l’or.
"Oh ! oh ! se dit-il, la belle aubaine ! et, sans perdre une seconde, il se met à cueillir toutes les feuilles d'or, qu'il entasse dans sa musette.
Quand il ne resta plus au petit arbre que des branches dénudées, il recommença ses plaintes.
"Ne te l'avais-je pas dit, frère ? reprit son compagnon. La richesse est pleine de dangers !
- Si je regrette mes feuilles d'or, répartit l'incorrigible, ce n'est pas pour leur valeur ; mais elles me rendaient si beau ! Être admiré, briller, voilà le vrai bonheur ! J'aurais été plus avisé en souhaitant des feuilles de cristal. Celles-là n'auraient pas attiré les voleurs ! Qu'en penses tu ?
- Je pense, répondit l'If toujours prudent, que la beauté est trop fragile pour nous rendre longtemps heureux !"
Après le doux sommeil de la nuit, notre entêté se réveilla tout chargé de feuilles de cristal, aux rayons du soleil levant, il jetait des feux éblouissants ;  "Enfin, me voilà satisfait ! s'écriait-il. Il n'y a pas au monde un arbre qui scintille comme moi !"
Mais une tempête s'élèva, arrachant les feuilles jaunies des  chênes et des  hêtres, les feuilles de cristal de l’if  tombèrent et se brisèrent au sol !
Alors le petit arbre se mit à réfléchir et dit à son compagnon : Frère, tu as été plus sage que moi ! Pour être heureux il faut se contenter de peu ! Ah ! si je pouvais avoir encore une fois des feuilles comme les tiennes, je ne demanderais plus rien !"
Le soleil se couche et le petit arbre s'endort tristement. Le lendemain, à peine s'est-il regardé, que joyeux, il se met à rire, les grands arbres voisins font de même et se moquent des petites feuilles semblables à des épingles qui l’ont recouvert pendant son sommeil.
"Riez à votre aise ! s'écrie le compagnon du petit arbre, je suis bien content que mon ami soit redevenu lui-même ! Notre feuillage est bien plus durable que le vôtre, et... prenez garde, car il pique et il empoisonne !
Jacquouille qui passait alors à nouveau entendit tout cela, il eut alors une idée qu’il mit aussitôt en application, il cueillit une branche, et le soir même l’immergeait au lac Vissel à Nantua, ce qui eut pour effet d’endormir les poissons, il n’eut plus qu’à les ramasser à la main. 
texte un peu modifié d’une légende de l’if d’Anne MOUANS, trouvé sur Internet.
Et demain, pour ceux qui peuvent, 20h à  Arbent conférence sur le Patois de notre ami Guy.  


Rando raquette Cuvéry 30/01/14
En résonnance avec l’actualité nationale sur les langues régionales, la conférence sur le patois dispensée par Guy Poret le vendredi 7 février à Arbent, et  notre activité de chemineaux qui vagabondons par les chemins, une chanson de Gaston Couté poète libertaire qui écrivait en patois et argot, mort à 31 ans de tuberculose et d’absinthe :   Les mangeux d’terre.  
Je r'pass' tous les ans quasiment
Dans les mêm's parages,
Et tous les ans j'trouv' du chang'ment
De d'ssus mon passage ;
A tous les coups c'est pas l'mêm' chien
Qui gueule à mes chausses ;
Et pis voyons, si je m'souviens,
Voyons dans c'coin d'Beauce.

Y avait dans l'temps un bieau grand ch'min
- Cheminot, cheminot, chemine ! -
A c't'heur' n'est pas pus grand qu'ma main...
Par où donc que j'chemin'rai d'main?

En Beauc' vous les connaissez pas ?
Pour que ren n'se parde,
Mang'rint on n'sait quoué ces gas-là,
l's mang'rint d'la marde !
Le ch'min c'était, à leu' jugé
D'la bonn' terr' pardue :
A chaqu' labour i's l'ont mangé
D'un sillon d'charrue...

Z'ont groussi leu's arpents goulus
D'un peu d'gléb' tout' neuve ;
Mais l'pauv' chemin en est d'venu
Minc' comme eun' couleuve.
Et moué qu'avais qu'li sous les cieux
Pour poser guibolle !...
L'chemin à tout l'mond', nom de Guieu !
C'est mon bien qu'on m'vole !...

Z'ont semé du blé su l'terrain
Qu'i's r'tir'nt à ma route ;
Mais si j'leu's en d'mande un bout d'pain,
l's m'envoy'nt fair' foute !
Et c'est p't-êt' ben pour ça que j'voués,
A m'sur' que c'blé monte,
Les épis baisser l'nez d'vant moué
Comm' s'i's avaient honte !...

O mon bieau p'tit ch'min gris et blanc
Su' l'dos d'qui que j'passe !
J'veux pus qu'on t'serr' comm' ça les flancs,
Car moué, j'veux d'l'espace !
Ousqu'est mes allumett's?... A sont
Dans l'fond d'ma pann'tière...
Et j'f'rai ben r'culer vos mouéssons,
Ah ! les mangeux d'terre !...

Y avait dans l'temps un bieau grand ch'min,- Cheminot, cheminot, chemine ! -
A c't'heur' n'est pas pus grand qu'ma main... J'pourrais bien l'élargir, demain !
Rando raquette La Chapelle de Retord 23/01/2014

23 janvier, on fête les Barnard, on y reviendra un peu plus tard en faisant du Closer.
Le 9 janvier dernier, à la roche fendue, une compagnie de sangliers a traversé le chemin une dizaine de mètres avant la tête de la rando, ça va vite, très très vite….
Le sanglier, cochon sauvage appartient à la famille des Suidés, ordre des cétariodactyles. La femelle est la laie, les petits les marcassins, les jeunes sont parfois appelés  bêtes rousses et les mâles adultes des solitaires. Le mot sanglier vient d’ailleurs du latin singularis, ce qui veut dire singulier dans le sens unique, isolé, solitaire, parce que hormis les deux premières années de vie, le mâle vit seul. [
Les adultes sont de couleur gris-brun, les plus jeunes ont des bandes rousses et crèmes horizontales. Les oreilles triangulaires sont toujours dressées. Les canines sont particulièrement développées. Celles de la mâchoire supérieure, les grès, se recourbent vers le haut durant la croissance.  
Du squelette massif et solide, on retrouve des éléments (dents, défenses, sabot percé, os) qui semblent avoir servi de bijoux ou éléments décoratifs durant la préhistoire.
Les hybrides de cochon et sanglier sont fertiles, on les nomme : cochonglier ou sanglochon.
Le sanglier est essentiellement nocturne, plutôt sédentaire, et apparemment attaché à son territoire, mais il peut parcourir plusieurs dizaines de kilomètres dans la nuit et son aire vitale peut atteindre de 100 à plus de 1 000 ha.
Le sanglier omnivore et volontiers fouisseur consomme de nombreuses parties d'un grand nombre de végétaux (tubercules, rhizomes,  fruits dont les glands et les noix, des  céréales, des champignons  (dont la truffe il a bon goût),  de nombreux animaux vivants ou morts (vers, mollusques, insectes, larves, petits mammifères, oiseaux. S'il est affamé, il est  réputé pouvoir occasionnellement s'attaquer à un animal plus grand mourant, voire à une brebis en bonne santé, en particulier lors de la mise-bas.  
Régulièrement, les sangliers se vautrent dans la boue dans des lieux appelés souilles, et se frottent avec insistance contre les troncs d'arbres avoisinants, pour se débarrasser d'un certain nombre de parasites,  pour réguler leur température corporelle et marquer leur territoire.
Ils dorment dans de petites dépressions du sol, sèches, bien dissimulées, nommées bauges. Les compagnies de sangliers sont constituées d'une ou plusieurs laies suivies de leur progéniture. Les ragots (sangliers de 2 à 4 ans) ferment la marche lors des déplacements, mais sont remplacés par des mâles plus âgés en période de rut.
Le rut s'étale d'octobre à janvier avec une activité importante dans les mois de novembre et décembre. La gestation dure 3 mois 3 semaines 3 jours (soit 114 à 116 jours), la laie met bas dans le chaudron, (une excavation plus ou moins aménagée dans la végétation basse) de 2 à 10 marcassins aux yeux ouverts. L'allaitement dure 3 à 4 mois, mais les jeunes sont aptes à suivre la mère dans ses déplacements dès la fin de leur première semaine. Bien que capables de subvenir à leurs propres besoins vers l'âge de six mois, ils demeureront dans le groupe familial encore une ou deux années.
On revient à St Barnard, et on fera le lien avec le rut du ragot.
St Barnard, originaire de la région de Lyon,  se marie et vit à la cour de l'empereur Charlemagne. Après sept ans de vie commune, il n’en peut plus, il distribue ses richesses   pour les pauvres et pour l'édification d’un monastère à Ambronay où il se consacre à Dieu.  
Un autre Barnard, le professeur Christian Barnard né en 1922, décédé en 2001, pionnier de la transplantation cardiaque, était aussi... une bête de sexe! Dans son autobiographie intitulée «La Seconde vie», il décrit par le menu les nuits tumultueuses qu'il affirme avoir passées notamment avec l'actrice italienne Gina Lollobrigida ou la chanteuse Françoise Hardy, dans ce livre de 400 pages, il raconte que Gina, alors proche de la quarantaine, n'avait aucune inhibition sexuelle, après une nuit particulièrement arrosée de champagne chez elle, elle l'aurait raccompagné en Jaguar à son hôtel entièrement nue sous son manteau de vison. Il évoque également ses exploits à Londres où, en 1968, écrit-il, il a fait l'amour avec trois femmes différentes en six petites heures.  
Quant à sa première épouse, il la décrit comme un véritable bonnet de nuit, il raconte notamment s'être réveillé alors qu'elle tentait de l'étrangler.  
Et pour finir, sans aucun rapport avec ce qui précède, on vous annonce une conférence sur le patois dispensée par notre ami Guy Poret le vendredi 7 février, de 20h à 22h au centre social et culturel d’Arbent.


Rando Leymiat 16/01/14   
16 janvier, on fête les Marcel.
Si Cerdon village voisin s’enorgueillit de 20 fontaines et bien sûr de son vin, il est une commune provençale Barjols dans le Var qui elle aussi a de nombreuses fontaines :19 et le vin  est aussi bien présent.  
 Barjols bénéficie en plus, d’une traditions locale très ancienne et  pittoresque : la St-Marcel.
Son but est de commémorer l'arrivée en ce lieu des reliques du Saint protecteur de la cité. Saint-Marcel né en Avignon au début du Vème siècle  fut nommé évêque de Die dans la Drôme en 463. A près de 80 ans, en revenant de Rome, où il avait voulu voir le pape pour lui rendre compte de sa mission, le saint Vieillard, se sentant fatigué, s'arrêta au monastère de St Maurice, près de Montmeyan, village du haut Var, il y mourut et fut enterré. Son tombeau fut entouré d'une grande vénération et, ayant fait de nombreux miracles, il fut proclamé saint.
En 1349, l’abbaye de Montmeyan tombant en ruine, St Marcel apparut en songe au seul gardien qui restait et lui demanda de faire transporter son corps dans un endroit plus digne de lui, Barjols et Aups apprenant la nouvelle, revendiquèrent aussitôt les saintes reliques.
Le 17 janvier 1350, les Barjolais, sans attendre de savoir qui, d’Aups ou de Barjols était le plus proche de Montmeyan, se hâtèrent vers le monastère, dont le pieux gardien avait oublié de fermer les portes, et s'emparèrent du corps de St Marcel. Le groupe ramenant les reliques rencontra des femmes en train de laver les tripes du boeuf, que l'on avait abattu, en commémoration de celui qui, un jour, avait été trouvé dans  Barjols assiégé, sauvant ainsi les habitants de la famine. Un cortège se forma, plein d'allégresse, et en rentrant dans l'église, mélangeant le profane et le sacré, les Barjolais, ivres de joie, entonnèrent pour la première fois leur refrain entraînant : Sant Maceu Sant Maceu Les Tripetos vendran Leu.
Depuis cette date reculée, suivant un rite immuable, se célébrèrent les offices religieux suivis de la danse des tripettes, sorte de sautillement qui a lieu partout : lors de la procession, dans les bals, dans la Collégiale même où tout le monde sautille, fidèles, curieux, touristes, le maire, le préfet, le clergé et même l’Evêque lorsqu’il est présent, puis on procède à la bénédiction d'un boeuf devant l’église, celui-ci est nettoyé, bichonné, les cornes et les sabots sont dorés, on lui met de belles cocardes et on le promène dans le village où il s’abreuve aux nombreuses fontaines, puis on le mène à l’abattoir et il est rôti le lendemain sur la place de la Rouguière à l’aide d’un monumental tournebroche.
Depuis de nombreuses années, la fête se célèbre de deux façons : la petite St Marcel sans bœuf, le week-end le plus proche du 17 janvier,  2 années sur 3, et la Grande avec un bœuf, qui dure toute une semaine, il y en a une en 2014, c’est en ce moment.
 
Bourg médiéval autrefois important, Poncin est surplombée par une muraille en parfait état. Une politique de mise en valeur du patrimoine médiéval fut même envisagée, comme à Pérouges, mais le projet fut abandonné. Dans les années 1970, un bureau de poste fut même construit sur les ruines d'un des deux châteaux du village.
L’illustre Xavier Bichat né à Thoirette, a vécu ses plus jeunes années à Poncin avant Nantua.
Le fils du général de Gaulle, l’amiral Philippe s’est marié à Poncin à la chapelle d’Epierre.
Le château de Poncin est un ancien château fort de la fin du XIIe siècle bâti  par Humbert II de Thoire, remanié à plusieurs reprises, il a fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques, sont classés : façades, toitures, les restes de l'ancienne fortification, les terrasses, mur de soutènement et jardins.
Il sera entièrement démantelé par le maréchal de Biron sur les ordres du roi Henri IV en 1601. Reconstruit partiellement, il est à nouveau saccagé et très endommagé à la Révolution. Il restera ainsi dégradé et à l'abandon pendant une quarantaine d'année jusqu'à ce que le nouveau maire de Ponçin, monsieur Jantet le rachète en 1831 pour y créer un très beau jardin anglais.
 
La chapelle de la Cueille, baronnie avec château-fort, est un témoin architectural du XVe siècle en Bugey, à l’origine, elle devait être prolongée par une nef.
A l’intérieur, deux importantes pierres tombales. Une dalle sculptée à l’effigie d’Anne de la Chambre, épouse de Guillaume de Luyrieux, porte les blasons des deux familles, l'autre, anonyme, est probablement le tombeau de l’époux d’Anne de la Chambre.


Rando St Jean le vieux 09/01/14  
 
Le 9 janvier  était le jour du van dans le calendrier révolutionnaire, 20 ième jour de  Nivose, mois de la neige, un peu absente en ce début d’année. Le van v a n et non pas le vent qui souffle est un panier plat (généralement en osier) à deux anses dont on se servait naguère pour séparer la paille et la poussière du bon grain en les projetant en l'air par de petites secousses répétées. 
Et le ciel doux bénit la vieillesse de l'an.
Le village en rumeur vaque aux travaux d'automne.
La batteuse en broyant les épis pleins ronronne,
Le blé qu'on vanne vole en poudre hors du van,
Les fléaux bondissants résonnent ; tout à l'heure
On versera le grain luisant dans les greniers.
Jours d'automne, vous les plus beaux et les derniers !
La nature en mourant nous apparaît meilleure.

Charles  Guérin, le Cœur solitaire 
 
Pendant la Révolution , toutes les références religieuses  étant proscrites des noms de lieux et communes, Saint-Jean-le-Vieux prit le nom de Vieux-d'Oizellon, l’oisellon étant la rivière locale.
 
Dans la nuit du 10 au 11 avril 1944, vers minuit, près du château de Varey et de la ferme du "Battoir", un avion de la Royal Air Force s'est écrasé lors d'une mission de parachutage pour les Maquis du côté de Boyeux-Saint-Jérôme.
Cinq homme de l'équipage ont été tués, ils ont leur tombe au cimetière de Mazargues dans les Bouches du Rhône, et au Battoir, une stèle rappelle leur souvenir.   
Le château de Varey est un ancien château fort du XIIe siècle restauré au XIXe siècle
En 1794, il fut démoli comme beaucoup de symboles de la royauté dans l’Ain, sur l'ordre du représentant de la Convention Albitte. Le château  resta à l'état de ruines jusqu'en 1858.

Sa reconstruction fut alors décidée par son propriétaire, le baron   Dervieu de Varey. 
En 1914, le château abrita un Foyer du Soldat pour les grands blessés de guerre.
Depuis 1967, c'est un Centre de Réinsertion pédagogique pour enfants.
Entre St-Jean-le-Vieux et Varey, sur la plaine des Arpilles, s'est déroulée une des plus importantes batailles médiévales de la région : la bataille de Varey le 7 août 1325.
Elle opposa le comte de Savoie au dauphin de Viennois.  
Les causes de cette bataille et de cette guerre continuelle entre les deux états résident surtout dans le fait que les limites de leurs possessions étaient incertaines par suite de l'imbrication des fiefs appartenant à l'une et à l'autre maison.
Le comte Edouard de Savoie vint donc mettre le siège devant Varey ce 7 août 1325. Le châtelain était Hugues de Genève, allié au Dauphin. La bataille fut acharnée et très sanglante. On dit que les eaux de l'Oiselon étaient rouges du sang des combattants.

On parle de 2000 morts, mais ce nombre est douteux en un temps où la capture suivie de rançon était un rituel connu et accepté par tous les chevaliers. Il était plus rentable de faire des prisonniers que de tuer un adversaire
La victoire resta au Dauphin.
C'est là que se situe l'épisode de Barbançon cité dans les chroniques de Paradin: « Il y avait parmi les alliés des savoyards, un chevalier nommé Barbançon, sorte de géant, monté sur un cheval de grandeur prodigieuse et armé d'une massue de cuivre dont il assommait tout ce qui se présentait devant lui. Le seigneur de Baux et le Grand Chanoine se réunirent pour l'attaquer. Ce dernier tua le cheval du Barbançon qui tomba dessous, et le seigneur de Baux l'assomma avec sa propre massue de cuivre. »
Toujours selon Paradin, « si  les savoyards furent tournés, c’est qu'ils eurent le soleil de Midi aux yeux. À l'occasion de quoi facilement furent défaits car le soleil réverbérant sur les harnois leur éblouit les yeux. » comme quoi il faut se méfier du solei

 
Rando raquette ? 19/12/2013

Beaucoup trop d'eau
à Saint Urbain
Pas de rando,
Risque de bain...


Rando Raquette Cuvery 12/12/2013
Pendant des siècles, et en dehors des vallées, la montagne n’était ni parcourue, ni habitée en permanence. Seulement quelques audacieux bergers en quête d'alpages d'été, chasseurs de chamois, chercheurs de cristaux se risquaient dans ces zones inconnues au-dessus des forêts en se protégeant dans des abris naturels ou de rudimentaires cabanes de pierres sèches…
Seuls les grands axes de communications permettant de traverser les Alpes et les Pyrénées verront pour la sécurité des voyageurs, la construction en altitude d’abord, d’abris de secours dès l’antiquité et à partir de la Renaissance d’hôtelleries, d’hospices et de monastères au niveau des grands cols : Mont-Cenis, Grand et Petit Saint-Bernard, Simplon...
Dès le milieu du 18ème siècle, c'est dans la région du Mont Blanc que se produisit l'élan décisif qui aboutira en deux siècles à un véritable équipement de la montagne.
C’est au Montenvers, au pied de ce qui deviendra la « Mer de glace » que le premier refuge est construit en 1776 …
À partir de sa création en 1874, le Club Alpin Français entreprit la construction de refuges. Il gère actuellement la presque totRando St Jean le vieux 09/01/14   
Le 9 janvier  était le jour du van dans le calendrier révolutionnaire, 20 ième jour de  Nivose, mois de la neige, un peu absente en ce début d’année. Le van v a n et non pas le vent qui souffle est un panier plat (généralement en osier) à deux anses dont on se servait naguère pour séparer la paille et la poussière du bon grain en les projetant en l'air par de petites secousses répétées. 
Et le ciel doux bénit la vieillesse de l'an.
Le village en rumeur vaque aux travaux d'automne.
La batteuse en broyant les épis pleins ronronne,
Le blé qu'on vanne vole en poudre hors du van,
Les fléaux bondissants résonnent ; tout à l'heure
On versera le grain luisant dans les greniers.
Jours d'automne, vous les plus beaux et les derniers !
La nature en mourant nous apparaît meilleure.
Charles  Guérin, le Cœur solitaire 
 
Pendant la Révolution , toutes les références religieuses  étant proscrites des noms de lieux et communes, Saint-Jean-le-Vieux prit le nom de Vieux-d'Oizellon, l’oisellon étant la rivière locale.
 
Dans la nuit du 10 au 11 avril 1944, vers minuit, près du château de Varey et de la ferme du "Battoir", un avion de la Royal Air Force s'est écrasé lors d'une mission de parachutage pour les Maquis du côté de Boyeux-Saint-Jérôme.
Cinq homme de l'équipage ont été tués, ils ont leur tombe au cimetière de Mazargues dans les Bouches du Rhône, et au Battoir, une stèle rappelle leur souvenir.   
Le château de Varey est un ancien château fort du XIIe siècle restauré au XIXe siècle
En 1794, il fut démoli comme beaucoup de symboles de la royauté dans l’Ain, sur l'ordre du représentant de la Convention Albitte. Le château  resta à l'état de ruines jusqu'en 1858.
Sa reconstruction fut alors décidée par son propriétaire, le baron   Dervieu de Varey. 
En 1914, le château abrita un Foyer du Soldat pour les grands blessés de guerre.
Depuis 1967, c'est un Centre de Réinsertion pédagogique pour enfants.
Entre St-Jean-le-Vieux et Varey, sur la plaine des Arpilles, s'est déroulée une des plus importantes batailles médiévales de la région : la bataille de Varey le 7 août 1325.
Elle opposa le comte de Savoie au dauphin de Viennois.  
Les causes de cette bataille et de cette guerre continuelle entre les deux états résident surtout dans le fait que les limites de leurs possessions étaient incertaines par suite de l'imbrication des fiefs appartenant à l'une et à l'autre maison.
Le comte Edouard de Savoie vint donc mettre le siège devant Varey ce 7 août 1325. Le châtelain était Hugues de Genève, allié au Dauphin. La bataille fut acharnée et très sanglante. On dit que les eaux de l'Oiselon étaient rouges du sang des combattants.
On parle de 2000 morts, mais ce nombre est douteux en un temps où la capture suivie de rançon était un rituel connu et accepté par tous les chevaliers. Il était plus rentable de faire des prisonniers que de tuer un adversaire
La victoire resta au Dauphin.
C'est là que se situe l'épisode de Barbançon cité dans les chroniques de Paradin: « Il y avait parmi les alliés des savoyards, un chevalier nommé Barbançon, sorte de géant, monté sur un cheval de grandeur prodigieuse et armé d'une massue de cuivre dont il assommait tout ce qui se présentait devant lui. Le seigneur de Baux et le Grand Chanoine se réunirent pour l'attaquer. Ce dernier tua le cheval du Barbançon qui tomba dessous, et le seigneur de Baux l'assomma avec sa propre massue de cuivre. »
Toujours selon Paradin, « si  les savoyards furent tournés, c’est qu'ils eurent le soleil de Midi aux yeux. À l'occasion de quoi facilement furent défaits car le soleil réverbérant sur les harnois leur éblouit les yeux. » comme quoi il faut se méfier du soleil…
alité des refuges ouverts au public, soit 133, principalement dans les Alpes et les Pyrénées.
Dans les refuges, le couchage est offert le plus souvent dans des dortoirs communs. Traditionnellement d'un confort rustique (couchage et sanitaires), les refuges tendent à se rapprocher des hôtels au gré de leur rénovation ou des nouvelles constructions, au grand dam de certains pratiquants de la montagne qui trouvent que les refuges perdent alors leur âme.
Les refuges sont parfois gardés durant la haute saison. Les gardiens préparent des repas et proposent des boissons, comme dans un restaurant, avec cependant un choix limité puisqu'il n'est pas toujours aisé de transporter les denrées jusqu'au refuge. Les gardiens peuvent également renseigner sur la météo ou les conditions d'enneigement, et prévenir les secours par radio en cas de problème. Dans les refuges non gardés, par exemple dans des zones éloignées ou durant l'hiver, il est normalement possible d’ accéder. L'accès pouvant être limité à la salle dite hors-sac, ou conditionné à la prise des clés auparavant dans la vallée.
Tout pratiquant de la montagne peut utiliser les refuges, les membres des clubs alpins obtenant le plus souvent une réduction sur le prix de la nuitée.  
En raison de l'exiguïté des lieux, la vie dans un refuge impose certaines règles :
respect des autres ; respect des horaires ; calme et silence ; rangement et propreté.
 
Il existe une formation au métier de gardien de refuge : le diplôme universitaire gardien de refuge, à l’ Université Toulouse le Mirail et à l'AFRAT (association pour la formation des ruraux aux activités du tourisme)
En limite Nord du Plateau du Retord, sous le Crêt de Beauregard, le refuge de La Conay est une ancienne ferme d'Alpage rénovée en 1990, qui offre un panorama exceptionnel sur la chaîne des Alpes, Mont Blanc en particulier. Grandes étendues neigeuses en hiver, alpages couverts de fleurs au printemps (jonquilles, narcisses). Le plateau de Retord est un paradis pour la randonnée ou simplement la rêverie. Les 19 places du refuge de La Conay sont gérées par le CAF de Bourg en Bresse, un gardien est présent pendant les vacances d’hiver.
 
Pendant le tournage du film Le renard et l’enfant de notre voisin de Pont d’Ain, le cinéaste Luc Jacquet, dans la combe de Merlogne, qui devient parfois un lac éphémère, tout un groupe d’auvergnats emmenés par Jacquouille, en découverte sur le plateau de Retord se fit surprendre par la nuit, le froid et le brouillard tout comme le furent d’autres avant et d’autres après eux, et il y en aura encore d’autres. Ces auvergnats qui, comme les écossais ont une réputation bien établie, on la connaît,  trouvèrent refuge à La Conay, mais comme ils ne donnèrent pas signe de vie, les téléphones portables ne passant pas,  des recherches furent déclenchées rapidement et le lendemain matin, des secouristes de la Croix Rouge vinrent frapper à la porte du refuge. Qui est là? C'est la Croix Rouge! Les auvergnats répondirent: On a déjà donné!



Rando Raquettes APREMONT 05/12/13
Décidé par l’ONU en 1985, le 5 décembre est la journée mondiale du bénévolat.  
Le bénévolat est une activité non rétribuée et librement choisie (parfois on vous force quand même un peu la main) qui s’exerce en général au sein d’une institution sans but lucratif.  Celui ou celle qui s’adonne au bénévolat est appelé « bénévole ». L’étymologie du mot vient du latin « benevolus » qui signifie « bonne volonté ».

Se sentir utile et faire quelque chose pour autrui est le moteur des bénévoles, lesquels s’impliquent dans des domaines d’activité aussi divers que le sport, la culture, les loisirs, l’humanitaire, la santé, l’action sociale, la défense des droits, la défense de l’environnement, de la biodiversité ou encore l’éducation.
En France, la vie associative est très riche : on compte environ dix millions de bénévoles et plus de 800 000 associations.
 
Jacquouille, nous l’avons découvert au cours de nos randonnées  a exercé de nombreux métiers, dont celui de coiffeur à Apremont. Il ne faisait pas la barbe car il y avait un barbier à Apremont, son fils et il ne voulait pas lui faire de concurrence, tous les Apremontais et taises savaient fort bien que Jacquouille ne faisait que couper les cheveux, malgré cela, il accueillait toujours ses clients par un retentissant : <<c’est pour quoi ?>>.

Un jour, le maraîcher du village  se rendit chez Jacquouille  qui lui demanda : <<c’est pour quoi ?>>, le maraîcher  répondit quand même :  << c’est pour me faire couper les cheveux>>, Jacquouille  lui coupa donc les cheveux. Après la coupe, le maraîcher lui  demanda combien il devait. Jacquouille  répondit :« C’est gratuit, je fais du bénévolat cette semaine ». Le maraîcher s’en alla tout content.
Le lendemain, en ouvrant sa boutique, Jacquouille trouva à sa porte une carte de remerciements et une douzaine de légumes.
Plus tard, c’est le boulanger qui se présenta pour se faire couper les cheveux, d’ailleurs, vous pouvez lui demander, c’était Jacky qui faisait le pain à Apremont à ce moment là, avant de s’installer à St Martin. Même question : << c’est pour quoi ?>>, même réponse : <<C’est pour une coupe de cheveux !>>, quand il demanda pour payer, Jacquouille lui dit : « Je ne peux accepter l’argent, cette semaine, je fais du bénévolat ». Heureux, notre Jacky le boulanger s’en alla tout content.
Le lendemain, il déposa à la porte de Jacquouille une douzaine de croissants, avec un mot de remerciements.
Puis, le paysan d’à côté rentra dans l’échoppe de Jacquouille qui inévitablement lui demanda : <<c’est pour quoi ?>>, le paysan qui savait Jacquouille un peu dur de la feuille marmonna : <<  le mal de dents Ducon ouille ouille >> , Jacquouille comprit : ‘normale et du sent-bon Jacquouille’   il  lui coupa les cheveux, l’aspergea de parfum à la violette et refusa d’être payé, le paysan s’en alla tout content et déposa le lendemain une douzaine d’œufs à la porte de Jacquouille. 
Enfin, ce fut le député de la circonscription, à l’abade sur Apremont qui se présenta, même question de Jacquouille : <<c’est pour quoi ?>>, après une bonne heure de discours du député,   il s’assit dans le fauteuil, et Jacquouille comprenant qu’il venait pour une coupe de cheveux lui coupa donc les cheveux.  Lorsque ce fut fini et que le député voulut payer, Jacquouille lui répondit : « Mais non, cette semaine c’est gratuit, je fais mon bénévolat ». Très heureux de cette aubaine, le député quitta la boutique.
Le lendemain, quand Jacquouille arriva pour ouvrir, une douzaine de….
députés attendaient en ligne pour se faire couper les cheveux gratuitement...


Rando Raquette Granges du Poizat 28/11/13
Aujourd’hui  28 novembre, on fête Jacques de la Marche.
Le mot jacques est un sobriquet péjoratif donné anciennement aux paysans par les nobles et les bourgeois, de là vient l’expression : << faire le jacques ».
Il désignait aussi les paysans révoltés lors des jacqueries, la première de ces jacqueries tenant son nom de Jacques Bonhomme, l’un des meneurs au XIVe siècle.  
Le jacques désigne aussi  la pince-monseigneur dans l'argot des voleurs, on voit bien les frères Jacques dans leurs collants colorés, chanter les monte en l’air avec leur jacques.
Enfin,  jacque, sans le s final, désigne soit un vêtement de protection en usage au moyen-âge,  soit le fruit comestible du  jacquier, arbre des régions tropicales proche de l’arbre à pain.
Jacques a du caractère, c’est un être volontaire, déterminé. Habituellement réservé et distant, il donne fréquemment l'impression d'être hautain, en fait, il s'agit plutôt d'une certaine timidité qu'il essaie de masquer par une froideur apparente. Hyperactif, Jacques devient vite acharné au travail. Si la vie le  lui permet,  il prendra aisément les rênes de sa destinée, et peut-être même de celle des autres, car le pouvoir l'attire particulièrement. Il saura faire preuve de ténacité, de persévérance et de patience. Pour lui :  qui veut la fin veut les moyens... De nature réservée, de bonne moralité, droit et honnête, Jacques sait aussi être séduisant. Néanmoins, il est avant tout autoritaire et tyrannique. C'est un homme pressé qui a horreur de perdre son temps en billevesées et n'a de cesse qu'il n'atteigne ses objectifs, coûte que coûte. Les échecs ou les obstacles n'entament pas son courage et renforcent même son obstination. C'est un grand nerveux qui possède une forte maîtrise de lui-même mais n'est pas à l'abri toutefois de sautes d'humeur ou d'emportements. Son esprit est pratique et rationnel
Bien qu'avant tout personnel et égocentrique, il est concerné par les autres et par l'humanité. Il est parfois attiré par la poésie, la musique, la religion ou l'irrationnel, sa rancune est tenace et sa mémoire grande...
Ambitieux, Jacques est un homme capable de réalisations importantes dans les domaines de la politique, du droit, de la médecine, de la gestion.  
Dérivé de Jacques, on retrouve bien sûr Jacquouille.
 
C’était ici-même sur le plateau, par une journée hivernale, un 28 novembre, la nuit tombée,  Jacquouille rentrait chez lui,
c’était il y a fort longtemps.
Il avançait péniblement, d’abord parce qu’il enfonçait dans la neige abondante, et puis aussi parce qu’il avait arrosé copieusement sa fête.
D’un coup, il tombe sur des traces étranges dans la neige, il n’a jamais rien vu de pareil, des traces correspondant à des énormes pieds, au moins 2 fois plus grands que son 40, du 80, ça doit faire une créature d’au moins 3 m de haut, un géant.
Lui reviennent alors toutes les histoires racontées par sa grand-mère dans son enfance, des histoires terrifiantes de géants, d’ogres affamés qui dévorent les enfants.
Certes, Jacquouille n’est plus un enfant, ni non plus un enfant de chœur, mais là dans la nuit, sur la neige, dans le froid, le brouillard redoutable du plateau,  avec les loups qui hurlent, les chouettes qui hululent, et le frôlent de leurs ailes, l’esprit un peu embrumé, notre Jacquouille n’a plus toute sa raison, les arbres aux formes tourmentées, des hêtres qui bordent le chemin sont pour lui des géants malfaisants qui le poursuivent et tentent de l’attraper avec leurs bras et mains crochus.
Il se met à courir, mais tourne en rond, se retrouve sur ses traces et sur les traces géantes,  il se met à grelotter et à sangloter, se recroqueville sous un rocher, ça dure quelques heures, le brouillard se lève peu à peu, les brumes de son cerveau aussi, et il parvient enfin au petit matin, à sa ferme où l’attend la Jacquotte.
Il lui raconte alors sa nuit, les traces rencontrées des géants qui l’ont poursuivi, elle se moque de lui, et lui montre dehors, de l’autre côté de la ferme,  le Jacquet, le frère de la Jacquotte, qui s’éloigne en laissant derrière lui les traces des raquettes qu’il vient d’inventer pour se déplacer dans la neige.
Jacquouille tout penaud se promet de fêter à l’avenir la St Jacques, chez lui, avec sa Jacquotte.

 

Rando ARNANS 14/11/2013

Annulée, la rando d’Arnans
Car impossible rassemblement,
Camion en flammes sur l’autoroute,
Et tous les accès en déroute…

Rando Ceyzeriat  07/11/2013
La passerelle du Perron ou passerelle des vendangeurs fut construite en 1874, peu après la ligne de chemin de fer Bourg La Cluse appelée ligne des Carpathes, pour permettre aux vignerons d’exploiter les parcelles de vigne coupées par la voie ferrée.
Lors des travaux effectués pour le TGV, la passerelle ne pouvait être maintenue en place, elle fut démontée, sablée, toutes les pierres calepinées c'est-à-dire numérotées, puis fut reconstruite en symbole au dessus de la dernière parcelle de vigne subsistant sur les 300 hectares qu’ a pu connaître Ceyzériat.
En contrebas du village, le paysage devient sauvage. La végétation abonde, seul un petit chemin de terre emmène le visiteur dans l’antre des « Compagnons de Jéhu », d’Alexandre Dumas. Cette jeune bande armée faisait régner la terreur en dévalisant les diligences pour le compte du roi Louis XVIII.
Pour retrouver leur trace, il suffit de descendre des escaliers abrupts, taillés dans la terre. Le camp des compagnons de Jéhu est là, sous nos yeux !
La magnifique cascade naturelle de la Vallière surplombe un espace humide et ombragé. Pour rejoindre la célèbre grotte, il faut traverser la rivière de la Vallière par un petit pont et grimper quelques marches.
Là, entourée de verdure, se trouve l’entrée. L’ouverture est petite et le visiteur doit se pencher pour pénétrer au cœur de l’Histoire.
Pour Alexandre Dumas, la base du rocher nord du vallon reliait Ceyzériat aux tombeaux de l’église de Brou, par un souterrain de près de 10 kilomètres.

Une vérification s’est alors imposée.
Une fois à l’intérieur, la fraîcheur s’installe… tout comme l’obscurité !
À plus d’une vingtaine de mètres de profondeur, plongé dans le noir, on n’entend rien, seulement les gouttes d’eau s’écrasant sur le sol. Les parois humides et la terre boueuse rendent l’avancée difficile.
À l’extrémité de la grotte, deux petites cavités continuent, mais elles sont trop petites pour y pénétrer… C’est là qu’une lutte sans merci s’est déroulée entre les dragons (militaires) et les compagnons du Jéhu, d’après Alexandre Dumas.
« La grotte s’emplit d’une fumée au sein de laquelle chaque coup de feu brillait comme un éclair ; les deux troupes se joignirent et s’attaquèrent corps à corps : ce fut le tour des pistolets et des poignards. Cet affrontement dura un quart d’heure, vingt minutes peut-être. On compta vingt-deux cadavres. Treize appartenaient aux dragons et aux gendarmes, neuf aux compagnons de Jéhu. »
À ceux qui le contredisaient, Alexandre Dumas répondait : « Qu’importe si l’on viole l’Histoire pourvu qu’on lui fasse de beaux enfants. »

Texte d’Anne-Laure Negro
Nous allons maintenant vous parler des Juli puisque nous sommes au Mont July :
Serge July fondateur de Libération, Julie fille d’Auguste exilée dans une île pour inconduite, Julie ou la nouvelle Héloïse de JJ Rousseau, Julie la rousse, fais nous danser Julie la rousse, toi dont les baisers font oublier, petite gueule d’amour t’es à croquer quand tu passes en tricotant des hanches…., et puis : une aventure de Jacquouille qui a inspiré Gaston Couté poète libertaire, devenue chanson par sa mise en musique en 1936 par Léo Daniderff  chantée par Edith Piaf en 1949 :
 

A la luée de la Saint-Jean,
Un fermier qui se raclait des rentes
Dans le champ de misère des pauvres gens
Alla s'enquérir d'une servante.

Pour quatre paires de sabiots par an
Avec la croûte, et puis le logement,
Il fit embauche de la Julie,
La Julie, qu'était si jolie...

Il l'employa sans un brin de repos,
Du fin matin à la nuit grande,
A mener pâturer les bestiaux
Dans l'herbe déleudée de la lande,
Mais un soir qu'il était tout joyeux
D'avoir liché queuqu's coups d'vin,
Il se sentit devenir amoureux
Et sauta dans le lit de la Julie,
La Julie, qu'était si jolie...


Depuis c'jour-là, devenu fou d'amour,
Il t'y paya des amusettes,
Des affutiaux qu'l'orfèv' du bourg
Vous compte toujours des yeux d'la tête

Puis vendit brêmaill's et genêts,
Vendit sa lande et son troupet
A seule fin de s'faire des jaunets
Pour mettre dans le bas blanc de la Julie,
La Julie, qu'était si jolie...

Si bien qu'un coup qu'il eut plus rien,
Il eut vendu jusqu'à sa ferme,
A'l'mit dehors au vent du chemin
Comme un gars qui pai' plus son terme,
Mais ce jour-là, c'était la Saint-Jean.
Pour quatre paires de sabiots par an
Avec la croûte et puis le logement,
Il s'embaucha chez la Julie,
La Julie, qu'était si jolie...


Oyonnax 31/10/2013
Oyonnax est désormais connue en France, non plus seulement comme capitale du plastique, mais pour son club de rugby qui joue la saison 2013-2014 en top 14, c'est-à-dire parmi les 14 meilleurs clubs de rugby professionnels de France.
Créé en 1892, le championnat de France de rugby est géré depuis 1998, par la Ligue nationale.
Le vainqueur du championnat  remporte comme trophée le bouclier de Brennus.
Avec l'introduction du professionnalisme en 1995, le nombre de clubs de la division d'élite a diminué notablement, passant de 24 à 16 puis finalement à 14 clubs en 2005.  
Le rugby à XV a été introduit en France vers 1870 par des Britanniques travaillant dans l’Hexagone. Dès 1872, certains d’entre eux fondent le Havre Athletic Club avec lequel ils pratiquent une forme hybride de rugby et de football qu'ils appellent combination.
Le premier véritable club de rugby français est le English Taylors RFC, fondé par des hommes d'affaires anglais à Paris en 1877, suivi par le Paris Football Club l'année suivante qui a donné par la suite le Racing club de France, le Stade français et l'Olympique.
Le nom d’Oyonnax a été porté par un cargo, baptisé ainsi en 1948, qui a participé  à l’évacuation de l’Indochine, et qui en 1952 avait porté assistance à un paquebot en détresse transportant 700 pèlerins à court de vivres, en  le prenant en remorque.
Un autre navire, un bananier, lancé en 1965 s’appellera aussi Oyonnax. A sa mise en service, ce bateau réfrigéré était le plus automatisé du monde, vendu en 1971, il a changé de nom.
En 1987, le bateau Oyonnax-Plastics Vallée participe au tour de France à la voile, affrété par la Jeune Chambre Economique pour promouvoir  l’image de la Plastic Vallée.
Un semi-remorque transformé pour l’occasion en camion tout plastique avec une presse à injecter en démonstration, suivait les étapes de la course.
Une locomotive électrique BB 22202 mise en service en 1977 fut aussi baptisée Oyonnax en 1985 à l’occasion des 100 ans de la ligne Bourg-Oyonnax, elle est depuis janvier 2012 au dépôt SNCF de Villeneuve St Georges en région parisienne.
Un cheval de course né en 2002, trotteur porte aussi ce nom d'Oyonnax, il a gagné quelques courses dont le prestigieux Prix d'Amérique en 2010.
Un certain Pierre Doyonnax habite Paris.
On va encore beaucoup parler d’Oyonnax prochainement avec le grand défilé du 11 novembre et en 2014 avec l’arrivée le 16 juillet de l’étape du tour de France Besançon Oyonnax.
On parle aussi d’Oyonnax et de la pointe de Biez dans une chanson locale : Arbent en avant (sur l’air d’Etoile des neiges)
 
Blotti dans un nid de verdure,
C’est un village accueillant,
Il a prospéré à grands pas de géant,
Ce charmant pays « OUI » c’est Arbent.
 
D’Oyonnax à Sièges et jusqu’à Viry
C’est un domaine de Paradis !
Tous les gens du monde sont bien accueillis
On peut s’promener
D’la Pointe de Bief, à la Tuilerie.
 
Les années ont passé bien vite,
Le petit village a grandi
Avec ses commerces
Et toute son industrie
On peut dire ici, « c’est beau la vie »…
 
Dans tous les domaines, on peut remercier
Les bénévoles de ce pays !
Tous les responsables du plus grand, au plus petit,
Méritent ensemble,
Tous qu’on leur dise grand Merci.


Hotonnes 24/10/13

L'un des camps des maquis de l'Ain et du Haut-Jura, le « camp du Pré-Carré » était situé à Hotonnes (au nord du bourg). Ce camp créé par Jean-Pierre De Lassus a compté jusqu'à cinquante hommes. Jean-Pierre de Lassus (dit Legrand) témoigne ainsi de l'activité du Pré-Carré :
« Au printemps de 1943, le maquis bien armé que j'avais constitué dépendait des forces de l'armée secrète, dont, dans ce département, le colonel Romans était le chef et mon camarade de promotion de Saint-Cyr. Le 11 novembre 1943 je participais, à la tête de mes maquisards, au défilé militaire d'Oyonnax. La ville avait été isolée téléphoniquement du reste du département. Le colonel Romans et les autorités régionales déposaient une gerbe au monument aux morts : « Les vainqueurs de demain à ceux de 14-18 », pendant que 120 maquisards, en tenue impeccable, rendaient les honneurs. »
Le 11 novembre prochain, la ville d'Oyonnax a prévu d'organiser une cérémonie fastueuse comprenant la reconstitution du défilé, l'inauguration d'une fresque commémorative, sur laquelle on pourra lire  ces vers extraits du chant des partisans :
 
C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse la misère
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves
 
ainsi qu'un spectacle mêlant théâtre et musique, avec la participation de la population locale, en présence du Président de la République et peut-être aussi du 1er ministre, un événement qui devrait réunir plusieurs milliers de personnes, probablement retransmis à la télévision.
 
En automne, les arbres à feuilles caduques se préparent à passer en dormance pour l'hiver et font des réserves qui serviront à la production des bourgeons lors de la montée de sève au printemps. Ils se débarrassent de leurs feuilles fines et souples qui risquent de geler ce qui les rendrait non fonctionnelles. L'arbre récupère les substances utiles présentes dans les feuilles, les stocke et/ou les recycle afin de les réutiliser au début du printemps. Les feuilles, perdant leur chlorophylle - substance responsable de leur couleur verte -, prennent la couleur d'autres pigments préalablement présents mais qui étaient cachés par la présence de chlorophylle. Elles se colorent alors en jaune ou orange (présence de caroténoïdes), ou même rouge (présence d'anthocyanes).
Dans le calendrier républicain les mois d’automne sont  Vendémiaire mois des vendanges, Brumaire, mois des brumes et Frimaire mois des frimas, du froid, le 24 octobre, 3 ième jour de Brumaire était jour de la poire. Le 24 octobre 1929, il y eut beaucoup de poires, c’était le jeudi noir du premier krach de Wall Street avec la terrible crise de 1929.
 
L'origine du toponyme Hotonnes est incertaine. Une hypothèse la présente comme issue d´un nom de domaine gallo-romain villa Othona, une autre la présente comme provenant de hod signifiant rive et de onnes signifiant eau, plausible avec la présence de 5 cours d’eau : le Séran, Le Chevrier, La Rivoire, La Berne et Le Bernand, enfin, une troisième hypothèse suggère l'origine augustana (« montagne du mois d’août ») c'est-à-dire le « lieu où l'on mène paître les bêtes l'été.
L’été fini, quand sonne Automne, a-t-on l’ouie fine au sonotone pour les cloches qui sonnent à Hotonnes ?
 
A noter qu’Hotonnes n’a pas de gentilé c'est-à-dire de nom pour les habitants, à vous d’en proposer un : Hotonnois, Hotonnais, Au tonneau ? A votre santé !
 
 
Arvières 17/10/13        
Le Golet de la Biche ou col de la Biche culmine à 1 310 mètres d'altitude, Wikipédia indique qu’aucune course cycliste ne l’a jamais  emprunté, contrairement au col du grand colombier où  Tour de France, Tour de l’Ain, Tour de l’avenir sont passés.  
La biche est le nom donné à la femelle de plusieurs cervidés, c’est aussi un cours d'eau affluent de la Loue.
Au pluriel : Biches est une commune française de la Nièvre, Les Biches un ballet sur une musique de Francis Poulenc, aussi une chanson de Jacques Brel,
Elles sont notre premier ennemi Quand elles s´échappent en riant
Des pâturages de l´ennui Les biches
Avec des cils comme des cheveux Des cheveux en accroche-faon
Et seulement le bout des yeux Qui triche
 
Les biches, c’est  encore un film de Claude Chabrol avec Jean-Louis Trintignant et Stephane Audran.
Pour les yéyés : une chanson de Frank Alamo 
Biche oh ma Biche Lorsque tu soulignes Au crayon noir tes jolis yeux
Biche oh ma Biche Moi je m'imagine Que ce sont deux papillons bleus.
Une autre chanson de la même époque : Le loup, la biche et le chevalier d’Henri Salvador :
La petite biche est aux abois. Dans le bois, se cache le loup, Ouh, ouh, ouh ouh !
Mais le brave chevalier passa. Il prit la biche dans ses bras. La, la, la, la.
La petite biche, Ce sera toi, si tu veux. Le loup, on s'en fiche. Contre lui, nous serons deux.
Une chanson douce que me chantait ma maman, Une chanson douce Pour tous les petits enfants.
 
Hors les yeux de la biche, on peut aussi prendre son pied, d’ailleurs le champion de rallye auto Jean-Claude Andruet ne s’en est pas privé, sa copilote s’appelait Biche, et ils se sont bien éclatés, et rappelez-vous De Funès à Claude Gensac : ma bicheeeeeeeu
On entend souvent aussi le diminutif Bibiche ou Bichette parfois associé à ça biche ? qui peut avoir plusieurs significations : ça va ? ou à la pêche ça mord, dérivé de l’ancien français bêcher mordre , lui-même venant du latin beccus bec
3 ième sens, être heureux, se réjouir, ex Brassens Hécatombe, au marché de Brive-la-Gaillarde, à propos des gendarmes:  moi j’bichais car je les adore sous la forme de maccabées.
 
Et pour finir sur la biche :
Tu prendras pas ton pied, tu diras pas ça biche
Quand tombera sur tes pieds, de haut, un pied de biche !
 
Aux environs de 1132, au cœur du massif du Grand Colombier, Saint-Artaud fonde la Chartreuse d’Arvières, qui sera pendant plus de six siècles le centre principal du rayonnement religieux, culturel et économique du Valromey. Lorsque l’administration des Eaux et Forêts prend possession du site en 1853, il ne reste de la Charteuse que les ruines de ses fondations.  
Le monumental mur de soutènement, bâti par les moines pour installer leurs plateformes de culture et âgé par endroits de plus de 800 ans, menace de s’effondrer.
En 1991, la décision est prise d’installer un jardin ethnobotanique à Arvières avec des plantes cultivées depuis le Néolithique jusqu’à la découverte du Nouveau monde.    
Saint Arthaud  le fondateur était prieur et presque nonagénaire quand il fut élu, malgré lui  évêque de Belley, mais deux ans après, il revint à la vie monastique dans la chartreuse qu’il avait fondée, et y mourut âgé de 105 ans, ses reliques sont conservées dans la châsse de  l’église de Lochieu.
 
On nous a demandé des nouvelles de Jacquouille, jusque-là, il ne s’était pas manifesté dans les premières randonnées de la saison, jugeant qu’il n’avait pas à intervenir au vu de la richesse des informations présentes sur chaque site.
Mais, il va bien, rassurez-vous, récemment, il s’est moqué d’un polytechnicien à l’occasion d’une expérience relatée à France Inter,  par Jean-François Kahn.
Ce polytechnicien étudiait une mouche posée sur la table, lorsqu’il dit :<<vole mouche>>, la mouche s’envola.
Alors, il la captura, et horreur, homme cruel, il lui arracha les ailes (au nombre de 2 chez les diptères, ordre d’insectes auquel appartiennent les mouches), c’est moins cruel cependant que d’arracher les ailes d’un papillon bleu comme dans la chanson  évoquée précédemment, papillon qui a 4 ailes, 2 ça fait 2 fois moins mal que 4… 
Puis il dit : <<vole mouche>>, la mouche ne s’envola pas, le polytechnicien en déduisit que le fait d’arracher les ailes d’une mouche……. la rendait sourde ! Et Jacquouille de s’esclaffer…
 
Rando de Baume-les-Messieurs 10/10/13
 Baume-les-Messieurs se situe au fond d'un  cirque entouré par des falaises hautes d'une centaine de mètres entaillant le premier plateau jurassien : il s'agit d'une des  reculées les plus célèbres du Jura.
Le site est occupé depuis la préhistoire, au 6 ième siècle, le moine irlandais St Colomban fonde la première abbaye. Au 9 ième ,  Bernon qui a fondé sur ses terres l’abbaye de Gigny près d’Arinthod développe à Baume la règle de St Benoit, et part accompagné de 6 moines de Gigny et 6 de Baume pour fonder Cluny.
Elle s’appelle alors Baume-les-moines,  à la Révolution, la commune portera un temps le nom de Baume-le-Jura.

Peu à peu, comme à St Claude, et comme à Nantua, la vie monastique très dure à ses débuts, s’est relâchée, les humbles moines ont cédé la place à des chanoines nobles. Ces hauts ‘Messieurs’ se hâtent de corriger  le nom de leur maison qui devient Baume-les-Messieurs, on peut noter que Baume-les-Dames dans le Doubs connut pareil sort, s’appelant Baume-les-Nonnes à l’origine, et le mot Baume signifie grotte en vieux celtique, qui a donné Balme et Labalme.
La vie de l’abbaye se termine en 1793 par la dispersion de ses biens en vente publique.
Au 17 ième, Baume a compté parmi ses abbés un personnage haut en couleurs : Jean de Watteville, soudard, capucin, chartreux, pacha.
D’abord militaire, suite à un duel où il tua un gentilhomme, il fuit et se cache à Paris. Un sermon sur l’enfer entendu par hasard dans une église, le convertit. Le soudard se fait capucin, puis chartreux à l’abbaye de Bonlieu.

 

La vie monacale lui devient vite insupportable, surpris par le Prieur alors qu’il franchit le mur pour s’enfuir, il l’abat d’un coup de pistolet, prend le large et après  maintes autres aventures franchit les Pyrénées.
 

Nouveau duel, un grand d’Espagne reste sur le carreau, il fuit à Constantinople.
 

L’ancien moine se convertit à l’Islam et se met au service  du Grand Turc, il devient Pacha puis gouverneur de Morée., en fait le Péloponèse grec actuel.
Après plusieurs années sous le turban, entouré d’un harem amplement fourni, il s’abouche avec les Vénitiens qu’il devait combattre. Si on lui assure l’absolution du pape pour ses crimes passés et l’abbaye de Baume comme bénéfice, il est prêt à livrer ses troupes. Le marché est conclu et exécuté, il est nommé abbé de Baume en 1659.
Le pacha retonsuré mène ses moines comme des soldats.
Pour atteindre de Crançot, le fond du val, on utilisait une série d’échelles. Un jour, Watteville les fait remplacer par un escalier taillé dans le roc qu’on a continué d’appeler échelles de Crançot, voyant ses religieux prendre mille précautions pour ne pas se rompre le cou sur ces degrés  abrupts et glissants, l’abbé impatienté fait venir sa mule, l’enfourche et lui fait descendre les marches tandis qu’il couvre d’injures les poltrons.

 
La rivière qui cascade à Baume est le dard, même nom que celle de la Quinquenouille à Dramelay, et c’est le grodar qui coule à la queue de cheval à St Claude.
Tout ça, malgré le temps exécrable vous mettra peut-être un peu de baume au cœur.

 

Rando de Bettant 03/10/13

Les habitants de Bettant sont les Bettaniers et les Bettanières.

Chaque année en Août, depuis 1976 avec quelques interruptions, se déroule la course de côte de Bettant, celle de 2013 était la 38ième, le vainqueur est monté en 53 secondes, et je n’ai pas trouvé grand-chose d’autre sur Bettant, cela est fort …. embêtant…

Mais continuons à pérégriner par monts et par vaux, justement, nous voilà à Vaux….-en-Bugey, ancien village médiéval fortifié, riche de traditions viticoles, on y trouve notamment le site des Cuves de Vaux avec 7 cascades et des bassins naturels, et aussi à proximité, dans la vallée de Vaux-Chevroux, un site d’un des premiers gisements de gaz naturel de France, au début du 20 ième siècle, et, dominant le village, la Chapelle de Nièvre, lieu de pélerinage.

C’était au mois de décembre, un bûcheron du hameau de Vaux-Fevroux était venu sur le plateau de Nièvre pour abattre un châtaignier.

A peine sa hache eut-elle fait une entaille dans le tronc de l’arbre qu’il fut fort étonné de le trouver creusé en forme de niche et d’y voir une petite statue de la Sainte-Vierge.

Heureux de sa trouvaille, il se hâta de la porter chez lui et de raconter ce qui lui était arrivé.

Mais grand fut son étonnement le lendemain matin, lorsque, voulant la montrer à ses amis, il ne la trouva plus dans la chambre où il l’avait placée.

Après en avoir discuté entre eux, ils se rendent à Nièvre, et retrouvent la statue dans un buisson, tout près de l’arbre abattu la veille, ils en concluent que la Sainte-Vierge souhaite qu’on lui bâtisse une église en ce lieu, ce qui fût fait, avant le 13 ième siècle.

De nombreux ex-votos en reconnaissance de miracles accomplis comme la réanimation d’enfants morts-nés tapissèrent les murs de la chapelle.

Pendant la Révolution, la chapelle et la maison attenante, résidence du chapelain furent vendues aux enchères à 3 propriétaires de Vaux et converties en entrepôts de bois.

Peu après la Révolution, la chapelle fut rendue au culte, et 2 des acheteurs consentirent à revendre leurs parts.

Après une restauration, les nombreux objets religieux et les statues, cachés par les habitants, réapparurent et les fidèles revinrent avec confiance.

En 1882, le prêtre pu racheter la part restante et entreprendre des modifications importantes.

De nombreux Vaux dans les noms de communes françaises plus de 50 si vous tapez Vaux sur le GPS: Vaux le vicomte, Pont de Vaux par exemple, aussi dans quelques expressions : Adorer le veau d’or, tuer le vaux gras, aller à vau l’eau, et plus encore chez les personnes 50 millions à l’époque, puisque le général De Gaulle a déclaré que les français étaient des veaux, ben bravo !, mais peut-être sortait-il d’un, voire même des 2 caveaux de Vaux. ..

Belmont 26/09/13

Nous sommes ici en Valromey, une étymologie fausse, victime des apparences, valromey val romain, prétend que Valromey signifie « vallée romaine », or, l'ancien français n'y était que peu parlé avant l'annexion en 1601, on y parlait le francoprovençal, langue dans laquelle cette vallée se nomme Verromey.  Au sujet du francoprovençal, je vous signale que notre ami Guy Poret doit prochainement donner une conférence à Arbent sur ce sujet.
Belmont est une des plus anciennes seigneuries du Bugey. Vers 1135, elle était possédée par Guillaume de Belmont. Parmi ses descendants, on compte  un certain Guionnet en 1293. On reste en terre de connaissances.
Il ne reste que des vestiges du château de Belmont, en revanche, il subsiste un château Renaissance à Hostel, sur les hauteurs au Nord-Est, où, au bout d’une superbe allée se dresse un tilleul quadricentenaire.
L’actuelle propriétaire du château est une descendante de Paul Claudel, l’auteur dramatique du Soulier de satin, pièce rarement jouée car durant 11 heures, Paul,  frère de la sculptrice Camille Claudel, le château d’Hostel appartenait à Reine Sainte-Marie-Perrin, l’épouse de Claudel.
 
Le Séran est un cours d’eau atypique de 42km qui comprend trois secteurs bien distincts.
Il prend sa source sur le plateau de Retord, en amont du Grand Abergement, à environ 1000 m d’altitude.
Puis, jusqu’à la cascade de Cerveyrieu, hameau d’Artemare, où le Séran chute de 60m,  il traverse une zone très  karstique, avec de nombreuses pertes, c’est là que sont les gorges de Thurignin, site sauvage sur près de 500 m où le Séran a creusé une succession de marmites que relient de profondes et étroites entailles où s'engouffrent de grondantes cascades. Une dalle de pierres enjambe une cuve profonde et permet de suivre le sentier qui rejoint l'ancienne gare de Vieu.
Le dernier tronçon a une configuration totalement différente des deux premiers. La pente est plus faible, le cours d’eau plus large semble avoir une seconde naissance à partir de la cascade  jusqu’à la confluence avec le Rhône.
On nomme marmite du diable ou marmite de géant ou simplement marmite ou chaudron ou cuve ou encore tine dans la région,  une dépression cylindrique dans le lit d'un cours d'eau  généralement torrentueux. Dans le midi de la France, on utilise plutôt le terme d'origine occitane oule, ou parfois, improprement, gour.
 
Dans les cours d’eau actifs, on constate en général la présence de cailloux entraînés dans un mouvement de rotation par le torrent. C'est ce mouvement de rotation qui a creusé, à partir d'une irrégularité de relief initiale, une érosion progressive de la roche en forme de marmite.
Lorsque le cours d'eau est très déclive, ces marmites peuvent s'étager le long d'une cascade, formant des bassins parfois esthétiques, débordant l'un dans l'autre. Avec la progression de l'érosion, certaines marmites peuvent finalement se percer et se vider partiellement ou totalement selon la taille de l'ouverture et le débit de l'eau.
Une grande marmite à la paroi concave et partiellement remplie d'eau peut constituer un piège mortel pour les adeptes de la descente de rivière ou de canyon.
 
Au Québec, où on retrouve de nombreuses et puissantes rivières, les marmites de géants font aussi partie du folklore populaire. Une des plus grandes de la province, au Canyon Sainte-Anne, fait près de 22 mètres de diamètre et est le sujet d'une légende racontée dans la région de la Côte-de-Beaupré, près de Québec.
«Les soirs de pleine lune, les géants viennent cuire leur soupe dans la marmite de la rivière Sainte-Anne. Des troncs de bouleaux arrachés à la forêt pour brasser la soupe, sont abandonnés sur les bords de la marmite et témoignent du passage des géants. On peut aussi sentir le fumet de la soupe lorsqu'on emprunte les sentiers le long des berges de la rivière.»
Sentez-vous le fumet de la soupe ?


Champfromier 19/09/2013

Le tramway de Bellegarde à Chézery, fut voulu par le Conseil Général de l'Ain. La loi du 27 avril 1906 déclara cette ligne "Chemin de fer d'utilité publique" et les travaux commencèrent rapidement. Ceux-ci étaient colossaux et la mise en service n'eut lieu que 6 ans plus tard, le 23 mars 1912. L'inauguration, elle, fut retardée et ne fut célébrée qu'après une année de service, le 22 juin 1913. Après tant d'efforts, pouvait-on penser que l'activité de cette ligne cesserait 25 ans plus tard, en mars 1937. Certainement pas ! Si la gare est aujourd'hui démolie, plusieurs ouvrages subsistent, citons pour Champfromier, le pont du Tram au centre du village, le tunnel de Domplomb et l'usine de Sous-Roche qui produit toujours de l’électricité.
Selon les horaires du Chaix de mai 1914, la ligne était parcourue par 4 convois par jour dans chaque sens. Leur vitesse était particulièrement lente, puisqu'il fallait environ une heure quarante pour parcourir les 20 km de la ligne.
L'horaire indique qu'il n'était pas prévu de croisement de rames sur la ligne, même si des évitements étaient aménagés
Quelques anecdotes autour du tramway...
Lu dans l’Avenir Régional du 9 juillet 1914 : L'hiver rigoureux que nous avons subi et l'été froid et pluvieux que nous subissons actuellement font désirer aux voyageurs du Bellegarde-Chézery le chauffage dans les diverses gares des stations. A défaut de poêles, la Compagnie ne pourrait-elle pas installer dans les dites stations des pianos mécaniques, qu'un citoyen de bonne volonté actionnerait en attendant la venue du train. Tout le monde irait de sa petite valse ou polka et, de cette façon, éviterait un refroidissement toujours dangereux
A Champfromier, rien ne se perd. Lors de la démolition du modeste cabanon en bois de la gare, on aurait pu en faire du feu (et se réchauffer !), mais non, les planches furent récupérées et on peut encore les observer sur la façade de la maison de Stéphane Vitali !
Yvonne Ducret, quand elle était enfant, s'amusait beaucoup à voir toutes ces Dames... – elles ne venaient pas de Champfromier, jamais on n’aurait osé... – et ces "petits Monsieurs", arriver de Bellegarde et descendre à la gare du village. Et tout le monde de prendre la route (jusqu'à la maison actuelle de la doctoresse) et de là descendre à Sous-Roche. Comment appelait-on ça... Les ballets roses ?
Le premier chef de gare fut une femme, Marie Juilland, épouse Gustave Nicollet. Elle avait beaucoup de travail, avec les billets pour les nombreux passagers du tram, mais surtout avec tous les bordereaux d'envoi des marchandises, en particulier des planches, chevrons et poutres.   [Mme Micheline Vallet].
Dans Les Moissons de la mémoire,  on évoque les 15 tonnes de rails volés (déjà à cette époque) qui échappèrent aux Allemands et l’anecdote des gamins qui sifflèrent pour faire démarrer le train pendant que le contrôleur discutait en galante compagnie, ou encore l'histoire de ces mêmes gamins qui bouchèrent les WC avec une queue de sapin.
Les WC, encore eux, cabanon traditionnel avec une simple planche trouée... et une porte, sont visibles sur plusieurs cartes-postales. Il y manque toutefois... les odeurs ! Périodiquement, monsieur Bubaton le chef de gare était chargé d'aller vider la cuve de récupération placée sous le trou. Et madame Bubaton de le précéder dans la rue, à la manière d'un garde-champêtre : en claironnant : "Fermez les fenêtres !"...
La Tribune, 10 janvier 1924 :   la locomotive du tramway est bloquée aux Iles, prise entre deux avalanches. Nos populations commencent cependant à espérer. Quelques ouvriers s'attaquent, paraît-il, à la montagne de neige éboulée aux Iles. Quand le passage sera fait (au mois de juin, probablement), on songera à déblayer la voie entre la station des Iles et Bellegarde, c'est à dire dans la partie la plus facile et qu'avec un peu de prévoyance on n’aurait dû ne jamais laisser obstruer. Et maintenant, populations de nos montagnes, si vous n'êtes pas satisfaites, c'est que vous êtes bien difficiles !"

 
Nantua  12/09/2013
Molet, départ de cette première rando de la saison était autrefois : relais de chevaux, auberge et forge. Dans beaucoup d’auberges, il était précisé : Qui dort dîne, ce qui ne signifie pas que celui qui dort n’a pas besoin de manger, le sommeil remplaçant le repas, bien au contraire, cela voulait dire que si l’on désirait coucher, il fallait obligatoirement manger,et bien sûr payer pour ça.
Mollet qui n’est pas un mot laid, est un adjectif  qui veut dire : un peu mou, ex. un lit mollet, une autre signification de l’adjectif pour des œufs mollets lorsque le blanc est coagulé, et le jaune liquide.
Un troisième sens pour l’adjectif lorsque l’on parle d’un pain mollet, il s’agit d’un petit pain au lait.
En tant qu’adjectif, le féminin est peu employé, on peut cependant dire d’une telle qu’elle est mollette,  mais on l’utilisera davantage avec une clé, la clé à molette…
Mollet, c’est aussi un nom commun, c’est alors la saillie des muscles entre la cheville et le genou, c’est aussi un nom propre, Guy Mollet fut un homme politique né en 1905, premier ministre, on disait alors Président du Conseil dans la 4 ième république en 1956, 1957.
Il y eut aussi Jacques de Molay, grand maître des templiers, Molay immolé par le roi Philippe le Bel.
D’autre personnalités ont pour nom une partie du corps, comme Georges Bush, père et fils, Présidents des Etats-Unis ; Jacques Lang ministre de la culture de François Mitterand ; Fritz Lang cinéaste allemand ; Jacques Cœur marchand devenu grand argentier du roi Charles VII ; Edgar Allan Poe auteur américain de romans fantastiques ; un autre américain poète : Hart Crane ; un comédien français qui jouait beaucoup avec Lino Ventura : André Pousse ; un grand cuisinier qui a créé la Pyramide à Vienne : Fernand Point ; un footballeur français, international Frédéric Née ; une actrice américaine qui a joué notamment  dans La mort aux trousses d’Hitchcock : Eva-Marie Saint; l’inventeur des biberons du même nom qui ont donné le nom argotique des seins ;: Edouard Robert, un autre Robert, Paul, le lexicologue créateur des petits Robert,  non pas les seins mais les dictionnaires ; encore un   Robert, Yves, le cinéaste, décidément, on voit des Robert partout, sans compter notre co-Président ; et un historien de l’Antiquité romaine : Paul Veyne.

Des personnages de fiction ont aussi un nom évoquant une partie du corps comme Achille Talon, ou Jambier ( un muscle de la jambe), Jambier personnage du film La traversée de Paris avec de Funès et Gabin, Gabin qui crie à tue-tête : Jambier, Jambier !
Et, il en est encore d’autres, moins connus au plan national, mais bien connus localement à Nantua, comme Jean Genoux électricien,  Sylviane Joux adjointe au Maire, les 2 Doy menuisiers, plusieurs Dos (Santos), et pour finir : Renée Ratte, une de nos adhérentes, éminente scrabbleuse.
 
Aujourd’hui 12 septembre, on fête les Apollinaire, donc en hommage au poète  Wilhelm Kostrowiztky plus connu sous le nom de Guillaume Apollinaire, pseudonyme qu’il choisit d'après le prénom de son grand-père maternel, Apollinaris, qui rapelle  Apollon dieu de la poésie, [ une petite citation :
Je souhaite dans ma maison, – Une femme ayant sa raison, – Un chat passant parmi les livres, – Des amis en toute saison – Sans lesquels je ne peux pas vivre.

 

Rando départementale de St Claude 27/06/13
La cascade des Combes est formée par la chute de l'Abîme, ce site paisible était particulièrement apprécié de Lamartine. Au pied du Cirque de Vaucluse, l'Abîme est un torrent tumultueux creusant dans la roche des gorges étroites et spectaculaires, qui malheureusement sont actuellement et au moins pour 1 an fermées à tout public, nous vous invitons à revenir les découvrir lorsque l’accès en sera à nouveau possible. Par endroit, le lit du torrent est découpé par l'érosion en nombreuses "marmites de géants", souvent emboîtées les unes dans les autres, l’Abîme a plusieurs sources dont la plus impressionnante est le trou de l'Abîme, puits noyé de 45m de profondeur.
En 1854, Jean Ferray, alors qu’il coupait du bois, fit une chute dans le Trou de l’Abîme et son corps ne fut jamais retrouvé.
La légende raconte qu’un attelage de boeufs fut englouti avec lui !
Le chapeau de la cime est tombé dans l’abîme, à l’endroit soulevé, à l’envers c’est un V.

 
 Avignon les St Claude, hameau et cirque de Vaucluse, semblent  devoir leur nom aux frères pontifes de Saint-Bénézet, établis près d'Avignon dans le Vaucluse qui auraient été appelés au XIIIème siècle par l'abbé de Saint-Oyend pour construire deux ponts, sur la cinquantaine de ponts et passerelles sur la Bienne, l’Abîme et le Tacon que possède St Claude. L’abbaye fut fondée au 5 ième siècle par les frères Romain et Lupicin d’Izernore. Le monastère accrut son rayonnement jusqu’à devenir une principauté connue sous le nom de St Oyend de Joux.
 
St Claude est riche de 2 musées : celui de la pipe et du diamant, puisque St Claude fut la capitale mondiale de la pipe de bruyère et connut aussi une importante activité lapidaire, et le récent musée de l’Abbaye, créé pour accueillir les donations des peintres Guy Bardone natif de St Claude et René Genis, le musée de l’abbaye expose aussi au sous-sol des vestiges archéologiques.
On ne peut parler de St Claude sans évoquer la Fraternelle, coopérative ouvrière, Maison du Peuple, symbole de réussite ouvrière économique et culturelle.  
 
Les soufflaculs :
Dans une tradition (moyenâgeuse dit-on), les habitants de Saint- Claude (ville autrefois appelée Condat) fêtaient les soufflantes pendant trois jours.
Le mardi les « plons-plons » sillonnaient la ville. Ces soufflaculs faisant sauter dans un grand drap un objet en l'air ou une figurine représentant soit une personnalité , soit une mesure locale ou nationale, impopulaire ou prise comme une injustice.
Le mercredi des Cendres, le cortège des soufflaculs partait traverser la ville en soufflant énergiquement sous les jupes des femmes qu’ils rencontraient sur leur passage  pour chasser le diable, le soir, le roi était incinéré et un bal clôturait la fête.
Cette tradition perdure, et  les plons-plons soufflent toujours, mais la date a changé, elle se situe le dernier samedi de mars ou le premier d’avril, la parade des soufflaculs s’est modernisée, plusieurs chars dont le char du roi côtoient fanfares et animations
diverses, le soir feu d’artifice et traditionnelle incinération du roi clôturent la journée.
 
 La Main morte au pied du Crêt Pourri doit son nom au système féodal de servage  en vigueur   sur les terres de l’Abbaye de St Claude.
 La Mainmorte fut officiellement abolie à la Révolution par un décret de 1790 suite aux efforts de l’avocat  Christin et de Voltaire, ce dernier ayant en reconnaissance une statue à St Claude pour avoir mis fin à cette injustice.
Voltaire qui s’est beaucoup battu pour les libertés, par ailleurs pouvait avoir la dent très dure :
Par exemple, à l’égard de Jean Fréron qui était l’un de ses adversaires, il écrivit cet épigramme :
L’autre jour, au fond d’un vallon Un serpent piqua Jean Fréron
Que pensez-vous qu’il arriva ? Ce fût le serpent qui creva !...
 
Une autre fois, alors que quelqu’un,  à propos de Mme Tronchet de Genève, pas réputée pour sa beauté, lui dit : <<Que fait-elle ?>> Voltaire répondit : <<comme d’habitude, elle fait peur…>>.
 
La randonnée se terminera pour grande et moyenne par le tour du Mont Bayard, dont le nom évoque le chevalier Bayard, sans peur et sans reproche.
 

Sans peur, oui assurément car nous n’avons pas côtoyé les abîmes de l’Abîme pour cause de fermeture, sinon nous aurions sûrement connu la peur…
Sans reproche, non peut-être, car pour un pays d’une telle renommée religieuse avec la papauté d’Avignon, et la puissance de l’abbaye, une connotation grivoise dans les noms ne saurait être ignorée : les  soufflaculs,  la pipe, la queue de cheval, et pour couronner le tout, connaissez-vous le nom du cours d’eau qui cascade à la Queue de cheval ? eh bien c’est pas joli, joli, il s’agit du Grosdard….


Port 20/06/13

le matin, avant le repas de fin de saison
Nous partîmes 500 mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes 3000 en arrivant au port.
Voilà ce que dit Le Cid, et nous nous espérons pouvoir dire au terme de la randonnée :
Nous partîmes tous de Port
Et revinrent à bon port.
 
Au XIIe siècle, le village est propriété du monastère de Nantua et reste sous son giron jusqu'en 1608.
Le nom du village reste sans doute né de sa situation en bordure du lac et de son embarcadère qui était le seul moyen de rallier la ville de Nantua puisqu' aucune route carrossable n'existait le long du lac.
Au cours des XVIIIe et XIXe siècle, le commerce de bois est la principale activité de la commune. On y trouve plusieurs écuries-relais de chevaux et de nombreux voituriers transportent le bois à Lyon.
Un abattoir sera en activité jusqu’en 1930, (Maison Crauzaz), lieu où les ouvreurs de corne venaient récupérer les cornes de vaches afin de fournir la matière pour les peignes d’Oyonnax. Il y eut aussi un atelier de peignes et d’aiguilles à tricoter, 2 tourneries sur bois et dans plusieurs maisons, des tailleries de diamant, dans d’autres, tissage et dévidage de la soie.
Par la suite, des industries nombreuses et variées se sont installées, notamment plastique et mécanique, la première de la zone industrielle vers 1927 fut Charmasson, une fabrique de poteaux télégraphiques, l’emplacement fut repris par le garage Marin.
Entre nous, à Port, s’appeler Marin et vendre et réparer des voitures… 
La patronne du village est Sainte Marie Madeleine.  
 
Le nom des habitants nommés les « Bédouins » vient des nombreuses personnes qui campaient au bord du lac de Nantua avant de le traverser pour rejoindre la cité de Genève.
Dans les années 730, les Arabes pillèrent et détruisirent le village. Ils séjournèrent longtemps à Port. Leur façon de bivouaquer se rapprochant des campements des voyageurs dont nous avons parlé plus haut, c'est la conjugaison des deux états de fait qui entraîna tout naturellement les habitants de la région à appeler les personnes résidant provisoirement à Port, les Bédouins, et par habitude, ce terme a été appliqué aux habitants de Port eux-mêmes.
En langage révolutionnaire, Bedoin (sans u) devient "l'infâme", "l'incendié", ou "l'anéanti". Port ayant été entièrement détruite en 1208, puis pillée et anéantie en 1230, cela pourrait être une autre piste...
Le rocher du camping a probablement servi de support aux fourches patibulaires (c'est-à-dire un gibet pour pendre les condamnés), après l’abolition vers 1240 de celles situées au Molard de Port, éminence dominant le cimetière, en bordure de la route 84 longeant la plaine de Port, plaine qui fut terrain d’aviation militaire en 1936-1937 et de parachutage en juin 1944.
 
Un symbole fort de Port est l’ancre qui trône au rond-point sur la 84.
Cette sculpture en acier imaginée par l’artiste bédouin Christian Berthet  a été réalisée au sein des ateliers charpente  de Poralu.  
En tout, deux semaines de travail furent nécessaires pour arriver au résultat final : une structure métallique  de 9 mètres de long et 5 mètres de haut, pesant 4 tonnes. Le matériau utilisé est de l’acier cortène, un métal auto-platiné à corrosion superficielle forcée, employé pour son aspect et sa résistance aux conditions atmosphériques, qui rouille sans s’abîmer.
 
Et tradition à Port : le Tracassin, qui connaît ?........
En fait c’est le charivari, taper sur des casseroles lors du remariage d’un veuf ou d’une veuve, jusqu’à ce qu’il (elle) paye à boire, et à ce propos, dépêchons-nous, l’apéro nous attend !
 



EVRON 13/06/13
En l'an 855, l’empereur d’Occident Lothaire petit-fils de Charlemagne concède la paroisse de Martignat aux religieux de St Oyen (St Claude). Evron en est un hameau. Evron, en vieux français Eveux, terrain humide ou présence de sources, dérive du gaulois Eve eau, et 2 randos passent à Ablatrix, nom gaulois.
Les habitants de Martignat appelés "Les Martignanais ont pour surnom " Les Chats "…. En voici la légende :
Il y a fort longtemps, St Claude par les rats fut envahie
L’évêque sur le champ demanda en Savoie
Qu’n grand char de chats, de suite, on lui envoie.
Mais la route mauvaise fit que le char versa
Avec son contenu passant à Martignat.
Une chanson des Chats de Martignat a été écrite par un certain F.Simond chef de musique à Martignat, Claude n’en ayant pas trouvé l’ air en a composé un nouveau, les 2 randos où il n’est pas n’auront que les paroles  à moins que : …. musique en fin…
 
1 - Il est un joli village
Qui charme les voyageurs
Et qui s'étend sur la plage
Du Lange aux flots tapageurs
C'est un pays bien tranquille
Un pays qui plaît à tous
Oui c'est Martignat en l' îsle
Renommé par ses matous
 
2 - Si pendant des nuits entières
Les vrais chats en bons pachas
Font l'amour dans les gouttières
Car chez nous chat n'est pas chat
Les chattes au clair de lune
Attendent vers le Couloux
Qu'elles soient blondes ou brunes
Leurs amoureux les matous
 
3 - C'est à Paris qu'on admire
A Montmartre chaque soir
Fleurant l'encens et la myrrhe
La taverne du chat noir
A Martignat en silence
On a vu mieux qu'à Paris
Changer dans une bombance
Un chat noir en un chat gris
 
 4- Il ne faut pas qu’on discute
Ni des goûts ni des couleurs
Un plat qu’ici l’on rebute
Se laisse accepter ailleurs
A Martignat on sait faire
Le bon civet de matous
Dans nos festins l’on préfère
Les chatons à l’échatout.
 
5 - Montréal , nous avoisine
Nous vivons en bons voisins
Sommes-nous pas cousins cousines
Sommes-nous pas cousins germains
Dame il faut bien qu'on permette
Du coté du Martinet
Que d’ Montréal, les minettes
Viennent trouver nos minets
 
6 - A Groissiat sur la colline
Dans la plaine à Bellignat
On aime beaucoup la mine
Des beaux chats de Martignat
A nos chattes l'on enseigne
Qu'on trouve dans Oyonnax
Le démêloir et le peigne
Pour peigner leurs petits chats
 
7- Si jamais sur nos frontières
Apparaissait l’étranger
On verrait de leurs gouttières
Nos braves chats déloger
Et puis à grands coups de griffes
Disant à bons rats bon chats
Chasser tous ces escogriffes
Qui voudraient prendre Martignat
 
8- Ecoutez notre musique
Ecoutez-nous braves gens
Chez nous c’est l’usage antique
D’miauler pour les indigents
Aux gais matous en balade
Donnez des gros sous en tas
Donnez c’est pour les malades
Les billets ne nous gênent pas.
 
9-Videz vite votre poche
Donnez tout aux malheureux
C’est surtout pour notre coche
Qu’il faut être généreux
Car s’ils tombent sur leur tête
Le dénouement est fatal
Les matous et les poètes
Vont finir à l’hôpital.
 
1er et 3 ième vers : ré, ré dièse, fa, fa, fa, sol, fa, ré
2 ième et 4 ième : ré, ré dièse, fa, fa, fa, sol, fa
5ième : sol, la, la dièse, la dièse, la dièse, do, la dièse, sol
6 ième : sol, la, la dièse, la dièse, la dièse, do, la dièse
7 ième : la, sol, fa, fa, fa, sol, fa, ré
8 ième : idem 2 et 4
 
Cernon 06/06/2013     
La centrale du Saut-Mortier 1 a été bâtie par la S.A. l'Union électrique de 1898 à 1901. Elle est alimentée par un canal d'amenée de 1500 m depuis son barrage. De 1903 à 1906, le lac de Chalain, à une quarantaine de kms en amont, est aménagé en réserve d'eau pour elle. La centrale du Saut-Mortier 2 a été édifiée en 1908 et 1909 au pied du barrage. Des logements pour le personnel et un magasin de la coopérative d'alimentation de la société, créée en 1929, sont construits à Saut-Mortier I. Les bâtiments des deux sites sont démolis par EDF de 1962 à 1968. Ils sont remplacés à Saut-Mortier II par une centrale du type usine-barrage poids, bâtie de 1962 à 1966 et complétée par un logement de contremaître (à côté duquel subsiste ce qui semble avoir été un logement d'ouvriers) , actuellement habitation privée. D'une productibilité moyenne annuelle de 72 gW, la centrale est télécommandée par celle de Vouglans, qui utilise son bief amont.
14 personnes d'exploitation sur le site vers 1920.
 
Evident qu’à Menouille on retrouverait Jacquouille.
Un beau jour, en vadrouille, en cherchant des grenouilles
En vue de sa tambouille, fut pris par la patrouille.
Il n’avait pas la trouille, il leur conte une embrouille.
Comme un peu ça l’chatouille, même que ça le barbouille,
Il leur cherche des pouilles, car, à un qui gribouille,
Il lui dit : ta bafouille, c’est que de la magouille…
L’autre surpris bafouille…, ça s’finit en quenouille :

Un mastard le dérouille, deux autres l’écrabouillent,
Il en prit plein la bouille, on lui vida les fouilles,
On lui coupa les douilles, là au Mollard des gouilles,
On le mit dans une gouille, jusqu’à c’qu’il se les mouille,
On parle des oreilles que Jacquouille a vermeilles,
Les 2 sont pas pareilles, l’une a un appareil
Qui n’aima pas trop l’eau de la gouille, c’est ballot…
Mais il l’a bien cherché, il les a tous fâchés,

Disant qu’à Saut Mortier, ils sont sots, tout entiers,
Que les filles de Cernon, ne sont pas des canons,
N’ont de filles que le nom, et tout juste le prénom,
Que les gens de Vouglans sont pour le moins des glands,
Que c’est d’ailleurs le cas pour tous ceux du Jura

Qui ne sont pas malins, alors que lui est d’l’Ain

Qui produit la blanche houille. Il repartit bredouille
Jacquouille la fripouille, une allure de gargouille,
La tête comme une citrouille, au-dedans, ça gazouille.
S’est conduit comme une nouille, une véritable andouille,
Jacquouille, sacré niquedouille !

  
Rando departementale Ambérieu: Chartreuse de Portes 30/05/13

Pour la Saint Ferdinand
devions aller à Portes
en passant par Conand,
mais le diable l'emporte,
le ciel incontinent
nous a mis à la porte...


Rando Vuache 23/05/13   
Comme le fort l’Ecluse, le château d’Arcine  (Arcine ayant pour origine latine Arx qui veut dire citadelle), permettait de surveiller l’accès au défilé creusé par le Rhône entre Jura et Vuache. Vuache, curieux nom serait d’origine germanique en rapport avec le milieu humide qu’était la plaine de Vulbens.
La faille du Vuache qui prend naissance vers Annecy est mobile et provoque de temps à autres des tremblements de terre. La montagne du Vuache s’étend sur 11 km et son sommet culmine à 1101m.
Dans sa partie ouest le massif forme une cuvette où l’altitude n’est plus que de 860m. Ce secteur porte le curieux nom de Golet du Pey orthographié avec un y sur les cartes et pancartes, et avec un t sur un panneau d’Arcine.
Une explication est donnée à partir du patois faire le pet qui signifie faire le guet. Mais il en existe une autre qui implique Gargantua.
Gargantua n’aimait pas Genève, une fois qu’il était assoiffé, il posa le pied droit sur le Grand Colombier, et le gauche sur la Dent du Chat, puis il se pencha pour boire l’eau du Rhône en présentant ainsi la partie la plus charnue de son anatomie en direction de Genève. Il lâcha alors une terrible salve de flatulences en direction de Genève, fusant à la vitesse de l’éclair et arrachant au passage une partie des crêtes du Vuache.
A l’occasion d’une rando au Colombier, Claude en avait fait un petit poème qu’il vous ressort aujourd’hui :
Après des crottes faites à Nantua
Donnant leur nom aux Catholards
On trouve plus loin trace du paillard

Que fût le géant Gargantua.
Le pied droit au Grand Colombier
Et le gauche sur la Dent du Chat
Ayant un peu soif au gosier
Il but l’eau du rhône et cracha.
En se penchant pour l’eau puiser
Vers Genève son séant tourna
Et pas gêné émit un vent
(Flatuosité de nom savant)

Qui, puissant, un rocher perça
Entre les 2 sommets du Vuache.
On l’appelle le Golet du Pet.
En société un peu huppée,
Raconter cette histoire fait tache…

 
Une industrie a fleuri aux 18 ième et 19 ième siècles sur le Vuache, celle du charbon de bois, industrie qui a retrouvé un regain d’intérêt  pendant la guerre de 39-45, avec les gazogènes, on mit alors au point un nouveau procédé qui utilisait une série de marmites de tôles épaisses et sans fonds.

Durant les longs mois d’hiver, on en sait quelque chose cette année 2013, il n’est pas rare de voir se déverser par le défilé de Fort l’Ecluse et par-dessus le Vuache, le trop-plein de brouillard de la cuvette genevoise; sur le flanc sud-ouest du Vuache déferle alors un vent froid, le Beso qui glace l’échine des gens d’Arcine.
Et sur l’air du pont des arts de Brassens, on peut chanter :
Si un matin sur l’pont d’Grésin, tu croises le vent, le vent Beso, ami prend garde à ton museau !
Si par le Vuache le vent se fâche, demande donc aux gens d’Arcine, le Beso leur glace l’échine…


Pointe de Bief Oyonnax 16/05/2013
Tous les biefs regorgeant
de l'eau de pluie
tombant
Pointe du bief reportée
ce s'ra après l'été
 

Béon 02/05/2013

A Béon, vous pourrez en repartant vous arrêter au caveau Sylvain Bois, jeune viticulteur qui faisait partie le WE dernier des étapes de ferme en ferme, très bon rapport qualité prix pour ses produits.
Sylvain Bois, comme il se doit, mais il ne boit pas tout, il en reste pour vous.
A Béon, toujours, ruines du château féodal de Luyrieu du 11 ième siècle,  
On trouve un autre Béon dans l’Yonne, les 2 communes sont jumelées.

 
La roche percée : pas de légende pour cette roche percée de Béon, en revanche il en existe une pour la Pierre Percée de la Motte d'Aveillans que l’on peut conter ici.
Cette magnifique sculpture naturelle est due à l'érosion des calcaires triasiques. Mais l’explication géologique n’est pas ‘crédible’ et le surnaturel est la ‘vraie’ explication.
" Au 16ème siècle, le Duc de Lesdiguières, seigneur du château de Vizille (au Sud de Grenoble), était un grand chasseur. Pour garder son gibier à l’intérieur de son territoire, il décida de faire construire un mur immense entourant son domaine. Mais le coût de la réalisation était exorbitant.
Il ne pouvait dépenser autant d’argent pour sa simple passion. Satan ayant eu vent de ce besoin ‘démoniaque’ vint un jour rendre visite au Duc :
"Messire, je connais votre envie si belle et si grande,  Je vous propose ‘gratuitement’ de construire cet immense rempart".
Le Duc comprit que piège il y avait, mais il laissa parler le Diable.
"Je ne vous demanderai rien de terrestre, juste……….. un petit rien ....un presque rien................Votre……… âme".
C’est le contrat habituel proposé par le Diable
Le Duc voulait vraiment son mur, mais la damnation, c'est peut être un peu trop. Il mit donc une clause à l'accord.
- "Tu devras construire ce mur en un temps record".
  "Bien sûr votre majesté" fit le diable.
- "Je vais monter sur mon cheval et faire le tour de mon domaine".
 "Tout ce qu’il vous plaira votre grâce" ricana Satan.
- "Et si le mur n’est pas fini lorsque j’aurai fait le tour, je ne te devrai rien".
  "Wouaff, wouaff" aboya le diable certain de gagner.
Et pendant que le Duc allait sceller son destrier, Belzébuth demanda à son Folaton (C’est un esprit espiègle qui hante les alpages et les chalets) de commencer instamment la construction.
Evidemment, le diable tricha un peu en faisant appel à des dizaines de diablotins commandés par le Folaton.
Le mur s'allongea à une vitesse extraordinaire !  
Les deux extrémités allaient se rejoindre... tout était perdu !  
Le divin surveillait-il ce spectacle ou l'ange gardien ducal était il puissant ? Nul ne le sait, mais d'un saut prodigieux, presque surnaturel, le cavalier franchit le mur non terminé.
Satan pesta, jura, cracha !  
Il fut si mécontent du Folaton, qu’il l'expédia d'un grand coup de pied, sur la colline de Creys, près de La Motte d'Aveillans.
Là, le Folaton atterrit à quatre pattes, la tête sur le sol, avec sa grosse bosse sur son dos. Satan le pétrifia pour l'éternité le transformant en pierre percée.
Mais attention...... Satan n'a peut être pas dit
son dernier mot !!!!!
Marais de Lavours :
Il y a 15 000 ans, la fin de la dernière glaciation a entraîné la fonte du glacier du Rhône. Un immense lac s'est formé qui recouvrait toute la vallée. Le Rhône et le Séran s'y déversaient en charriant des sédiments. Peu à peu, le lac s'est comblé (Il n'en reste aujourd'hui que le lac du Bourget, situé dans une cuvette plus profonde) et a laissé place aux marais de Lavours et de Chautagne. Les débris de plantes tombés sur le sol inondé du marais forment la tourbe, au rythme d'un mètre par millénaire. Actuellement, le centre de la tourbière présente une épaisseur de 10 mètres
Le  plus grand sentier sur pilotis d’ Europe 2,4 kms , créé en 1984 parcourt ce marais de 474
ha, classé réserve naturelle riche de nombreuses espèces animales et végétales, par exemple 400 sortes de champignons y ont été relevées.
 
Culoz compte des personnalités illustres, fort différentes :
Henri Dunant  né à Genève, fondateur de la Croix-rouge, naturalisé Français à Culoz où il résidait à la Chèvrerie résidence acquise par héritage.

 
Les frères Thym, mais non, Serpollet,  je confonds toujours thym et Serpollet, donc Léon et Henri Serpollet, précurseurs de l'automobile, nés à Culoz ont inventé le principe du générateur à vaporisation instantanée. Henri et Léon décident de fabriquer une machine à vapeur pour mécaniser la scie de leur père. Ils remplacent la chaudière par une pompe injectant de l'eau entre des surfaces lisses chauffées et espacées de 0,1 millimètre. L'eau se vaporise instantanément et est envoyée dans un cylindre pour mouvoir un piston. En 1888, Léon effectue des essais à 30 km/h sur un tricycle à moteur à vaporisation instantanée. L'année suivante, ce tricycle est amélioré : le Phaéton est une véritable voiture. Léon Serpollet parcourt la distance Paris-Lyon en 10 jours.
Ce fut un véhicule Serpollet qui, le premier, atteignit la vitesse de 100 kms à l'heure.
Les premières Peugeot furent équipées de moteurs Serpollet
Un monument à Léon Serpollet a été élevé à Paris, Place St Ferdinand dans le 17 ième et un square porte son nom.   
 
Antonin Poncet, chirurgien, né le 28 mars 1841 à Saint-Trivier-sur-Moignans et décédé le 15 septembre 1913 à Culoz, a donné son nom à une place de Lyon, proche de Bellecour, bordée par l’hôtel des Postes, place sur laquelle s’élève le clocher-tour de l’ancien hôpital de la Charité., et un monument en hommage aux victimes du génocide arménien.
 
Christophe Lemaitre, sprinteur de l'équipe de France d'athlétisme, né le 11 juin 1990 à Annecy  et qui a passé son enfance à Culoz, Il a été
 champion du monde du 200 mètres junior et champion d'Europe junior du 100 mètres, il est recordman de France du 100 mètres en 9,92 secondes.
Il n’y a pas que des personnalités, on trouve aussi des sites et monuments remarquables :
 
Des vestiges du château fort de Châtel-d'en-Haut dit château des Sarrasins.
 
La gare de Culoz d'architecture sarde (gare frontière avant le rattachement de la Savoie à la France en 1860) fait l'objet d'un classement comme monument historique. La vétusté des lieux a motivé un arrêté de péril à l'automne 2008 et conduit à la déconstruction de la grande halle sarde de la gare. Le bâtiment d'accueil de la gare a été réhabilité en conservant cette architecture industrielle sarde du XIXe siècle.
 
Le château de Montvéran ou château de Fléchère qui fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 1946. Le compositeur russe Prokofiev y séjourna.
La légende culozienne raconte qu’il y aurait composé Pierre et le loup, conte symphonique où chaque personnage de l’histoire est représenté par un instrument de l’orchestre
Pierre par le quatuor à cordes, l’oiseau par la flûte, le canard par le hautbois , le grand-père par le basson, le chat par la clarinette, le loup par les cors.
 
La pierre Lévanaz ("Lève le nez"), bloc erratique d'origine glaciaire, sur le Mont Jugean.
 

Et bien évidemment, là où le Jourdan prend sa source, le Grand Colombier qui domine majestueusement toute la vallée.

Rando Hautecourt  25/04/13   

Chiloup est un très joli  hameau de la commune de Bohas.
Le nom de famille Chilou est surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine et la Sarthe, le nom se rencontre aussi sous la forme Chiloup avec un p, autre variante : Chiloux avec un x,  il semble désigner celui qui est originaire du hameau de Chilou,  on trouve d’autres hameaux ou lieux-dits Chiloup, notamment dans la Sarthe, la Mayenne et les Deux-Sèvres. Faut-il voir un lieu où le loup a l'habitude de laisser des traces de son passage ? un peu comme les Pisseloup, nom de cascade et col de notre région ?, sans doute pas, dans le Centre le mot chillou désigne un rocher, un caillou, c'est probablement la bonne solution, rien à voir avec l’animal, de même que Bohas n’a rien à voir avec le serpent boa, rappelons qu’il y en a quand même dans l’Ain, un qui s’est échappé à Bourg en août dernier, mais pas de panique, il a été récupéré. 
 
Buenc en Celtique signifierait forte enclume, les sires de Buenc dont le donjon dresse encore fièrement ses 30m au-dessus de la vallée du Suran furent les premiers seigneurs de Rignat. Le tout premier fut sans doute Guillaume Coci (que l’on appelait aussi Couci, ou le Cue, le Queue, Cuisinier, etc…) dont la famille était originaire de la région de Nantua et de St Martin du Fresne.
Cette  famille Coci fut installée dans la vallée du Suran par les Comtes de Savoie qui désiraient occuper le pays avec des vassaux fidèles, lors de leur acquisition du Revermont en 1289. Son implantation à Rignat date probablement de 1300, lors de l’achat de la seigneurie de Buenc, et le château a très certainement été construit à cette époque.
Aujourd’hui, le domaine est propriété privée, ne se visite pas, et bien qu’inscrit aux monuments historiques depuis 1974, ce ne sont plus que des ruines bien mal entretenues et jamais sauvegardées depuis un demi siècle.
Revenons à Coci, Couci, Coq, Queue, Queux
Le maître queux n'est pas un mot d'argot et il ne désigne pas un amant exceptionnel : il n'y a pas de faute d'orthographe, c'est bien un 'x' à la fin du mot !
Ce 'queux'-là vient du latin 'coquus' lui-même lié à 'coquere' (cuire).
D'abord 'cous' au XIe siècle, au XIIe on l'écrivait 'queu', la forme avec le 'x' date du début du XVIe, époque où le terme désignait une charge de cuisinier de cour, alors que les rôles dans les cuisines étaient clairement définis, le maître queux s'occupant des ragoûts, mets et entremets, les hâteurs cuisant les rôtis et, bien sûr, les potagers fournissant les potages (entre autres nombreux rôles en cuisine).
Aujourd'hui, on n'utilise plus cette dénomination de Maître-Queux, que rarement, pour désigner un simple cuisinier.
Le 'coq' lui, nous vient exactement de la même racine latine, mais par emprunt au XVIIe siècle au 'kok' néerlandais, qui désignait un cuisinier à l'époque de la suprématie de la navigation hollandaise, ce qui explique la limitation de son usage au monde maritime.
Le coq nous fait aussi penser à cocu, mais là, l’origine est différente, le mot vient de coucou l’oiseau dont la femelle passait pour volage, le mot a aussi donné cocotte, à la fois poule femelle du coq, et  ustensile de cuisine où le coq cuit la cocotte ou le coq, la boucle est bouclée.
Hautecourt :
Sur le mont Rosset, à exactement 1850m du donjon, se situe la grotte de Hautecourt, l’une des 4 réserves naturelles nationales souterraines de France, elle en fut la première, créée, en 1980.
Comme le donjon, elle est inaccessible au public.
Ils sont décidément peu accueillants en cette contrée !
La gestion en a été assurée jusqu’en 2001 par l’Université Claude Bernard de Lyon, depuis 2001, c’est l’association loi 1901 A.G.R.HAUT qui en est chargée.


Rando Montanges  18/04/2013  
Aujourd’hui, nous passons à La Mulaz, hameau de Confort. Jeanne Marie Rendu, dite Sœur Rosalie, est née le 9 septembre 1786 à Confort, elle faisait partie de la congrégation des Filles de la Charité.
Fille de cultivateurs aisés, elle a trois ans lorsqu' éclate la Révolution française. La maison de la famille Rendu devient alors un refuge pour des prêtres réfractaires à la Constitution civile du clergé.  
Elle quitte sa famille à treize ans, pour entrer chez les Sœurs Ursulines à Gex, où elle apprend les arts ménagers, puis elle entre au noviciat des filles de la charité à l'âge de seize ans, elle y prononce ses vœux en 1807. Elle est envoyée très rapidement dans le quartier de la rue Mouffetard, alors un des endroits les plus pauvres de Paris. Elle y  restera 54 ans au service de tous les pauvres du quartier, affrontant les émeutes et les révolutions.
Pour venir en aide à tous ceux qui souffrent, Sœur Rosalie ouvre un dispensaire, une pharmacie, une école, un orphelinat, une crèche, un patronage pour les jeunes ouvrières, une maison pour les vieillards sans ressources... En raison du nombre croissant de sœurs le Bureau de Bienfaisance devint une maison de charité avec un dispensaire et une école.
Durant les journées d'émeutes de juillet 1830 et de février 1848, Sœur Rosalie monte sur les barricades pour secourir les combattants blessés de quelque camp qu'ils soient. Sans crainte aucune, elle risque sa vie dans les affrontements. Son courage et son esprit de liberté forcent l'admiration.  
Elle meurt le 7 février 1856. Après la célébration des obsèques en l'église Saint Médard de  sa paroisse, une foule immense et très émue suit sa dépouille jusqu'au cimetière Montparnasse.
De nombreux articles de presse provenant de journaux de toutes tendances viennent témoigner de l'admiration unanime que Sœur Rosalie avait suscitée. Le Constitutionnel, journal de la gauche anticléricale, n'hésite pas à commenter: « Les malheureux du 12ème arrondissement viennent de faire une perte bien regrettable : la Sœur Rosalie est décédée hier, depuis de longues années, cette respectable religieuse était la providence des classes nécessiteuses et nombreuses dans ce quartier. »
Elle a été béatifiée par le pape Jean-Paul II le 9 novembre 2003, elle est fêtée le 7 février.
Elle a même une avenue à son nom à Paris, avenue de la Sœur-Rosalie, derrière la place d’Italie.
 
Aujourd’hui 18 avril, nous ne fêtons pas Rosalie, mais Parfait, bonne fête Messieurs !
Connaissez-vous les prénoms pour former un couple parfait ? Claire et Louis forment le couple parfait, Pourquoi?
Parce que si Claire perd l'ouie, Louis ne verra plus clair !
 
Donc, il était une fois Louis  homme parfait et Claire femme parfaite qui se rencontrèrent, après s'être fait la cour, ils se marièrent. Leur union était forcément parfaite. Une nuit de réveillon de Noël, ils circulaient dans leur voiture, le long d'une route déserte, lorsqu'ils remarquèrent quelqu'un en détresse sur le bord de la route. Ils s'arrêtèrent pour apporter leur aide. La personne en détresse était le Père Noël, avec sa hotte remplie de cadeaux. Ne voulant pas que des milliers d'enfants soient déçus à Noël, Claire et Louis prirent le Père Noël et ses jouets à bord de leur voiture, et l'accompagnèrent pour la distribution des cadeaux. Malheureusement, à cause du mauvais temps ils eurent un accident, et  seulement l'un d'entre eux survécut à cet accident. Lequel pensez-vous?  Réponse: c’est Claire …. qui a survécu.
En fait, c'est la seule personne de cette histoire qui existe vraiment. Tout le monde sait bien que le Père Noël et l'homme parfait n'existent pas, car les Parfait seraient parfaits si ils étaient seulement un tout petit peu plus fidèles en amour…., mais en connaissez-vous des prénommés à la fois Parfait Fidèle Modeste ?
Les femmes n’écoutent plus, c’est la fin de l’histoire pour elles.
La suite pour les hommes :    - Donc, si le Père Noël n'existe pas, pas plus d'ailleurs que l'homme parfait, c’est donc Claire qui  devait forcement conduire….  ça explique l'accident. –
 
Et  comme on entend des récriminations féminines, ça illustre une autre vérité, c’est que les femmes n'écoutent jamais ce qu'on leur dit, puisqu’on leur avait dit de ne pas écouter.

Rando  des Neyrolles 11/04/13
La légende dit qu'il y a très longtemps, avant le 12e siècle, il y eut un éboulement venu de moraines glaciaires, qui pourrait être à l'origine du lac de Sylans. A travers les grands rochers et les sables qui se sont accumulés, les eaux qui coulent des deux massifs environnants et qui ressurgissent dans les marais des Neyrolles sont d'une grande qualité. Ce don des cieux aux habitants de Neyrolles, on l'a appellé la source de la Doye. Ils boivent maintenant cette eau naturellement filtrée au robinet, et l'usine Cristaline l'embouteille pour la vendre dans tous les départements limitrophes de l'Ain depuis 1977.
Avec ses 27 employés, l'entreprise produit maintenant 30 000 bouteilles par heure, 500 000 par jour, soit environ 90 millions à l'année, 45 camions partent quotidiennement. D'autres usines du groupe produisent plus d'un million de bouteilles par jour.
Le maire des Neyrolles, Louis Germain, a découvert en 1974 la source de la Doye en cherchant de l'eau pour sa commune. Très vite, tous les laboratoires sont formels, l'eau est pure et riche en sels minéraux, presque parfaite. Ce qui distingue l'eau de source de l'eau minérale est le simple fait que la composition physico-chimique de l'eau de source est changeante, mais elle peut être riche en sels minéraux.      
En 2005 une deuxième ligne d'embouteillage est mise sur boulons. Chaque ligne se compose d'une souffleuse, qui donne leur forme aux bouteilles comme on le fait pour le verre, d'une soutireuse, qui les remplit d'eau, d'une boucheteuse, qui les ferme, d'une étiqueteuse, d'un système de mise en fardeau (par quatre ou six) et d'une cartonneuse. La zone des soutireuses est la plus sensible, elle doit rester parfaitement hygiénique.
L'eau soutirée de la source de la Doye est exploitée par Cristaline, mais aussi vendue par d'autres entreprises sous d'autres marques. Il suffit de modifier l'étiquette, et le tour est joué !
Extrait d’un article de Simon Recht dans La Tribune Républicaine.
 
Autrefois, Les Neyrolles dépendaient de Nantua. Sur le Mont Cornet , encore Mont Curnil, fut élevé en janvier 1308 une maison forte, la Bâtie de Montcurnil par le comte de Savoie pour tenter de prévenir les incursions d’envahisseurs.
308 hommes vinrent pour 6 jours de Lompnes pour bâtir ce molard  qui le fut en 16 jours, se succédèrent les tailleurs de pierre, les carriers, terrassiers, charpentiers, bouviers, conducteurs de chars, balistiers, rouisseurs de chanvre, etc…
Ce château fut transformé ensuite en maladrerie où les lépreux étaient cantonnés à la belle saison. L’hiver, on les faisait se baigner de force dans les sources chaudes qui sourdaient le long des rives du lac de Nantua.
Si les Neyrollands ne furent pas particulièrement touchés par la lèpre, ils furent en revanche victimes de la peste, il n’y avait plus que 20 âmes au hameau en 1668, qui fut aussi sauvagement ravagé, pillé, brûlé lors des luttes du Moyen Age, des guerres de religion, des batailles entre Comtois et Bugeysiens. En juillet 1815, lors des combats d’arrière garde menés par les troupes de Napoléon pendant les 100 jours, après la défaite de Waterloo le 18 juin, lors de laquelle fut prononcé le fameux Merde du général Cambronne, (Qui a vaincu à Waterloo ?...C'est un mot ! Un mot qui fracture la poitrine, une insulte à la foudre !     
Dire ce mot, et mourir ensuite. Quoi de plus grand ! Foudroyer d’un tel mot le tonnerre qui vous tue, c’est vaincre ».Victor Hugo (Les misérables.1862)), en juillet 1815 donc, des  autrichiens conduits dans les sentiers par des gens du pays descendent du Poizat, de Charix et d’Apremont et luttent contre les français commandés par le général Dessaix, c’est la bataille des Neyrolles avec des pertes dans les 2 camps, les autrichiens tués lors de cette bataille le  8/7/1815 furent enterrés dans la prairie entre la Doye et la cascade de Traslunaz.  Paix à leur âme !   


Rando Thoirette  04/04/2013
François Marie Xavier Bichat, né à Thoirette en 1771, mort à 31 ans, après des études primaires à Poncin et secondaires à Nantua commença ses études médicales à Lyon, et les termina  à Paris.  
Il devint le collaborateur et l’ami de l’illustre chirurgien Desault. Ce dernier disparu brusquement, Bichat  prit à sa charge veuve et fils et publia les œuvres chirurgicales de son maître.  Il entra en 1797 dans la carrière du professorat et fut bientôt entouré d'auditeurs. En 1800, alors à peine âgé de 29 ans il fut nommé médecin de l'Hôtel-Dieu. En même temps qu'il remplissait ses doubles fonctions, il faisait d'immenses recherches anatomiques et publiait de grands ouvrages, notamment Anatomie descriptive pour lequel il a disséqué près de 600 cadavres et a été surpris de nuit à violer des sépultures dans le cimetière St Roch afin de s'approvisionner. Tous ses travaux avaient déjà fortement altéré sa santé lorsqu'il fit, sur l'escalier de l'Hôtel-Dieu, une chute violente qui entraîna sa mort (1802) alors qu'il n'avait que 30 ans, d’autres sources font état d’un décès du à la typhoïde, 2 jours après avoir visité l’enfant Capet (Louis 17) emprisonné au Temple.
Sa mort causa un deuil national auquel le premier consul Bonaparte s’associa. Une statue, œuvre de David d’Angers fut élevée à sa gloire en 1859 dans la cour de l’école de médecine, seule statue de ces lieux. Son nom a été donné à un hôpital parisien et aux entretiens qui se déroulent chaque année, session médicale de formation continue, sur plus de 200 sujets.
 
Les boules de Bichat ne sont pas ses attributs virils, mais des boules graisseuses, il s'agit de deux boules dans chaque joue, particulièrement développées chez les bébés et constituées de tissu adipeux (graisse). Elles sont situées entre les muscles superficiels et profonds de la joue, à savoir entre les muscles du masséter et du buccinateur. Ce sont les boules de Bichat qui donnent aux joues leur forme arrondie. Mais elles n'ont pas seulement une fonction esthétique (qui fait que nous trouvons les bébés "mignons"), elles jouent un rôle important dans le maintien du vacuum (le vide) dans la bouche du bébé lors de la tétée; elles confèrent une stabilité latérale à la bouche du bébé lorsqu'il est au sein.
 
Bichat, c’est aussi  une conjugaison du verbe Bicher, qui signifie se réjouir, apprécier :
<< Le printemps arriva, les jupes des filles raccourcirent et il bicha>>.
Le Robert, le dictionnaire, et pas notre co-Président, donne aussi comme signification : mordre,  en parlant des poissons, à la pêche, << ce jour-là, ça bicha bien et il rapporta une grosse friture>>
Le Robert, toujours lui en ajoute une troisième, de signification : aller bien, rouler, coller : <<ça roula, ça colla, ça bicha…, tout alla bien, lors de cette randonnée, où l’on put apercevoir   le château de Cornod>>.
Le château de Cornod est un remarquable château, situé ….. à Cornod, Mr de La Palisse n’aurait pas dit autrement.
Digne des châteaux de la Loire, ce château, propriété d’Edouard Sieradzki depuis 2002 date pour sa première construction des années 1350 comme maison forte. Il fut la propriété entre autres, des familles Seyturier, puis  des La Poype, barons d’Empire.
Un large fossé alimenté par 2 fortes sources entourait le château, 2 ponts-levis contrôlaient l’accès au château, au bout de 2 avenues, l’une plantée de tilleuls allant vers l’église, et l’autre de peupliers, en direction de la forêt.
Mr Sieradzki , l’actuel propriétaire, a déjà restauré quelques demeures en Pologne et en France, mais le château de Cornod est son grand œuvre, un énorme chantier de restauration.
En 2012, lors des journées du Patrimoine, troisième WE de septembre, le Parc du château était ouvert au public, et des animations médiévales, marché, repas, spectacle de chevalerie étaient organisées à Cornod, peut-être seront-elles reconduites cette année.
En novembre 2011, le château de Cornod, 7500 m2, 70 pièces, 44 cheminées et 18 salles de bain, était en vente depuis 2 ans déjà pour la modique somme de 30 millions d’Euros, la dernière annonce trouvée sur Internet moins de 2 ans plus tard le proposait à 50 millions d’euros, elle a été retirée.

Rando Ceyzeriat 28/03/2013

Plus d’animateurs que de simples marcheurs pour cette rando bien arrosée, elle sera de nouveau au programme à l’Automne et la minute culturelle a été raccourcie pour ne conserver que la partie spécifique à ce jour  de jeudi Saint.
Lors de la messe vespérale du Jeudi Saint,  a lieu une cérémonie particulière, le lavement des pieds ou Mandatum, douze hommes ont le pied droit lavé par le prêtre en mémoire du lavement des pieds des apôtres par Jésus-Christ la veille de sa Passion, avant de se mettre à table pour la dernière cène.
En ce qui me concerne, ce sont plutôt les mains que je me lave avant de passer à table, mais chacun ses habitudes….
 

Rando Raquette Lelex 21/03/2013

Lélex, dont les habitants sont les Lélerands est depuis plus de 50 ans un lieu où l’on pratique le ski. Lélex avec l’autre versant Crozet a intégré en 1999 la station Monts Jura qui comporte aussi les sites de Mijoux-La Faucille, et Menthières pour le ski alpin, et La Vattay pour le ski de fond. Lélex a organisé les championnats de France seniors de ski alpin en 2009, et d’aujourd’hui à dimanche, se déroule la 2 ième des 3 étapes des écureuils d’or, championnat de France des moins de 16 ans, avec la participation de 350 skieurs. C’est une station reconnue puisque des skieurs de l’équipe de France viennent fréquemment s’y entraîner, notamment Tessa Worley et Anémone Marmottan en février dernier.

Les équipements se sont bien sûr fortement modernisés, les cabines 6 places que vous avez empruntées pour monter ont remplacé en 2005 des œufs qui eux-mêmes avaient remplacé le plateau-benne en usage encore en 1976, il fallait courir avec aux pieds les chaussures de ski, et les skis sur l’épaule, afin de sauter sur la plate-forme du plateau-benne.

( c’est peut-être cela qui a fait que l’épouse de Claude ne s’est pas mise au ski, impressionnée la seule fois où elle y est montée).

En 1886, fut mise en service l’usine hydraulique de la Coulouvrenière dans le but de distribuer la force motrice du Rhône aux artisans genevois. Mais, le soir, lorsque ces artisans arrêtaient leurs machines, il se produisait des surpressions, et les machinistes de la Coulouvrenière devaient se précipiter pour arrêter les pompes, car ils ne pouvaient prévoir à quel moment exact la surpression se produirait. C'est alors qu'on a eu l'idée de créer un débit supplémentaire, grâce à une vanne de sécurité, qui permettait de contrôler la pression en laissant s'échapper vers le ciel l'eau en surpression, le premier jet d’eau de Genève d’une hauteur de 30m était né

En juillet 1891, à l’occasion des 600 ans de la Confédération suisse, le Conseil de Genève, conscient de l'intérêt esthétique et touristique du jet d’eau décide de l’implanter au cœur de la rade. Le nouveau jet culmine alors à 90 mètres, il est composé d'un puissant jet central et de quatre petits jets disposés en éventail qui furent par la suite supprimés. Comme le premier, ce nouveau jet d'eau ne fonctionnait que le dimanche.

Dans les années 1930 est avancée l'idée de construire une station de pompage indépendante, les plans établis en 1947 sont acceptés en 1948, les travaux commencent en 1950 et l’inauguration a lieu l’année suivante. La station de pompage autonome, partiellement immergée et utilisant l'eau du lac lui permet de fonctionner toute l'année.

La hauteur moyenne du jet est de 140m, la vitesse de sortie de l’eau est de 200 km/h, le débit de 500 litres par seconde, et la masse d’eau suspendue dans l’air est d’environ 7 tonnes.

L’ingénieur responsable du projet, conception et réalisation fut Oscar Herzog, le grand père de Maurice, vainqueur de l’Annapurna, récemment décédé.

La compétition internationale fait rage pour battre le record du plus haut jet d'eau du monde. Celui de Djeddah atteint 312 mètres de haut, un autre installé à Séoul pour la coupe du monde de foot atteint 202 mètres pour symboliser l'année 2002. La hauteur du jet d'eau de Genève ne peut être augmentée, en raison de son implantation urbaine.

Le Crêt de la Neige, 1720m est le plus haut sommet du Jura, dominant de 2m le Reculet dont la croix , portée à dos d’homme, a été érigée contre les protestants et pour renforcer le catholicisme dans le pays de Gex qui fut longtemps tourmenté par les guerres de religion.

Sur le Crêt de la Neige, les plantes ont développé différentes stratégies d’adaptation pour lutter contre des phénomènes climatiques extrêmes.

Les pins à crochet, vraie curiosité du Crêt de la Neige sont nommés ainsi en raison des crochets qui ornent les écailles de leurs cônes.

Avec une taille réduite et des feuilles vernissées et coriaces, toutes les plantes de la pinède

à crochet supportent le manque d’eau et l’effet asséchant des vents. Deux groupements

végétaux prospèrent : la lande à Raisin d’ours sur les gros blocs recouverts d’humus et la pinède de pins à crochet dans les ravins pentus exposés à l’ouest où l’enneigement est prolongé, et pour notre plus grande joie, nous pourrons donc vous proposer des randonnées raquette jusqu’en juin…

Rando Raquette Le Jay 14/03/2013

Un nouveau pape est appelé à régner, Araignée ? quel drôle de nom, pourquoi pas libellule ou papillon ? mais non, mais non, ce n’est pas Araignée, c’est François premier.

Pour moi, Monsieur, Madame, sans vouloir être irrévérencieux, François 1er me fait penser à Fernandel dans le film du même nom et au supplice de la chèvre qui lui lèche les pieds.

Ce nouveau pape, 76 ans n’est pas un perdreau de l’année. En rapport à ce jour 14 mars, journée nationale de l’audition, et à la rando où nous passons sur le Jay, souhaitons lui de n’avoir ni problème de jet, ni d’oreille, contrairement à quelqu’un que nous connaissons bien, on y reviendra tout à l’heure.

Les cardinaux français siégeant au Conclave n’avaient aucune chance d’être élus Pape, du fait de leur nom.

En effet : Cardinal Tauran, bien trop impétueux, un torrent, ça fait trop de remous

Cardinal Ricard, on a tout dit! et nous on passe au Chaix.

Cardinal Vingt-trois, ça fait penser à 45 ou 51, encore des noms de pastis, ou 33 bière, le seul n° approchant c’est le 24 pour Jean, il aurait pu s’appeler Jean-Jacques 1, puisqu’il n’y en a pas eu de ce nom et qu’on passe à la Croix Jean-Jacques ou Pat, Lars, Ange, Ben premier , soit Pat un, Lars un, Ange un, Ben un.

Cardinal Barbarin, Barbare premier, ç’est pas un nom pour un pape, et pour peu qu’il ait quelques liens avec Tarascon, on aurait pu dire : Ah oui Jean-Paul 3, Barbarin de Tarascon.

Non décidément, on a raté le coche, l’Eglise n’a pas fait le nécessaire pour que l’on puisse présenter Cardinal …..Claudia, ça nous aurait quand même pas mal changé, une papesse …

Au IXème siècle, vers l'année 850, un jeune moine aux origines britanniques devint enseignant au monastère St Martin, et son érudition lui permit de devenir rapidement très célèbre dans le milieu religieux, ainsi Jean l'Anglais à la mort de Léon IV, en 857, fut élu Pape sous le nom de Jean VIII.

Sa culture impressionnait tout le royaume. Pourtant, la foule n'avait jamais l'occasion de le voir, Jean VIII ne sortant pratiquement jamais du palais. C'est le jour de l'Ascension qu'arriva le drame : pendant la procession durant laquelle le Pape saluait les fidèles, Jean VIII se tordit de douleur, tomba de son mulet et mourut aussitôt. Et là, horreur : la foule découvrit un enfant entre les jambes du Pape, qui se révélait donc être une Papesse !

L'enfant n'aurait pas survécu à la chute, et la Papesse est, selon la légende, morte à cause de l'accouchement. Aujourd'hui, la vérité, on la connaît, c’est une légende, c’est sûr, comme on est sûrs que la montée de La Conay où la grande rando va passer tout à l’heure est bien raide, et tant pis pour l’acharnée déjà passé à La Charnay.

La fable a connu de nombreuses dérivations : la tradition selon laquelle un membre du clergé doit vérifier au travers d'une chaise percée si le Pape est bien un homme découle (si l’on peut dire) de là : mais bien que l'Eglise accréditait cette légende, la tradition de la chaise percée n'existait pas, et on en revient au jet, on aurait pu se contenter d’observer le jet du Pape.

Le Raymond, lui, il peut témoigner que Jacquouille, le pauvre, n’avait plus au contraire du manneken-pis de Bruxelles, ni jet ni ouie, mais toujours son nom lorsqu’il atteignit 100 ans, qu’il vint fêter au chalet du Raimont.

Ce jour là, une camionnette à rideaux était stationnée là, une dame en descendit juste comme Jacquouille arrivait et s’approchait du véhicule, la dame lui dit : " À votre âge, ça doit être fini ! ", Jacquouille dit : " Hein ? "
La dame répète : " À votre âge, ça doit être fini ! "
Jacquouille ne comprenant toujours pas redit : " Hein ? "
Alors la dame lui crie à l’oreille: " A VOTRE AGE, ÇA DOIT ÊTRE FINI ! "
Et Jacquouille qui a enfin entendu quelque chose dit : "Ah, c’est fini ? Combien je vous dois ?"

 

Rando Raquette Brenod 07/03/13

Au lieu de Brénod, nous devions randonner aujourd’hui aux Monts d’Ain, et comme toute cette semaine est la semaine de la femme et plus seulement la journée du 8 mars, qui sait ce qui nous attend les prochaines années : le mois de la femme, puis l’année, puis la décennie, puis le siècle, le millénaire…, nous allons donc au féminin parler des …. Mondaines au lieu des monts d’Ain.

D’après Larousse, pas la femme rousse à qui vous pensez, mais Larousse, le dictionnaire, une mondaine est une femme qui adopte les manières en usage dans la société des gens en vue, comme on dit aujourd’hui, les pipoles.

D’après le Petit Robert, pas celui de la femme rousse, à laquelle vous continuez de penser, d’ailleurs, elle n’en a pas qu’un de petit robert, mais 2, et pas si petits que ça, où en étais-je ? ah oui, Petit Robert, dictionnaire lui aussi, il nous dit pareil.

Mondaine, c’est aussi un adjectif, associé à brigade, c’est le service qui s’occupe des mœurs et du proxénétisme, on associe également mondaine à chronique, soirée, réunion, etc…

En France, au XIXe siècle, le mot demi-mondaine désignait les femmes entretenues par de riches Parisiens. Cette mode envahit la presse, le théâtre, les réunions publiques à partir du Second Empire pour atteindre son apogée vers 1900 et disparaître pendant la Première Guerre mondiale. Ces cocottes de basse ou haute condition sont appelées aussi « Grandes Horizontales, vous comprenez aisément pourquoi.

Sur le blog des correcteurs du Monde, on trouve cette jolie définition : « Ces messieurs étaient assez fortunés pour subvenir aux besoins d’une femme au foyer et d’une autre pour la galerie. En additionnant leur moitié avec une demie, ils réinventaient la bigamie. »

Le mot de demi-mondaine est issu du Demi-Monde, une comédie qu’Alexandre Dumas fils publia en 1855. Ce terme désigna d'abord les femmes du monde tombées dans la prostitution puis fut appliqué à toutes les grandes courtisanes ayant pignon sur rue.

Demi-mondaine parisienne d'origine anglaise, Cora Pearl a été la maîtresse du prince Napoléon, le célèbre Plonplon, cousin de l'empereur Napoléon III.

Laure Hayman, surnommée la déniaiseuse des ducs compta parmi ses amants le duc d'Orléans, le roi de Grèce, et le prétendant au trône de Serbie.

Caroline Otero dite la belle Otero qui devint l'amie de Colette, et l'une des courtisanes les plus en vue de la Belle Époque entretint avec Liane de Pougy une rivalité tapageuse. Pour éclipser sa rivale, la belle Otero eut l’idée d'apparaître un soir au théâtre dans un boléro constellé de diamants. Liane de Pougy ayant eu vent du projet, arriva elle, les bras, le cou, les épaules et les mains absolument nus. Quand elle fut dans sa loge, qui faisait face à celle de Caroline Otero, on put voir qu'elle était suivie de sa femme de chambre qui elle, portait tous les bijoux. »

La belle Otéro a séduit des rois — Édouard VII du Royaume-Uni, Léopold II de Belgique —, des aristocrates russes et britanniques — le duc de Westminster, le grand-duc Nicolas de Russie —, des financiers, des écrivains tels que Gabriele D'Annunzio et des ministres tel qu’Aristide Briand, qui resta longtemps son amant et le seul homme auquel elle s'est attachée. Elle fit tourner bien des têtes et serait à l'origine de plusieurs duels et de six suicides, d'où son surnom de la « sirène des suicides ».

Cléo de Mérode, reine de beauté fut aussi la maîtresse de Léopold II de Belgique, et fut la première femme dont la photo a été diffusée à l’échelle mondiale, elle fit aussi scandale par une sculpture, la Danseuse d’Alexandre Falguière nu en marbre blanc grandeur nature, taillé d'après un moulage en plâtre réalisé sur son corps.

Emilienne d’Alençon, surnommée l’une des 3 grâces avec Otéro et Pougy fut elle aussi la maîtresse du roi des belges, lequel avec d’autres compatriotes fortunés, venait enrichir la France, au contraire d’aujourd’hui, on pourrait souffler l’idée au gouvernement de revenir au temps des belles horizontales….

Rando Raquette Menthieres 21/02/2013

Le Grand Crêt d'Eau est un sommet du massif du Jura qui correspond en fait à un ensemble de plusieurs crêts dont le plus élevé le crêt de la goutte culmine à 1 621 m d'altitude, puis crêt du milieu 1597m, crêt du miroir 1584, crêt de l’eguillon 1546 et crêt des frasses 1536m

Il est situé dans le département de l'Ain sur le territoire des communes de Bellegarde-sur-Valserine, Chézery-Forens, Collonges, Confort, Farges, Lancrans et Léaz. Il correspond à la terminaison sud de l'anticlinal des Monts Jura. Il domine à l'ouest la ville de Bellegarde-sur-Valserine et la vallée de la Valserine, la plaine du Léman à l'est et le défilé de l'Écluse au sud.

En surplombant tout le Léman et la vallée du Rhône, le crêt de la Goutte propose un des panoramas les plus remarquables du département. Une table d'orientation a été mise en place au sommet. Par temps clair sont observables toute la haute chaîne du Jura, le lac Léman, le lac du Bourget ainsi que le lac d'Annecy, et les massifs du Mont-Blanc, des Aravis, des aiguilles Rouges, de la Chartreuse, du Vercors, des Écrins, des Alpes bernoises, et de Belledonne.

A Menthières, le village vacances construit en 1988 a fermé ses portes, à l’été 2000 après une ultime saison...
En 2011, après 11 ans de galère, le SIM Syndicat intercommunal de Menthières a enfin réussi à vendre le village vacances, ensemble de 400 lits, pour 120 000 euros après avoir vendu le bâtiment la Gentiane qui comporte le bar-restaurant et le grand bâtiment attenant qui devrait être transformé en appartements, l'ancien foyer de ski, a retrouvé son activité de bar-restaurant pour la saison 2011-2012, mais a de nouveau fermé en mars 2012.
Pour le VVF, plusieurs scénarios ont vu le jour, soulevant de réels espoirs avant de s'avérer vains. Il y eut tout d'abord, à l'automne 2000, le projet de reprise par le Centre des Jeux mondiaux de la Paix d'Yves Angelloz, adossé à la société financière romaine Templa, qui visait à faire du VVF un centre d'accueil pour les sportifs des pays défavorisés. Le tout pour 1,6 million de dollars, 19 ha de terrain compris dont 7 constructibles. Le projet a été abandonné en 2001.
Il fut ensuite question, avec le soutien du conseil général alors présidé par Jean Pépin, d'y installer un centre pour les personnes inadaptées. Le projet capota également.
Le troisième projet fut celui en 2006 de Daniel Bernardin, maire de Lélex et président des Monts Jura que la station venait d'intégrer : une mise du bâtiment en délégation de service publique auprès du prestataire Transmontagne. Echec encore, une mauvaise saison 2006-2007 ayant contrecarré les plans du candidat.
Il fallut attendre 2008 pour qu'une société lyonnaise, "Prestige", manifeste son intention de transformer le VVF et les gîtes et studios en appartements et de créer une piscine couverte avec hammams et jacuzzis. Proposition finalement tombée... à l'eau.
Un cinquième projet s'est fait jour à l'automne 2010 : deux associés, l'un de la région annécienne et l'autre du Pays de Gex ont l'intention de faire du VVF une résidence hôtelière et festive pour séminaires, mariages, conférences avec création de jacuzzis, terrains de tennis, parkings, optimisation de la salle de spectacle, réhabilitation des gîtes, développement du tourisme vert... Le nouveau propriétaire, devrait dans un premier temps injecter 800 000 euros sur ses deniers personnels pour retaper et individualiser les gîtes, à fin de location ou vente. Pour le corps principal du VVF, le projet est encore à affiner, mais reste dans l'esprit du précédent et l'idée d'optimiser rapidement la salle de spectacle demeure a priori d'actualité.

Extrait de La Tribune de Bellegarde , article de mai 2011, rien trouvé depuis sur l’évolution du projet.

Rando Raquette   14/02/2013, Granges du Poizat
Saint Valentin, je vois déjà les sourires, fête de l’amour eh bien détrompez-vous, Saint Valentin, journée de merdre…
Pourtant, ça commençait bien, dans la Rome antique, pour les Lupercales, le 14 février, les prêtres de Lupercus sacrifiaient des chèvres au dieu et, après avoir bu du vin, ils couraient dans les rues de Rome à moitié nus et touchaient les passants en tenant des morceaux de peau de chèvre à la main. Les jeunes femmes s’approchaient volontiers, car être touchée ainsi était censé rendre fertile et faciliter l’accouchement
Puis, c’était pas mal aussi un peu plus tard, lorsque les fêtes chrétiennes ont remplacé les fêtes païennes, le jour de la Saint-Valentin est devenu la fête des célibataires et non des couples, le jour de la fête, les jeunes filles célibataires se dispersaient aux alentours de leur village et se cachaient en attendant que les jeunes garçons célibataires les trouvent. À l’issue de ce cache-cache géant, les couples formés étaient amenés à se marier dans l’année. Ceci permettait de développer la démographie et de stimuler l’expansion des villages.
Cette pratique laissait libre cours à beaucoup de tricheries de la part de couples officieux ainsi que des hommes qui visaient une jeune fille en particulier. 
Puis, ça se gâte :
à Rome en 268, sur la voie Flaminienne, Valentin fut décapité
par la suite, plusieurs tueries ou massacres ont eu lieu le jour de la Saint-Valentin et portent le nom de Massacre de la Saint-Valentin.
Strasbourg 1349,  lors d’un pogrom contre les Juifs de la ville environ 2 000 Juifs périrent sur un bûcher.
Chicago 1929 : Al Capone contre Bugs Moran, 7 morts.
Guadeloupe 1952 : les forces de l'ordre tirent sur la foule au Moule : 4 morts, 14 blessés.
En plus, aujourd’hui, dans cette rando des Granges du Poizat, on passe au lieu-dit : l’Echaffaud, qui évoque la guillotine de sinistre mémoire, du nom du docteur Guillotin qui l’a inventée, machine qui fut surnommée  Louisette ou Louison à la Révolution, le docteur Antoine Louis ayant collaboré à sa mise au point.
Cette Louison en plus de trancher la tête du n° 16 aurait bien pu aussi, sans l’abolition de 1981 couper celle d’un autre Louis : Emile.
Pas très réjouissant tout ça, et pour comble, une aventure de Jacquouille ce jour de St Valentin : Sa femme, car oui, Jacquouille a été marié, sa femme donc lui demande :
- Quel genre de femme tu préférerais avoir ? Une femme très intelligente ou une femme très belle ?
Et Jacquouille, très inspiré comme toujours de répondre :
- Aucune des deux, chérie. Tu sais bien que c'est toi que j'ai choisie.
Et, sa femme lui jeta son bol de café chaud à la figure, partit chez sa mère et n’est plus jamais revenue...,
en revanche, c’est sa sœur qui est revenue, le même jour, car figurez-vous qu’il avait aussi une sœur Jacquouille, surnommée la Jacquouillette
et, pour cette même St Valentin, le beau-frère de Jacquouille, a aussi perdu sa femme la Jacquouillette dans des circonstances un peu similaires, car la Jacquouillette se regardant nue dans la glace lui dit : 
Je suis horrible chéri, grosse et laide. J'ai besoin d'un compliment!
et son mari de lui répondre :  "Tu as une bonne vue!"
On va quand même finir sur un air de Brassens :
Les amoureux qui fê....tent la St Valentin Valentin Valentin
Sous nos yeux en s’roulant des patins    Font bien des envi....ieux
Les amoureux qui fê....tent la St Valentin Valentin Valentin
Ce jour sont heureux dès le matin     Et font saliver jeunes et vieux vieux !
 

Rando Raquette combe Chevrollet 07/02/2013

Nous randonnons aujourd’hui dans la combe Chevrollet.

Chevrolet, surnommé Chevy, est une marque d’automobile américaine devenue une division de General Motors en 1918. Le fondateur de la marque, Louis Chevrolet, était un champion cycliste, également pilote de course automobile, né le 25 décembre 1878 à La Chaux-de-Fonds, dans le canton de Neuchâtel, en Suisse. L’autre fondateur, William Crapo Durant, avait fondé General Motors quelques années auparavant, et connaissait Louis Chevrolet, l’ayant engagé comme mécanicien et pilote pour sa division Buick, il le contacta afin de l’aider à réaliser une voiture de tourisme, et surtout dans le but d’utiliser son nom, Chevrolet, très réputé aux Etats-Unis où il avait gagné de nombreuses courses.

William C. Durant et Louis Chevrolet se sont donc installés dans un garage à Détroit dans le Michigan, et Chevrolet eut comme rôle de construire un prototype pour une voiture de tourisme qui porterait leurs noms. Chevrolet assisté de l’ingénieur français Étienne Planche, de l’ingénieur américain John Trumbull et du carrossier Franck Monroe conçurent deux moteurs, un de quatre cylindres et un de six cylindres. William C. Durant choisit le six cylindres pour équiper ses nouvelles voitures.

Le 30 mai 1911, l’annonce était faite qu’une usine de la compagnie Durant-Chevrolet allait être construite. Quelque temps plus tard, en novembre 1911, le nom de la compagnie changea pour Chevrolet Motor Company of Michigan, date à laquelle les quatre premiers prototypes furent présentés au public. La Chevrolet Classic Six 1911 fut le premier véhicule Chevrolet à être vendu, et elle coûtait 2 150 $, soit beaucoup plus que le modèle T de Ford à 850 $.

William C. Durant contrôlait la compagnie Chevrolet mais lui et Louis Chevrolet étaient souvent d’avis divergeant.

Par exemple, Louis Chevrolet fit un voyage en France en 1913, et William C. Durant profita de l’occasion pour transférer l’usine de Détroit à Flint, au Michigan. Le but de ce déménagement était de fusionner Chevrolet avec la compagnie Little (que William C. Durant avait aussi créée), et que Louis Chevrolet détestait. La fusion fut faite et la compagnie devint Little-Chevrolet. Il y avait aussi des litiges sur la conception des nouveaux modèles. Il a aussi été dit que William C. Durant ne supportait pas la tenue négligée de Louis Chevrolet et le fait qu’il fumait la cigarette, alors que les gens de sa classe se devaient de fumer le cigare. Dès son retour de France en décembre 1913, Louis Chevrolet quitta l’entreprise qu’il avait aidé à fonder deux ans plus tôt, et comme le contrat qui avait été signé à la création de l’entreprise prévoyait que si Louis Chevrolet quittait, il devait laisser à Durant son nom et ses voitures, Louis Chevrolet partit les mains vides, ce qui le priva quelques années plus tard d’une incroyable fortune.

Qu’une personne connaisse les voitures ou non, le logo Chevrolet est reconnu par tout le monde en Amérique du Nord, la marque étant établie depuis longtemps. En fait, le logo de Chevrolet, connu comme étant le bowtie (nœud papillon) est apparu en 1913 sur les véhicules Chevrolet. Il y a plusieurs théories quant à son origine

La théorie la plus populaire est que William C. Durant aurait visité un hôtel à Paris en 1908 et qu’il aurait vu une forme semblable au logo actuel sur du papier peint. Il aurait alors déchiré une partie du papier peint et l’aurait amené avec lui aux États-Unis, où il aurait dit à des amis que ça ferait une belle plaque pour mettre un nom de marque de voiture.

Une autre version aussi plausible, prétend que le logo serait en fait une sorte de croix suisse puisque Louis Chevrolet était d'origine suisse.

Et lorsqu’on vous dira qu’il n’y a pas d’automobiles suisses, eh bien vous penserez désormais à Chevrolet, et si vous visitez le musée de l’automobile à la fondation Giannada à Martigny, vous pourrez y voir des SIGMA, voitures authentiquement suisses.

Rando Raquette Giron 31/01/2013

Le giron est l’espace qui s’étend de la ceinture aux genoux d’une personne assise.

En héraldique, c’est aussi un triangle qui a une pointe longue faite comme une marche d’escalier à vis et qui finit au cœur de l’écu.

Au figuré, c’est encore le sein d’une mère, ou l’intérieur, le milieu, le cœur.

En architecture, c’est la profondeur de la marche d’un escalier, le lieu où l’on pose le pied

Giron, c’est le lieu où nous sommes aujourd’hui, le village le plus haut, et le plus ensoleillé de l’Ain.

Le nom de famille « Giron », variante de « Geron », proviendrait d'un ancien nom de personne germanique transmis par le baptême, comme « Raoul » ou « Bernard >>, et donc le nom de la commune pourrait venir d'un nom de propriétaire.

« Girons » est aussi le nom d'un saint vénéré de l'Auvergne du sud-ouest, « Gerontius »

en latin.

« Giron » en espagnol signifie port, ce nom pourrait avoir été importé par des émigrés

celtibériens.

En ancien français, « geron », du francique « gêro », signifie pièce d'étoffe en pointe.

A l'époque romane, « giron » désignait le côté.

Les habitants de Giron sont des gironsarts ou des géronsarts.

Combe Froide est boisée à l'exception de sa partie basse, un creux presque en forme de doline géante qui recueille les eaux des sommets environnants. L'air froid, plus lourd que l'air chaud, est piégé dans ce trou où la neige reste plus tard qu'ailleurs. Les spéléologues de Bellegarde creusent le fond depuis plus de vingt ans, dans l'espoir de rejoindre une galerie de la grotte de la Roche Fauconnière qui passe juste en-dessous. Le puits, protégé par un couvercle cadenassé, mesure environ 18 mètres de profondeur et les travaux se poursuivent à raison d'une ou deux journées par an.

Sur le site de Giron, on trouve ces informations et beaucoup d’autres, dues à Ursula Rhyner, 1 ère adjointe au maire de Giron, reporter-photographe et correspondante de presse

Aujourd’hui, 31 janvier, on fête les Nikita et les Marcelle.

Le 31 janvier 1976, au Palais des Papes d’Avignon furent volées 119 toiles de Picasso, dont l’une représentant un chat.

Réunissant Marcelle, Giron, un chat et Jacquouille, il me revient une aventure de ce dernier.

Jacquouille comme on le sait a exercé de nombreux métiers, et habité de nombreux villages, mais pas Giron.

Il fit un temps partie de la Gendarmerie, il était alors basé à Chatillon en Michaille, et était proche de la retraite.

Une dame de Giron, prénommée Marcelle, sensiblement du même âge que Jacquouille vint un jour à la gendarmerie pour déposer une plainte au sujet de la disparition de son chat, soupçonnant son voisin d’en être responsable.

Le gendarme à l’accueil lui dit : le gendarme Jacquouille va vous recevoir pour instruire votre affaire, le nom lui disait quelque chose, elle avait eu un petit flirt avec un certain Jacquouille lorsqu’elle était au collège Bichat, mais lorsque Jacquouille la fit entrer dans son bureau, cet homme marqué par le temps et les abus de boisson lorsqu’il était bûcheron à Evosges, ça ne pouvait pas être son Jacquouille, il était bien trop vieux.

Au moment de partir, après qu’il lui eut assuré que l’on allait enquêter sur la disparition du matou, ayant quand même un petit doute, elle lui demanda si il n’avait pas fréquenté le collège Bichat 40 ans plus tôt, pourquoi ? dit-il, eh bien, vous étiez dans ma classe lui dit-elle

et Jacquouille, très élégamment de lui répondre : je ne me rappelle pas, vous étiez prof de quoi ?.....

 

80 Convives pour le 24/01/2013 repas raquette pleine lune ferme Guichard

 

Rando Raquette La Praille 24/01/2013

(Dans son vieux pardessus râpé, il s'en allait l'hiver, l'été dans le petit matin frileux mon vieux.….), qui chante ? Daniel Guichard,

(Allez qui c'est les plus forts? Évidemment c'est les verts, on a un bon public et les meilleurs supporters, on va gagner! ça c'est juré allez…) c’est Monty qui chante ça, mais où chante-t-on ça ? à Geoffroy Guichard stade de St Etienne du nom du fondateur du groupe Casino à partir d’une épicerie,

maintenant un ministre Olivier Guichard, quand fut-il ministre ? sous De Gaulle, Pompidou et Giscard

Qui, Où, Quand, il reste comment, donc comment s’appelle mon voisin qui travaille à Poralu ? Cedric Guichard je vais aller chercher ma commission pour la pub,

et  toujours sur les Guichard, en voici encore 2 autres :

Le mas de Mazière ou Ferme Guichard dont la première mention du nom Mas de Mazière remonte au 14 novembre 1395, lorsque le curé de Sutrieu la donna à Dom Guichard d'Angéria, prieur de la chartreuse de Pierre-Châtel,

Le 4 Juillet 1399, les chartreux acquirent les terrains environnant. Le mas devint la propriété des seigneurs de Lompnès à partir de 1460, et donc des Angeville à partir de 1657. Il était loué avec les prés et les terres y attenant pour une période de six ans moyennant un cens annuel de 150 livres en argent, de 66 livres en fromage et de 34 livres en beurre. A partir des années 1740 le mas est occupé par des grangers qui exploitent le domaine pour le compte des seigneurs d'Angeville. Le mas eut ensuite plusieurs propriétaires dont un négociant de Lyon du nom de François Guichard. Sans doute est-ce ce propriétaire qui donna son nom à la ferme et non le prieur de la chartreuse de Pierre-Châtel comme certains le pensent. A partir de 1905, se développa la pratique du ski sur le site de la Ferme Guichard. Le sportif-club d'Hauteville (créé en 1911) transforma la ferme en refuge qui servait aux skieurs notamment lyonnais pour se restaurer ou se réchauffer. Ce bâtiment d'aspect massif dont certaines parties ont été refaites en pierre d'Hauteville (linteaux...) et électrifié en 1983 devint propriété de la commune de Cormaranche.

Au cours de la seconde guerre mondiale, le site accueillit un camp de chantier de jeunesse du groupement Sidi Brahim basé à Artemare, de 1941 à 1943.

L'armistice du 22 juin 1940 ayant supprimé le service militaire obligatoire, les chantiers de jeunesse furent créés comme une sorte de substitut le 30 juillet 1940. Les jeunes hommes de la zone libre et de l'Afrique du Nord française en âge (20 ans) d'accomplir leurs obligations militaires y étaient incorporés pour un stage de six mois. Ils vivaient en camps près de la nature, à la manière du scoutisme, mais avec le volontariat en moins, et accomplissaient des travaux d'intérêt général, notamment forestiers, dans une ambiance militaire. Ils étaient encadrés par des officiers d'active et de réserve démobilisés, ainsi que par des aspirants formés pendant la guerre de 1939-1940. À partir de 1941 l'obligation des chantiers de jeunesse est étendue à tous les Français de zone libre devant accomplir leurs obligations militaires pour 8 mois.

Les chantiers étaient une institution ambiguë. Il s'agissait d'inculquer les valeurs de la Révolution nationale, prônée par le Régime de Vichy. Le culte de la hiérarchie et de la discipline passait notamment par l'importance donnée à tous niveaux au Chef. La vénération du Maréchal Pétain imprégnait profondément les cadres. Alors que le régime exaltait le retour à la terre et le provincialisme, la vie en groupements dans les bois pouvait aussi se lire comme une réaction contre la ville industrielle et corruptrice, foyer de l'individualisme et de la lutte des classes.

air de la chanson paillarde les 80 chasseurs

Refrain :

Au rendez-vous raquette pleine lu-ne

Nous étions 80 convives

Au rendez-vous raquette pleine lu-ne

Nous étions 80 convives

80, 80, 80, 80, 80 convives

80, 80, 80, 80, 80 convives

De la r’traite sportive

Au rendez-vous raquette pleine lu-ne

Auberge de la ferme Guichard ferme Guichard

On n’est pas venus pour des pru-nes

Mais pour bien manger et bien boire manger et boire

Pour commencer y a l’apéro o o

Dehors et blanc est le vin chaud o o o o

Refrain

Encouragés par André l’ché-fe

Nous avalons les dénivelés les dénivelés

On ne lui tiendra pas grié-fe

Des passages dans les barbelés les barbelés

A la fin de la randonnée é e

On est pressés d’aller dîner é é é é

Refrain

Tous les ans y en a un peu plu-sse

Ferme Guichard faut pousser les murs pousser les murs

Pour recevoir tous ces gugu-sses

Il faut revoir toute la structure toute la structure

Car même ceux qui font pas d’raqué-ttes

Viennent pour jouer de la fourché é é é te

Refrain

L’année prochaine à la pleine lu-ne

Si les travaux ne sont pas faits ne sont pas faits

Faudra nous servir à la bru-ne

En plein air on fera banquet fera banquet

Et tout le vin sera gratuit i i

Pour compenser le froid pardi i i i i

Refrain

Et qu’elle vive !

Rando Raquette Les Plans 17/01/2013

Le 17 janvier, on fête les Antoine, Anthony, Antonio, Antoinette

Pour St Antoine, les jours s’accroissent comme la barbe d’un moine.

On fête aussi, les Roseline, et beaucoup plus rares les: Amalbert, Bobolin, Genou.

Le 17 janvier 1601 fut signé le traité de Lyon entre la France, la Savoie et l’Espagne, traité attestant que le Bugey, la Bresse et le Pays de Gex sont possessions françaises.

Parmi les natifs du 17 janvier: Benjamin Franklin l’inventeur du paratonnerre, Al Capone, Cassius Clay, Michèle Obama, Dalida, Françoise Hardy, Mathilde Seignier, Sylvie Testud.

2 présidents français furent élus un 17 janvier : Félix Faure en 1895 qui mourut à l’Elysée lors d’un rapport avec sa maîtresse, et en 1913, il y a 100 ans aujourd’hui, Raymond Poincarré qui avait peut-être lu Cicéron mais certainement pas John Le Carré.

Les Plans d’Hotonnes fêtent les 50 ans de la station cette année. Financée par le conseil général de l’Ain, la station fait travailler 40 personnes.

Le loup disparu du département de l'Ain depuis les années 1950 a fait sa réapparition dans les années 2000, notamment au travers des dégâts causés à l'élevage, en particulier à Hotonnes. En effet, durant l’été 2003, environ 70 brebis d'un troupeau en pâturage sur le territoire de la commune, ont été égorgées par des loups. Depuis 2004, des mesures de protection des troupeaux ont été mises en place comme par exemple l'utilisation de « parcs de regroupement mobile électrifiés » et de « chiens de protection »

Dans les registres paroissiaux de la commune d’Hotonnes des années 1741 à 1742 sont signalées de sauvages attaques de loups qui auraient tué « beaucoup d'enfants dans la montagne ».

Paul Sébillot retranscrit dans son ouvrage « Contes des provinces de France » paru en 1884, un conte du folklore local intitulé « Le renard de Bassieu et le loup d'Hotonnes ». Ce conte avait été recueilli par Aimé Vingtrinier figure d’Ambérieu, et présente de nombreuses similitudes avec le Roman de Renard, notamment la pêche aux anguilles.

Le renard de Bassieu était le plus fin de tous les renards. Il s'associait avec le loup d'Hotonnes pour gagner sa vie. Un jour il raconta à celui-ci qu'il s'était couché sur la route, faisant le mort, et qu'un marchand de beurre l'avait mis sur son char, disant qu'il vendrait sa peau à Nantua, mais qu'il avait mangé bien du beurre et s'était sauvé. Le loup courut sur la route, se coucha et fit le mort. Mais le marchand qui avait vu la farce que le renard lui avait faite, donna de grands coups de fouet au loup, en disant: «Tu voudrais faire comme le renard quivient de manger mon beurre.» Et tiens et tiens ! Le loup se sauva tout moulu de coups, en colère contre son compère le renard, et il menaçait de l'étrangler. Celui-ci dit, pour l'apaiser, qu'ils iraient prendre du poisson dans le Seran. La rivière était gelée. Le renard fit un trou dans la glace et dit au loup de s'asseoir et de fourrer sa queue dans le trou. Un moment après, le renard cria: «Il y a un, deux, trois poissons qui tiennent ta queue. Quand il y en aura douze, tu tireras.» Le compère ayant fait signe au loup de tirer sa queue, celui-ci donna une grande secousse. L'eau ayant regelé, sa queue se cassa et resta dans la rivière, sous la glace. Notre pauvre loup était bien ennuyé d'être sans queue, il était en colère contre son compère le renard et il le menaçait.

Mais, pour le consoler, le renard lui fit voir des bergers qui tillaient du chanvre et faisaient du feu et qui se sauvèrent en voyant nos deux compères. Le renard prit le chanvre des bergers et en fit une belle queue au loup; il lui dit ensuite que pour se réchauffer il fallait franchir le feu. Mais le feu brûla la queue du loup et lui roussit les jambes de derrière, étant bien en colère, il voulait étrangler le renard; mais celui-ci lui promit que s'il ne lui faisait point de mal, il lui ferait voir de belles demoiselles.

Il le mena au bord d'un grand puits; et lui dit de bien regarder. Le renard cracha dans l'eau pour la faire bouger, en disant que les demoiselles allaient sortir de l'eau.

Le loup s'étant bien approché, le renard le poussa dedans et le pauvre loup se noya.

Rando Raquette La Manche 10/01/2013

Lors de notre première rando raquette en décembre au Poizat, nous avons parlé de LaManchePark, suite du désastre écologique des gaz de schistes.

La Manche, en plus d’être ce lieu de Retord, de la région d’Espagne théâtre des exploits de Don Quichotte, l’homme de La Manche, du département français dont les habitants sont les Manchots, de chef-lieu Saint-Lô, et du bras de mer de l’océan Atlantique séparant la Normandie de la Grande Bretagne qui doit son nom à la forme d’une manche de vêtement est aussi :

La partie de vêtement recouvrant les bras, à la Renaissance, ce mot "manche" signifiait "cadeau", et ce sens daterait du Moyen Age où, durant les tournois, les femmes donnaient une manche de leur habit au chevalier qui se battait pour elles.

Les tournois de nos jours se déroulent en 2 ou 3 manches gagnantes.

"Faire la manche" est apparu au XVIIIe dans le langage des saltimbanques et a pris le sens de "quête". On l’emploie toujours aujourd’hui pour parler de chanteurs de rues, de comédiens ou encore des musiciens dans les transports en commun dont le métro dont on reparlera un peu plus loin.

Le manche est aussi la partie d'un outil ou d'un instrument qui sert à le tenir

Et c’est encore l’os qui dépasse d'une côtelette ou d'un gigot.

Il ne faut pas jeter le manche après la cognée nous dit Jean-Antoine de Baïf, poète de la Pleiade au temps de Ronsard.

L’expression vient du début du XVème siècle et signifie qu’il ne faut pas se décourager, comme le fit Jacquouille qui alors bûcheron, on l’a déjà évoqué à Esvosges, en manches de chemise essayait d'abattre un arbre avec sa hache.
Le fer s'étant défait du manche et tombé dans l'eau, Jacquouille fut découragé et au lieu d'aller chercher l'outil, il jeta aussi le manche et arrêta son travail.

On peut donc dire que Jacquouille en l’occasion s’est conduit comme un manche, c'est-à-dire stupidement, et, pourquoi le fer de la hache s’est-il défait du manche, probablement parce qu’il branlait dans le manche, il y a avait donc du jeu, la tenue était mal assurée et Jacquouille aurait du y remédier, mais adroit comme un manche, c’était une autre paire de manches que de lui apprendre à reprendre le manche.

Jacquouille est aussi l’auteur de cette devinette :

Quel est le point commun entre la hache, la chemise, et la semaine ?
- C'est que la cognée a un manche, la chemise a deux manches et la semaine a dimanche!

Il rapporte aussi alors qu’il était au bal une aventure qui lui est arrivée, mais il n’a pas tout compris.

La jeune fille qui dansait avec lui, lui dit soudain alors qu’il la serrait de près:

Mais calmez-vous !

Jacquouille, innocent, pensant qu’elle le trouvait trop près répondit :
-Mais c’est l’appel de l’amour !
et la jeune fille de lui dire :
- Je ne sais pas si c’est la pelle, mais je sens bien le manche…

C’est là que l’on fait le lien avec le métro cité plus haut, avec la chanson :

La jeune fille du métro à l’origine nommée Idylle souterraine (paroles : Louis Hennevé/ musique: Gaston Gabaroche créée à la Belle Epoque en 1933, reprise par Renaud.

1 C'était une jeune fille chaste et bonne Qui ne refusait rien à personne

Un jour dans l' métro y avait presse, presse presse
Un jeune homme osa, je l' confesse, fesse fesse
Lui passer la main dans les...ch'veux Comme elle avait bon coeur
Elle s'approcha un peu Tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin

2 L' jeune homme vit l' mouvement d' la demoiselle Il se rapproche un p’tit peu d’elle
Mais comme en chaque homme tout de suite suite suite S'éveille un démon qui l'habite,

bite bite
Sans tarder il sortit sa...carte, et lui dit je m’appelle Jules
Et j’demeure rue Descartes tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin

 

3 L' métro continuait son voyage Elle dit: " Ce jeune homme n'est pas sage
Je sens quelque chose de pointu, tutu Qui, d'un air ferme et convaincu, cucu
Cherche à pénétrer dans mon...coeur Ah qu'il est doux d'aimer,
Doux frisson du bonheur! " tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin

 

4 Comme elle avait peur pour sa robe, A cette attaque elle se dérobe;
Voulant savoir c' qui la chatouille, touille touille Derrière son dos elle tripatouille,
touille touille Et tombe sur une belle paire de...gants, Que l' jeune homme, à la main,
Tenait négligemment tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin

 

5 Ainsi à Paris quand on s'aime, On peut se le dire sans problème
Les amoureux ne s' font pas d' bile bile bile Entre tout l'monde ils se faufilent, file file
Je crois même bien qu'ils s'en...fichent Car l'amour ouvre les yeux
Même aux gens très godiches

tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin tsoin…

 

Rando Raquette La Manche 20/12/2012

Texte de Gabriel Gravier (né en 1928 à Villers-Robert dans le Jura - mort en 1996) écrivain et poète

Il y a très longtemps de ça, sans doute dès les origines de la terre, alors que l'homme n'existait pas encore, le diable se trouva fatigué par le nombre extraordinaire de décibels que ses multiples enfants émettaient autour de lui. Trop jeune pour se faire ermite, trop âgé pour ne pas rechercher un peu de tranquillité, Satan résolut d'envoyer sur terre une partie de sa bruyante progéniture.
Ainsi donc comme la misère sur le pauvre monde, une pluie de diablotins s'abattit un jour sur les hauteurs du Jura.
L'été brillait de tous ses feux, chauffait les grands rochers blancs, si bien que les pauvres diablotins, pourtant habitués aux flammes de l'enfer, grillaient littéralement au milieu de ce désert sans ombre.
Ils se réunirent, les yeux pleins de larmes et supplièrent leur père de les secourir. Malgré la distance, leurs cris vinrent jusqu'aux oreilles de Satan. Il eut pitié d'eux et accourut. Il fit pousser des buissons d'aubépines, d'églantiers et de prunelliers, puis il s'en alla.
Hélas, à peine les diablotins eurent-ils profité un peu du pauvre ombrage fourni par ces maigres broussailles, que chevreuils, moutons, chèvres, vaches et autres animaux vinrent dévorer les bourgeons, les feuilles et même les branches. Alors les cris de désolation des diablotins se firent entendre de nouveau, accompagnés de larmes.
Satan revint. Devant l'ampleur des dégâts, il comprit qu'il fallait désormais faire pousser des arbustes comme les noisetiers, les alisiers, par exemple, que n'atteindraient pas les dents des animaux. A défaut de baguette magique, il mit sa queue en tire-bouchon et les arbustes souhaités s'élevèrent aussitôt. A voir leurs feuilles inaccessibles, les animaux firent entendre des cris de dépit et de protestation, les diablotins rirent de contentement, et Satan, se frottant les mains et se léchant les babines, repartit avec l'espoir de jouir enfin d'un peu de repos. Il n'alla pas bien loin. Une pluie s'étant soudain abattue sur la montagne, les diablotins, mal protégés par le mince toupet de feuillage des alisiers et des noisetiers, furent trempés jusqu'aux os, et cela après avoir été rôtis par le soleil quelques instants plus tôt. Grelottant de froid et de peur, ils gémirent et supplièrent leur père de revenir.
Celui-ci accourut aussitôt. Agacé autant par les cris de la marmaille que par l'imperfection du système adopté jusqu'alors, il se gratta pensivement la tête, à la recherche d'une meilleure idée.
Soudain, son visage s'illumina. Aurait-il trouvé la solution idéale? En tout cas il le crut. En un tour de main, il fit jaillir du sol de grands hêtres, de majestueux chênes,d'autres arbres encore, tous porteurs de larges feuilles sous lesquels les diablotins seraient à l'abri des averses. Tout fier, et sous les applaudissements de sa progéniture, remplie d'admiration et de respect pour un père aussi astucieux, Satan regagna sa retraite.
Il vécut en paix, loin du bruit jusqu'à l'automne.
Vers le temps où plus tard fut célébrée la Saint Michel que diables, diablotins et diablesses allaient un jour apprendre à connaître, les feuilles des hêtres commencèrent à jaunir. Un peu plus tard, elles devinrent d'un beau roux qui donna aux diablotins la nostalgie des flammes de l'enfer, et celles des chênes se desséchèrent. Puis les unes et les autres se mirent à tomber au sol, formant un immense tapis sur lequel les diablotins aimaient à se rouler comme des petits fous.
Mais tout recommença le jour ou la neige apparut. D'abord les petits démons furent émerveillés et s'amusèrent à vouloir capturer les flocons blancs comme ils avaient attrapé les feuilles mortes des hêtres, mais ils ne comprirent pas comment les petites étoiles d'argent se muaient, sitôt dans leurs pattes noires et griffues, en gouttelettes froides, ils eurent peur et appelèrent encore une fois leur père, l'épais tapis blanc qui recouvrait la nature leur glaçait le corps de la tête aux pieds.
Pour la quatrième fois, le père diable réapparut. Il prit un air perplexe et se gratta encore la tête. <<Raisonnons, se dit-il. Il faut trouver un arbre auquel les animaux refuseront de s'attaquer, un arbre qui fournira beaucoup d'ombre, un arbre capable d'arrêter une averse, enfin un arbre qui retiendra la neige>>. Et comme il avait pu se reposer les méninges au cours de l'été, il découvrit tout de suite la solution. On ne sait s'il prononça Euréka comme le fit Archimède, mais en tout cas il fit pousser le Sapin.
Dès lors, bien à l'abri sous les hautes sapinières touffues, les diablotins vécurent douillettement sur un terrain sec, dans des petites huttes faites de branchages et de mousse, et sans jamais plus importuner leur père. Aujourd'hui, ils ont, paraît-il, déserté nos montagnes.
 

Rando raquette 13/12/12 Corcelles

Aujourd’hui 13/12/12 nous sommes le lendemain du 12/12/12 ce qui fait : 0,08333333333…, c'est la dernière fois pour ce siècle que jour, mois et année ont affiché le même nombre pour former la date du 12/12/12, occasion pour les fêtards de boire un verre, et pour les superstitieux de jouer au Loto, voire de se terrer chez eux puisque le douze n'a pas très bonne presse chez les numérologues, bien que le 12 soit un des nombres les plus symboliques avec les 12 travaux d'Hercule, les 12 dieux de l'Olympe, les 12 apôtres ou les 12 signes du Zodiaque.

En attendant le 21/12/12 et la fin du monde attendue par le calendrier maya, après le 10 novembre (10/11/12) qui n'a pas vraiment fait recette, sans compter les 01/01/01 à 11/11/11 des 11 années précédentes, le 12/12/12 a surtout mobilisé la Française des Jeux et ceux qui n'entendent pas rater une occasion de s'amuser, comme dans l’Aveyron, le département 12 où un groupe sur Facebook a invité à «la partouze du 12/12/12 à 12h12’ et 12 secondes partout dans le 12 et aussi à la Douze», bourgade de Dordogne.

Il faudra maintenant attendre le 01/01/2101 pour qu'une telle série se reproduise.

On ne sait pas ce que vous avez fait hier partouzé ou non, cela ne nous regarde pas, en revanche on peut vous dire que nous, animateurs, étions là à Corcelles hier pour reconnaître ce parcours.

Corcelles est sans doute le plus ancien village du plateau d’Hauteville-Brénod, ou du moins fut-il le plus important au moyen-âge. En effet, il figure déjà sur une carte du Bugey féodal du 11 ième siècle, alors que les noms des autres villages n’apparaissent pas.

Entouré de murailles, c’était une ville fortifiée et ses habitants des bourgeois.

Comme dans beaucoup de villages de notre région, un château, a été ici construit par les seigneurs de Thoire-Villars au 14 ième siècle, démoli au 18 ième, il n’en reste rien, hormis dans l’une ou l’autre maison, une pierre gravée aux armoiries des seigneurs de l’époque ou un linteau de fenêtres avec accolade, tous les matériaux ayant été réutilisés par les habitants pour leurs propres bâtiments.

La population de 625 habitants en 1790 est tombée à 236 en 2009.

Devant la maison Guillermet, on peut voir un très beau bac à eau, et aussi un reste de réverbère à pétrole du 19 ième siècle.

Le garde champêtre Déplatière était l’allumeur de réverbères, il passait le soir pour allumer, et le matin pour éteindre et, inévitablement, tous les soirs, qui était là à l’attendre sous le réverbère de la maison Guillermet ? je vous le donne en mille : Jacquouille.

Et pourquoi me direz-vous ? Eh bien c’est une longue histoire, mais on va quand même tâcher de la faire courte.

Jacquouille dans cette période de sa vie où il habita Corcelles, était… distrait dirons-nous.

Tous les jours il perdait quelque chose, un jour la scie, le lendemain sa charrue, un autre jour ses clés, la veille ses vaches, un jour ses lunettes, un autre jour son chien ou son cheval, ses bretelles, ses bottes, ses pantoufles, son briquet, la bassinoire, sa femme que sais-je encore, bref, il avait toujours perdu quelque chose, encore heureux que ce ne fut pas la tête.

Le père Déplatières le voyait donc tous les jours sous ce réverbère, et ce n’est pas l’envie qui lui manquait de demander à Jacquouille ce qu’il cherchait là, mais, le père Déplatières était muet, c’était la raison pour laquelle il n’adressait pas la parole à Jacquouille.

Enfin, un jour, le père Déplatières fit valoir ses droits à la retraite, on lui adjoignit donc pour sa dernière semaine d’activité, le futur garde-champêtre qu’il était chargé d’initier aux différentes tâches lui incombant. Le premier soir, le nouveau vit Jacquouille qui était là, mais bon, bonsoir comment va ? et puis voilà…, le lendemain, pareil quelques échanges de civilités,

Le 3 ième jour, ça commençait à l’intriguer, il demanda donc à Jacquouille la raison de sa présence répétée 3 jours de suite, et Jacquouille de répondre : j’ai perdu mon tabac, l’autre lui dit : ici ? et Jacquouille de répondre : ben non, mais c’est le seul endroit où on voit clair...

Rando Hautecourt 29/11/12

Des cordes étant tombées
Afin de n’pas tomber,
D’hautecourt la rando
Est donc tombée à l’eau !
            

 Remise au 25/04/2013

 

  

 

 

Nantua 22/11/2012

La Maria-Mâtre est un étrange amas de grosses pierres qu’un caprice de la nature a profilé comme le buste et la tête d’une femme coiffée d’une couronne évoquant une figure de sorcière. Cette ressemblance humaine est complétée par un trou qui a l’apparence d’un œil.

Comme on peut voir sur place des traces de frottement, certains historiens ont pensé qu’il pouvait s’agir d’un monument druidique. La plus connue des légendes est décrite dans le poème que voici :

Maria-Mâtre à Nantua était bonne cuisinière

Un jour pour son époux une tarte confectionna

Avec queues d’écrevisses du lac même de Nantua.

La gourmande la goûta et la trouva si bonne

Qu’elle en reprit et toute la mangea, la gloutonne

Son mari en rentrant n’ayant rien à manger

De colère sur la tête une pelle lui écrasa

Qui aplatit son crâne et lui creva un œil

Alors en statue d’ pierre Maria fut changée

On peut voir le rocher qui maint’nant vous accueille

A l’entrée de Nantua dans une pose altière.

 

Il existe une autre légende, moins connue :

Autrefois, un château surplombait le lac, la fille des châtelains dénommée Maria Mate passait beaucoup de temps en haut de la tour, rêvant au prince charmant. C’est ainsi qu’un jour, elle aperçut un beau jeune homme habitant de l’autre côté du lac qui passait beaucoup de temps sur ce lac.

De son côté, le jeune homme avait comme on s’en doute lui aussi remarqué la frêle silhouette sur la tour du château. Le temps passa, des sentiments naquirent de part et d’autre, puis arriva le moment où ils se rencontrèrent, apprirent à se connaître, et se déclarèrent mutuellement leur amour.

De conditions différentes, pour pouvoir s’aimer, ils se retrouvaient toutes les nuits au milieu du lac, chacun arrivant à la rame dans son embarcation.

Tout semblait sourire aux tourtereaux qui vivaient intensément leur amour.

Pourtant, une nuit, alors qu’ils se rendaient au rendez-vous, un orage violent transforma le paisible lac en une mer déchaînée. Alors qu’elle entendait son amant l’appeler, la barque se remplit d’eau, et un coup de vent encore plus fort la fit chavirer, entraînant Maria vers le fond.

Le jeune amant, saisi par l’émotion criait toujours en déformant son nom Marte, Marte !, en vain. Peu à peu, l’orage passant, le lac reprit son aspect naturel, le jeune homme chercha longtemps, mais nulle trace de Maria, il rentra chez lui en espérant qu’elle ait fait demi-tour au début de l’orage, et pu retourner au château.

Le lendemain, il apprit qu’elle s’était noyée dans les eaux du lac, alors, il escalada la montagne, et découvrant un rocher fiché en terre, il le sculpta en lui donnant forme humaine.

En souvenir de son amante défunte, il l’appela Maria-Mâtre , déformation populaire du nom de la belle Maria Mate.

 

Une berceuse parait-il, servait à endormir les petits catholards :

Maria Mâtre qui mangea la tâtre, qui n’en a point bailla à son mari

Hou ! la goïarde !





 

J’en ai aussi fait une chanson sur l’air de La Bohême Faria Faria haut chanson scout :

 

Maria était cuisiniè…è…re à Nantua

Son mari était pêcheu…eu…re à Nantua

Elle était bonne ménagère

Il avait un dur labeur

Ils vivaient en harmonie

Maria et son mari

 

Un jour sous de bons auspi…ices à Nantua

Il ram’na plein d’écrevi…isses à Nantua

Mari…a les cuisina

Dans une tarte les prépara

Pendant qu’il était r’tourné

Sur le lac pour pêcher

 

Lorsque la tarte fut cui…ite à Nantua

Maria s’dit : <<faut que j’la gou…oute à Nantua

Ce qui se passa ensuite

Mari…a la mangea toute

Il n’en était rien resté

Quand l’mari est rentré

 

C’était une mauvaise journé…é…e à Nantua

Il n’avait rien ramené…é…e à Nantua

Dans ses filets y avait rien

Et à manger y’a plus rien

Il dit : <<qu’as-tu fait la mère ?>>

Il se mit en colère

 

Sur la tête de Maria…aa à Nantua

Un coup d’pelle il asséna…aa à Nantua

Sa tête fut tout aplatie

Le reste du corps se fendit

Un œil crevé et perdu

Puis elle devint statue

 

Statue d’pierre elle est figé…é…e à Nantua

Son rocher veille à l’entré….é…e de Nantua

On le nomme Maria Mâtre

Mari…a qui se fit battre

D’avoir été trop gourmande

Ce chant est sa légende !




 

Rando Montanges 15/11/2012

Le Pont du moulin des pierres, plus souvent appelé pont des pierres est un ouvrage d’art édifié en 1912 pour traverser la Valserine et permettre le passage du tram de Bellegarde à Chézery. Ce pont comporte une arche unique de 80 m de long et de 60 m de hauteur. Avant sa construction, un moulin se trouvait en dessous et il y a plus d’un siècle, un soir, un craquement sinistre se fit entendre dans la colline suivi bientôt d’un bruit effroyable. D’énormes roches séparées du massif roulaient en se brisant avec fracas jusqu’au fond de la Valserine en écrasant le moulin.

En 1912, le pont des pierres était alors le pont à la plus large voûte de France et le troisième pont d'Europe, dynamité en 1944, il fut reconstruit à l'identique 10 ans plus tard.

Les sociétés d’études de la Valserine envisagèrent, en 1936, de barrer la rivière au lieu dit la Namphée, gorge étroite creusée dans le calcaire, le barrage en maçonnerie de vingt mètres de hauteur aurait constitué une réserve alimentant l’usine du Pont des Pierres... Les circonstances ne permirent pas l’exécution de ces travaux.

Le nom de Montanges viendrait du bas latin « Montangus » : petite montagne, mais une légende bien plus poétique fait remonter les origines de Montanges à l’apparition de l’Archange Saint-Michel sur une roche dominant la combe du Collet où l’on aurait distingué l’empreinte de son pied dans le calcaire d’où : « Mont de l’ange », ce que croyait dur comme fer Jacquouille qui lui aussi est passé par là, bien avant nous.

C’était en tout cas avant 1951, année d’apparition du beaujolais nouveau qui arrive ce 15 novembre 2012, au passage, on peut aussi signaler, vous en verrez le rapport un peu plus loin, que le 15 novembre était dans le calendrier républicain : le jour du faisan.

Historiquement, dès le 19ème siècle, les vignerons du Beaujolais avaient coutume de commercialiser très tôt leur récolte, pas encore de battage médiatique, ni d’envoi de Beaujolais nouveau à l’autre bout de la planète, le vin était alors quasi exclusivement destiné aux bistrots de la région lyonnaise, qu’il rejoignait le plus souvent par péniche via la Saône (trajet au cours duquel il achevait sa fermentation), c’était comme on a coutume de le dire le 3 ième fleuve de Lyon avec le Rhône et la Saône.

En 1951, un décret supprime, le principe d’échelonnement de sortie des vins des propriétés, pratique qui planifiait la commercialisation des vins sur l’année, afin de toujours pouvoir assurer l’approvisionnement…des armées ! les producteurs ne sont autorisés à faire sortir de leurs chais les vins de la récolte 1951 qu'à dater du 15 décembre 1951, ceux du Beaujolais obtiennent de pouvoir anticiper d’un mois, puis quelques années plus tard, c’est le 3 ième jeudi de Novembre qui est retenu pour le beaujolais nouveau, même jour que, depuis 2005, la journée mondiale de la philosophie, eh bien, soyons philosophes et profitons des plaisirs du vin, beaujolais nouveau ou autre, selon les goûts, et bien sûr, modérément.

Mais revenons à Jacquouille, en ce temps là, le ruisseau qui traversait Montanges n’avait pas de nom, on l’appelait : ‘Le Ruisseau’, comme certains appellent leur chien : Le Chien ou leur chat : Le Chat, ou encore leur voisin un peu con : Le Con …, et Jacquouille était ce jour-là, occupé à curer le ruisseau.

Ce même jour, un négociant de la région, apportait sur 2 ânes, tout un chargement de vin rouge, une sacrée piquette, mais les gosiers n’étaient pas difficiles alors, et il était assuré d’écouler sa marchandise. Un peu avant d’arriver à Montanges, justement vers le pied de l’ange, un faisan vint à débouler juste sous les pattes du premier âne qui pris de panique se mit à braire éperdument, car l’âne brait (et non pas l’âne rit), et à galoper, imité par son compagnon, ça faisait un boucan d’enfer, que Jacquouille entendit depuis le village, et dans leur course folle, les ânes qui avaient échappé à leur maître, trébuchèrent sur de gros rochers humides au bord du ruisseau, chutèrent, les tonneaux se brisèrent, et le contenu se déversa dans le fameux ruisseau.

Subitement calmés, les ânes cessèrent de braire, le silence revint et Jacquouille reprit son ouvrage. Quelques minutes plus tard, l’eau du ruisseau devint toute rouge, Jacquouille qui, nous l’avons appris à Chézery, à la fontaine bénite n’avait jusque là, jamais bu de vin, il s’est bien rattrapé par la suite, notamment à Evosges, pensa qu’il était arrivé un malheur aux ânes qu’il avait entendus braire, et courut par le pays en criant : <<c’est le sang des ânes qui coule ! c’est le sang des ânes !>>, et depuis ce jour, le ruisseau s’appelle la Sandézanne…

Rando Jeurre 08/11/2012

Jeurre seul village de la vallée construit sur la rive droite de la Bienne, est situé au confluent de la Bienne et de l’Héria. Depuis l’époque romaine, la Bienne a servi à transporter les bois de sapins et ceci jusqu’au début du 20 ième siècle, par les radeliers, jusqu'à Lyon.

Le patrimoine artisanal comprend un artisan de tabletterie sur corne, et une tournerie bien connue de tous les joueurs de pétanque car tous les cochonnets sont fabriqués là, enfin, c’était avant la Chine.

Jeurre, village à l'origine établi sur la crête fut entièrement détruit par les Huns en 512 ap. J.-C. et reconstruit dans la vallée quelques années plus tard.

La grotte de Nerbier possède une galerie principale d'environ 200 mètres qui pénètre horizontalement dans la falaise calcaire, c'est une source temporaire dont les crues sont violentes et soudaines, d'où son nom nervi = nerf de bœuf et Bier = torrent, le nervi désignant aussi dans la langue française un homme de main, tueur à ses heures, peut-être à l’origine avec un nerf de bœuf.

A 150 mètres de l’entrée de la grotte de Nerbier, un barrage fut construit pour permettre d’alimenter le village en eau potable mais également un canal, afin d’amener l’eau de la source vers une petite usine électrique qui fonctionna dès 1899 permettant d’éclairer le château et une où deux lampes du village. Jeurre fût ainsi l’un des premiers villages du Jura à être éclairé par l’électricité.

Lors des travaux, 5 ouvriers restèrent prisonniers suite à un éboulement, ils furent retirés vivants le jour des morts le 2 novembre 1899, une statue de la vierge fut érigée en remerciement.

Les habitants de Jeurre sont appelés : « Les Tartares ». Dans la mythologie grecque, le Tartare est le lieu des Enfers, c’est aussi le nom d’un ancien peuple turc, voisin et ennemi des Mongols qui fut écrasé puis intégré à ses hordes par Gengis Khan en 1202, mais ici, le nom de Tartare a une autre origine, au début du 19 ième siècle, une bande d’habitants de Jeurre s’était formée pour piller les riches diligences circulant sur l’axe Lyon Genève, faisant parfois montre d’une barbarie certaine qui leur a valu ce nom de Tartares, et peut-être aussi, c’est une interprétation toute personnelle, avaient-ils des faciès hérités des gènes des envahisseurs, envahisseurs qui laissent souvent derrière eux, avec quelques gouttes de semence, ce genre d’héritage…

La grotte de Plana aussi appelée borne à la dame rouge est une galerie sableuse de 12m dans la falaise, ce serait l’habitat d’une dame rouge, sorte de fée. Une tartare, Jeanne-Marie Jacquand, l'aurait rencontrée à plusieurs reprises, ainsi que d'autres formes rouges qui dansaient le sabbat.

Si Marie Jacquand est plus sujette aux visions que les autres personnes, elle n'est du moins pas peureuse, ainsi, en traversant un soir la montagne de Châtillon, elle remarqua qu'elle était suivie d'une foule de gens qui semblaient vouloir l'épouvanter ou s'emparer d'elle.
Elle retourna courageusement sur ses pas pour leur demander ce qu'ils lui voulaient, et toute cette formidable légion d'esprits, dont le nombre diminuait à vue d'oeil à son approche, finit par disparaître totalement quand elle fut arrivée à l'endroit même.

Au cours de nos randonnées nous avons plusieurs fois rencontré des Dames Blanches, de nombreuses légendes s’y rapportant, en revanche, c’est la première Dame Rouge, Dame Rouge que l’on retrouve aussi outre Manche sous le nom de Bloody Mary, Vierge sanglante, et Messieurs, prenez-garde! car :

C’est une fée d’une irrésistible beauté, plutôt grande, les yeux brillants au regard velouté. Elle a une peau si blanche que le bleu de ses veines ressort, afin de conserver intacte sa beauté, elle se réfugie, dit-on, dans une chambre glaciale d’un manoir inaccessible, et elle s’habille avec beaucoup d’élégance d’une longue robe de cour noire et rouge.

Pourtant, la Dame Rouge est un monstre de perversité, une ogresse insatiable, dérobant les enfants pour les dévorer et prendre des bains dans leur sang, de même, elle oblige ses amants d’une nuit à se soumettre aux plus démoniaques débauches, elle les capture en ouvrant son manteau écarlate, offrant ainsi à leur vue un corps que nulle autre fée n’a et ne peut égaler, non seulement à cause de sa beauté parfaite, mais par le sortilège érotique qui émane d’elle….

Rando Chezery 25/10/2012

Chézery entre dans l’histoire en 1140 avec l’arrivée de douze moines sous la conduite de l’abbé Lambert. Autour de l’abbaye, des familles de paysans se regroupent et défrichent la vallée, un premier artisanat, lié à l’agriculture et contrôlé par les moines, s’établit le long de la Valserine et de ses affluents, plusieurs moulins à blé, battoirs à chanvre, pressoirs à noix sont construits : deux moulins à Chézery, un en haut de la Combe des Etrets, un à Forens et un à Magras.

Puis au XVIIIe siècle, les Chézerands, pour occuper les longs mois d’hiver se livrèrent au travail de l’horlogerie, ils fabriquaient des mouvements de montres et allaient les vendre à Genève. Un temps, une verrerie s’établit vers le Corps de Garde, dans la Combe du Manant, elle utilisait des sables siliceux qui apparaissent par endroit. En 1771, Voltaire acheta à M. Rerly, verrier de Chézery, 300 bouteilles, des verres, des sceaux et des pots à fleurs.

Au XIXe siècle, le lapidaire remplaça l’horloger ; en 1877, Chezery qui dépendait du canton de Collonges, et Forens qui elle dépendait du canton de Chatillon comptaient respectivement 1011 et 421 habitants, alors que Bellegarde n’en comptait que 829. En 1907, on dénombrait 10 épiceries, et 200 ouvriers taillaient des pierres de couleur. Une autre activité consistait, l’hiver, à partir peigner le chanvre avec les hommes des communes voisines. On partait loin, jusque dans la vallée du Rhin.

Au début du XXe siècle, des mines d’asphalte à Forens connurent une existence éphémère mais employèrent toutefois une dizaine de familles de mineurs piémontais.

La fromagerie qui aujourd’hui emploie 8 salariés produit : bleu de gex, comté, tomme, raclette, beurre et fromages blancs, la production principale est le bleu de Gex pour 170 tonnes, elle est l’une des 4 dernières fruitières à confectionner ce fromage au lait cru à pâte persillée aussi appelé bleu du Haut-Jura ou bleu de Septmoncel qui bénéfice d’une appellation d’origine depuis 1935. Vers 1530, on produisait un fromage de brebis, le serac qui était le fromage préféré de Charles Quint, alors Maître de la Région.

 

La population de la vallée, liée au terroir par le système de la mainmorte dont on a déjà parlé à St Claude, système qui demeura en vigueur jusqu’à la Révolution, vivait en vase clos. Les mariages endogamiques contribuèrent au développement d’une maladie héréditaire connue sous le nom de maladie de Rendu-Osler qui frappe indistinctement hommes ou femmes, à la naissance ou au cours de la vie, et dont la manifestation la plus commune est une épistaxis (saignements de nez spontanés et fréquents) commençant la plupart de temps vers 12 ans. Des hémorragies digestives surviennent dans un quart des cas après 50 ans. Les malformations se localisant dans le cerveau, l'appareil digestif ou pulmonaire sont responsables de la mortalité de cette maladie.

 

Niché dans un écrin de verdure l’oratoire de la Fontaine Bénite veille depuis des siècles.

L’oratoire, un petit bâtiment exigu, ne paye pas de mine. Et pourtant, ses grilles ouvragées protègent un trésor : une fontaine bénite qui soigne la vue et les maux de ventre.

Cette fontaine miraculeuse est l’œuvre de Saint-Roland, troisième abbé de Chézery. Au XII e siècle, Saint Roland est décrit comme petit et bossu, un jour, alors que ce saint homme se promenait le long de la Valserine, il rencontre sur son chemin Jacquouille alors en sueur :

« - As-tu soif, mon frère ?

- Oh ! Ben oui alors père abbé ! Comment, par cette belle ardeur d’été, ne point avoir la pépie ?

- Veux-tu du vin ou de l’eau ?

- Le vin n’est point fait pour les lèvres de pauvre et pauvre je suis. Oncques me contenterais-je d’aigue pure.

- Que ton désir soit accompli ! » Saint-Roland planta alors son bâton dans la terre et la source qui en jaillit miraculeusement fut appelée Fontaine Bénite.

 

Evosges 18/10/2012

Nous sommes ici dans une magnifique doline, le mot doline est d'origine slave (dolina : vallée en polonais, serbe, slovène, slovaque et en russe), comme le mot « karst », plateau calcaire situé en Slovénie, autour de Trieste. On dit que les polonais, les russes et autres peuples de l’Est sont grands consommateurs de boissons alcoolisées.

Dans le livre : Les mystères de l’Ain, figure une étrange histoire de bûcherons d’Evosges, eux aussi pas mal alcoolisés, histoire que j’ai un peu aménagée.

Jacquouille habitait depuis déjà depuis plus d’un an à Evosges lorsque cette histoire se produisit. Jacquouille ce jour d’automne, un jour comme aujourd’hui, après une journée de travail, comme tous les autres jours, s’affairait à vider quelques bonnes bouteilles avec d’autres joyeux lurons de son espèce, une bonne douzaine en tout, pour fêter son anniversaire.

C’était comme ça tous les jours à Evosges, car si ce n’était pas l’anniversaire d’un des membres de la troupe, c’était alors celui de Jacquouille. Né d’une fille-mère, comme on disait alors, chassée de chez elle par son père, car n’ayant pas voulu révéler, comme Rachida, qui était le père de son enfant, puis morte lorsque Jacquouille avait environ 3 ans, ce pauvre Jacquouille, recueilli et élevé par les moines, ne connaissait pas sa date de naissance, et fêtait donc son anniversaire tous les jours où ce n’était pas celui d’un autre.

Ce jour là, un gland vint à tomber dans le verre de Jacquouille, sacrilège, quelle offense !

Après en avoir délibéré avec ses comparses, non sans avoir vidé force bouteilles, et beaucoup discuté, car ils étaient bavards comme tous les habitants d’Evosges, ils décidèrent qu’il fallait abattre le chêne.

Mais, l’esprit pas très clair, ils choisirent une méthode peu courante pour cela.

Jacquouille fit une entaille, enfin une petite incision, avec son couteau, dans le tronc du gros chêne, puis tous ils grimpèrent, ….dans le chêne, lestes comme le sont tous les habitants d’Evosges, afin de secouer fortement les branches, convaincus qu’ainsi le chêne allait s’écrouler du côté de l’entaille.

Mais, la branche sur laquelle étaient montés 3 d’entre eux vint à céder et les 3 se retrouvèrent par terre, non sans avoir hurlé dans leur chute comme 3 cochons qu’on égorge.

Saisis par ces cris, tous les autres, pas très assurés sur leurs jambes flageolantes, dégringolèrent à leur tour et tous les corps à terre étaient sens dessous, les membres un peu enchevêtrés.

L’un d’eux vint à dire : j’ai perdu mes jambes, et tous les autres furent persuadés qu’il en était pareil pour eux, et ils étaient là, par terre, à se lamenter : nos jambes, nos pauvres jambes…

Un maquignon, qui passait par là en charrette, les entendit et s’arrêta, leur demandant ce qui leur arrivait.

Ils racontèrent leur aventure, et notre homme, malin comme le sont tous les maquignons eut vite fait de comprendre la situation et l’état dans lequel ils se trouvaient.

De plus, il reconnut dans l’un des plaignants , un paysan d’Evosges, roublard, comme le sont tous les paysans d’Evosges, qui, tout maquignon et malin qu’il soit, l’avait un peu roulé dans la farine lors de la vente d’une vache, 15 ans plus tôt.

Il se dit : tiens mes gaillards, je vais vous donner une bonne leçon, il alla chercher son fouet et leur déclara qu’il se faisait fort, en fouettant un peu les corps à terre, avec quelques formules magiques de leur faire retrouver leurs jambes.

En fait, il s’en donna à cœur joie et tiens et tiens, et les fouetta bien fort, le résultat fut bien celui qu’il avait annoncé, chacun recouvra ses jambes, y compris le facteur sa jambe de bois, lui quand même un peu plus tard que les autres, car au cours de sa tournée dans la journée, il avait déjà pris pas mal d’avance sur ses camarades, comme le faisaient alors tous les nombreux facteurs d’Evosges et il lui fallut un peu plus de temps pour dégriser.

 

Au Chanay, ce n’est pas banal, on s’mit au frais au four banal

C’était chaud le 21 août, le goudron fondait sur la route.

 

Rando de Dramelay 11/10/12

Fermez les yeux, vous êtes en 1150, Dramelay le château est alors un bourg fortifié, clos de murailles percées de 2 portes, le seigneur est Bernard de Dramelay, grand maître de l’ordre du Temple, il va partir en croisade en Palestine. Le 16 août 1153, les Templiers participent au siège d'Ascalon, que Baudouin III veut arracher aux Égyptiens, les Templiers construisent une tour roulante que les assiégés parviennent à enflammer. Mais ces assiégés sont trahis par le vent qui souffle les flammes sur les remparts et ouvre une brèche dans laquelle s'engouffrent les Templiers, Bernard de Dramelay, à leur tête qui mène l'assaut sans prévenir son chef Baudouin III, (il faut toujours prévenir le chef), les assiégés ayant constaté le petit nombre d’assaillants se ressaisissent, et les massacrent. Leurs corps sont exposés sur les remparts, leurs têtes coupées pour être envoyées au sultan, en Égypte.

L’ordre des Templiers, trop puissant et faisant ombrage à la royauté sera dissous par le roi Philippe IV, le 19 mars 1314, le dernier grand maître Jacques de Molay au moment de périr sur le bûcher aurait prononcé ces paroles célèbres reprises dans l’œuvre de Maurice Druon les Rois Maudits, adaptée 2 fois à la télévision : Maudits ! Maudits ! Tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races !" La malédiction du grand-maître allait s'avérer exacte : Clément V meurt le 20 avril 1314 d'étouffement. Philippe le Bel décède dans la nuit du 26 au 27 novembre 1314 d'un ictus cérébral ; ses trois fils mourront dans les 12 années à venir, sans laisser de descendance mâle, mettant ainsi fin à la lignée des Capétiens directs.

Une autre branche de la famille des Dramelay possèdera une dizaine de châteaux en Grèce et pas moins de 34 châteaux en Franche-Comté dont celui de Présilly. Un Dramelay, Amédée, archevêque de Besançon, fera construire la chapelle que l'on trouve en contrebas de la tour.

Le bourg de Dramelay passé par la suite sous la domination des Chalon, sera détruit ainsi que le château par les armées de Louis XI en 1479.

Néanmoins en 1850, 9 maisons étaient encore habitées, comptant une cinquantaine de personnes, 20 ans plus tard, il n’y en avait plus que 6, mais avec 1 tailleur, un sabotier et un cordonnier, la dernière maison habitée fut incendiée le 17 mai 1944 par l’armée allemande.

Regardez autour de vous, de nombreux vestiges de puits, murs, habitations, etc subsistent, envahis par la végétation.

 

Oyez bonnes gens, oyez la bien triste aventure

Que je vais vous bailler, ici, non loin des murs

De la tour de Dram’lay. En 2011 en août,

Le 25 de ce mois, Elodie, il m’en coûte,

Perdit la vie pauvrette, au bas de la cascade,

En un terrible drame se finit la balade.

Trop s’étant approchée, du bord, elle a glissé,

Voulant faire une photo, hélas elle est tombée,

Elle avait 19 ans et la vie devant elle,

Amis, gardez-vous bien, ne brûlez pas vos ailes.

Mais la vie continue, sachez en profiter

Elle a de bons moments pour nous les retraités,

Ainsi ouvrez vos yeux, et à la Quinquenouille,

Peut-être en cherchant bien, y verrez-vous Jacquouille,

En pleine activité braconnant des grenouilles

Dans les piscines du Dard ou autour, dans les gouilles.

Venu du Moyen-âge, du temps des templiers,

Il fut successivement écuyer puis gruyer,

Un officier public chargé de s’occuper

Des forêts domaniales pour le compte d’un souverain,

Du gibier qui y vit et des arbres à couper.

Lors, les temps étant durs, ainsi que le terrain

Jacquouille devint ripoux ou devrais-je dire fripouille,

Visiteur du passé, attaché aux présents,

Les présents justement, il s’en remplit les fouilles,

Mais ses biens mal acquis, il finit tragiquement,

Son fantôme nous guide lors de nos randonnées,

Pour expier ses fautes, mais à jamais damné.

 

Rando de St Claude 04/10/12

La cascade des Combes est formée par la chute de l'Abîme, ce site paisible était paraît-il particulièrement apprécié de Lamartine. Au pied du Cirque de Vaucluse, l'Abîme est un torrent tumultueux creusant dans la roche des gorges étroites et spectaculaires. Par endroit, le lit du torrent est découpé par l'érosion en nombreuses "marmites de géants", souvent emboîtées les unes dans les autres, l’Abîme a plusieurs sources dont la plus impressionnante est le trou de l'Abîme, puits noyé de 45m de profondeur.

Le chapeau de la cime est tombé dans l’abîme, à l’endroit soulevé, à l’envers c’est un V.

 

La commune d’Avignon les St Claude dont les habitants sont appelés Potringus et Potringuses, et le hameau de Vaucluse dépendant de St Claude semblent devoir leur nom aux frères pontifes de Saint-Bénézet, établis près d'Avignon dans le Vaucluse qui auraient été appelés au XIIIème siècle par l'abbé de Saint-Oyend pour construire deux ponts, sur la cinquantaine de ponts et passerelles sur la Bienne, l’Abîme et le Tacon que possède St Claude. L’abbaye fut fondée au 5 ième siècle par les frères Romain et Lupicin d’Izernore. Sous le 4 ième abbé Oyend, le monastère accrut son rayonnement jusqu’à devenir une principauté connue sous le nom de St Oyend de Joux. Les pèlerins, déjà nombreux à venir révérer les reliques des saints pères du Jura, se multiplièrent à partir du XIIème siècle, date à laquelle on releva à grand renfort de publicité le corps intact d’un abbé mort quelques 600 ans plus tôt, Claude bientôt appelé le thaumaturge ou faiseur de miracles.

 

La tournerie traditionnelle connut un grand essor à partir de 1855 grâce à la pipe de bruyère dont Saint-Claude eut le monopole pendant quelques décennies et qui fait encore aujourd’hui l’essentiel de sa renommée, même si cette industrie n’occupe plus qu’un petit nombre de personnes. C’est le cas également pour l’industrie lapidaire et diamantaire, développée dans les années 1880.

St Claude est riche de 2 musées : celui de la pipe et du diamant, et le récent musée de l’Abbaye, créé pour accueillir les donations des peintres Guy Bardone natif de St Claude et René Genis, le musée de l’abbaye expose aussi au sous-sol des vestiges archéologiques.

On ne peut parler de St Claude sans évoquer la Fraternelle, coopérative ouvrière, Maison du Peuple, symbole de réussite ouvrière économique et culturelle.

 

Les soufflaculs :

Dans une tradition (moyenâgeuse dit-on), les habitants de Saint- Claude (ville autrefois appelée Condat) fêtaient les soufflantes pendant trois jours.
Le mardi les « plons-plons » sillonnaient la ville. Ces soufflaculs faisant sauter dans un grand drap un objet en l'air ou une figurine représentant soit une personnalité , soit une mesure locale ou nationale, impopulaire ou prise comme une injustice.
Le mercredi des Cendres, le cortège des soufflaculs partait traverser la ville en soufflant énergiquement sous les jupes des femmes qu’ils rencontraient sur leur passage pour chasser le diable, le soir, le roi était incinéré et un bal clôturait la fête.

Cette tradition perdure, et les plons-plons soufflent toujours, mais la date a changé, elle se situe le dernier samedi de mars ou le premier d’avril, la parade des soufflaculs s’est modernisée, plusieurs chars dont le char du roi côtoient fanfares et animations

diverses, le soir feu d’artifice et traditionnelle incinération du roi clôturent la journée.

 

Le terme "mainmorte", parfois "mortemain" est un symbole qui reflète l'impuissance du serf à transmettre son patrimoine au reste de sa famille après sa mort, patrimoine qui revenait alors au propriétaire initial, seigneur ou abbaye de ces terres mainmortables.

Pour échapper aux rigueurs de la mainmorte, les membres de la famille vivaient tous ensemble, sous le même toit, ainsi quand le père ou la mère mourrait, il n’y avait pas lieu à l’exercice de la mainmorte, mais il ne fallait pas qu’un seul membre de la famille parte ailleurs. Les moines de l’abbaye de Saint-Claude eurent droit de mainmorte sur les serfs de la province jusqu'à la Révolution. La Mainmorte fut officiellement abolie par un décret de 1790 suite aux efforts de l’avocat Christin et de Voltaire, ce dernier ayant en reconnaissance une statue à St Claude pour avoir mis fin à cette injustice.

Rando de Nivollet 27/09/12

Le 27 septembre est depuis 1980 la journée mondiale du tourisme, Nivollet n’est pas le première destination touristique du monde, ni d’Europe, ni de France, ni de l’Ain, ni même de son canton de St Rambert, mais puisque nous sommes là, nous en profiterons donc pour visiter son patrimoine. Nivollet, autrefois dépendance de l’abbaye de St Rambert, puis de la baronnie de Chatillon de Cornelle, fut ensuite rattachée à St Jérome ; Montgriffon était elle rattachée à Aranc, Nivollet et Montgriffon devinrent 2 communes distinctes à la Révolution, puis en 1800, Nivollet fut absorbée par Montgriffon.

 

Ferme de la Montagne

Hommage aux 22 maquisards, plus particulièrement à ceux tombés lors de l’encerclement par 250 allemands le 8 février 1944, et hommage également au capitaine Paul, alias Owen Denis Johnson, officier américain symbole de l’aide des Etats-Unis à la Résistance Française.

Au printemps 1943, le STO est étendu au monde rural. Dans une ferme abandonnée, cachée au fond des gorges de Nivollet-Montgriffon, quelques réfractaires de l'Ain suivent un entraînement destiné à en faire des militaires. Ils s'initient, entre autres, aux techniques de guérilla. Ce camp, dit « des Gorges », a été créé par Henri Romans-Petit, un ancien de Saint-Cyr. Démobilisé en 1940, ce futur commandant des FFI de l'Ain se charge durant tout l'été 1943 de préparer au combat les maquis de la région. À l'automne, l'Ain compte 350 maquisards affiliés à l'Armée secrète.

 

Bacs de Nivollet.

Les bacs de Nivollet, en pierre des carrières de Nivollet, sont situés en 3 lieux, dont 2 portent des noms prêtant à la bonne humeur : Bonjour, et Venise .

La commune, très pauvre soumissionnait au plus offrant le ramassage des boues des mares et des fontaines où les bêtes venaient boire chaque jour, ces boues étant utilisées comme engrais dans les jardins, c’était ce que l’on appelait l’amodiation des boues.

Amodiation est un terme qui désigne la concession d’exploitation de terres, mines, étangs, etc…moyennant une redevance périodique.

Pour l’amodiation des boues, il était demandé 10 centimes par tombereau d’une capacité d’1/2 m3, cette coutume était encore en usage avant la guerre de 39-45.

 

Eglise St Léger, comme le Saint Patron d’Oyonnax, bientôt la fête d’ailleurs,

derrière l’autel, on trouve un retable et une statue en bois de St léger.

Aussi une belle vierge de l’Apocalypse, et non pas de la Calypso, taillée dans un bloc de tilleul.

 

Le Travail

En l’occurrence, ce n’est pas la Santé, mais la machinerie qui servait au ferrage des sabots des bovins, car les bovins se déplaçaient beaucoup plus que maintenant et donc leurs sabots s’usaient très vite, d’où la nécessité de les ferrer.

Les chevaux étaient eux aussi ferrés, mais pas avec la même technique

 

Près du passage à niveau, laid

Aucune persienne, ni volet,

Un drôle d’oiseau, un nid volait,

Avec les œufs, à Nivollet

Où on consomme anis, veau, lait

Et ça l’étonne Yves Ollé !

 

Rando Yenne 1er jour 20/09/2012

La chapelle ND de la montagne, sur la montagne de Chevru construite au XIXème siècle, dédiée à la Vierge, dominant le Rhône et la ville de Yenne, était invoquée par les habitants et les mariniers. Sa statue monumentale est une réplique de la vierge du clocher de ND de Fourvière à Lyon.

 

Pierre Boisson : enfant du pays, il partit très jeune comme manœuvre sur une péniche, puis mousse sur un voilier en partance pour les Amériques, il exerça de nombreuses années comme dentiste au Mexique (il n’est pas dit avec quelle formation), rentré en France, il se préoccupa de sa future sépulture, mais Yenne lui refusa le droit de se faire ériger un tombeau au cimetière ou au pied de Notre Dame de la Montagne à cause de ses idées franc-maçonnes. La commune de Nattages dans l’Ain, sur l’autre rive du Rhône se montrant plus compréhensive, il fit alors construire son tombeau face à la Madone qu'il pouvait ainsi continuer de voir.

 

Pierre-Chatel : Le fort de Pierre-Châtel et Fort-les-Bancs.

A l'origine, le fort de Pierre-Châtel était une maison forte du 11 ième siècle appartenant à Amédée VI de Savoie qui le légua aux Chartreux en 1383. Abandonné par les moines après la Révolution en 1791, la Chartreuse fut remplacée par une prison d’état, le site fut fortifié à partir de 1825 puis démilitarisé en 1932, date à laquelle Pierre-Châtel devint propriété privée.

Fort-les-Bancs fut érigé au milieu du XIXème siècle pour protéger le défilé de Pierre-Châtel. Sa construction débutée en 1840 fut achevée en 1849 et le fort inauguré en 1850. Fort-les-Bancs n'eut jamais à combattre, il servit de cantonnement et de place d'instruction.

 

La Viarhona : Trait d’union entre les territoires bordés par le Rhône, le projet « Du Léman à la Mer » désormais baptisé « ViaRhôna, est aujourd’hui une identité forte du paysage rhodanien, ce projet interrégional est un itinéraire cyclable, pédestre, rollers, patinettes, ski à roulettes, etc…ambitieux par son ampleur, puisque le tracé traverse 3 régions (Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon) et 12 départements (Haute-Savoie, Ain, Savoie, Isère, Rhône, Loire, Drôme, Ardèche, Vaucluse, Gard, Hérault et Bouches du Rhône) reliant le lac Léman à la mer Méditerranée sur 704 km, dont 445 en Rhône-Alpes en grande partie ouverts, la totalité devant l’être en 2014.

 

Croix de Chevru : Cette croix datant de 1650 se trouve dans la forêt sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle reliant Yenne au mont Tournier.

Son poids est estimé à 700 kg

 

Le Club de nudistes Soleil Savoie Nature compte 70 adhérents, (peu de jeunes).

Le naturisme trouve ses origines en France dans les années 20, sous l'impulsion de médecins hygiénistes et d’ adhérents précurseurs d'un mode de vie plus sain.

Dans les années 40, sous l'impulsion d'Albert Lecoq, le naturisme s'ouvre socialement. La nudité en est une des composantes essentielles. Je ferai quand même ce mauvais jeu de mots :

Le coq en ayant assez de voir ses poules emplumées voulut les voir à poil !

La Fédération Française de Naturisme, créée en 1950 a été agréée en 1983 par le Ministère du Temps Libre de la jeunesse et des Sports, mais a perdu cet agrément en 2004.

On estime à 500 000 le nombre d’adhérents français, à 1,5 millions le nombre de touristes naturistes chaque été en France, et à 6 millions celui d’occasionnels.

A noter que, de plus en plus, on entend parler, mais sans voir, de randonues.

Y aurait-il des volontaires pour animer ces randonues ? Non ? tant……………mieux, nous recruterons une jeune professionnelle à la belle plastique…pour nous emmener sur les chemins du paradis, en tenue d’Eve et d’Adam, d’ailleurs, dès demain, nous reparlerons de l’Adam.

 

Le Clos des Capucins où nous serons hébergés ce soir est un ancien couvent qui a accueilli une communauté de Capucins du 17 ième siècle jusqu’ à la Révolution, vendu en 1796 comme bien national, les capucins le rachètent en 1823 et sont à nouveau expulsés en 1901.

Ce fut ensuite une école ménagère de 1949 à 1971, puis le site fut acquis par la ville de Yenne pour nous accueillir aujourd’hui.


Rando Yenne 2ième jour 21/09/2012

Pour ce second jour de randonnée, nos guides seront évidemment l’Adam Duchat, et l’Eve Duchat, mais pas encore en tenues d’Adam et Eve, les randonues ne sont pas encore approuvées, on attend la décision du futur nouveau Président pour recruter l’animatrice.

L’Adam Duchat, dentiste de son état à Carry le Rouet, toujours prêt à ramener sa fraise, est venu ici, non pas pour admirer le paysage et randonner, mais avec un seul but : plomber son homophone : la dent du chat, avec le plomb du Cantal, dérobé au passage dans le Massif Central, mais sans que minet râle.

Pour venir ici, il est passé par le tunnel du chat, mis en service en 1932, long de 1486m et fréquenté quotidiennement par 11500 véhicules, après être passé au bord du lac du Bourget.

Ce lac du Bourget, jusqu’au 13 ième siècle appelé lac de Chatillon, et parfois localement appelé Lac Gris, serait, d'après la légende, né, comme le lac Léman et le lac d'Annecy, des pleurs d'un ange après que Dieu lui ait demandé, ainsi qu'à ses deux semblables, de quitter les Alpes du nord.

Moins poétiques, les géographes nous disent que ce lac est un lac post-glaciaire, formé après la dernière Glaciation de Würm, il y a environ 19 000 ans, par le retrait du grand glacier alpin du quaternaire. C'est le plus grand lac naturel d'origine glaciaire de France (à l'exception du lac Léman, situé en partie en Suisse).

D’une superficie de 44,5 km2 (4 450 hectares), le lac s’étire tout en longueur dans un axe nord-sud sur 18 kilomètres, et avec une largeur comprise entre 1,6 et 3,5 kilomètres. Sa profondeur moyenne est de 85 mètres, et sa profondeur maximale de 145 mètres.

Son volume de 3,6 milliards de mètres cubes d’eau, équivaut à l’ensemble de la consommation annuelle domestique de France.

Il est prudent de se méfier de La Traverse, vent thermique soufflant de manière imprévisible et parfois avec violence sur les rives sud du lac. Ce vent d'Ouest passe au-dessus de la montagne du Chat en fin d'après-midi et traverse le lac — d'où son nom — en surprenant navigateurs et véliplanchistes.

Alphonse de Lamartine qui guidait nos pas l’année dernière pour les 2 jours de randonnée à Solutré et Milly, a laissé une trace indélébile de son séjour au bord du Lac du Bourget. Il est alors âgé de 26 ans et vient en Savoie soigner des troubles hépatiques. Il passe le mois d'octobre 1816 à Aix-les-Bains, où il rencontre Julie Charles, en convalescence pour tuberculose. Les deux jeunes gens se plaisent à flâner ensemble au bord du lac du Bourget. L'été suivant, Julie, trop souffrante, ne peut rejoindre le poète devenu très amoureux, qui, désespéré, écrivit plusieurs poèmes, dont Le Lac, un de ses plus grands chefs d'œuvre. « Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !>>

Ce lac a aussi inspiré d’autres écrivains,  Balzac dans La peau de chagrin : Après la visite du docteur, il alla se promener et se fit débarquer à la pointe déserte d'une jolie colline sur laquelle est situé le village de Saint−Innocent. De cette espèce de promontoire, la vue embrasse les monts de Bugey, au pied desquels coule le Rhône, et le fond du lac ; mais de là Raphaël aimait à contempler, sur la rive opposée, l'abbaye mélancolique de Haute−Combe, sépulture des rois de Sardaigne prosternés devant les montagnes comme des pèlerins arrivés au terme de leur voyage. »

Aussi Alexandre Dumas : « C'est vraiment une merveille que les lacs de Savoie avec leurs eaux bleues et transparentes qui laissent voir le fond à quatre-vingts pieds de profondeur. Il faut être arrivé sur leurs bords, encore tout pollués des bains de notre Seine bourbeuse, pour se faire une idée de la volupté avec laquelle nous nous précipitâmes dans le lac du Bourget[…]J'errais cet été sur un chemin savoyard qui domine la rive droite du lac du Bourget, et le regard flottant sur cette masse d'eau miroitante et bleue d'un bleu unique pâle, enduit de lueurs glissantes par le soleil déclinant, je sentais en mon cœur remuer cette tendresse que j'ai depuis l'enfance pour la surface des lacs, des fleuves et de la mer.>>

Balzac parle de l’Abbaye royale de Hautecombe, la « Saint-Denis » savoyarde, restaurée au XIXe siècle, elle se visite l'été, on y trouve notamment plus de 300 statues en marbre de Carrare ou en pierre douce de Seyssel. Elle est actuellement gérée par la Communauté du Chemin Neuf.

Et comme nous étions sur les terres de Mandrin ci-joint deux chansons : 


La complainte de Mandrin

Nous étions vingt ou trente
Brigands dans une bande,
Tous habillés de blanc
A la mode des, vous m'entendez,
Tous habillés de blanc
A la mode des marchands.

La première volerie
Que je fis dans ma vie,
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un, vous m'entendez,
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un curé.

J'entrai dedans sa chambre,
Mon Dieu, qu'elle était grande,
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main, vous m'entendez,
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main dessus.

J'entrai dedans une autre
Mon Dieu, qu'elle était haute,
De robes et de manteaux
J'en chargeai trois, vous m'entendez,
De robes et de manteaux
J'en chargeai trois chariots.

Je les portai pour vendre
A la foire de Hollande
J'les vendis bon marché
Ils m'avaient rien, vous m'entendez,
J'les vendis bon marché
Ils m'avaient rien coûté.

Ces messieurs de Grenoble
Avec leurs longues robes
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt, vous m'entendez,
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt jugé.

Ils m'ont jugé à pendre,
Que c'est dur à entendre
A pendre et étrangler
Sur la place du, vous m'entendez,
à pendre et étrangler
Sur la place du marché.

Monté sur la potence
Je regardai la France
Je vis mes compagnons
A l'ombre d'un, vous m'entendez,
Je vis mes compagnons
A l'ombre d'un buisson.

Compagnons de misère
Allez dire à ma mère
Qu'elle ne m'reverra plus
J' suis un enfant, vous m'entendez,
Qu'elle ne m'reverra plus
J'suis un enfant perdu.

 

Version coquine de la complainte de Mandrin, les trente brigands chantée par Colette Renard

Ils étaient vingt ou trente
Brigands dans une bande
Chacun sous le préau
Voulait me toucher, vous m'entendez ?
Chacun sous le préau
Voulait me toucher un mot

Un beau jour sur la lande
L'un d'eux se fit très tendre
Et d'un petit air guilleret
Vint me trousser, vous m'entendez ?
Et d'un petit air guilleret
Vint me trousser un couplet

Comme j'étais dans ma chambre
Un matin de septembre
Un autre vint tout à coup
Pour me sauter, vous m'entendez ?
Un autre vint tout à coup
Pour me sauter au cou

Un soir dans une fête
Un autre perdit la tête
Et jusqu'au lendemain
Voulut me baiser, vous m'entendez ?
Et jusqu'au lendemain
Voulut me baiser les mains

Le vent soulevait ma robe
Quand l'un d'eux d'un air noble
S'approcha mine de rien
Et caressa, vous m'entendez ?
S'approcha mine de rien
Et caressa mon chien

Comme je filais la laine
Un autre avec sans-gêne
Sans quitter son chapeau
Vint me peloter, vous m'entendez ?
Sans quitter son chapeau
Vint me peloter mon écheveau

Comme j'étais à coudre
Ils rappliquèrent en foule
Et voulaient les fripons
Tous m'enfiler, vous m'entendez ?
Et voulaient les fripons
M'enfiler mon coton

Celui qui sût me prendre
C'est un garçon de Flandre
Un soir entre deux draps
Ce qu'il me fit, vous m'entendez
Un soir entre deux draps...
Je ne vous le dirai pas

 

Rando Leyssard 13/09/12

Leyssard: En 1790, lors de la création du Département de l'Ain, Leyssard et ses presque 900 habitants devient chef-lieu de canton jusqu'en 1800.

En 1828, quatre de ses hameaux, Serrières, Sonthonnax le Vignoble, Merpuis et Malaval sont détachés de la commune pour former celle de Serrières-sur-Ain.

Porté en Savoie et dans l'Ain, le nom de Leyssard évoque l'écouvillon, qui était au Moyen-Âge une sorte de balai pour nettoyer le four (surnom d'un apprenti boulanger ?), et, un hameau de Leyssard s'appelle Ecuvillon.

On peut aussi penser que Leyssard pourrait être une déformation de ‘Les Essarts’, nom que l’on retrouve fréquemment, le terme Essarts avec un t ou un d ayant pour origine les grands défrichements et déboisements du Moyen Âge, où l'accroissement de la population entraîna le besoin de gagner de l'espace sur la forêt. Certaines des nouvelles communes ainsi créées furent nommées Essart, du verbe essarter, signifiant défricher.

 

Sonthonnax-le-Vignoble : en 2003 ce hameau de 10 habitants de la commune de Serrières sur Ain, dont les vins apparaissent déjà au XIVe siècle dans les écrits de moines chartreux, fut le théâtre d’un fait divers relaté jusque dans les colonnes du journal Libération.

Xavier Curvat, 41 ans y cultive la vigne dans une petite combe, il fait du «vin tranquille», vin qui ne travaille pas (pourtant pas corse), par opposition au vin qui pétille comme le Cerdon.

Une certaine nuit de l’été 2003, celui de la canicule, il n'y avait plus d'eau chez les Curvat et les autres habitants de Sonthonnax-le-Vignoble, elle n’est revenue qu'au petit matin, conformément à l'arrêté municipal prévoyant des coupures «pour maintenir le niveau de sécurité» du réservoir du hameau. Mais Xavier Curvat suspecte le maire de Serrières-sur-Ain, Paul Guillemaud, de s'être servi de la canicule dans la profonde querelle qui les oppose depuis plusieurs années.

Xavier Curvat s'est installé 6 ans plus tôt, dans ce vallon qui domine les gorges de l'Ain. Auparavant, il avait appris successivement le métier de berger, l'informatique, les arts graphiques et le mandarin avec Ming, son épouse taïwanaise. Cela fait beaucoup pour passer inaperçu dans un hameau de dix habitants.

Cette année 2003, Xavier Curvat a planté 4 000 plants de vigne. Avec Ming, ils les ont arrosés, pied par pied, durant la canicule, «la nuit pour éviter l'évaporation». Aujourd'hui, la plantation est sauvée mais le viticulteur désigne des rangées de ceps souffreteux. «On est venu les saccager en les arrachant et en les arrosant avec du débroussaillant, affirme-t-il. On a aussi incendié mon tracteur. J'en ai pleuré.» Ses détracteurs laissent entendre que le viticulteur pourrait être lui-même à l'origine de ces actes malveillants Les gendarmes, eux, ne comptent plus les procédures, les plaintes des deux parties et leurs déplacements pour des altercations. «C'est une vraie comédie où les deux personnages principaux, le viticulteur et le maire, semblent prisonniers de leur rôle», résume un villageois.

Cette histoire est emblématique des relations «de plus en plus difficiles entre les agriculteurs et les résidents des campagnes, qui ne tolèrent plus le bruit du tracteur ou le coq qui chante

Pourtant, dans Sonthonnax le Vignoble, il y a vignoble qui évoque la convivialité, et il y a Sonthonnax, comme le nom du révolutionnaire français Léger-Félicité Sonthonnax, né à Oyonnax qui fut l’un des précurseurs de l’abolition de l’esclavage.

 

Serrières sur Ain : le pont traversant la rivière d'Ain a été mis en service en 1959, il a été construit à la place d'un pont suspendu qui existait auparavant. Il est constitué d'un seul arc d'une portée de 124 mètres. Sa longueur est de 225 mètres, il est situé à 45 mètres au-dessus de la rivière d’Ain

Deux cascades sont visibles: Sous-Français haute de 30 mètres et celle du Petit-Gland en limite de commune avec Leyssard.

Un plan d'eau s'est constitué lors de la création du barrage d' Allement] en 1959. Sa longueur est de 4 kilomètres pour des profondeurs variant de 10 à 15 mètres. Ce site a été développé pour la pratique de certains loisirs, tels les sports nautiques ou la baignade à l’Ile Chambod, et Merpuis.

Ces lieux furent habités depuis la préhistoire, en effet, des fouilles ont montré des abris préhistoriques dans certaines grottes. Des tessons de poterie et du charbon ont été découverts dans la grotte au nord de Serrières dite « Sous la Pierre>>. La grotte de la Fée est aujourd'hui enfouie à cause de la création du barrage d'Allement, mais des fouilles archéologiques y ont été pratiquées.

La Révolution fut fatale au château qui fut démoli, mais dont on peut toujours observer les murs de la base.


Rando Ijean 06/09/2012

Fondé en 1857, le couvent de Groissiat de la communauté de la Croix de Jésus a d’abord oeuvré dans le domaine de l’éducation de la jeunesse mais les lois du début du 20ème siècle ont écarté les soeurs de l’enseignement, elles se sont alors tournées vers le soin des malades.

Le couvent servit même d’hôpital militaire pendant la guerre de 1914.

Dès 1920 cependant, une institution scolaire a pu ouvrir, fermée en 2003, la communauté ayant décidé de quitter le couvent.

Un EHPAD établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ouvrira en 2014 en lieu et place de l’ancien couvent, et comprendra : une unité de dix places en accueil de jour, une unité de cinq places en hébergement temporaire, et disposera d’une unité spécifique accueillant 24 personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sur 72 lits d’hébergement permanent disponibles.

Le club local des Grobbes est très actif sur Groissiat, notamment vente de galettes, pains, quiches, pizzas , tartes aux pommes cuites au feu de bois.

Une grobbe est une souche, en groissiatis, langue locale, qui est aussi le nom des habitants.

Le hameau d’Ijean, dépend de Groissiat.

Le sapin Gulliver tient son nom du voyageur Gulliver, géant au pays des lilliputiens.

 

Voici l’histoire d’un indigent

De petite taille, un nain d’Ijean,

D’aucuns dirent : c’est un incroyant,

D’autres dirent : c’est un nain croyant,

Et c’est aussi un nain docile,

les premiers dirent : un indocile

et en plus un indésirable,

pour certaines : un nain …. Désirable.

En tout cas, il fit un impair,

Ce nain , en mettant un imper,

A son fils, c’était un nain père.

N’était pas un indifférent

Même s’il était nain, différent,

Au service d’un invalide,

Car il était un nain valide,

Et tout autant un nain capable,

Et encore un nain compétant.

Pour certains un incompétant

Qui ajoutaient : un incapable.

Il refusa de dire Ijean

Où se cachaient les dirigeants

Car l’un d’eux fut un important

Personnage, chez les nains, portant

Une croix au couvent de Groissiat.

Il fit du bois, cette croix scia,

Confidence d’un indiscret

Qui n’était pas un nain discret,

Mais non chrétien, c’est un hindou

Qui n’en est pas moins un nain doux

Il devint donc un insoumis

Ce n’était pas un nain soumis,

C’était aussi un impatient

Mais malade, dev’nu nain patient,

Un jour, lui tout frais rasé, meurt

Il était malade d’Alzeimer.

 

A Saint-Alban paroles et musique Claude Jambon

A Saint-Alban lon la lon laire

A Saint-Alban s’aimaient deux amants

Un soutien-gorge traînait par terre

En compagnie d’autres sous-vêtements

 

A Saint-Alban dans un chemin de terre

Les randonneurs ont pu voir en passant

Un gars, une fille qui s’envoyaient en l’air

Ou essayaient, s’y employant

 

Pour leur permettre de s’ajuster un brin

L’animateur a freiné un moment

Mais les autres randonneurs taquins

Poussaient derrière éperdument

 

Et sont passés, mon œil, les yeux en l’air,

La fille, elle ne les regardait pas

L’garçon cachait les seins d’sa partenaire

Avec ses mains mais n’en profitait pas…

 

Dans la descente fusèrent les commentaires

Un peu goguenards et bien sûr égrillards

On évoqua des amours adultères

Certains tinrent des propos vantards

 

Désormais en randonnée compères

Du cor il faudra sonner parfois

Car au hasard d’un tournant, peuchère

Il peut y avoir des amants dans le bois

 

Et maintenant à chaque randonnée

Y a toujours quelqu’ un pour ramener

La rencontre qui nous fait sourire

Des 2 amants qui prenaient du plaisir

 

A Saint-Alban lon la lon laire

A Saint-Alban s’aimaient deux amants

Un soutien-gorge traînait par terre

En compagnie d’autres sous-vêtements.

A Saint-Alban lon la lon laire

A Saint-Alban s’aimaient deux amants

A Saint-Alban lon la lon laire

A Saint-Alban s’aimaient deux amants.

 

Le randonneur du jeudi paroles Claude Jambon , musique de Serge Gainsbourg Le poinçonneur des Lilas

 

J’ suis l’randonneur du jeudi

Un retraité sportif à ce qu’on dit

Qu’il fasse soleil ou qu’il nei…ge

Ou bien l’ora…ge

J’ai dans mon sac pour le bivouac

Et le manuel du randonneur.

Quand on marche à la chaleur

Y’en a qui consomment leurs 3 litres par heure

Et même si l’on n’a pas soi…f(e)

Comme dit le chef…(fe)

Pour avancer faut faire des pas

Mais surtout pas n’importe quels pas

 

Des p’tits pas, des p’tits pas , toujours des p’tits pas

Des p’tits pas , des p’tits pas, rien que des p’tits pas

P’tits pas à raquet…te, p’tits pas en basket…(te)

 

Mais surtout des p’tits pas, rien que des p’tits pas

Des p’tits pas, des p’tits pas, toujours des p’tits pas

Des petits pas, des petits pas, des petits pas, des petits pas

 

J’suis l’randonneur du jeudi

Parfois lundi, mardi même mercredi

Pour reconnaître les parcour…(re)s

Pour pas qu’on s’gou…rre

On a mis dans le sac à dos

Boussole et cartes géorando

Et moderne le GPS

Qui nous dit lesquels des chemins on laisse

En suivant l’itinérai…re, œil sur l’horai…re

Le temps qu’il faut pas dépasser

Ni avoir trop de déniv’lé

 

En marchant à p’tits pas, toujours à p’tits pas

A p’tits pas, à p’tits pas, et rien qu’à p’tits pas

Y en a qui marchent au trot, et d’autres c’est au galop

 

Mais toujours à p’tits pas et rien qu’à p’tits pas

Surtout pas de grands pas, oh non surtout pas

Des petits pas, des petits pas, des petits pas, des petits pas

 

J’suis l’randonneur du jeudi

La plupart du temps c’est l’après-midi

On marche parfois au pas d’cour….se

Ou à pas d’our…s(e )

On avance des fois pas à pas

On marche au pas mais pas pas d’l’oie

On trace au pas d’gymnastique

A pas de loup comme marchent les moustiques

Et pour marcher à pas comp…tés

Faut savoir comp…ter

Pas redoublé et pas de deux

Faire les cent pas, êt…re matheux

 

Mais toujours à p’tits pas, toujours à p’tits pas

Faut pas faire de grands pas, on supporte pas

Et pour sauter le pas, faut faire le premier pas

 

Ne pas faire de faux pas, être en mauvais pas

Pas chassé, cadencé, oui mais petits pas

Des petits pas, des petits pas, des petits pas, des petits pas

 

J’suis l’randonneur du jeudi

Retraite sportive extra je vous le dis

Super d’marcher au grand air…(re)

Mais j’aim’rais fai…re

Au moins une fois avant l’trépas

U…ne randonnée à grands pas.

Un jour viendra, j’en suis sûr

Comme l’p’tit Poucet j’aurai des chaussures

Des bottes de 7 lieues magi…ques

C’est fantasti…que

J’pourrai enfin faire des grands pas

Des méga pas, des giga pas

 

Et fini les p’tits pas, fini les p’tits pas

plus jamais de p’tits pas, plus que des grands pas

pousser l’gros ortei…l(le) je f’rai plus parei…l(le)

 

ni dérouler la ch’ville, c’est bon pour les filles

je ferai des grands pas, des énormes pas

plus d’petits pas, plus d’petits pas, plus d’petits pas, marre jusque là.. !

 

Rando Aranc 21/06/2012

Aujourd’hui chers amis randonneurs, nous sommes à Aranc chez nos cousins, les Randoillards et les Randoillardes.

Peut-être vous racontera t'on un jour l'histoire confidentielle de la petite fabrique d'allumettes

d' Aranc et de son marchand qui se disait fils d'un évêque..., son décès, en 1940, entraîna

l'arrêt de cette entreprise assez particulière dont j’ai trouvé des traces dans un blog des familles Rousselot et Viaud , où il est écrit :

<<J’ai dit que nous n’avions pas l’électricité. Par contre, il y avait des marchands d’allumettes de contrebande. L’un d’eux habitait Aranc, le village voisin. Il vendait les allumettes par cartouches de plusieurs paquets d’une centaine qu’il fabriquait lui-même. De temps en temps, il se faisait épingler par les douaniers. Il faisait un petit stage en prison et à sa sortie, il recommençait. Je me souviens, que cet homme, dont le nom m’échappe, avait une femme qui s’appelait Albine et une maîtresse beaucoup plus jeune que lui : ils faisaient donc ménage à trois. A cette époque, cette situation le mettait en marge de la société.>>

Peut-être aussi raconterez-vous, vous aussi un jour, une autre histoire, celle de Montcornelles, cité médiévale qui devrait émerger d’ici peu à Rougemont, bâtie sur le même principe que le château de Guédelon dans l’Yonne, avec les seuls moyens de l’époque, sur une durée de 50 ans, avec pour ambition d’attirer beaucoup de visiteurs, si possible 300000 comme chaque année à Guédelon. L’instigateur du projet est un certain Régis Navarro, sans lieu de parenté avec le commissaire. Sans doute que notre ami Jacquouille viendra participer au chantier et saura s’y illustrer, nous en aurons sûrement des échos, mais voici une autre histoire :

Cette histoire, c’est marrant

S’est passée à Aranc,

Et moi en la narrant,

J’en deviens le garant.

Il était un varan

Amoureux d’un hareng

Qui un jour se barrant,

Retourne chez ses parents.

Sur une chaise se carrant,

Il dit : <<j’aime un hareng !>>.

Son père, le père Varan

Dit : <<Ben ça c’est marrant,

J’aime aussi les harengs !>>

Sur une balance, tarant,

La mère Varan dit : <<Bah !

Moi j’aime mieux les babas,

Y’en a pas, c’est pas grave,

Je mangerai des betteraves !>>

Le fils du père Varan

Dit : <<j’aime UN hareng,

Oui, un qu’on haranguait,

Je lui offre du muguet>>.

Quoi ? <<con et hareng gay,

C’est un homme qu’tu draguais ?>>

Comprend le père Varan,

Pour lui, c’est effarant

Que son fils soit un gay,

Au point qu’il en bégaie

En plantant sa sagaie.

Le trépas fut longuet…

Tout ça n’est pas très gai.

A Aranc, cette histoire,

Très connue, est notoire !...

 

Rando du lac d’Antre 14/06/12

Autour du lac d'Antre, sa perte et la résurgence de l'Héria, s'établit entre le 1er et le IIIe siècle apr. J.-C. un des plus importants sanctuaires de la Gaule. Autour du culte de l'eau y étaient vénérés le dieu Mars et son épouse (ou sœur ?) Bellone. Le sanctuaire est réparti sur deux sites : le site supérieur aux abords du lac d'Antre, avec notamment un temple, et le site inférieur aux abords de la résurgence des eaux de l'Héria avec un grand ensemble gallo-romain avec piscines, fontaine, pont des Arches, c’était le sanctuaire des Séquanes, entouré de constructions, établissement thermal, maisons d’hôtes, théâtre…

Le lac d'Antre, d'une superficie de onze hectares est niché au pied de la Roche d'Antre qui culmine à 961 mètres, il a une profondeur de quatre mètres cinquante, est alimenté par les sources aux beaux noms de Borne Sonnante, de Fontaine aux Prêtres et de Pertuis-Louveret. Le niveau du lac est actuellement rehaussé par la présence d'un petit barrage. Ce barrage remplace un barrage antique établi du temps des Romains. Les eaux du lac se perdent dans les failles calcaires en aval du barrage pour réapparaître à la source du Puits Romain au centre du site inférieur. Ce Puits Romain situé à 712 mètres d'altitude est actif toute l'année, même en cas de forte sécheresse. Deux autres sources, le Puits Blanc à 726 mètres et le Puits Noir à 737 mètres servent de trop-plein. Des expériences, effectuées durant les années soixante, ont établi que les eaux du lac d'Antre effectuent leurs parcours souterrains en trente-cinq heures pour ressurgir au Puits Romain, mais un lâcher d'eau au barrage du lac influence le débit du Puits Romain en l'espace de deux heures. Ces caractéristiques étaient certainement connues et exploitées par les prêtres, on peut penser que le débit était réglé en amont par un système de vannes, pour que les variations de la résurgence impressionnent les pèlerins.

À la fin du XIXe siècle, les artisans installés le long du ruisseau mirent à profit ce phénomène naturel : en ouvrant les vannes le soir, l’eau s’acheminait durant la nuit et permettait de faire fonctionner le matin les ouvrages hydrauliques ; les vannes étaient refermées alors jusqu’au soir.

Un fragment d’une plaque de bronze découvert en 1802 (ce siècle avait 2 ans, selon Victor Hugo) et perdu depuis, présentait des caractères latins. Avec la découverte en 1897 du calendrier gaulois de Coligny, on a pu déterminer qu’il s’agissait aussi d’un fragment de calendrier gaulois.

Les piscines présentes à Villards d’Héria n'étaient pas destinées à se laver, mais à s'immerger dans l'eau sacralisée par la présence des dieux, et donc chaque piscine était munie d'un tronc à offrande comme il se doit dans les centres de pèlerinage. Les pèlerins devaient descendre dans la piscine par un des escaliers, s'immerger totalement puis remonter par l'autre escalier. Ils pouvaient ensuite aller se réchauffer dans la salle chauffée attenante à la piscine, en ayant bien besoin car la température de l'eau de la fontaine sacrée est de dix degrés en été et de quatre degrés en hiver.

L'ensemble du bâtiment était couvert par un toit réalisé à l'aide de lauze et de tuiles romaines. Les sols étaient recouverts de marbre et tous les murs possédaient des fresques. Les marbres utilisés provenaient des Vosges, du Morvan, du Val d'Aoste, de Carrare, de Villette et de Modane en Savoie. Certains échantillons ont été identifiés comme provenant de Grèce et d'Égypte.

Le lieu est aussi un site sonore remarquable où se déroulent parfois des concerts.

Jacquouille, comme nous de passage ici, avait entendu de fort loin un chanteur placé à l’endroit précis où le son était le mieux propagé.

Tenant à s’en rendre compte par lui-même, il vint jusqu’à cet endroit, il attendit que le chanteur ait fini, puis il poussa un grand cri et se mit à courir à toute allure devant lui.

Qu’est ce qu’y a Jacquouille ? lui demanda un de ses compagnons qui avait entendu le cri alors que Jacquouille passait comme l’éclair devant lui.

Je viens de lancer un cri si puissant que je veux entendre moi-même jusqu’où il a porté…

Rando du plateau de Suerme 31/05/12

Un pain de sucre est un bloc de sucre de forme conique, par analogie, on en est venu à désigner toute une série d'objets rappelant cette forme mais de tailles et d'origines très diverses , notamment en toponymie, pour les noms de lieux, il s'agit en général de pitons rocheux granitiques ou volcaniques ou de simples éminences dans un relief très modéré, comme le Pain de sucre de Rio-de-Janeiro, au Brésil, sans doute la plus célèbre de ces appellations.

Le sucre était autrefois vendu en pains d’une douzaine de kilos, il était cassé à la maison avec un petit marteau, il pouvait être aussi cassé par l’épicier et pesé pour être vendu par petites quantités. Le tabac était lui aussi vendu au poids.

Nous célébrons aujourd’hui la journée mondiale sans tabac.

C’est en Amérique que le tabac puise ses origines il y a plus de 3000 ans, en témoignent d'anciennes pipes découvertes en Amérique du Sud. Très populaire chez les Incas et les Aztèques pour communiquer avec les esprits, atteindre une sorte d'ivresse, apaiser les douleurs et la fatigue, le petun (nom indigène désignant le tabac) était fumé notamment lors des fêtes et cérémonies religieuses, notez que le pétunia la plante ornementale tire son nom du petun , ets aussi de la même famille des solanacées, comme tomate, pomme de terre, piment, poivron, aubergine, etc…

Christophe Colomb qui découvrit le tabac dès son arrivée à Cuba ramena en Europe des feuilles et des graines, le succès fut immédiat.

Les Européens lui prêtèrent de nombreuses vertus thérapeutiques comme la guérison de l’asthme, de la toux..., c'est à Jean Nicot, ambassadeur de France à Lisbonne, que l'on doit d'avoir promu l'usage du petun auprès des élites. Alors vendu sous forme de poudre par les apothicaires, il en envoya à la reine Catherine de Médicis pour calmer les migraines de son fils. Très vite on ne parla plus que de l'herbe de l'ambassadeur, lui donnant les noms de Nicotiana, d'herbe à Nicot, d'herbe à la Reyne...

Longtemps utilisé à seules fins médicinales, le tabac fut au fil des siècles de plus en plus consommé par plaisir, fumé dans la pipe, le narguilé, la chicha, aussi prisé, chiqué, fumé en cigare. Profitant de ce commerce très lucratif, le Cardinal de Richelieu instaura le premier impôt sur le tabac et Colbert en fit un monopole d’État.

Peu à peu, ses vertus thérapeutiques furent mises en doute et de nombreuses personnes influentes comme le roi Jacques premier d’Angleterre s’opposèrent à son utilisation. Même le pape Urbain VIII en 1642 en interdit sa consommation sous peine d’excommunier ses utilisateurs. Cependant, malgré ses détracteurs, le tabac trouva avec l’industrialisation et la création de la cigarette en 1843, un nouveau souffle si l’on peut dire ainsi, cette nouvelle forme de consommation marqua le début de l'expansion mondiale du tabac, qui a aussi ses musées, notamment près de chez nous à St Claude, et aussi à Bergerac.

De nombreuses chansons y font référence comme :

J'ai du bon tabac dans ma tabatière,
J'ai du bon tabac, tu n'en auras pas.
J'en ai du bon, du frais, du râpé,
Mais qui n'est pas pour ton vilain nez !
J'ai du bon tabac dans ma tabatière,
J'ai du bon tabac, tu n'en auras pas.

J'ai du bon tabac pour bourrer ma pipe
J'ai du bon tabac, tu n'en auras pas.
J'en ai du blond, du noir et du gris,
Mais je n'en donne qu'à mes amis

J'ai du bon tabac dans ma tabatière,
J'ai du bon tabac, tu n'en auras pas.

 

Notons que la tabatière portait aussi le nom de pétunière

Eddie Constantine  aussi a chanté le tabac :
Cigarettes et whisky et p'tites pépées
Te laissent groggy te rendent un peu cinglé
Cigarettes et whisky et p'tites pépées
Si c'est ta vie, t'as raison de les aimer

Tu sais que l'tabac c'est mauvais pour la voix
Tu sais que l'alcool c'est pas bon pour ton foie
Quand aux p'tites pépées c'est fatal pour ton cœur
Toi qui prends les trois tu dis qu'y a rien de meilleur

Les femmes et le tabac, laisse-moi te l'expliquer
A peine allumé ça s'envole en fumée
Mais tu y a pris goût,
Il te faut mon p'tit gars,
Une blonde à tes lèvres et l'autre dans tes bras

Quand ton ange gardien en se croisant les ailes
Te dira, tu viens, là-haut y a du soleil
Un dernier mégot, le verre du condamné
Le sourire d'une fille et vive l'éternité.

 

Gainsbourg aussi grand fumeur devant l’Eternel :

Dieu est un fumeur de havanes
Je vois ses nuages gris
Je sais qu'il fume même la nuit
Comme moi ma chérie

Tu n'est qu'un fumeur de gitanes
Je vois tes volutes bleues
Me faire venir les larmes aux yeux
Tu es mon maître après Dieu

 

Yves Simon :

On fumait des Gauloises bleues
Qu'on coupait souvent en deux
Les beaux jours, les beaux jours


Et pour finir, l’ami Georges inséparable de sa pipe :

Je suis un pauvre type
J'aurai plus de joie
J'ai jeté ma pipe
Ma vieille pipe en bois
Qu'avait fumé sans s'fâcher
Sans jamais m'brûler la lippe
L'tabac d'la vache enragée
Dans sa bonne vieille tête de pipe
J'ai des pipes d'écume
Ornées de fleurons
De ces pipes qu'on fume
En levant le front
Mais j'retrouv'rai plus ma foi
Dans mon coeur ni sur ma lippe
Le goût d'ma vieille pipe en bois
Sacré nom d'une pipe.

Auprès de mon arbre, je vivais heureux

J’aurais jamais du m’éloigner d’mon arbre

Auprès de mon arbre, je vivais heureux

J’aurais jamais du le quitter des yeux.

 

rando de Meillonas 24/05/12

Le baron Marron de Meillonas, dont on peut admirer l’hôtel au n° 5 de la rue Teynière à Bourg fonda en 1760 une manufacture de faïences dans son château de Meillonas.

Depuis cette date, la faïence de Meillonas est connue et réputée, elle fut très florissante au 19 ième siècle puis déclina, il en subsiste cependant encore une fabrique.

On peut voir des pièces de Meillonas notamment au musée du Revermont à Cuisiat.

Chaque année en Mai, un grand marché de Potiers est organisé à Meillonas, cette année, il a eu lieu les 12 et 13 mai.

On peut à cette occasion en profiter pour visiter la cité, sur les pas des Maîtres faïenciers, des panneaux d’interprétation jalonnent l’itinéraire qui vous permet de découvrir entre autres : le château, l’église qui recèle de magnifiques fresques, la maison de l’écrivain Roger Vailland, qui est un des plus illustres habitants du village.

La faïence qui tire son nom de la ville de Faenza en Italie est une forme de céramique à partir d'argile, recouverte d'une glaçure (ou émail) à base d'étain qui lui donne son aspect bien particulier (blanc et brillant). La faïence est l'une des plus communes et des plus anciennes de toutes les techniques utilisées en céramique.
Il ne faut pas confondre la faïence qui désigne une famille bien précise de céramique, avec la poterie, terme générique, ou encore la porcelaine, autre famille de céramique généralement recouverte d'un émail blanc.
La porcelaine est une céramique fine et translucide produite à partir du kaolin. Le terme « porcelaine » vient d’un coquillage nommé ainsi par sa ressemblance avec la vulve de la truie (porcella : truie en latin).

Les décors de la faïence de Meillonas sont proches de ceux de la faïence de Moustiers. On peut y voir entre autres motifs, des paysans et des canards.

Nous sommes aujourd’hui le 24 mai, le 24 mai était le 5 ième jour de Prairial dans le calendrier républicain dont les noms des mois : vendémiaire, brumaire, frimaire, nivôse, pluviôse, ventôse, germinal, floréal, prairial, messidor, thermidor, fructidor sont dus au poète au joli nom : Fabre d’Eglantine, ce qui ne l’empêcha pas de finir la tête tranchée, tout comme le baron Marron de Meillonas.

Ce 5 ième jour de Prairial, mois des prairies était officiellement le jour du canard.

Aucun des canards célèbres : Saturnin, Gédéon, Daffy Duck, Donald, son cousin Gontran, son oncle Picsou, sa fiancée Daisy, ses neveux Riri, Fifi, Loulou n’ont servi de modèle pour les canards des faïences, en revanche, c’est bel et bien Jacquouille qui a servi de modèle aux paysans, suite à une de ses aventures.

En se promenant aux alentours de Meillonas, Jacquouille aperçoit un canard qui barbote dans une mare, la bonne aubaine se dit-il, car c’est un canard migrateur qui ne se déplace jamais seul, s’il est là, c’est qu’il est blessé, ce sera un jeu d’enfant de l’attraper, il s’approche alors à pas de loups, exactement comme on peut voir dans les dessins animés qui se sont inspiré de sa technique, sur la pointe des pieds, sans un bruit.

Le canard est tout près maintenant, presque à portée de main, Jacquouille d’un bond se jette sur lui, mais le rate, l’anatidé (c’est la famille des canards) prend son envol, laissant là Jacquouille, dépité, tout mouillé, qui sort alors de sa besace, un morceau de pain tout mouillé lui aussi, et le mange, en le trempant à plusieurs reprises dans l’eau de la mare.

Une commère de Meillonas qui vient d’assister à toute la scène, manœuvre d’approche, tentative avortée et trempage du pain, lui crie : << ne fais pas ça Jacquouille, cette eau est sale, tu ne vois pas ? les bêtes y pissent >>

<<Quelle eau ?>> répond Jacquouille, <<ce n’est pas de l’eau, c’est la sauce du canard…>>



 

Rando Hauteville 03/05/2012

Nonchalant, un chat laid

S’en allant à Chaley,

Passa la Charabotte,

Lui revint en mémoire,

De Perrault, une histoire

Parlant de chat à bottes.

Il faut pas que j’lésine,

Se dit-il aux Lésines,

Sur le prix du bel âne

Vu à Dergis Sainte Anne

Par mon maître Grand Dergis,

Il est temps que j’agisse.

Avant d’atteindre Tenay

Où son maître se tenait,

De peur qu’un peu rougisse,

Le fils : Petit Dergis,

Car il faisait très chaud

Près de Dergis Michaud,

D’une ombrelle fit l’achat,

Au pied de Planachat,

A un parent d’Haut’ville,

Cousin d’Henriette d’Ang’ville,

Première femme alpiniste,

Et skieuse en hors piste.

Passant gouffre de l’âne,

Petite faim, une banane,

Sur la peau qui traînait,

En chantant du Trenet,

Il fit une glissade,

Terminée la balade !

Il partit vers le bas,

Là-bas vers Carabas,

Faillit s’rompre le cou,

Mais la vierge de Lacoux

Intercéda pour lui

Et fit tomber la pluie,

Drue à Vaux Saint Sulpice,

Il pleut comme veau qui pisse !

Ouf ! sur l’eau un radeau,

Don du ciel un cadeau,

L’emporta à Nantuy,

Le transport fut gratuit,

Ainsi s’achève le conte,

Sans Jacquouille, quelle honte !

Chamfromier 26/04/12

On va vous parler aujourd’hui des Cuanais et des Gris, à partir d’extraits du livre Histoire de Champfromier par le notaire Génolin et le chanoine Alloing.

Le traité de 1601 ayant réuni le Bugey à la France, la région de Chamfromier se trouvait donc limitrophe de la Franche-Comté sous domination espagnole. Pendant la guerre de 10 ans de 1636 à 1646, Français et Espagnols s’affrontèrent violemment.

En Comté, des bandes de partisans s’étaient organisées pour résister aux Français, conduites par des chefs audacieux dont le plus connu fut Claude Prost de Longchaumois, dit Cuzon ou Lacuzon. Il portait la terreur jusqu’au milieu de la Bresse à tel point que les Bressans ajoutaient dans leurs prières : Seigneur préservez-nous de la fièvre et du capitaine Lacuzon.

Les Comtois eux-mêmes eurent à souffrir de Lacuzon et en firent une complainte dont voici 2 couplets :

Le vieux loup dans sa tanière, pour engraisser sa sorcière

Fait enlever les bestiaux qui paissent sur nos coteaux et nous laisse à la misère

Chassons, chassons les bandits qui ravagent le pays

De St Blaise l’assistance vous flatte de l’espérance

De voir tous ces mécréants, jeunes, vieux, petits ou grands danser sous une potence

Chassons, chassons les bandits qui ravagent le pays.

Lacuzon n’est probablement pas venu jusqu’ à Chamfromier, mais, de chaque côté de la frontière qui s’étend du Revermont au crêt de Chalam s’étaient organisées des bandes de partisans qui pénétraient tour à tour sur le territoire ennemi pour aller à la picorée c'est-à-dire à la maraude et commettre parfois les plus atroces cruautés, les bandes comtoises se nommaient Cuanais et les bugistes français les Gris.

Champfromier eut beaucoup à souffrir de ces incursions, la première eut lieu vers Noël 1636, une bande de Cuanais conduite par La Suche vola tous les riches objets de l’église et du presbytère et incendia 25 maisons dont celle du notaire Genolin auteur de ces lignes.

D’autres expéditions eurent lieu en 1639, de nombreuses personnes y furent massacrées.

Les Gris n’étaient pas moins barbares, sous le commandement d’Espinassou, ils firent des virées aux Bouchoux, Espinassou coupait les doigts des femmes ayant des anneaux et en remplissait ses poches.

Une autre fois, une troupe de Boucherans fut surprise à mi-chemin entre Monetier, hameau de Chamfromier et le pont d’Enfer par une troupe plus forte de Chamfromérans et de Montangers, les Boucherans trop faibles posèrent les armes, un de Montanges nommé Berrod-Vally montra du doigt un Cuanais en disant : c’est lui qui a tué mon père. Un gris lui répondit : rend lui la pareille. Aussitôt, Vally tenant une pioche en main lui en asséna un coup sur la tête et l’étendit, puis lui planta la pointe de sa pioche dans l’estomac et le traîna jusqu’au pont d’Enfer, les autres vaincus furent amenés au même lieu, où on leur faisait tourner le dos contre le gouffre, et d’un coup de massue, on les poussait dans l’abîme, depuis lors, les Boucherans ne traversent jamais ce précipice sans s’écrier :

Vaica zou les tzancous de gris firent sôttaz noutros peires

Ce qui veut dire : Voilà où les damnés de Gris firent sauter nos ancêtres,

et l’auteur de la chronique ajoute en terminant : on frémit d’horreur en rappelant les atrocités qui se commirent en ces temps d’ignorance et de barbarie.

Les temps ont changé, mais l’ignorance et la barbarie sont toujours là, et j’ajouterai moi aussi une citation de Hermann Göring, fondateur de la Gestapo : « L'éducation est dangereuse - toute personne instruite est un futur ennemi ».

On sait où ces idéologies nous ont mené et nous mènent encore, il y a 75 ans aujourd’hui, le 26 avril 1937 les bombes fascistes tombaient sur la petite ville espagnole de Guernica, Pablo Picasso en fit un tableau qui est le symbole des horreurs de la guerre. Souvenons-nous !

Chamoise 19/04/2012

Chamoise, hameau de St Martin du Fresne, ainsi que montagne et plateau du même nom, tire son nom du chamois, camox en latin, très présent à une certaine époque, espèce de mammifères de la famille des Bovidés et de la sous-famille des Caprinés, appelé isard dans les Pyrénées.

Le chamois mesure en général, pour le mâle adulte entre 125 et 135 centimètres de long, et entre 70 et 80 centimètres de haut, des cornes d'environ 27 centimètres, et un poids compris entre 22 et 62 kilos. La femelle est presque toujours inférieure en poids et en taille.

Les chamois peuvent vivre jusqu’à 25 ans, mais peu dépassent 15 ou 16 ans car l’usure des dents les empêche de s’alimenter correctement.

Les sabots sont constitués de deux doigts de pied qui peuvent s’écarter pour mieux adhérer aux rochers. Le pied des chamois comporte également une cloison entre les doigts recouverte de poils, faisant office de raquettes, qui leur évite de trop s’enfoncer dans la neige.

Le cœur du chamois très volumineux, pèse de 300 à 350 grammes pour 30 à 50 kilogrammes, en comparaison, le cœur de l’homme fait environ 250 grammes pour 60 à 80 kilos, son sang contient 4 à 5 fois plus de globules rouges que l’homme, et ses poumons sont également très grands. Ces particularités font qu’il peut aisément gravir et descendre de grands dénivelés en quelques minutes.

Le bézoard est une sorte de boule contenue dans certains estomacs de chamois, agrégat de la taille d'une noisette à celle d'un œuf de poule, constitué de fibres, de débris végétaux et de poils de léchage liés par la résine ingérée en même temps que l'écorce des conifères. Cette boule peut devenir lisse et brillante, brun foncée et dégager une forte odeur musquée. Tous les chamois peuvent avoir cela qui ne les gène généralement pas trop. Un bézoard trop volumineux peut être cause de mort car le transit intestinal en est bloqué, mais les cas mortels sont rares. Autrefois on utilisait ces boules comme porte-bonheur mais aussi pour guérir certains maux et même supprimer les vertiges.

Jusqu’à la 4 ième année, le mâle est appelé éterlou, et la femelle éterle.

Il mange principalement des graminées et des fleurs telles les iris, les jonquilles, les gentianes, en été les légumineuses comme le trèfle constituent son plat principal. Il peut aussi manger du feuillage, des arbustes, voire des baies.

Genévrier, serpolet, bruyère, houx, if et lierres sont ses mets en hiver. En cas de pénurie, il y a encore le rhododendron très rêche et coriace, ou même l’écorce des arbres. Toutefois, il s'est avéré que l'ingestion par le chamois de certains fruits dont il n'a pas l'habitude, tels dattes, bananes, ananas crée chez le mâle dominant des comportements tout à fait inattendus comme diminution du pelage, modification du timbre vocal et dans certains cas agression des promeneurs. Il convient donc de ne pas en semer dans la nature.

Les chamois ne boivent presque jamais d’eau, ils la trouvent en quantité suffisante dans les plantes qu’ils ingurgitent.

Comment distingue-t-on un randonneur d’une randonneuse lorsqu’ils sont encapuchonnés?

Par leur façon de faire pipi ! Eh bien chez les chamois, c’est pareil : la femelle urine en arrière des pattes postérieures alors que le mâle le fait entre ses quatre pattes.

Dès la quatrième année, les mâles ont, lors de la période de rut, de fin octobre à décembre, un long pinceau pénien prolongeant le fourreau de la verge.

L’acte sexuel dure 4 à 6 secondes. Il arrive que plusieurs mâles accouplent la même femelle et ceux-ci procèdent à plusieurs saillies sur une même chèvre. Les mâles sont polygames. Après la période de rut, les mâles sont généralement très fatigués pouvant perdre jusqu’à 25% de leur poids, ils retournent alors à leur solitude pour se refaire une santé, à l’écart de la harde…

Après ces quelques informations sur le chamois, nous vous rappelons qu’il y aura des élections en 2012, et pas seulement Nationales, mais aussi dans le club, et au Coders01, si vous souhaitez participer au fonctionnement et à l’évolution du club, et/ou du Coders01, veuillez vous manifester auprès du Président, d’un membre élu ou d’un animateur.

Rando Lac Genin 12/04/2012

Aujourd’hui, 12 avril, fête de tous les hommes, les vrais, c’est la St Jules,

Nous sommes au Lac Genin, situé à 831m d’altitude, d’une superficie de 8,15ha, 380m de long, 330 de large, d’une profondeur de 18 ou 24m selon les sources, justement alimenté par des sources submergées et s’écoulant par la perte karstique de l’Embouteillou où nous sommes passés cet hiver en raquettes, eau qui ressort à la cascade de Moulin de Charix.

Dans ce lac, le propriétaire de l’auberge se baigne quasiment toute l’année.

L’auberge a été construite en 1950 sur une ancienne ferme brûlée par les Allemands, on peut y manger du saucisson au vin, des côtes de veau moutardées, des tournedos aux morilles…

Au début du 20 ième siècle, c’était un lieu très prisé des Oyonnaxiens qui y montaient à pied par Le Tracé, aussi appelé Chemin de la Guerre, construit par les chômeurs après la guerre de 1870.

Les journées se terminaient souvent par des chansons et des danses.

Justement, ça tombe bien, que l’on soit au lac Genin pour la St Jules, car on m’a raconté l’histoire d’un certain Jules, Jules Basset qui s’est déroulée ici au lac Genin.

Notre vieille connaissance Jacquouille habita pendant quelques temps sur les bords du lac Genin.

Il y avait alors un certain Jules Basset habitant de Charix qui à la suite de déboires familiaux (sa femme était partie avec un du Poizat) s’était mis à boire et ayant bu tout ce qu’il possédait ne pensait plus qu’à une seule chose, en finir avec la vie.

Jacquouille l’avait déjà plusieurs fois sauvé de la noyade, mais en dépit des paroles de réconfort et d’espoir qu’il lui prodiguait, Jules restait bien décidé à en finir.

Un jour, il réussit à échapper à la vigilance de Jacquouille et lorsque ce dernier le repêcha, il était mort.

Jacquouille, craignant qu’on l’accuse de ne pas avoir su éviter une issue fatale aussi prévisible décide alors de maquiller la noyade en pendaison: il suspend le cadavre par une corde à un arbre proche de la rive du lac. On ne saurait, pense-t-il, aller lui reprocher une forme de suicide que Jules n’avait jamais tentée.

Lorsque la nouvelle se sait à Charix, tant de Charix-le-Haut que de Charix-le-Bas, et même de Moulin de Charix, on accourt au lac Genin et Jacquouille est vivement critiqué :

Comment Jacquouille, Honte sur toi, lui dit le maire devant tous les charixois, tu ne fais rien de la journée et tu n’es même pas capable d’empêcher de se pendre un homme accablé par le chagrin…

Ne parle pas sans savoir l’interrompt Jacquouille alors que la tournure des choses commence à sérieusement lui chauffer les oreilles, qu’il avait d’ailleurs fort grandes,

il ne s’est pas pendu ! pour la dixième fois il s’est jeté au lac !, et pour la dixième fois j’ai plongé et je l’ai ramené !, mais cette fois, j’ai fait plus encore que d’habitude, je l’ai mis à sécher pour qu’il n’attrape pas froid….

 

Et, si vous voulez, on peut vous dire ou vous chanter la Java de la bague à Jules, paroles de Jamblan musique Alec Siniavine, chantée par Patachou

Y'a quelqu'chos' qui tourne pas rond Sur cett' boul' qu'on appell' : la Terre...
Et mêm' les gens qu'nous admirons N'sont pas à l'abri d'la misère...
C'est ainsi qu'dans l'milieu, l'aut' jour, A midi juste à la pendule,
Ce bruit affreux n'a fait qu'un tour : On a fauché la bague à Jules !
Refrain
Jul's, c'est un caïd, un' terreur, Mais un malin, presqu'un artiste...
Un gars qui n'fait jamais d'erreurs, Un' min' d'or pour les journalistes...
Pour un' fois qu'il s'faisait masser De l'orteil à la clavicule,
Complèt'ment nu, comm' vous pensez, On a fauché la bague à Jules :

Un' petit' bagu' de rien du tout : Deux cents gramm's d'or autour d'un diam,
Des p'tits rubis un peu partout... Seul'ment la bagu' lui v'nait d'Madame !
Ou plutôt, de son ton guindé, Aux demoisell's qui déambulent,
Elle avait dit : c'est décidé, On va offrir la bague à Jules.

Refrain
D'la s'couss' les pépées des carr'fours Les cell's que la moral' tolère
Les bell's de nuit, les bell's de jour, Les faux poids et les vraies douairières,
Tout's ont augmenté leurs tarifs Afin d'arrondir leur pécule...
Y'a eu du marathon sportif Pour alourdir la bague à Jules !

Hélas, depuis qu'on a fauché L'ornement d'son auriculaire,
La clientèle peut s'approcher, Fini, l'moindre effort pour lui plaire...
Et malheur au gars qui dirait Comm' ça bêtement, sans préambule :
" Pardon, mad'moisell', c'est-y vrai Qu'on a fauché la bague à Jules ? "

Refrain
Et Jul's lui mêm', c'est pire encor... Il os' plus dir' bonjour aux potes
Il sait plus quoi fair' de son corps... Quand il est tout seul, il sanglote...
Tous les tantôts, dès qu'il est l'vé, D'un air penaud et ridicule,
Il va voir aux objets trouvés Si y'aurait pas la bague à Jules.
 

Tenez , l'aut'soir, n'en pouvant plus, Tremblant comme un qu'à la jaunisse
Et cachant ses gros doigts poilus, Il est allé à la police...
Et là, au commissair' soufflé, Il a dit : " Tant pis, c'est régule,
Y'aura un sac pour le poulet Qui ramèn'ra la bague à Jules !...

Refrain
Et pendant c'temps là, pas bien loin, L'imbécil' qu'a fauché la bague
Se consol' tout seul, dans son coin, De l'énormité de la blague...
Car sa loup' lui a révélé La vérité sur le bidule...
Dans l'histoire tout l'monde est volé : Elle était fauss' la bague à Jules !..



 

Oliferne 05/04/2012

Selon que l’on est rive droite de l’Ain, en Comté, ou rive gauche en Bugey, la légende des trois demoiselles d’Oliferne, ou trois demoiselles du Bugey, ou encore trois dames, ou trois damettes, varie, tantôt il s’agit des 3 filles du seigneur d’Oliferne, tantôt de trois victimes de rapt de la part de ce seigneur, et lorsqu’il s’agit des 3 filles, là aussi existent plusieurs versions, dans l’une de ces versions, les filles sont accusées d’avoir introduit le loup dans la bergerie, dans une autre, elles sont coupables d’avoir épousé en secret leurs amoureux,

dans toutes les versions, le supplice des tonneaux avec les clous est conservé, on retrouve des légendes similaires à Etretat, au Danemark et en Suède, et ce supplice fut aussi celui infligé à Rugulus par les Carthaginois.

Voici une nouvelle version en vers, de cette légende, spéciale Retraite Sportive de Nantua-Montréal :

 

Oyez la triste histoire de trois jeunes demoiselles

Qu’un félon sanguinaire, le seigneur d’Oliferne

Enleva par traîtrise parce qu’il les trouvait belles.

La blonde s’appelait Alice de Dortan,

Il est allé la prendre jusque chez ses parents.

La brune avait pour nom Huguette d’Arinthod,

Il l’avait aperçue passant dans un bateau

Avec la douce et pieuse Mahaut, elle, de Lavans.

Il avait profité de l’absence de vent,

Le bateau à l’arrêt avait les voiles en berne.

En travers de sa selle, il les a ligotées,

Dans son nid imprenable, il les a emportées.

Comme les trois résistèrent à ses furieux assauts,

Les trois se retrouvèrent dans un sombre cachot.

Cependant, les manants lassés de trop d’outrages,

Emmenés par Jacquouille qui montrait son courage,

Un jour se rebellèrent, firent l’assaut du château,

Armés de pelles, de pioches, de fourches et de faux,

Sous les flèches et la poix, par dizaines ils tombaient

Mais pour dix tombés, c’est vingt qui arrivaient,

Si nombreux qu’à la fin, le donjon investirent.

Le cruel Oliferne, avant que de s’enfuir,

Menaçant les donzelles avec son grand couteau,

Les enferma les trois, chacune dans un tonneau,

Qu’il avait fait garnir de pointes à l’intérieur,

Diabolique et cynique, vraiment un triste sieur.

Il roula les tonneaux dans la pente vers l’aval,

Là finit le supplice des corps martyrisés,

La main divine stoppa la descente infernale

Et transforma en pierres les belles aux os brisés,

Sur l’autre rive de l’Ain, elle les a implantés,

Afin que d’Oliferne, site hanté de Comté,

Leur souvenir visible soit présent à jamais,

Trois aiguilles de roche sont en terre de Bugey !

Napt 29/03/2012

Randos grande et moyenne :

A Bolozon, nous retrouvons une nouvelle fois trace de notre vieille connaissance Jacquouille, maintes fois rencontré lors de nos randonnées.

Cette année là, on était en Mai, Jacquouille habitait la première maison du côté Est de Bolozon, alors que le soir tombait, quelqu’un vint frapper à sa porte.

Quelque intrus sans doute ou un vagabond, pensa Jacquouille, et sans aller ouvrir, il demanda ce que l’on voulait. Le visiteur dit alors qu’il avait faim et soif.

Jacquouille répondit : <<ici, il n’y a que l’eau de la rivière et du pain noir rassis>>.

Le visiteur déclara :<<cela me suffira>>

Jacquouille alors ouvrit la porte et tendit une miche de pain noir en disant : <<c’est tout ce que je peux vous donner>>.

Le visiteur fouilla dans sa poche pour payer le pain, mais sa poche était vide.

Jacquouille, brave lui dit : <<gardez le pain, vous me donnerez quelque chose, à votre prochain passage>>

<<Mon pauvre, vous ne serez plus vivant, lorsque je repasserai par là>> rétorqua le visiteur qui était en fait le juif errant, <<mais dites-moi ce qui vous manque le plus>>

et Jacquouille : <<je voudrais bien avoir de quoi payer mes impôts>>.

Le juif errant fouilla dans sa besace et en tira 5 petits noyaux qu’il donna à Jacquouille en lui disant : <<plantez ça derrière votre maison et vous pourrez payer vos impôts>>.

Et l’homme repartit.

Au printemps suivant, 5 cerisiers sortaient de terre, et quelques années plus tard, Jacquouille pouvait effectivement payer sans problème ses impôts grâce au rapport de la vente des cerises.

Il en fit aussi profiter tout le village, et les cerisiers couvrirent bientôt toute la vallée.

Ces cerises sont appelées Pentecôtes de Bolozon, ou Pentecôtes du Revermont et elles étaient vendues sur les marchés de Nantua et Oyonnax , transportées par les Bolozonnais dans les hottes de vendanges, vendues aussi par le boucher au cours de sa tournée, et même acheminées par train jusqu’à Paris.

La variété est conservée notamment au musée du Revermont à Cuisiat, aussi dans un jardin de St Hymetière.

Une chanson a été faite récemment par les Marins de l’Oignin sur les cerises de Bolozon, et une autre au Moyen Age dont voici un extrait :

Si j’estois roi de Boulouzon, je vouldrais pour mon escusson

Sus mon pourtail, emmy les frises

Inscrit par quelque bouon devin

Un gentil bousquet de cerises

Sus un lacq rutilant de vin.

 

Une fête de la cerise est organisée à Bolozon, elle aura lieu le samedi 16 juin en 2012.

Grand merci à Mme Foray épouse du maire de Cize-Bolozon, par ailleurs vice-présidente d’Histhoiria qui m’a très gentiment fourni la documentation sur la cerise de Bolozon, légende et histoire qui se poursuit toujours.

 

Le Mont Balvay (622m), déformation de belle vue, est un site remarquable avec de rares vestiges d'un château détruit en 1402.

Balade à Napt sur le sentier de Félicien: Sacré Félicien de Jean Ferrat

Sachez qu'en mon pays Avec tous mes amis

De veille et de bamboche Il faut se lever tôt
Pour avoir le droit au Titre de roi des cloches
Boire et jouer pour deux Aimer à qui mieux mieux
Traiter Dieu de fantoche En réfléchissant bien
Je n'en vois guère qu'un Pour qui c'est dans la poche

[Refrain] :

Sacré Félicien Tu mérites bien
La cloche d'airain Sacré Félicien

Tous les soirs au poker Paradis et enfer
Mon cœur cesse de battre Quand tremble sa casquette

Au regard qu'il me jette En abattant ses cartes

Si je sens aussitôt Pousser sous mon chapeau

Des cornes qui se cachent C'est qu'au jeu de poker
Il dit qu'il vaut mieux faire Le boucher que la vache

[Refrain]

Au tendre jeu d'aimer Sa force est de flairer
L'anguille sous la roche Peu lui chaut tout à fait
Que la belle ait le nez En forme de galoche
Mais qu'un morceau de roi Suivi d'un échalas
A petits pas s'approche Il me dit aussitôt
Ben mon pauvre jeannot La tienne est plutôt moche

[Refrain]

Quand on va braconner La truite et le gibier
Je guette le gendarme S'il est petit et gros
Suant sous son chapeau Il me dit pas d'alarme
Te casse pas la tête Celui là est si bête
D'après ce qu'on racon-onte Que même ses collègues
Qui ne sont pas des aigles Ont pu s'en rendre compte

[refrain
Cerdon 22/03/2012

Le 22 mars est la journée mondiale de l’eau,

Eau qui coule à Cerdon presque autant que le vin,

Où les fontaines jolies sont au nombre de vingt.

Elles sont lieu de rencontre aux quatre points cardinaux,

On y lave des légumes, entre autres des poireaux

Pour pas salir l’évier ou pire le lavabo.

On y vient pour remplir des arrosoirs, des seaux,

Pour les plantes des balcons, des jardinières, des pots.

Des enfants s’y amusent, font flotter des bateaux,

Ou des bouteilles plastique assemblées en radeau,

Des mamans parlent entre elles en poussant leurs landaus,

Et font des commentaires sur les fonds baptismaux

Que Dimanche, au baptême, renversa le bedeau.

Il avait certes bu, et pas rien que de l’eau

Car il avait gagné, la veille, lors du loto,

Et y’avait du liquide, beaucoup parmi les lots.

Amateur de bons vins, chez lui, mais en solo,

Il a plongé bien vite dans des fonds abyssaux

Plus profonds qu’ceux, records, du commandant Cousteau.

Avec l’eau, sont tombés, en même temps, les jumeaux,

Qu’on souhaitait baptiser : Alberto et Nino.

Heureusement le papa, jongleur à Medrano,

Somptueusement vêtu, redingote et chapeau,

Montrant qu’en plus d’habile, était aussi costaud,

Les rattrapa avant qu’ils se fracassent le dos.

Le curé, furibard, enchaîna trois Credo,

Dont le dernier des trois se passait de sono,

Il se précipita alors au grand galop

Pour monter sur la chaire, grâce à un escabeau,

Sermonna les fidèles et dit à son troupeau

Tout le mal qu’il pensait, des cafés, des bistrots,

Comme de Cerdon à Bôches, et Leymiat, des caveaux,

Où se retrouvent toujours poivrots et picolos.

Il parla des méfaits, du Cerdon, du Meursault,

Gamay et Chardonnay et des vins tourangeaux,

Du pineau, du merlot, aussi du Clos-Vougeot,

Des bourgognes, des juras, des champagnes, des bordeaux,

Aligoté, roussette, viognier, riesling, trousseau,

Et même des bons bugey de la maison Angelot

Que d’aucuns se procurent à l’hecto, en tonneau,

Il fustigea encore Cointreau, Curaçao

Pernod et Cinzano et Martini Bianco,

Et même dans la foulée le jeu à Macao

Les clandés, les tripots, la FDJ, l’loto.

Le curé épuisé, ayant besoin d’repos

Renvoya toute l’assistance, illico-presto

Remettant le baptême au dimanche des Rameaux

Pâques ou la Trinité ou à Quasimodo.

Et prôna de rester au pain sec et à l’eau.

Pourtant, quoi qu’on en dise, du cul jusqu’au goulot,

Le cont’nu d’une bouteille, c’est avant tout de l’eau,

Bien sûr, y’a de l’alcool, mais à un faible taux,

Dit une vigneronne, c’est très bon pour les os,

Et ça donne des couleurs rayonnantes à la peau !

 

Rando Colomby de Gex 15/03/12

Hier, mercredi 14 mars, j’étais déjà ici à Lélex pour skier. Alors que j’avais déjà dévalé chacune des 26 pistes vertes, bleues, rouges et noires, du domaine Lélex-Crozet, ce qui représente 30 kms, j’étais sur le télé-siège de Crozet qui remonte au Montoiseau lorsqu’il tomba en panne. Ce genre d’incident est fréquent, généralement en moins d’une minute, ça redémarre, mais là, au bout de 10 minutes, après plusieurs à coups, on restait immobiles.

Dans ces cas-là, la conversation se noue tout naturellement avec les autres victimes, en l’occurrence l’autre victime car nous n’étions que 2 sur ce siège.

Mon partageur d’infortune, très loquace entreprit de me raconter sa vie.

J’appris ainsi qu’il se nomme Jacques Jacquard mais que tout le monde l’appelle Jacquot, et qu’il commémore le 15 mars à plus d’un titre, d’abord parce qu’il est né le 15 mars 1943 comme le réalisateur David Cronenberg, puis, parce qu’ il a eu pour ancêtre Jules César, il a remonté son arbre généalogique jusqu’ en 50 avant JC, 6 ans avant que Jules ne soit assassiné le 15 mars 44 av. JC frappé de 23 coups de poignard par les sénateurs qui l'entouraient.

Parmi ses ancêtres, également le 7 ième président des Etats-Unis Andrew Jackson, né le 15 mars 1767, auteur de cette pensée profonde : ‘Il n'y a aucun plaisir à n'avoir rien à faire; le plaisir est d'avoir plein de choses à faire et ne pas les faire’.

Jacquot, Crozatis (de Crozet), marié à une Lélerande (de Lélex) est aussi descendant de notre vieille connaissance Jacquouille, moult fois rencontré lors de nos randonnées.

Comme beaucoup d’habitants du pays de Gex, qui est dominé par le Colomby à 1688m, 4ième sommet du Jura, après le Crêt de la Neige 1720m, le Reculet 1718 et le Grand Crêt 1702m,

Avant d’être retraité, comme nous retraité sportif, lui pratique beaucoup le vélo, Jacquot travaillait en-Suisse, dans l’horlogerie, chez Rolex.

Tous les soirs, sur sa bicyclette, pendant 30 ans, il est rentré du travail avec un gros sac sur l’épaule.
Les premiers temps, Henri Rousseau, (2012 est son année), de Ferney-Voltaire, douanier, du même âge que Jacquot, et qui le connaissait pour avoir été en classe de philo avec lui, l'arrêtait à la douane et lui demandait invariablement : 'Qu'est-ce que tu as dans ton sac?'
Invariablement Jacquot répondait  'Du sable.'

Et, rien n’interdit de transporter un sac de sable de la Suisse à la France.

Le douanier Rousseau, incrédule les premiers temps, et même après, car il connaissait bien l’oiseau lui disait: 'On va voir ça... Descends de vélo.'
Il ouvrait le sac et répandait sur le sol le sable qu'il contenait, Il fouillait dedans sans jamais rien trouver. 'C'est bon.' lui disait-il, en pensant : un jour, je l’aurai !.
Jacquot ramassait le sable du mieux qu'il pouvait et repartait sur sa bicyclette pour rentrer à Crozet. Plusieurs fois, le douanier Rousseau, quand même pas trop naïf, préleva un échantillon de sable et l’envoya au laboratoire des douanes pour analyse.
A chaque fois, les analyses révélèrent qu’il s’agissait ….de sable, et ce manège dura pendant toute la vie professionnelle de Jacquot.
Il y a 6 mois, au cours d’une rando cycliste départementale du Coders, Jacquot et Rousseau eurent la surprise de se retrouver, Henri dit à Jacquot : <<comment vas-tu ? toujours adepte de la petite reine ? eh bien tu vois, moi, je m’y suis mis>>, puis après avoir échangé quelques paroles, n’y tenant plus, il ajouta :<<Écoute, je suis à la retraite maintenant et je n'ai plus aucun pouvoir. je voudrais bien savoir une chose, je n'ai jamais cessé d’y penser depuis que je t'ai arrêté la première fois, juste entre toi et moi, tu faisais de la contrebande?>>..'
Jacquot esquissa un petit sourire et répondit: <<Ben oui !>>
Le douanier s'approcha un peu et lui demanda à voix plus basse:<< 'Et
qu'est-ce que tu passais?'>>
et Jacquot répondit: << une montre chaque jour >>.


La Pesse Raquette 08/03/2012

Journée de la femme, j’ai pris un peu de liberté avec les paroles de 10 chansons : Les Passantes Georges Brassens, La femme est l’avenir de l’homme Jean Ferrat, Sarah Serge Reggiani, Les p’tites femmes de Pigalle Serge Lama, Belles belles belles Claude François, Femmes femmes femmes Serge Lama, Femmes je vous aime Julien Clerc, Une femme avec toi Nicole Croisille, Oh les filles Au bonheur des dames, Du rhum… des femmes Soldat Louis.

 

On veut dédier ces poèmes à toutes les femmes qu'on aime
A qui on n’le dit pas assez. A toutes celles qu'on ne connaît pas

A toutes celles qu’ont croisé nos pas, au Présent et au Passé

 

Le poète a toujours raison qui voit plus haut que l'horizon
L’amour est toujours une somme. Quelle que soit la génération

On déclare avec Aragon : La femme est l'avenir de l'homme

 

Les femmes qui sont dans nos lits n’ont plus 20 ans depuis longtemps

Elles demeurent belles Toujours si belles

A l’intérieur et dans nos cœurs

 

Quand on va voir les p’tites femmes de Pigalle

On les regarde, mais on leur fait que dalle

Car malgré rides, cernes et autres outrages du temps

Des nôtres on est contents

 

Elles sont toutes belles, belles, belles comme le jour

Belles, belles, belles, elles restent toujours

Un jour on les a rencontrées d’puis on peut plus s’en passer

 

Femmes, femmes, femmes, nous font voir l'amour
Femmes, femmes, femmes, sous son meilleur jour

 

Femmes, on vous aime, Femmes on vous aime

Vous êtes toujours là quand il faut

Pour nous soigner tous nos bobos

Vous êtes amantes, vous êtes mères

Il n’ y a rien qu’vous ne sachiez faire

 

Mais avant tout vous restez femmes

Femmes, oui femmes avant tout

 

Oh les filles, oh les filles elles nous rendent marteau
Oh les filles, oh les filles nous on les aime trop

 

Eh oui les femmes on n’a jamais fait mieux

Que l’on soit bébé, enfant, adulte ou vieux

C’est leur journée le 8 mars tous les ans

On leur dit Chapeau et nos remerciements bis

 

Cuvéry Raquette 01/03/2012

Hier 29 février était un jour exceptionnel, tous les 4 ans l’année bissextile (ou bi-exacte), compte 366 jours au lieu de 365. L'objectif de ce jour supplémentaire est d'aligner au mieux les indications du calendrier avec la durée de l'année tropique, celle qui ramène les saisons. Celle-ci durant 365,24 et quelques jours et non pas exactement 365 jours, on est amené à introduire périodiquement un jour supplémentaire dans le calendrier de sorte que la durée moyenne de l'année du calendrier soit la plus proche possible de la durée de l'année tropique.

Mais de temps à autre, il faut corriger dans l’autre sens, donc les années divisibles par 4 et par 100, mais pas par 400 ne sont pas bissextiles, comme 3000 par ex., 2996 sera bissextile, ainsi que 3004, mais pas 3000.

En 45, avant l'ère chrétienne, Jules César, grand pontife de la République romaine, fit appel à l'astronome grec Sosigène d'Alexandrie, afin de régler le décalage trop important que l'on constatait entre les années solaires et civiles, Sosigène proposa que l’ année soit de 365 jours, plus une journée intercalaire tous les quatre ans, placée entre le 24 et le 25 février qui était donc le « 24 février bis ». et comme le 24 février  était: le sixième jour avant les calendes de mars car les Romains comptaient le nombre de jours restant avant telle ou telle date dans le mois, comme les calendes le 1er du mois, ce 24 février bis était donc deux fois le sixième jour avant le premier mars ; « soit bis sextus; le suffixe -ilis a été ajouté pour former l'adjectif bissextilis : qui a deux fois un sixième jour d’où le terme d’année bissextile.

Plus tard, le jour intercalaire fut positionné le 29 du mois de février, à partir du moment où la méthode latine de décompte des jours fut remplacée mais le mot bissextile demeura.

Les personnes étant nées un 29 février fêtent habituellement leur anniversaire le 28 février ou le 1er mars les années non bissextiles. Dans certains pays, par exemple à Taïwan, une personne née un 29 février l'est légalement le 28.

Depuis 1980 en France, un petit groupe de personnes édite un journal qui paraît seulement les 29 février, appelé La Bougie du sapeur, il publiait hier son numéro 8. A la fin du journal, vendu 4 euros pièce, il y a un encart à découper pour s'abonner : 100 euros pour tout le XXIe siècle.

En Suède il y eut même un 30 février en 1712, ainsi qu’en Union Soviétique en 1930 et 1931.

 

1989 année impaire ne fut pas une année bissextile, cette année-là peu de neige, un certain Pierre Perret a écrit un poème que m’a passé Jeannette et qui rend hommage au travail des membres du foyer de ski nordique de Cuvéry-Retord, avec des jeux de mots sur les lieux: Catray, Retord, Manche, Conay, Crêt du Nu, et le titre :

La Pelle de la Montagne

Mais où est la neige d’Antan ? En cet hiver, elle est trop rare,

On la souhaite, appelle, attend Et gardant l’espoir, on prépare

Pour que ce plateau de loisirs Ne soit qu’attraits et que plaisirs.

Il en est tombé, maigre couche, Mais le soleil comme le vent

Ont apporté leur propre touche, Taillant un manteau décevant.

Le tissu blanc plaque à la terre Mais en révèle le mystère,

Montrant en spectacle indiscret Des endroits nus comme le Crêt.

On se demande comment faire Pour réparer, contrer ce tort.

Chacun réfléchit à l’affaire : Il faut avoir l’esprit Retord.

Alors, on cherche des passages Parfois jusqu’ici mal connus ;

On repense des balisages, Des coins perdus sont bienvenus…

Et les trous, les manques qui restent, On les comblera de ses gestes,

A la pelle, tout à la main ; On tombera les gants, les vestes

(pardon les anoraks). Demain Des plaques neuves de main d’homme

Feront des chemins continus Où l’on glissera presque, comme

L’an dernier sur traces connues. Ici ce n’est pas l’habitude

Au moindre mal de ronchonner, Et, dans ce pays un peu rude,

De jeter Manche après Conay. Glissez donc skieurs, d’un pas sage ;

Si vous faisiez la moue, eh bien, Ce serait vraiment grand damage

Pour rien !

Et en rapport à sur le Jay, on finira par une question: quel est le cri du Geai? :… le jerrican…

 

Rando Raquette Belleydoux 23/02/2012

Un 23 février, en 1766, dans la chambre de son château de Lunéville, le vieux roi Stanislas, âgé de quatre-vingt-huit ans et qui n’y voit plus guère, se penche sur le foyer pour ranimer le feu. Il ne voit pas que sa robe de chambre s’enflamme. En raison du protocole qui lui interdit de rentrer, un garde ne pousse pas la porte en dépit de l’odeur de chair brûlée. Avant de mourir, Leszczynski confie à la reine de France, Marie Leszczynska, sa fille : “ Vous m’aviez conseillé de me garder du froid, vous auriez mieux fait de me dire de me préserver du chaud. ”

Le 23 février, on fête les Lazare

Une léproserie placée sous l'invocation de saint Lazare, avait été fondée le long de la route de Paris à Saint-Denis à la limite de la zone marécageuse de l'ancien lit de la Seine au 12 ième siècle, elle devint ensuite hôpital, puis prison et hôpital-prison. En 1802 fut établie la visite médicale obligatoire des prostituées, les filles de rue dites « en carte » et celle des maisons closes dites « à numéro ». Les « insoumises » sont punies, à Paris, elles sont incarcérées à St Lazare. La prison sera fermée en 1927.

Aristide Bruand, le célèbre chansonnier, lithographié par Toulouse-Lautrec en a fait une chanson : A Saint Lazare, chantée depuis par Patachou et plus curieusement et récemment par, Véronique Sanson

 

C'est d'la prison que j't'écris,
Mon pauv' Polyte,
Hier je n'sais pas c'qui m'a pris,
A la visite
C'est des maladies qui s'voient pas
Quand ça s'déclare,
N'empêche qu'aujourd'hui j'suis dans l'tas...
A Saint-Lazare !

Mais pendant c'temps-là, toi, vieux chien,
Qué qu'tu vas faire ?
Je n'peux t'envoyer rien de rien,
C'est la misère
Ici tout l'monde est décavé,
La braise est rare
Faut trois mois pour faire un linvé,
A Saint-Lazare !

Vrai, d'te savoir comm'ça, sans l'sou,
Je m'fais une bile !
T'es capab' de faire un sal'coup,
J'suis pas tranquille.
T'as trop d'fierté pour ramasser
Des bouts d'cigare,
Pendant tout l'temps que j'vas passer,
A Saint-Lazare !

Va-t-en trouver la grand' Nana,
Dis que j'la prie
D'casquer pour moi, j'y rendrai ça
A ma sortie.
Surtout n'y fais pas d'boniments,
Pendant qu'je m'marre
Et que j'bois des médicaments,
A Saint-Lazare !

Et pis, mon p'tit loup, bois pas trop,
Tu sais qu't'es teigne,
Et qu'quand t'as un p'tit coup d'sirop
Tu fous la beigne;
Si tu t'faisais coffrer, un soir,
Dans une bagarre,
Y a plus personne qui viendrait m'voir
A Saint-Lazare !


J'finis ma lettre en t'embrassant,
Adieu, mon homme
Malgré qu'tu soy' pas caressant,
Ah ! J't'adore comme
J'adorais l'bon Dieu comme papa,
quand j’étais p’tite

Et qu'j'allais communier

à Saint'-Marguerite.

 

Et n’oubliez pas Mesdames de souhaiter demain leur fête à tous les hommes, nous serons la Saint Modeste.

 

Départementale raquette Menthieres 16/02/12

Émotion à l'Élysée. Le président de la République est mort dans les bras de sa maîtresse, cela s'est passé il y a 113 ans le 16 février 1899 ... Ce n'est pas de nos jours que l'on verrait des choses pareilles.

La victime, Félix Faure, dont on a dit qu'il était plus célèbre par sa mort que par sa vie, seul président en exercice à être mort à l’Elysée, était un bel homme de 58 ans avec une fine moustache tournée à la façon de Guy de Maupassant. Ses contemporains le surnommaient affectueusement le « Président Soleil » en raison de son amour du faste.

La rumeur publique crut d'abord que sa compagne des derniers instants était Cécile Sorel, une actrice célèbre du moment. On sut dix ans après qu'il s'agissait d'une demi-mondaine du nom de Marguerite Steinheil dite Meg, épouse volage du peintre Adolphe Steinheil, à qui fut confié la commande officielle d'une toile monumentale, Félix Faure se rendit souvent à la villa où résidait le couple Steinheil pour surveiller l’avancement du tableau. Et, Marguerite devint rapidement sa maîtresse et le rejoignit régulièrement dans le salon bleu de l’Elysée.

Le 16 février 1899, quelques instants après l’ arrivée de Meg à l’Elysée, les domestiques se précipitèrent pour répondre à des coups de sonnette éperdus, et découvrirent le président râlant, allongé sur un divan, tandis que Meg réajustait ses vêtements en désordre. Félix Faure mourut quelques heures plus tard d'une congestion cérébrale.

La nouvelle que le président était mort dans les bras de sa maîtresse se répandit rapidement. Si certains journaux affirmèrent, tel le Journal du Peuple du 18 février, qu'il était mort d'avoir « trop sacrifié à Vénus », c'est-à-dire d'avoir abusé de ses forces durant une relation sexuelle, d'autres, se demandèrent s'il était bien mort de mort naturelle.

Les circonstances croustillantes du décès prirent rapidement le pas sur la tragédie d'une mort subite. On rapporta que l'abbé qui fut mandé par son entourage pour lui administrer les derniers sacrements, demandant à son arrivée : « Le président a-t-il toujours sa connaissance ? » se serait entendu répondre : « Non, elle est sortie par l'escalier de service ! »

La rumeur populaire colporta que c'était une fellation prodiguée par sa maîtresse qui avait provoqué un orgasme fatal ce qui valut à Marguerite le surnom de « la pompe funèbre . Les chansonniers de l'époque affirmèrent : « Il voulait être César, il ne fut que Pompée , allusion au goût du président pour le faste et à la fellation qui provoqua prétendument sa mort. Cette phrase a été attribuée également à Georges Clemenceau, qui ne l'aimait guère. Ce dernier aurait également déclaré à cette occasion : « En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui. » et « Ça ne fait pas un Français en moins, mais une place à prendre. ».

A propos de Pompes funèbres, à une époque, pour s’assurer qu’un défunt était bien mort, on le mordait au gros orteil pour voir si il y avait une réaction, d’où le nom de croque…. mort, la profession de croquemort se transmettait comme pour les bourreaux de père en fils, il advint une fois que le croquemort était une fille.

Un jour, un de ses clients était cul de jatte, bien embarrassée pour mordre le gros orteil, les mauvaises langues prétendirent qu’elle était remontée plus haut, et s’y était attardée, désormais, on appela son entreprise Les Pompes funèbres.

Crêt d’eau

Si tu vas au Crêt d’eau, prie et dis des Credo

Pour trouver ton chemin avant le lendemain

Pour le chalet du Sac, en cas de temps opaque,

Car il sera trop tard si tu as du brouillard

Dense au Crêt de la Goutte, à n’y plus voir (e )goutte

Ou au Crêt du Milieu, à n’distinguer pas mieux,

Ou même Crêt de l’Eguillon, si l’vent en tourbillon

A effacé toute trace qui mène au Crêt des Frasses,

Et au Crêt du Miroir, alors, c’est sans espoir !

 

Raquette Lac Genin 09/02/12

Aujourd’hui 9 février, on fête les Apolline. Ste Apolline, vierge et martyre à Alexandrie en Egypte fut prise par les païens au cours d'une émeute. Elle n'était plus jeune, et c'est pourquoi ils s'amusèrent à l'édenter, ils lui brisèrent une à une toutes les dents, depuis Apolline est la sainte patronne des dentistes et on l’invoque lorsque l’on a mal aux dents.

Le blues du dentiste est une chanson de Boris Vian interprétée par Henri Salvador :

 

Ce matin-là en me levant
J'avais bien mal aux dents Oh la la
J'sors de chez moi
Et j'fonce en pleurant
Chez un nommé Durand, Mm, Mm
Qui est dentiste de son état
Et qui pourra m'arranger ça

La salle d'attente est bourrée de gens
Et pendant que j'attends oh la la
Sur un brancard
Passe un mec tout blanc
Porté par deux mastards Mm Mm
Je m'lève déjà pour fout' le camp
Mais l'infirmier dit : "Au suivant !"
Je suis debout devant le dentiste
Je lui fais un sourire de crétin
I m'pousse dans l'fauteuil et me crie : "En piste."
Il a des tenailles à la main
Oh oh Maman
J'ai les guibolles en fromage blanc
Avant même que j'ai pu faire ouf
Il m'fait déjà sauter trois dents

En moins d'une plombe mes pauvres molaires
Sont r'tournées dans leur tombe Oh la la
Voilà qui m'plombe
Mes deux plus belles dents
Celles que j'ai par devant Mm Mm
I' m'grille la gueule au chalumeau
Et il me file un grand verre d'eau
Il me dit faut régler votre dette
Je venais d'être payé la veille
Ce salaud me fauche toute mon oseille
Et me refile cinquante balles net
Oh oh Maman
Et il ajoute en rigolant
J'suis pas dentiste je suis plombier
Entre voisins faut s'entraider
Oh oh
Et moi je gueule ce soir
Le blues du dentiste dans le noir.

 

Rando de Hauteville La Praille 02/02/12

La Chandeleur fixée au 2 février est une fête religieuse chrétienne, elle commémore la Présentation de l'enfant Jésus au Temple de Jérusalem et la purification (ou les relevailles) de sa mère, la sainte Vierge. On disait aussi autrefois Hypapante,(qui veut dire rencontre en grec) et on peut dire Hypapante fête épatante puisqu’on y mange des crêpes.

Le nom populaire de cette fête en français, Chandeleur, a une origine latine et païenne : la festa candelarum ou fête des chandelles, d’après une coutume consistant à allumer des cierges à minuit en symbole de purification.

Chez les Celtes, les paysans portaient des flambeaux et parcouraient les champs en procession, priant la déesse Brigit de purifier la terre avant les semailles.

Dans les églises, on remplace les torches par des chandelles bénites dont la lueur éloigne le Mal, les chrétiens rapportent ensuite les cierges chez eux afin de protéger leur foyer. C’est à cette époque de l’année que les semailles d’hiver commençaient. On se servait donc de la farine excédentaire pour confectionner des crêpes, symbole de prospérité pour l’année à venir.

On raconte que le pape Gélase Ier faisait distribuer des crêpes aux pèlerins qui arrivaient à Rome, on dit aussi que les crêpes, par leur forme ronde et dorée, rappellent le disque solaire, évoquant le retour du printemps après l’hiver sombre et froid

De nombreux proverbes sont également associés à la Chandeleur. En voici quelques-uns :
À la Chandeleur, l'hiver se meurt ou prend vigueur.
À la Chandeleur, au grand jour, les grandes douleurs.
A la Chandeleur, si le ciel n'est ni clair ni beau, nous aurons plus de vin que d'eau

Qui mange des crêpes quand la Chandeleur est arrivée, est sûr d'avoir argent pendant l'année.

Si point ne veux de blé charbonneux, mange des crêpes à la Chandeleur.

Rosée à la Chandeleur, hiver à sa dernière heure.

Si la Chandeleur pleure, l'hiver ne demeure.

A la fête de la Chandeleur, Les jours croissent de plus d'une heure, Et le froid pique avec douleur.

Et une citation du chanteur belge Julos Beaucarne qui évoquant ses souvenirs d’enfance déclare : <<ma grand-mère faisait des crêpes fines, très fines, si fines, mais si fines qu’elles n’avaient qu’un seul côté !>>

Selon une légende, Merlin l'enchanteur fût le premier à avoir le plaisir de déguster une crêpe lorsque la fée Viviane renversa sur la pierre chaude du foyer la bouillie qui mijotait dans son chaudron

Une légende dit aussi que les jeunes filles qui souhaitent se marier doivent faire sauter la crêpe six fois de suite sans la faire tomber, ce qui leur garantira de rencontrer leur fiancé dans l'année

Une autre légende encore veut que ce jour-là, vous devez faire sauter vos crêpes de la main droite, une pièce dans la main gauche afin d'apporter prospérité sur votre foyer pour l'année à venir...

C’est un disciple du grand Escoffier, Henri Charpentier qui dit l’avoir inventée, en 1896, comme la plupart du temps, par hasard. A cette époque, il travaillait au café de Paris, à Monte-Carlo lorsque le prince de Galles, futur Édouard VII pénétra dans l’établissement accompagné d’une superbe jeune femme. Édouard désirait manger des crêpes que Charpentier arrosa de Cognac mais suite à un geste malheureux, il y mit le feu…
Le prince trouva la préparation particulièrement appétissante et le spectacle du cognac qui flambe un fort joli spectacle.
Comme il demandait plus d’explications sur cette nouveauté, le jeune Charpentier lui demande l’autorisation de baptiser ses crêpes de son nom – mais le prince qui était galant homme préféra que l’on donne le nom de « Suzette » prénom de la personne qui l’accompagnait.

Les crêpes
Claude Jonquières

Crêpe de la chandeleur,

Saute, crêpe de bonheur!

Sors de la poêle qui trébuche

Sur les bûches,

Et danse jusqu'au plafond

Où les jets de flamme font

Danser leurs reflets en rond.

 

Le beurre chante en grésillant.

Oh ! comme la pâte a bonne mine !

On dirait que la lune, en prenant son élan,

A perdu son teint de farine.

 

Allez, sautez, sautez plus haut,

Crêpe ardente, ô lune dorée !

Si vous ne pouvez plus, d'un saut,

Rejoindre la voûte éthérée,

Allez donc, au moins, vous loger

Au-dessus de la vieille armoire

Et de cet observatoire

Vous pourrez nous protéger.

 

Rando Raquette Plans d’Hotonnes 26/01/12

La station des Plans d’Hotonnes est dotée d’un stade de biathlon.

Le biathlon est une épreuve de ski de fond où le skieur s'interrompt un certain nombre de fois pour tirer sur des cibles. Des peintures rupestres trouvées en Norvège montrent qu'un sport combinant le ski et le tir y était déjà pratiqué vers 2000 avant notre ère; elles présentent des chasseurs à skis qui traquent des animaux dans un but ludique. Le sport moderne a une base militaire: les soldats scandinaves étaient entraînés à skier tout en portant des carabines et à s'arrêter périodiquement pour tirer. Des épreuves semblables au biathlon se déroulaient déjà en Scandinavie au XVIIIe siècle. Le mot "biathlon" vient du grec et signifie deux épreuves : aujourd’hui, ski de fond et tir à la carabine.

Le premier biathlon moderne a sans doute été organisé en 1912, 100 ans, lorsque l'armée norvégienne a organisé la course Forvarsrennet à Oslo, course annuelle de ski de fond de 17km assortie de pénalités de deux minutes pour la partie de l'épreuve consacrée au tir.
Ce sport est devenu olympique pour la première fois à Squaw Valley en 1960. Le biathlon féminin a fait ses débuts olympiques à Albertville en 1992 où Corinne Niogret dite Coco du Petit Abergement, ancienne élève d’André au lycée de Nantua décrocha la médaille d’or en relais, une de ses 17 médailles olympiques et mondiales, 80 podiums mondiaux, sans compter toutes les médailles nationales ; quelques années après, Sandrine Bailly dite Sansan, de Ruffieu, elle aussi ancienne élève d’André s’est elle aussi bien illustrée dans cette discipline avec 10 médailles olympiques et mondiales et 42 podiums mondiaux.

Le frère de Coco, Olivier Niogret également élève d’André s’est aussi distingué dans le biathlon avec un titre de champion du monde junior.

Dans la course individuelle courte et le relais, le fait de manquer la cible est pénalisé par l'obligation pour l'athlète de parcourir à skis une boucle de pénalité de 150m.

 

Rien ne sert de courir; il faut partir à point :
Peut-on recommander cette maxime aux coureurs de biathlon ? Ainsi commence une des célèbres fables de Jean de La Fontaine : Le lièvre et la tortue mais savez-vous qu’il s’est très souvent inspiré d’Esope écrivain grec du 6 ième siècle AV JC, en l’occurrence de la fable : La Tortue et le Lièvre.

Le lièvre et la tortue alloient pour leur profit:
Qui croiroit que le lièvre eût demeuré derrière?
Cependant je ne sais comment cela se fit,
Mais enfin la tortue arriva la première.

Le lièvre railloit un jour la tortue , et lui reprochait sa lenteur. Parions , lui dit celle-ci , que j'arriverai plus tôt que toi à cet arbre que tu vois planté au bout de ce champ. Une tortue défier un lièvre à la course ! repartit l'autre;allez ma mie , la tête vous tourne ; avant que de me faire un défi si extravagant , il falloit considérer que je peux faire en quatre sauts plus de chemin que vous n'en feriez , vous en quatre semaines . N'importe , reprit la tortue ; et cela dit ,elle partit sans perdre le moindre instant . Le lièvre ,sans s'en mettre en peine , lui laisse prendre le devant , badine ,recule, s'amuse à brouter l'herbe , bien sûr , disoit-il en lui-même , de regagner le temps qu'il perdoit : cependant la tortue avançoit toujours . Comme l'autre la voit à deux doigts du terme , il s'élance , et part comme un éclair ; mais il n'était plus temps , la tortue touchoit au but . Quelqu'effort que fit le lièvre , il ne put arriver que le dernier , et perdit ainsi la gageure .

Est-il temps de partir , lorsque votre adversaire arrive au bout de la carrière ?
Négligens ! ou toujours demeurez au repos , Ou , si vous voulez vaincre , hâtez-vous à propos.

 

Rando Lachat La Motta 19/01/12

Il y a 1373 ans, le 19 janvier 639 mourrait le roi Dagobert Premier

Contrairement à ce que laisse supposer la chanson qui dit qu’il avait mis sa culotte à l’envers, il n’était ni un idiot ni un faible, bien au contraire. En effet, il lutta contre les nobles les plus remuants, réorganisa l'administration et la justice du royaume, centralisa la frappe de la monnaie dans son palais, et favorisa le développement de l'éducation et des arts (il fit ériger l'Église Saint Denis, nécropole des rois de France.).

En outre, rappelons aussi que l'ère des rois fainéants ne commença pas sous le règne de Dagobert, mais juste à sa mort, en 639.

Le bon roi Dagobert A mis sa culotte a l'envers;
Le grand saint Éloi Lui dit: Ô mon roi !
Votre majesté Est mal culottée.
C'est vrai, lui dit le roi Je vais la remettre à l'endroit.

Comme il la remettait Un peut trop il se découvrait;
Le grand saint Éloi Lui dit: Ô mon roi !
Vous avez la peau Plus noire qu'un corbeau.
Bah, bah, lui dit le roi, La reine l'a bien plus noire que moi.

Il y a ainsi 22 couplets dans la chanson

J’en ai extrait 3 de la fin :

 

La reine Dagobert Choyait un galant assez vert ;

Le grand saint Éloi Lui dit : Ô mon roi !

Vous êtes cornu, J'en suis convaincu.

C'est bon, lui dit le roi, Mon père l'était avant moi.

Le bon roi Dagobert Ayant bu, allait de travers ;

Le grand saint Éloi Lui dit : Ô mon roi !

Votre Majesté Va tout de côté.

Eh bien, lui dit le roi, Quand tu es gris, marches-tu droit ?

Quand Dagobert mourut, Le diable aussitôt accourut ;

Le grand saint Éloi Lui dit : Ô mon roi !

Satan va passer, Faut vous confesser.

Hélas, lui dit le roi, Ne pourrais-tu mourir pour moi.

 

Dans Wikipedia, il est dit que ce n'est en réalité pas Dagobert qui est visé ici. Car on peut relever dans le texte plusieurs anachronismes : tout d'abord, on ne portait pas de culottes au VII° siècle (couplet 1.), ces dernières étant apparues vers le XVI° siècle, soit près de 1000 ans après le règne de Dagobert, on ne portait pas non plus de bas comme il est dit dans le couplet 4.); les rois n'avaient pas pour coutume de se raser fréquemment (couplet 5.) ou de se couper les cheveux (une chevelure abondante était symbole de pouvoir.); on ne portait pas de perruques (couplet 6.), ces dernières étant apparues pour la première fois sous le règne de Louis XIV ; on ne portait pas non plus de manteaux courts (couplet 7.) ; Dagobert n'a jamais utilisé de fusil (couplet 11.), les premières armes à feu étant apparues au cours de la guerre de cent ans; le sabre n'existait pas au VII° siècle (couplet 12.); et enfin, l'on pourrait rajouter que Dagobert ne fut certainement pas cocu (couplet 19.), les mœurs de l'époque en matière de punition d'adultère étant extrêmement violentes...

raquette Chapelle de Retord 12/01/12

La célébration du Nouvel An est la plus vieille célébration au monde. La toute première

daterait de plus de 4000 ans et était célébrée à Babylone. La nouvelle année commençait alors avec la première Nouvelle Lune qui suivait le solstice de printemps.

Le début du printemps est en effet un moment logique pour commencer la nouvelle année. Car après tout c’est la saison de la renaissance, le moment où l’on plante la nouvelle récolte et où les plantes refleurissent. Les célébrations babyloniennes du Nouvel An duraient onze jours. On y célébrait le dieu Mardouk qui protégeait les récoltes. Chaque jour avait sa propre célébration, et il est certain que nos festivités modernes de la Saint-Sylvestre sont bien pâles en comparaison.

En 46 Av. J-C, Jules César, établit le Calendrier Julien, le 1er janvier représente alors le jour du Nouvel An et pour synchroniser le calendrier avec le soleil et rattraper la différence accumulée au fil des années, César a dû créer une année de 445 jours.

Les Romains dédiaient ce premier jour de l’année à Janus, Dieu des portes et des commencements.
A la chute de l’empire romain, cette tradition tend à disparaître pour reprendre au Moyen Âge. Mais les dates sont différentes selon les pays, pour les Anglais le nouvel an avait lieu en mars, pour les Français le dimanche de Pâques et pour les Italiens à Noël.

Il faut attendre l'instauration du calendrier grégorien par le pape Grégoire XIII en 1582 pour que l'année commence le 1er janvier sans avoir à jouer avec les dates.

Au Japon, les 108 gongs des 108 péchés que l'homme peut commettre sont sonnés à minuit le jour de l'an. Selon la croyance Japonaise, ces 108 gongs permettent de purifier le coeur des hommes pour les péchés commis durant l'année passée, afin de commencer la nouvelle année sereinement.

Des péchés, notre vieille connaissance Jacquouille en a commis plus de 108 au cours de sa vie,

par exemple il travailla quelques temps comme bûcheron dans les forêts entourant la Vézeronce à Retord.

Il se trouvait là lors de la première messe dans la Chapelle de Retord consacrée église en 1683.

Lors du sermon, le curé Claude Bonifax fit l’invocation : <<que chacun d’entre vous atteigne la paix, qu’il atteigne>>

Jacquouille qui se grattait justement la tête du fait des démangeaisons provoquées par ses teignes, au fond de la chapelle n’entendit que les derniers mots prononcés par le curé : et comprit : il a teignes ! il se sent atteint dans sa dignité, c’est une insulte, c’est vrai qu’il a des teignes, mais comment le prêtre ose-t-il se moquer devant l’assemblée de ses teignes, alors que cet homme d’église est lui-même affligé d’un pied bot qui le fait horriblement boiter, ce n’est guère charitable, ça ne va pas se passer comme ça se dit Jacquouille terriblement humilié.

Jacquouille se lève alors et déclare de sa forte voix : <<et qu’il marche droit, qu’il marche droit !>>

Le curé est stupéfait, ne comprenant pas l’intervention de Jacquouille, puis furieux d’une telle audace au cours de la messe

<<qu’est-ce que ça signifie Jacquouille, aurais-tu perdu la tête ?, tu interviens dans le sermon maintenant ?>>

<<puisque tu m’y convies>> répond Jacquouille

<<comment ça, je t’y convie ? pas du tout, d’ailleurs ton invocation ne vaut rien, ce n’est pas en rapport !>>

<<Ah oui>> reprend Jacquouille, <<et pourquoi la tienne vaudrait-elle plus que la mienne, quand on parle de mes infirmités que quand on parle des tiennes !>>

 

Rando de Matafelon 15/12/11

A Matafelon, près du château de Thoire aujourd’hui disparu, le long de la rivière d'Ain se trouve sur une falaise une grande table de pierre, dite "pierre qui vire", longue de 6,3 m par 4,8 m et de 90 cm d'épaisseur, elle est inscrite depuis 1880 au catalogue des monuments mégalithiques de France.

La légende dit que chaque année, en la nuit de Noël, lorsque sonne minuit, elle fait spontanément un tour sur elle-même. Mais malheur à celui qui voudrait voir le phénomène : la Vouivre qui se cache là immolerait l’indiscret…car la pierre recèle un trésor.
Ce trésor n’est accessible qu’une seule fois dans l’année : la nuit de Noël.

Cette nuit là, pendant quelques instants le dragon s’éloigne, la pierre bouge, et l’or, les joyaux se mettent à luire doucement dans la nuit.


Jeanne, la veuve de Jacquouille habitait au Moulin-du Pont.

Elle était très pauvre et avait un gentil petit garçon à élever.

Chaque année, à Noël, elle aurait aimé le gâter et lui faire des cadeaux à l’image de son amour ; mais l’argent lui manquait cruellement, il fallait d’abord penser à manger, à se chauffer !

Souvent la pauvre femme songeait au trésor de la pierre : "quelques pièces d’or suffiraient à nous faire vivre pendant des années, cela ne représenterait rien aux yeux de la Vouivre".

Une année, sur le chemin de l’église, elle faussa compagnie à ses voisines qui se rendaient avec elle à la messe de minuit.

Elle avait emmené son petit garçon que l’obscurité et l’exaltation de sa mère effrayaient un peu : il s’agrippait à ses jupes et lui rendait la marche difficile.

La femme fit les derniers mètres avec l’enfant dans les bras, presque en courant ; l’espoir décuplait ses forces, enfin, hors d’haleine, elle arriva au sommet.

La légende n’avait pas menti, la pierre avait changé de place.

La mère et l’enfant se penchèrent sur la cavité découverte et virent briller l’or, les pierreries, l’argent, les bijoux, le trésor tout entier.
Sachant qu’elle n’avait pas un instant à perdre, elle étendit sa pèlerine sur le sol et jeta dessus tout ce que ses mains raidies par le froid pouvaient attraper.

L’enfant oubliait ses craintes devant la beauté de toutes ces choses qui brillaient.

La mère faisait un dernier voyage entre la pierre et son vêtement quand un bruit sourd la fit sursauter : elle eut à peine le temps de se retourner que la pierre avait repris sa place.

Un sifflement annonçait le retour de la gardienne des lieux ; il fallait se sauver au plus vite, elle chercha la main de l’enfant ; une ronce avait retenu son jupon, elle crut que c’était lui.

Elle appela tout bas, puis plus fort et bientôt elle hurlait en sanglotant le nom de son petit garçon.

Personne, ne répondait, elle comprit qu’il était resté prisonnier de la pierre.

Au petit matin elle se résolut à rentrer chez elle.
La maison était silencieuse, sans les rires, les jeux qui faisaient son bonheur, et qui pour elle, en réalité, valaient tous les trésors de la terre.

Chaque soir elle montait à la pierre, elle en faisait le tour en gémissant, en suppliant.
Elle l’arrosait de lait, de miel pour attendrir la gardienne, mais sans succès.

Les saisons passèrent, enfin revint la nuit de Noël ; un espoir fou la faisait comme voler ; au sommet elle vit que la pierre, à nouveau, avait bougé.

Elle eut très peur, en se penchant sur le trou béant, de n’y trouver que d’affreux petits ossements, mais le petit garçon était là, à jouer ; il avait le teint rose, les joues rebondies, il avait grandi, ne semblait nullement effrayé, il sauta au cou de sa mère.

Elle laissa sans regret se refermer la fosse et sans crainte entendit revenir la Vouivre, elle s’avisa alors seulement qu’en un an, elle n’avait pas songé à ramasser sa pèlerine.

Elle la trouva à l’endroit même où elle l’avait laissée ; elle était couverte de pierres grises.

Elle comprit alors qu’on ne pouvait pas voler l’or de la Vouivre ; qu’il se changeait en cailloux dès qu’on y touchait.

Elle comprit également que l’enfant ne lui avait été rendu, que parce que sa perte lui en avait fait oublier son butin.


Les mamans racontent cette histoire à leurs enfants pour leur dire que l’amour maternel vaut toutes les richesses du monde.

C'est pour cela que parfois, elles les nomment "mon trésor".




Rando de Chougeat 08/12/11
André Fornier dit Virgile et aussi Bob, premier chef départemental de Combat dans l’Ain dès 1941 organise et installe le premier maquis de la Grotte de Chougeat en 1943 dite grotte du maquis et aussi grotte à l’ours, ce maquis devint ensuite centre de tri et d’instruction.

En représailles d’ actions des maquisards, les fermes Nevers et Vernon furent incendiées et les occupants fusillés en 1944.

Le Chant des partisans ou Chant de la libération est l’hymne de la Résistance française durant l’occupation par l’Allemagne nazie, pendant la Seconde Guerre mondiale, l’idée de la mélodie est de la chanteuse et compositrice Anna Marly qui le reprend en 1943 à Londres , car ce chant existait déjà au moment des périodes de soulèvements bolcheviques en Russie. Ainsi, elle compose la musique et les paroles originales dans sa langue maternelle, le russe. Les futurs académiciens Joseph Kessel et son neveu Maurice Druon, qui ont rejoint les Forces françaises libres du général de Gaulle en Angleterre, récrivent les paroles.

Devenu l’indicatif de l’émission de la radio britannique BBC Honneur et Patrie , puis signe de reconnaissance dans les maquis, le Chant des partisans devient un succès mondial. On choisit alors de siffler ce chant, d'abord pour ne pas être repéré en le chantant mais aussi parce que la mélodie sifflée reste audible malgré le brouillage de la BBC effectué par les Allemands.

Le manuscrit original, propriété de l'État, est conservé au musée de la Légion d'honneur. Il est classé monument historique par un arrêté du ministère de la Culture du 8 décembre 2006

 

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.
Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...

C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...
Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute...

Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh...

 

Après ce chant chargé d’histoire et d’émotion, on ne va pas rester sur une note triste.

Mon père, Marcel Jambon né en 1913 a exercé à Pierre de Bresse plusieurs métiers dont celui de taxi.

A ce titre, il participa comme agent de liaison à la Résistance en Bresse Louhannaise, son nom de résistant est cité dans le livre Maquis dans la plaine de René Pacaut.

Réformé car il n’avait qu’un rein, sans avoir effectué de service militaire et sans avoir jamais porté d’arme au maquis, il obtint quand même le grade d’aspirant.

Certains résistants eurent à la Libération la possibilité d’accoler à leur nom de naissance, leur nom de résistance, tels Romans-Petit, Chaban-Delmas ou Rol-Tanguy pour n’en citer que 3.

Heureusement que mon père ne le fit pas, sinon je m’appellerais : Claude Jambon……Boudin
 

Rando départ Nurieux, roches de Brion 01/12/11

à BRION musique de Jacques Brel : Au Printemps

 

à Brion, à Brion

Il y a de nombreux ponts

Pas autant qu’à Paris

à Brion, à Brion

Y a pas le Panthéon

Mais c’est pas l’incurie

à Brion on a un

pont en T c’est le pont

du Mollard, ouvrage d’art,

plutôt rare qui va vous épater

 

on a eu un roi d’France

qui n’a pas eu de chance

arrivé au château

il est mort aussitôt

c’était Charles le Chauve

il sentait comme un fauve

suites d’une maladie

rapportée d’Italie

 

à Brion, à Brion

les rivières sont le Lange

qui s’appelle aussi Ange

à Brion, à Brion

il coule surtout l’Oignin

qui est Borey plus loin

à Brion on a le

bras du lac, rivière artificielle

et le bras de décharge

en cas d’pluies torrentielles

 

on a de nombreux ponts

qui enjambent les cours d’eau

sur et sous l’autoroute

TGV, pas d’clodos

l’château n’est pas hanté

mais on a un dragon

qui y a habité

il res…te sa maison

 

à Brion, à Brion

au quartier de la Rousse

le seul de la rive gauche

à Brion, à Brion

quand vers Nurieux on pousse

y’a l’ bief de dessous-roche

à Brion belle église

Saint Denis, un four couvert en lauzes

oui ce n’est pas Paris

mais comparer on ose

 

sur une fresque, au balcon

on voit les 3 enfants

d’une famille, 3 garçons

l’un a bien du talent

on passe sur des dos-d’âne

aux entrées du pays

les enfants vont voir l’âne

qui brait parfois la nuit

 

à Brion, à Brion

on trouve les Brionnais

et puis les Brionnaises

à Brion, à Brion,

moi je le reconnais

La vie n’est pas mauvaise

A Brion, à Brion, à Brion

 

Rando de Corlier 24/11/ 11

Corlier, commune de 119 habitants joue dans la cour des grands puisqu’elle dispose d’un altiport comme les communes huppées de Méribel, Megève, l’Alpe d’Huez, Chambéry, Valloire ou encore Courchevel.

Un altiport est un aérodrome pour petits avions et hélicoptères situé en haute montagne.

Les habitants de Corlier sont les corlierons et les corlierones , ce dernier nom, proche du fameux Don Corléone du Parrain, peut-être ceci explique-t-il cela…

Le mot avion a été inventé par Clément Ader pour désigner le premier avion qui portait ce nom, mot construit à partir du latin avi qui veut dire oiseau.

 

C’est dans le canyon de La Fouge, du ruisseau La Morenaz que 3 pompiers expérimentés ont trouvé la mort en janvier 2009.

Fouge est un terme de vénerie, c’est ce que le sanglier lève pour sa nourriture en fouillant dans la terre avec son boutoir, c’est l’action de Fouger, verbe figurant dans le petit Larousse et dans le dictionnaire officiel du scrabble.

A Cerdon, l’autre jour, au café, des clients dissertaient sur un entrefilet du Progrès qui parlait de la recrudescence des dégâts dus aux sangliers….

Jean Léveillé, un peu échauffé par les tournées de cerdon déclara : <<Les sangliers, moi je connais !!! les sangliers, ça aime les (h)asperges !(il en oubliait la liaison). et moi, j’ai fait un carré de (h)asperges ! et je sais piéger ! si les sangliers viennent fouger dans mon carré de (h)asperges, j’ai mis un piège à loup, et ils vont voir !!!>>
Des jeunes cons dont Jacquouille étaient témoins de la scène.

En sortant du bistrot, ils sont allés voir le fameux carré de asperges
Effectivement, Léveillé avait sommairement installé un énorme piège à mâchoires, tout rouillé, sorti de je ne sais quel grenier.
Les jeunes cons étaient cons mais aussi facétieux, Jacquouille savait où trouver un vieux pied tout sec de sanglier, un trophée de chasseur, ils allèrent le chercher, puis passèrent chez le boucher prendre un seau de sang…
Et, la nuit venue, ils se sont tous retrouvé devant le carré de asperges,

ils l’ont consciencieusement ravagé, bien fougé, sans oublier de faire des traces partout avec le pied de sanglier, et, pour finir, ils ont déclenché le piège avec la patte de sanglier et ont versé le seau de sang dessus …
Le lendemain, à l’heure de l’apéro, tout le village mis au courant attendait le « résultat des courses »…
Léveillé arriva en gesticulant comme un fou pour rejoindre le bistrot…
« J’lai eu ! J’lai eu !! l’ sanglier ! Il est v’nu dans mon carré de (h)asperges et j’ l’ai piégé !
Moi, je sais piéger ! et, vous me croirez si vous voulez ! Il s’est rongé la patte pour se sauver »
Tous les clients ont fait les étonnés…. « C’est incroyable ! Raconte nous encore…Patron, sers lui donc du cerdon »
Ils lui ont fait raconter son histoire je ne sais combien de fois… avec les coupes de cerdon qui allaient avec.
Ce qu’on sait, c’est qu’il a pris ce jour là une « musette » qui doit compter dans la vie d’un ivrogne….
Le coup de grâce a été donné par le facteur qui, arrivant en retard, mais bien au courant de la plaisanterie, dit à la cantonade : « Je viens de voir une chose pas banale ! En plein jour, un sanglier a traversé la 84 devant ma voiture…Eh bien, il n’avait que trois pattes ! »

« C’est le mien !!! C’est le mien !!! »
On lui a resservi du cerdon…
Plus tard, on lui a avoué la supercherie, mais il n’a jamais voulu le croire……

 

Rando de Poncin 17/11/11

Le 17 novembre, on fête les Elisabeth, Betty, Lisbeth, Babette, Elisa, Lise, Lily, Lisette, Elsa

A Sainte Elisabeth, tout ce qui porte fourrure n’est point bête !

Un gué est un endroit où l'on peut traverser un cours d'eau à pied, à dos d'animal, d’homme ou de femme, ou en véhicule sans s'embourber ni être emporté par le courant.

Dans la mythologie celtique, le gué avait une grande importance comme lieu de passage ou de limite, une déesse particulière Ritona lui était consacrée, la coutume voulait que les duels entre héros ou guerriers s'y déroulassent. Ainsi l'on a trouvé de nombreuses armes dans les anciens gués en pays Celtes. D'ailleurs de nombreux objets de bronze tels que haches, pointes de lance, étaient jetés intacts en offrande aux divinités des eaux vives, principalement en des endroits privilégiés comme les passages à gués.

 

Jeune garçon, notre compère Jacquouille, plusieurs fois rencontré lors de nos randonnées, habitait à Planche dans la maison de ses parents.

C’était déjà une personnalité car il faisait toujours le contraire de ce qu’on lui demandait, ça rendait folle sa mère.

Comme le résultat était parfois catastrophique, le père en avait pris son parti, avait renoncé à se faire obéir, et avait trouvé la parade en lui demandant le contraire de ce qu’il souhaitait obtenir.

Ainsi quand il avait besoin d’eau il disait : <<Jacquouille, ne va pas chercher d’eau au puits, nous en avons assez>>, Jacquouille par esprit de contradiction s’empressait d’aller puiser l’eau.

Lorsqu’il fallait faire tourner les bœufs à droite au bout du champ, pour continuer le labour, le père disait : <<Jacquouille, à gauche>> Jacquouille faisait tourner les boeufs à droite, et lorsque le père disait : <<à droite>>, Jacquouille les faisait tourner à gauche, et ainsi de suite, le père était très content et Jacquouille aussi.

Un jour qu’ils devaient emmener du grain à moudre au moulin de Fromente, les sacs chargés sur l’âne, il fallait traverser le Suran.

Il y avait 2 possibilités, tout comme aujourd’hui, soit emprunter le pont, soit passer le gué.

Le pont fait de planches, avait été un peu éprouvé par de récentes crues de la rivière.

Le père, prudent (Prudent n’était pas son nom, c’était Subtil) dit à Jacquouille, puisque c’était Jacquouille qui menait l’âne : <<Jacquouille, ne passe surtout pas le gué, passe par le pont>>, car il craignait que le pont ne soit plus très solide.

Jacquouille, pour une fois, exception qui confirme la règle, décida d’obéir à son père et poussa et tira l’âne lourdement chargé du grain, sur le pont.

Et, …. Qu’arriva-t-il ? rien….

du moins au début, car au beau milieu le pont s’effondra.

Tout le grain était perdu. Subtil se lamentait :<<triple buse, sombre imbécile, quelle idée t’a pris de passer par le pont ?>>

Et Jacquouille de répondre : <<Père, j’ai voulu voir, pour une fois, ce que ça faisait de faire ce que tu m’as dit de faire, eh bien tu vois le résultat !....>>

 

Greame Allwright a chanté une histoire de gué dans une de ses chansons :

En mil-neuf-cent-quarante-deux
Alors que j'étais à l'armée
On était en manoeuvre dans la Louisiane
Une nuit au mois de mai
Le capitaine nous montre un fleuve
Et c'est comme ça que tout a commencé
On avait d'la flotte jusqu'aux g'noux
Et le vieux con a dit d'avancer

Le sergent dit: " Mon capitaine,
Etes-vous sûr qu'c'est le chemin ? "
- " Sergent, j'ai traversé souvent
Et je connais bien le terrain
Allons, soldats, un peu de courage !
On n'est pas là pour s'amuser "
Y'en avait jusqu'à la ceinture
Et le vieux con a dit d'avancer

Le sergent dit: " On est trop chargés
On ne pourra pas nager "
- " Sergent ne sois pas si nerveux
Il faut un peu de volonté
Suivez-moi: je marcherai devant
Je n'aime pas les dégonflés "
On avait d'la flotte jusqu'au cou
Et le vieux con a dit d'avancer

Dans la nuit, soudain, un cri jaillit
Suivi d'un sinistre glou-glou
Et la casquette du capitaine
Flottait à côté de nous
Le sergent cria: " Retournez-vous
C'est moi qui commande à présent "
On s'en est sortis juste à temps
Le capitaine est mort là-dedans

Le lendemain, on a trouvé son corps
Enfoncé dans les sables mouvants
Il s'était trompé de cinq cents mètres
Sur le chemin qui mène au camp
Un affluent se jetait dans le fleuve
Où il croyait la terre tout près
On a eu d'la chance de s'en tirer
Quand le vieux con a dit d'avancer

La morale de cette triste histoire
Je vous la laisse deviner
Mais vous avez peut-être mieux à faire
Vous n'vous sentez pas concernés
Mais chaque fois que j'ouvre mon journal
Je pense à cette traversée
On avait d'la flotte jusqu'aux genoux
Et le vieux con a dit d'avancer
Y'en avait d'la flotte jusqu'à la ceinture
Et le vieux con a dit d'avancer
Y'en avait d'la flotte jusqu'au cou
Et le vieux con a dit d'avancer...

 

Rando Oyonnax 10/11/11

Quelques informations à donner au cours de la rando, selon le lieu où l’on passe :

Lycée Painlevé, d’abord école de garçons puis Ecole Supérieure puis Centre Technique des Plastiques ou encore Ecole Pratique d’Industrie et de Commerce

Quartier et place de la Croix-Rousse ». Les industriels lyonnais qui travaillaient en liaison avec leurs homologues oyonnaxiens soulignaient ainsi la ressemblance géographique entre les deux sites, une colline surplombant la vieille ville dans la vallée, accessible par de fortes rampes (rue du Château, rue du Muret et rue du 8 mai 1945 pour Oyonnax), ressemblance également sociologique puisqu'il s'agit d'un quartier de petite industrie dispersée, comme partout ailleurs à Oyonnax. Pour la différencier de la lyonnaise, la Croix-Rousse oyonnaxienne a longtemps porté un « s » terminal (Place de la Croix-Rousses) qui n'apparaît désormais plus sur les panneaux et plans).

Parc Nicod, autrefois parc privé Brunet, la maison Brunet date de 1605, c’est l’une des plus anciennes constructions d’Oyonnax, elle fut ensuite Maison de Justice puis Mairie, c’est maintenant La Maison de la Sécurité, siège de la police municipale.

Le monument aux morts des 3 guerres, c’est là qu’a eu lieu le dépôt d’une gerbe portant l’inscription : les vainqueurs de demain à ceux de 14-18 lors du défilé des maquisards le 11 novembre 1943, à la barbe des occupants.

Sur le blason d’Oyonnax figurent :

Les peignes et les sapins qui représentent la richesse de la ville.

Les moutons qui rappellent l’histoire ancienne d’Oyonnax dont l’étymologie signifie l’île aux brebis.

La devise « Improbo Fabrum Labore Ascendit » qui veut dire « Elle s’est élevée grâce au travail opiniâtre de ses habitants. »

La Croix de guerre et médaille de la Résistance décernées après la seconde guerre mondiale pour ses faits de résistance

Le parc de l’Oyonnalithe, réalisé autour de l’ancien étang Gonnetant, dominé par les bâtiments subsistant de l’ancienne usine du même nom qui s’était illustrée dans le celluloïd.

Ouille, ouille, ouille !

Y’a 2 s’maines c’était La Poutouille

La s’maine dernière, c’était Jacquouille

Et aujourd’hui c’est la Sarsouille

La s’maine prochaîne, j’ai peur qu’il mouille…

 

Lors d’la reco sur la Sarsouille

J’ai retrouvé le sieur Jacquouille

Dont j’vous ai conté un exploit

A Chevillard la dernière fois.

Il m’a dit avoir fréquenté

Bathilde, princesse d’une grande beauté.

A Genève, elle était esclave

Car Saxonne et un p’tit peu slave.

Le fils de Dagobert Premier,

Clovis Deux veut l’épouser.

Il délègue Léodogarius

Pour demander sa main au Suisse.

Quand il passe au lieu-dit : ‘Sous Nierme’

Il est loin d’être encore au terme

De son voyage, mais l’accident

Qui se produit est embêtant.

Les oyonnaxiens sont habiles

La réparation est facile,

De plus, déjà ils fabriquaient

Des peignes en buis, ma foi, très beaux

Qu’aux voyageurs comme cadeau

Ils offrirent en un gros paquet.

Dev’nu évêque, notre Léo

Puis ministre de Childéric Deux

A son tour fit un cadeau :

Donna l’monopole aux peigneux.

Aux longs cheveux, les guerriers francs

Usaient de peignes, tant et tant,

Tant et si bien que la cité

Connut fortune, prospérité.

Léodogarius, Saint Léger

Est Saint patron, fort louangé.

C’était en l’an 639

Vous voyez, ce n’est pas tout neuf.

 

Si vous avez le temps et un auditoire réceptif :

Oyonnax doit à ses seuls habitants son ascension économique. Brûlée vers 1401 par le maréchal De Vergy, elle le fut à nouveau par les comtois en 1636.
De ce fait il n'existe pas d'archives disponibles. Il existe pourtant des repères pour éclairer le cheminement de la cité.
La légende nous dit que ses habitants faisaient des peignes sous Clovis vers 639. Même si ce n'est qu'une légende il est certain, que la fabrication des peignes est très ancienne dans cette cité. L'hypothèse est soutenue par l'augmentation du nombre de ses habitants dans un environnement de nature hostile aux maigres ressources tirées d'un sol ingrat.
Il est fort probable que les moines de Saint OYEN ( Saint Claude) tout en évangélisant la région ont initié le travail du bois pour répondre aux demandes de leurs nombreux pèlerins visiteurs en peignes et objets de piété.

Il était une fois... Esclave à Genève du Roi des Burgondes, Bathilde, princesse saxonne d'une grande beauté Qu'aspirait à épouser Clovis II, fils de Dagobert 1er, Roi des Francs de Bourgogne et de Neustrie.

Chef de la délégation Chargé de demander La main de la princesse, Léodogarius Vit sa litière accidentée En traversant le Haut Jura, Au lieu-dit « Sous Nierme »

Les Oyonnaxiens, habiles au travail du bois, Eurent tôt fait de la réparer, et, déjà généreux, Comblèrent les voyageurs d'articles de leur fabrication.

Devenu Evêque, conseiller de la reine Bathilde Puis Ministre de Childéric II, Léodogarius n'oublia pas Les Oyonnaxiens habiles et accueillants, Et leur concéda le monopole De la fabrication des peignes de buis Dont usaient les guerriers francs Pour ordonner leur longue chevelure.

Ce privilège fit la fortune de la cité Qui célébra Léodogarius devenu Saint-Léger Comme Saint Patron de sa prospérité. Ceci se passait en l'an 639 de notre ère...

Selon la légende, c'est en 630 que Saint-Léger, nous l'avons vu, concède à Oyonnax le monopole de la fabrication des peignes.
Le buis, arbuste abondant de nos forêts permet, pendant l'hiver, la fabrication de peignes.
C'est au début du XIXe siècle que cette fabrication passe d'un statut d'artisanat d'appoint, à celui d'industrie et devient la première richesse de la région, bien avant l’avènement du plastique.

 

Rando Chevillard 03/11/11

Chevillard est aussi nom commun encore usité aujourd’hui en boucherie, un chevillard est un grossiste habilité à abattre des bêtes. Il revend ensuite la viande à des bouchers-détaillants.

L’origine de Chevillard remonterait au début du Moyen Âge, voire pour certains, à la fin de l'époque romaine. Ses habitants sont nommés non pas Chevillardois, Chevillardoise au autre dérivé de Chevillard, mais Saborêts.

L’histoire que je vais vous conter se situe dans les âges sombres et obscurs où les seigneurs étaient très riches et le peuple très pauvre, ce qui a beaucoup changé de nos jours, convenez-en !
Les chemins sont peu sûrs dans cette France qui n’en porte pas encore le nom, les villes guère plus grandes que les bourgades et la campagne n’est faite que de forêts profondes, comme ici à Chevillard. Dans ces temps reculés, des hommes vont par les chemins, les places fortes, pour divertir et pour colporter les nouvelles. Parmi ces aventuriers traînant guenilles, il en est un très astucieux, Jacquouille …

Ce Jacquouille, homme grand, à l’allure dégingandée et dépenaillée, arriva un soir à l’auberge de Chevillard.
Les vieux, assis sous les tilleuls, profitant des derniers rayons du soleil, à son passage crachèrent par terre en maugréant contre ces va-nu-pieds qui ne produisent rien de bon pour le pays.
L’homme s’assit auprès de l’âtre, et commença à raconter milles merveilles : les seigneurs qu’il avait divertis, les contrées faites de plaines et de forêts qu’il avait traversées et bien d’autres choses qui font rêver. Jacquouille vivait de ses histoires, il était payé en nourriture ou en monnaie sonnante et trébuchante, le problème c’est que notre aubergiste s’appelait Auvergne et pour lui « un chou, ch’t’un chou, ch’est rond et ch’a roule ». Alors, pas question d’offrir le repas au mécréant.

« Oh là vilain ! Auras-tu de quoi me payer ?
- non messire…. Mais je puis divertir vos voyageurs !
- si tu n’as point d’argent, débrouille-toi dans la grange, avec les bêtes !
- attendez messire ! Je puis vous faire partager une recette qui fit courir Lucullus lui-même - et qui ne coûte rien à préparer !
- fais-moi ce plat et s’il me plaît, tu pourras manger et dormir à l’œil ! »

Jacquouille sort dans la cour, ramasse trois pierres, puis revient dans la cuisine

« voyez messire, il s’agit de la soupe aux cailloux : vous mettez trois beaux cailloux dans une marmite d’eau que vous mettez à bouillir tout en assaisonnant.
Bien, bien !
Voilà ! L’eau bout… » ; le baladin goûte sa soupe ; il marque son contentement à grand renfort de « mmm ! ». L’aubergiste veut à tout prix tremper ses lèvres dans ce nectar mais l’homme l’arrête : « cela serait bien meilleur avec quelques poireaux… ». Et notre tavernier court chercher des poireaux et les jette aussitôt dans le bouillon. « Mmm ! Je pense qu’en ajoutant un os à moelle, le goût en serait encore plus fin ! » ; aussitôt l’hôtelier ramène un os, « Des haricots épaissiraient le tout ! », il descend à la cave ramasser quelques flageolets.
Lorsque la cuisson s’achève, le bateleur goûte à nouveau la soupe, puis l’avale goulûment, ne laissant à l’aubergiste que le fond pour tester. « C’est vraiment très bon, s’extasie l’aubergiste, mais ne crois pas que je vais t’offrir le dîner. Débrouille-toi avec les bêtes, dans la grange ! »

Jacquouille, ma foi bien repu sort en haussant les épaules et s’en va dormir avec les animaux…

L’aubergiste, par la suite proposa cette soupe aux voyageurs qui repartaient satisfaits et le faisaient savoir autour d’eux en disant : à l’auberge de Chevillard c’est savoureux, puis on finit par dire chez Savoureux, qui se transforma en Sabôret, et par extension ce fût le nom attribué à tous les habitants de Chevillard.

 

Rando La Poutouille 27/10/11

 

On commence par un dicton :

Il n’est de ratatouille bo…nne qu’à la Poutouille !

 

Les réserves naturelles garantissent la diversité de la faune, de la flore et la qualité de leurs habitats. Sur la Haute Chaîne du Jura, la réserve naturelle protège des paysages dont le caractère mérite d'être conservé tels que les alpages ou les bas-monts gessiens. Pour sauvegarder notre patrimoine naturel, la compréhension et la conscience de tous restent nécessaires. Seul, un véritable engagement mutuel pourra faire perdurer des milliers de plantes et d'animaux.

En octobre 2011, on dénombre 264 réserves naturelles qui couvrent près de 3 millions d’ ha.

- 163 réserves naturelles nationales dont celle où nous sommes

- 95 réserves naturelles régionales

- 6 réserves naturelles de Corse

La réserve est née de l'idée d'un projet de création d'un parc national du Jura au milieu des années 60 qui échoua de par l'hostilité des communes face à ce projet trop restrictif pour elles. En 1977, l'Association Gessienne de défense de la Nature (A.G.E.N.A.) et 26 autres associations demandent la création d'une réserve naturelle sur 14 000 ha. Cette proposition est étudiée par les élus locaux qui proposent l'année suivante l'étude de la création d'un parc naturel régional en plus de l'étude de la création d'une réserve naturelle .

Dans les années 80, la hausse de la population et du tourisme permet au projet de réserve naturelle d'apparaître comme un bon outil de protection. La procédure de création est dès lors entamée. Les différentes enquêtes et avis favorables du début des années 90, permettent la signature d'un décret ministériel, en février 1993, portant sur la création de la réserve. En mai 2003, la gestion de la réserve est accordée à la Communauté de communes du Pays de Gex en association avec le Parc Naturel Régional du Haut-Jura.

On vous souhaite bonne promenade dans ce milieu exceptionnel, nous sommes des privilégiés de l’avoir à proximité.

 

Pour ceux qu’y’ont la main verte ou s’intéressent au vert.

Voici quelques infos assemblées dans ces vers

Je m’en vais vous apprendre un truc mnémotechnique

Que Mimile m’a conté quant à la botanique :

Il faut se rappeler que pour le verbe aller

En anglais on dit GO pour Gentiane Opposées

En français, on dit VA pour Vératre Alternées.

Ce sont les initiales pour la disposition

Des feuilles qui en permet l’identification

Et il est préférable de bien les distinguer

Si avec les racines vous souhaitez fabriquer

Une liqueur ; de gentiane c’est un ravissement

Alors que de vératre : nausées et vomissements!

 

Rando de Montgriffon 20/10/11

Je ne suis pas venu avec mon griffon, chien de chasse à poils longs ou bête fantastique à ailes et tête d’aigle et corps de lion. Un griffon est aussi un vautour et une source avec des formations minérales, comme dans les fontaines pétrifiantes.

D’ici, vous avez une belle vue sur le mont nommé cathédrale, point de griffon sur celle-ci comme sur ses consoeurs qui en possèdent sur des chapiteaux ou des gargouilles.

Une cathédrale est une église, siège d’un diocèse ou d’un évêché, à laquelle est ou était affecté un évêque. Nous avons en France 160 cathédrales dont 8 situées outremer.

La plus vaste est Amiens, la plus ancienne Arles, la plus fragile Beauvais (2 effondrements), la plus visitée ND de Paris, celle ayant la relique la plus insolite est Valence où se trouve le cœur de Pie VI, celle ayant la plus grande surface de vitraux est Metz.

2 localités très petites possèdent une cathédrale, il s’agit de Sénez dans les Alpes de Hte Provence 121 habitants, et St Bertrand de Comminges en Hte Garonne 237 habitants.

Après ce petit moment, nous repartons pour ….Moment.

 

Les Pézières : l’Australie au cœur du Bugey avec le restaurant Le Boomerang

En Australie, un rocher sacré est lui aussi appelé parfois cathédrale, c’est l’immense monolithe rouge Ayers Rock appelé Uluru par les aborigènes.

Le boomerang est un objet volant présentant au minimum deux pales, dotées de profils porteurs. La forme la plus connue comporte deux pales. Lancé à la main de façon à tourner sur lui-même, il vole en décrivant une trajectoire courbe et peut revenir vers son lanceur.

Le boomerang serait dérivé d'une arme de jet ancienne qui se présente comme un bâton à lancer dont la forme aérodynamique et la mise en rotation permettent d'accroître la portée (jusqu'à 150 mètres). Initialement taillé dans du bois ou de l'os, un killing stick de chasse ou de guerre est conçu pour voler en ligne droite. L'énergie accumulée en rotation stabilise la trajectoire de l'objet. Il ne revient pas vers son lanceur, même s'il manque son but.

Une variante de ce projectile possède la propriété de revenir vers son lanceur s'il est lancé correctement ; cette qualité devait être pour les aborigènes australiens l'occasion d'exercices de jeu et d'adresse.

Le boomerang n'est pas spécifique à l'Australie : le plus ancien objet connu présenté comme un boomerang, vieux de 23 000 ans, a été retrouvé en 1985 lors de fouilles archéologiques à Oblazowa en Pologne ; il s'agit d'un objet en ivoire. Le plus vieux boomerang en bois connu, daté de 11 000 ans, a été trouvé dans une tourbière à Wyrie Swamp en Australie. Plus récemment, des archéologues éthiopiens ont trouvés plusieurs spécimens dans la capitale, Addis-Abeba. Des objets coudés en bois recouverts d'or pouvant être des boomerangs ont été retrouvés en Égypte dans la tombe du pharaon Toutânkhamon.

Le boomerang pourrait être dérivé d'un outil agricole (servant à déterrer des racines alimentaires).

 

Que peut-on voir sur cette croix ? un cadran indiquant 10h 10 ?

Lorsque l’on regarde attentivement les publicités, les magasines ou alors les vitrines des bijouteries où se trouvent des montres, on remarque que la plupart ont leurs aiguilles réglées à 10h10. Les aiguilles d’une montre neuve sont souvent réglées à 10h10, pourquoi ?. Plusieurs réponses proposées à cette question :

souci esthétique (cela forme un sourire) OK, position des mains sur le volant, bof !

le V de la victoire 10 sur 10, un peu tiré par les cheveux

l’heure de la mort de Louis 16, pourquoi pas, lui qui était passionné de serrurerie et d’horlogerie

mais peut-être bien parce que 10h10 correspond à l’heure exacte où fut signé l’accord de Greenwich en 1884, où le temps universel fut adopté. Quant à la croix : mystère…

 

Rando Le Poizat Lalleyriat 13/10/2011

A Lalleyriat chanson de Mr Burlos-Bural de Bagneux sur Seine, adressée à Mr Berthet-Bondet maire de Lalleyriat en 1934, sur l’air de : ‘C’est pour mon papa ‘, chanson de Georges Milton 1930 tirée du film : le roi des resquilleurs’

 

Lalleyriat est dans l’azur

On respire un air pur,

En pleine montagne,

Et verte campagne,

L’eau courante à volonté

Et l’électricité,

Tout moderne et surtout

Tout à l’égout

Près la verte bruyère

On y fait du gruyère,

Son arôme est fameux

Grâce à son lait crémeux,

 

Refrain

A Lalleyriat

Tous braves papas !

Travailleurs aimant

Les bonnes mamans,

Dans les champs, en famille on travaille

Fenaison, labourage ou semailles,

Et quand l’hiver vient

Les greniers sont pleins,

Chacun fait son pain

Et mange à sa faim,

Prévoyant ! courageux !

Méritant d’être heureux,

Pas de parias !

A Lalleyriat.

 

Ici tous les habitants

Sont presque tous parents,

Les Berthet-Bondet

Pochet, Guillermet

Vion-Broussaille et Vion-Delphin

Dury, Loisel, Janin

Oncles, neveux, cousins

Cousins germains.

Jacqueroud bon facteur

Dessert en fort marcheur

La Serra dans le fond

Narmond sur le Haut-Mont.

 

Refrain

 

Pour aller se promener

Partout il faut grimper

Sur les nombreux crêts

La Roche, Le Jay

Les Goyers, Les Roches Nues

Les Dombes, Des Charrues

Puis Beauregard, Le Rys

Où tout sourit.

Enfin Le Châtelet,

Panorama complet,

D’où l’on voit par beau temps

Le sommet du Mont Blanc.

Refrain

 

Solutré et Milly-Lamartine 6 et 7 octobre 2011

Nous sommes sur une terre de vins renommés, rouges et blancs.

Le beaujolais est tout proche avec notamment St Amour, Juliénas et Chasselas qui a donné son nom à un raisin de table.

On a aussi le mâcon rouge, mais c’est surtout pour les blancs que la région est renommée :

Mâcon blanc, St Véran, Pouilly-Fuissé, Pouilly-Vinzelles et Pouilly-Loché, et ne pas confondre avec le Pouilly-Fumé, vin de Loire.

Dans une brochure touristique, voici comment ces vins sont définis :

Mâcon blanc : la modestie, voilà mon défaut, et pourtant, je suis issu du chardonnay, comme le champagne, le Chablis, le Meursault. J’ai le charme de l’un, l’allégresse de l’autre, la sève du 3 ième, j’ai même la poésie des paysages lamartiniens où je m’épanouis.

St Véran : je conquiers toutes les grâces par mon charme rieur et mon bouquet subtil m’apparentant au Pouilly-Fuissé dont je constitue la ceinture dorée.

Les Pouilly : sur des rochers vieux comme le monde, nous avons mûri nos grappes blondes.

Sésame des huîtres, appariteurs des fruits de mer, cicérones de tout ce qui nage, pince ou dort entre 2 eaux, nous charmons l’œil avant d’enchanter le palais.

Si tout ça ne vous met pas l’eau, que dis-je le vin, à la bouche, c’est à désespérer !

 

Dans la région, au Secondaire, (le Mésozoïque), s'étendaient des mers chaudes, dont de nombreux vestiges fossiles sont facilement visibles. La Roche de Solutré, tout comme celle de Vergisson, est issue de massifs coralliens fossilisés apparus il y a environ 160 millions d'années dans ces mers.

Au Tertiaire, l'est de la Bourgogne subit le contrecoup du soulèvement alpin : tandis que les Alpes s'élèvent, le bassin de la Saône s'effondre. Dans le même temps, des plateaux s'élèvent à l'ouest de cette plaine, puis basculent vers l'est.

Des terrains de nature différente ayant été mis côte à côte par ces mouvements, les différentes érosions font leur œuvre. Les profils des monts environnants s'arrondissent, tandis que se dégagent les falaises de Solutré et de Vergisson, côté ouest, qui contrastent avec les douces pentes de leur flanc est

La situation et la configuration des lieux, en hauteur par rapport à la plaine et aux crues, ont été déterminantes dans son occupation humaine. Fournissant abri et nourriture aux troupeaux migrateurs, le pied de la roche, alors encombré d’éboulis, donnait aussi aux chasseurs la possibilité de réaliser des pièges.

Le magma osseux (plus de 100 000 squelettes de chevaux) s’explique par l’extrêmement longue période de fréquentation du site : pendant plus de 25 000 ans (de 35 000 à 10 000 ans avant J.-C.), quatre grandes civilisations du paléolithique s’y sont succédé.

L’occupation de ce site est donc essentiellement axée sur l’activité de chasse, de dépeçage et de boucanage (alors que la roche voisine Vergisson fut un site d’habitation). Le matériel trouvé sur le site est donc en lien avec cette activité humaine, avec de nombreux outils, dont les silex taillés en feuille de laurier caractéristiques du Solutréen.

 

Contrairement à la légende de la « chasse à l’abîme », jamais les hommes préhistoriques vivant près de Solutré n’ont pourchassé les chevaux pour les pousser à se précipiter du haut de la Roche.

Cette théorie dont il n’a jamais été question dans les publications scientifiques apparaît en fait dans le roman préhistorique d’Adrien Arcelin : il ne s’agit donc que d’une fiction dont l’imaginaire populaire s’est emparée. L’incohérence de cette hypothèse a, depuis, été aisément démontrée, entre autres du fait de la distance importante entre l’emplacement des ossements et le sommet de la Roche.

 

Alphonse de Lamartine né à Mâcon le 21 octobre 1790 et mort à Paris le 28 février 1869, est un poète, romancier, dramaturge et prosateur en même temps qu'un homme politique français, l'orateur d'exception qui proclama et dirigea la Deuxième République. Il est l'une des plus grandes figures du romantisme en France.

Alphonse de Lamartine naît dans une famille de petite noblesse attachée au roi et à la religion catholique à Mâcon : il passe son enfance en Bourgogne du sud, en particulier à Milly. Après un temps en collège à Lyon, il poursuit son éducation à Belley.

En octobre 1816, il rencontre Julie Charles à Aix-les-Bains et vit avec elle un amour tragique puisque Julie meurt en décembre 1817. Il écrit alors les poèmes des Méditations suivis de nombreux autres poèmes.

Après avoir été élu à l’Académie française en 1829, il entre en politique en 1830 et se rallie à la Monarchie de juillet mais échoue à la députation. Il voyage alors en Orient visite la Grèce, le Liban et les lieux saints du christianisme. En 1833, il est élu député et le restera jusqu'en 1851 : il évolue du royalisme au républicanisme et prononce des discours remarqués. Il joue un rôle important au moment de la Révolution de 1848, proclamant la République ; il est pendant trois mois chef du gouvernement provisoire, mais se retire de la politique après sa lourde défaite lors de l'élection présidentielle ( il n'obtient que 0,26 % des suffrages) qui porte au pouvoir Louis Napoléon Bonaparte en décembre 1848. Lourdement endetté, il doit vendre Milly en 1860. Alphonse de Lamartine meurt en 1869 presque octogénaire et repose dans le caveau familial au cimetière communal, le long du mur du parc du château de Saint-Point qu'il a habité et transformé depuis 1820.

 

La fenêtre de la maison paternelle :

Autour du toit qui nous vit naître,

Un pampre étalait ses rameaux ;

Ses grains dorés vers la fenêtre

Attiraient les petits oiseaux.

Ma mère étendant sa main blanche,

Rapprochait les grappes de miel,

Et ses enfants suçaient la branche

Qu’ils rendaient aux oiseaux du ciel.

L’oiseau n’est plus, la mère est morte,

Le vieux cep languit jaunissant,

L’herbe d’hiver croît sur la porte,

Et moi je pleure en y pensant.

 

Pensée des morts (texte remanié et mis en musique par Brassens)

Voilà les feuilles sans sève
qui tombent sur le gazon
voilà le vent qui s'élève
et gémit dans le vallon
voilà l'errante hirondelle
qui rase du bout de l'aile
l'eau dormante des marais
voilà l'enfant des chaumières
qui glane sur les bruyères
le bois tombé des forêts

C'est la saison où tout tombe
aux coups redoublés des vents
un vent qui vient de la tombe
moissonne aussi les vivants
ils tombent alors par mille
comme la plume inutile
que l'aigle abandonne aux airs
lorsque des plumes nouvelles
viennent réchauffer ses ailes
à l'approche des hivers

C'est alors que ma paupière
vous vit pâlir et mourir
tendres fruits qu'à la lumière
dieu n'a pas laissé mûrir
quoique jeune sur la terre
je suis déjà solitaire
parmi ceux de ma saison
et quand je dis en moi-même
"où sont ceux que ton cœur aime?"
je regarde le gazon.

C'est un ami de l'enfance
qu'aux jours sombres du malheur
nous prêta la providence
pour appuyer notre cœur
il n'est plus : notre âme est veuve
il nous suit dans notre épreuve
et nous dit avec pitié
"Ami si ton âme est pleine
de ta joie ou de ta peine
qui portera la moitié?"

C'est une jeune fiancée
qui, le front ceint du bandeau
n'emporta qu'une pensée
de sa jeunesse au tombeau
Triste, hélas ! dans le ciel même
pour revoir celui qu'elle aime
elle revient sur ses pas
et lui dit : "ma tombe est verte!
sur cette terre déserte
qu'attends-tu? je n'y suis pas!"

C'est l'ombre pâle d'un père
qui mourut en nous nommant
c'est une sœur, c'est un frère
qui nous devance un moment
tous ceux enfin dont la vie
un jour ou l'autre ravie,
emporte une part de nous
murmurent sous la pierre
" vous qui voyez la lumière
de nous vous souvenez vous ? "

Voilà les feuilles sans sève…

Rando de la Lèbe 29/09/11

C’est quand même ballot ! la semaine dernière, on visitait une église St Christophe, jour de la St Maurice, et aujourd’hui, on va visiter une chapelle St Maurice, alors que nous fêtons les Gaby, Raphaël et Michel, bonne fête à tous ceux, celles-là.

On se demande bien à quoi pense André quand il établit le programme de randonnées, on va le remettre dans le droit chemin, c’est un comble.

Donc à partir de l’année prochaine, pour la St Rambert, on ira à St Rambert, pour la St Denis, à l’église St Denis à Brion ou à St Denis en Bugey, pour la St Léger, à l’église d’Oyonnax, pour la St Claude à St Claude, pour la St Michel, à l’abbatiale de Nantua ou ….au Mt St Michel, c’est pourtant simple !

 

Maman veut toujours me joindre sur un nouveau portable ! oui vous avez bien entendu, Maman veut toujours me joindre sur un nouveau portable !

Je vois des gens qui se regardent d’un air dubitatif, nous raconte-t-il sa vie ?, est-ce une des phrases mystérieuses de Radio-Londres, ou encore n’est-il pas en train de déjanter grave ?

Point du tout, prenez l’initiale de chaque mot de la phrase, et vous aurez :….

l’initiale des planètes en partant du Soleil et en s’en éloignant, sachant que pour la première M, si vous ne la connaissez pas, comme il y en a 2 qui commencent par M : Mars et Mercure, pensez qu’en été , on dit que le mercure monte quand il fait chaud, donc au plus près du soleil c’est Mercure, ainsi avec ces 2 moyens mnémotechniques vous pourrez retrouver les planètes dans l’ordre de proximité du soleil : Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, Pluton.

La dernière, Pluton, a été déclassée du titre de planète en 2009, elle avait pris des produits interdits pour jouer dans la cour des grands.

Du fait de ce déclassement, j’ai pensé à une nouvelle phrase qui ne comporte plus que 8 mots :

Madame voulant toucher mes joyaux, susurre une niaiserie !

Et maintenant, libre cours à votre imagination pour en inventer une .

 

Rando de la Tour du Meix 22/09/11

Nous sommes le 265 ième jour de l’année, il n’en reste donc plus que 100 avant la nouvelle. En ce 22 septembre, on fête les Maurice, ça ne tombe pas bien puisque nous allons passer à l’église St Christophe qui date du 15ième siècle et possède une remarquable statue de St Christophe, du 15ième elle aussi, en bois d’un seul bloc.

Vous pourrez remarquer le cadran solaire sur l’église, aussi le chemin de croix, et à droite avant d’entrer un fossile de coquille St Jacques.

On vous invite à rentrer car le dicton dit : Si tu as vu St Christophe, tu ne crains aucune catastrophe, et de plus, c’est le saint patron des randonneurs.

Le bourg et le château où nous passerons après furent pris et incendiés en 1637.

Le 22/09/1792 fut proclamé l’an 1 de la République, voilà pourquoi le



 

 

 
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