Retraite Sportive Nantua Montréal la Cluse  


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Rando Meyriat  22/06/2017  
Les 4 étangs Marron ont été créés vers 1120 par la famille Marron de Brénod, ils servaient de réserve d’eau et de pêche pour les moines de Meyriat, ils étaient très poissonneux.
Il sont actuellement une étape migratoire importante pour les foulques macroules et les balbuzards pêcheurs. On y trouve aussi la cistude, rare tortue d’eau.
 
La cohabitation des moines de la Chartreuse de Meyriat et des habitants de Brénod n'a pas toujours été facile. En 1116,  un carré de 6 km de côté est alloué aux futurs chartreux, mais l'espace s'avère vite trop petit. En 1144, l'archevêque de Lyon lui inclut la terre de Ferrières, mais comme ce territoire était initialement propriété des Brénolands, plusieurs procès eurent lieu.  A la Révolution les derniers chartreux quittèrent le monastère. Dès 1789, l'Etat confisqua tous les biens des Chartreux. La forêt devint alors domaniale, les habitants de Chevillard en récupérant 40% de la surface, et l'Etat vendit tout le reste des dépendances : prairies, scieries... Quant au monastère, il fut racheté par un aubergiste de Nantua en 1796 qui devait détruire tous les bâtiments. Tout ce qui ne fut pas démoli tomba en ruine ou fut pillé. Nombreux furent les habitants du secteur à récupérer les pierres pour construire fermes et maisons aux alentours.
Aujourd'hui, il ne reste que quelques pierres : remparts, murs, marches d'un escalier, cadran solaire gravé d'une fleur de lys, quelques jolis petits ponts de pierre sur le bief de Valey issu des étangs Marron, des restes de la scierie dont une belle voute.
L’année dernière, en 2016, des festivités ont été organisées pour commémorer les 900 ans de la Chartreuse.
 
Notre ami Jacquouille avait entendu parler du contrat social de Jean-Jacques Rousseau paru en 1762, lorsqu’en septembre 1789, les moines l’avaient requis pour couper des sapins.
Après une dure journée de labeur, couchant dans le grenier à foin de l’abbaye, il fut réveillé par des chants qui n’avaient rien de religieux : https://www.youtube.com/watch?v=MhwQzpH9PTs
Nous sommes les moines de St-Bernardin (bis)
Qui nous couchons tard et nous levons matin (bis)
Pour aller à matines vider quelques flacons
Voilà qu’ est bon, est bon, est bon.
Et voilà la vie, la vie, la vie, la vie chérie Ah ! Ah !   
Et voilà la vie que tous les moines font.  (Bis les 2)
Pour notre dîner de bons petits oiseaux (bis)
Que l’on nomme caille, bécasse ou perdreau (bis)
Et la fine andouillette, la tranche de jambon
Voilà qu’ est bon, est bon, est bon.
refrain
Pour notre coucher dans un lit aux draps blancs (bis)
Une belle nonne de quinze à vingt ans (bis)
Aux fesses bien dodues, bien ferme des tétons
Voilà qu’ est bon, est bon, est bon.
refrain
Si c’est ça la vie que tous les moines font (bis)
Je me ferai moine avec ma Jeanneton (bis)
Le soir dans ma couchette
Je lui chatouillerai 1’ bouton.
Voilà qu’ est bon, est bon, est bon.
Refrain
Jacquouille offusqué se dit : c’en est trop de  ces moines paillards qui nous exploitent, on va leur faire passer le goût des ripailles. La misère des villages avoisinants contrastait avec l'opulence du monastère dédié à Marie, dirigé et géré par plus de 56 prieurs religieux et savants depuis près de 7 siècles, la situation était devenue insupportable.
Jacquouille, s’échappa du monastère et rameuta des paysans de Brénod et Corcelles.
Comme il avait voyagé dans le futur, notamment au 21 ième siècle, un texte de l’économiste Frédéric Lordon qu’il avait lu trottait dans son esprit : 
Le peuple a le dos large, la chose est entendue
Attention tout de même qu’accablé, il ne rue
Salarié, licencié, contribuable, usager
De toutes ces façons de le faire banquer
Il en est peut-être une qui est celle de trop
Ce jour-là, inutile de crier au complot.
Qu’il restitua en ces termes aux villageois : <<Mort aux moines, à bas l’abbaye !>>
Et la troupe armée de fourches, de faux, de pioches, de haches ou de simples bâtons se rua en direction de l’abbaye.
Mais les assaillants eurent beau s’acharner sur les portes, celle-ci résistèrent. Dès l’arrivée des gueux, le prieur avait par un souterrain débouchant dans la forêt, dépêché 2 moines  pour aller réclamer du secours à Nantua, et dès le lendemain, un détachement d’artillerie muni d’un petit canon arriva à la chartreuse, ce qui fit fuir les paysans qui se tinrent tranquilles un moment.
Le Prieur cependant inquiet dès les premiers troubles, au courant de ce qui s’était passé à Paris en juillet, envisagea de partir, et pour pouvoir emmener les trésors de l’abbaye fit confectionner 11 coffres en chêne massif, cerclés de fer par le sieur Monnet menuisier de son état, à St Martin, et apportés en grand secret à l’abbaye.
Les religieux y enfermèrent leurs archives et leurs richesses  or, argent, bijoux, puis les coffres furent descendus dans un souterrain et emmurés  par le prieur et le sacristain qui furent les seuls à connaître l’endroit exact où dormait le trésor.
Peu après, les moines durent fuir sans avoir le temps d’emporter les coffres qui dorment toujours quelque part sous nos pieds, mais gare à celui qui chercherait le trésor, car un moine erre jalousement dans les ruines et fait disparaître tous ceux que la curiosité ou la cupidité attirent dans ces lieux.
Ce n’est pas le moine, mais Lionel Dali, le garde forestier ONF  qui gère le site, qui le 28 décembre dernier remarqua un trou fraîchement rebouché dans l’ancien jardin de l’abbaye. Il déposa une plainte pour cette fouille sauvage et une surveillance fut organisée. Le jeudi soir suivant,   un habitant de Chevillard  donna l’alerte en voyant un camion-plateau garé le long de la route.  Les gendarmes d’Hauteville arrêtent alors un homme dans la cabine d’un tractopelle. À la lueur des torches, il venait de creuser et de reboucher en partie un trou de 3,60 m de profondeur dans l’ancien cimetière de l’abbaye ! Au passage, il avait exhumé deux fémurs. Deux autres hommes arrivent ensuite,  interpellés à leur tour. L’un des deux est l’organisateur de ces fouilles clandestines, chef d’entreprise à Toulouse, il est aussi radiesthésiste, et a localisé le trésor en promenant son pendule sur une carte IGN ! Il est venu sur place en novembre pour confirmer ses intuitions. Le 28 décembre, il est revenu creuser avec une mini-pelle avant d’embaucher deux compères pour son expédition de jeudi et de carrément louer une pelleteuse de plusieurs tonnes à Lyon. Il espérait trouver le tunnel menant à la mythique crypte. Il s’était même muni de caisses pour ramener son butin.
Il a reconnu qu’il connaissait l’illégalité de sa démarche. Il en sera quitte pour un procès pour « fouilles archéologiques sans autorisation » devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse. Avis aux chasseurs de trésors !

Oliferne 15/06/2017
Selon que l’on est rive droite de l’Ain, en Comté, ou rive gauche en Bugey, la légende des trois demoiselles d’Oliferne, ou  trois demoiselles du Bugey, ou encore trois dames,  ou  trois damettes,  varie, tantôt il s’agit des 3 filles du seigneur d’Oliferne, tantôt de trois victimes de rapt de la part de ce seigneur, et lorsqu’il s’agit des 3 filles, là aussi existent plusieurs versions, dans l’une de ces versions, les filles sont accusées d’avoir introduit le loup dans la bergerie, dans une autre, elles sont coupables d’avoir épousé en secret leurs amoureux,
dans toutes les versions, le supplice des tonneaux avec les clous est conservé, on retrouve des légendes similaires à Etretat, au Danemark et en Suède, et ce supplice fut aussi celui infligé à Rugulus par les Carthaginois.
Voici une nouvelle version en vers, de cette légende, spéciale Retraite Sportive de Nantua-Montréal :
 
Oyez la triste histoire de trois jeunes demoiselles
Qu’un félon sanguinaire, le seigneur d’Oliferne
Enleva par traîtrise parce qu’il les trouvait belles.
La blonde s’appelait Alice de Dortan,
Il est allé la prendre jusque chez ses parents.
La brune avait pour nom Huguette d’Arinthod,
Il l’avait aperçue passant dans un bateau
Avec la douce et pieuse Mahaut, elle, de Lavans.
Il avait profité de l’absence de vent,
Le bateau à l’arrêt avait les voiles en berne.
En travers de sa selle, il les a ligotées,
Dans son nid imprenable, il les a emportées.
Comme les trois résistèrent à ses furieux assauts,
Les trois se retrouvèrent dans un sombre cachot.
Cependant, les manants lassés de trop d’outrages,
Emmenés par Jacquouille qui montrait son courage,
Un jour se rebellèrent, firent l’assaut du château,
Armés de pelles, de pioches, de fourches et de faux,
Sous les flèches et la poix, par dizaines ils tombaient
Mais pour dix tombés, c’est vingt qui arrivaient,
Si nombreux qu’à la fin, le donjon investirent.
Le cruel Oliferne, avant que de s’enfuir,
Menaçant les donzelles avec son grand couteau,
Les enferma les trois, chacune dans un tonneau,
Qu’il avait fait garnir de pointes à l’intérieur,
Diabolique et cynique, vraiment un triste sieur.
Il roula les tonneaux dans la pente vers l’aval,
Là finit le supplice des corps martyrisés,
La main divine stoppa la descente infernale
Et transforma en pierres les belles aux os brisés,
Sur l’autre rive de l’Ain, elle les a implantés,
Afin que d’Oliferne, site hanté de Comté,
Leur souvenir visible soit présent à jamais,
Trois aiguilles de roche sont en terre de Bugey !

Rando Légna 01/06/17
à Montadroit, hameau de Légna commune de 210 habitants la chapelle Ste Thérèse de l’enfant Jésus a une histoire que Claude a mis en slam :
 
Montadroit est situé, de nulle part au milieu,
Pour aller à la ville, faut parcourir des lieues,
Les habitants qui restent sont pour la plupart vieux.
Les alentours du site sont plutôt rocailleux
C’est normal car nous sommes en milieu montagneux,
Il n’empêche que le coin est assez giboyeux
Les bestioles adorant les buissons broussailleux
Les oiseaux et le vent font un son mélodieux.
 
La chapelle que voici, édifiée en ce lieu
Paisible et qu’on peut qualifier aussi de silencieux
Le fut par une famille dont déjà les aïeux
Habitaient là.  Ce sont Auguste, Marguerite Fieux,
On peut dire d’eux que c’était des gens pieux,
Ils avaient une fille  Alice et puis 5 fieux,
C’était en août 14 sous un soleil radieux,
Les 4 aînés devaient partirent vers d’autres cieux,
Afin d’aller tuer l’Allemand avec l’épieu,
On imagine l’effroi des 2 parents anxieux,
Répétant aux 4 gars d’pas être trop audacieux
Pierre, Adrien, Philippe, André, <<ouvrez vos yeux,
Devez raison garder et demeurer sérieux,
Les actions héroïques, c’est pour les beaux messieurs !>>
Les 4 étaient quand même enthousiastes et joyeux,
A leurs parents ils firent illico leurs adieux,
Y’a que le petit dernier, Joseph, jeune orgueilleux
Graine d’héros qui voulait fier à bras, ambitieux,
Revanchard, en découdre avec les boches vicieux,
Qui resta mécontent, avec ses parents vieux…
Les parents atterrés  de voir le plus précieux
De leur chair s’en aller au casse-pipe prièrent Dieu.
Cette prière monta droit jusqu’au plus haut des cieux,
Pour ceux qui ont la foi, ce fut fort judicieux !
 
Bien vite dans les tranchées, pauvres poilus pouilleux
Les frères eurent des semaines, de longs temps ennuyeux
Entrecoupés d’attaques et d’assauts périlleux,
D’attentes interminables, des tue-le-temps fastidieux,
Privés de tout confort, des repas pas copieux,
Aucune intimité, des abris peu spacieux,
Pas d’hygiène et la proie de virus infectieux,
Et la boue et le froid avec les jours pluvieux,
Des supérieurs sans cœur, des officiers spécieux
Des sous-ofs va-t-en-guerre, avec les hommes odieux.
Mais le sort pour les Fieux fut miséricordieux,
A la fin de la guerre, miracle prodigieux,
Les 4 revinrent en vie, des voisins furent envieux.
Les parents décidèrent pour remercier Dieu
De bâtir cette chapelle, édifice religieux,
Et ils furent en cela extrêmement consciencieux
On peut le constater, en toutes choses minutieux
Mettant tous leurs moyens pour faire cela au mieux.
 
 
La construction débuta en 1927 sur les plans de  Joseph, le plus jeune de leurs 5 fils, la chapelle fut consacrée deux années plus tard, et un pèlerinage a lieu chaque année le dimanche le plus proche du 30 septembre.
 
La première des chapelles du circuit des 3 chapelles est Notre Dame de Lorette (c’était bien chez Laurette, on y retournera….) située à Fetigny village de 88 habitants qui possède aussi une très grande église.
 
La troisième des chapelles, Saint Maurice perdue en pleine forêt date du 16 ième siècle, elle fut elle aussi lieu de pèlerinage.  Elle contient deux belles statues de bois.
Le lac de Viremont repose sur une couche de moraine imperméable, à 656 mètres d’altitude. Ce phénomène géologique correspond sans doute à la trace d’un ancien glacier, il y a plus de 20 000 ans.
 













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