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Rando Salève 18/05/2017
Le nom Salève d’origine latine désignerait un saillant, une hauteur formant saillie, un promontoire rocheux. 
Géographiquement, le Salève est une montagne des Préalpes  mais elle appartient géologiquement à la chaîne du Jura, au même titre que le Vuache.
La montagne est entaillée de plusieurs gorges étroites et profondes, dont la Grande Varappe, qui a donné son nom, à la fin du XIXe siècle, à ce terme relatif à la pratique de l'escalade. Une intense activité se développe sur ce flanc abrupt à l'époque où cette discipline n'en est qu'à ses  débuts.
Le Grand Salève fut desservi de 1892 à 1935 par le chemin de fer du Salève, le premier train à crémaillère électrique au monde. Il y eut deux lignes : la ligne Étrembières - Monnetier - Treize-Arbres ouverte en décembre 1892, qui contournait le Petit Salève par l'est, puis la ligne directe et beaucoup plus pentue Veyrier-Monnetier, ouverte le 24 mars 1894. Ce train servait principalement au tourisme, mais permettait également de desservir l'Observatoire du Salève.
La construction de la route menant de Monnetier à la Croisette par les crêtes du Grand Salève fut commencée en 1925, et inaugurée en 1931.
Depuis 1932 le Grand Salève est également accessible par un téléphérique (reconstruit en 1983) dont  la station supérieure est située à 1 100 mètres.
Sur  le Salève, on trouve Shedrub Choekhor Ling qui  est un centre du bouddhisme tibétain
Le grand Piton, sommet de ce massif  trône à 1 379 mètres.
La tour des Pitons ou tour Bastian, fut érigée entre 1820 et 1830 par Claude-François Bastian, notaire et maire de Frangy surnommé au début du XIXe siècle l’homme le plus riche de la Savoie du Nord. Il acquit les alpages de la Thuile et du Petit-Pomier, qui comprenait le site des Pitons, le 18 mars 1795, lors de la vente des biens de la chartreuse de Pomier  par les autorités issues de la Révolution française.
Avant la construction de cette tour Bastian, ce petit plateau en bord de falaise qui présente les plus beaux lapiaz du Salève abritait au XIVe siècle un poste de guet.
Selon une vieille légende, Bastian aurait choisi ce lieu pour bâtir une tour car c’était le seul site du Salève d’où il pouvait contempler l’ensemble de ses propriétés du Genevois, au nombre de quatre châteaux, trente-sept fermes et d’innombrables terrains !
Abîmée par le poids des siècles et par les dégâts causés par quelques vandales, la tour Bastian fut achetée et restaurée en 1984 par la municipalité de Beaumont, avec l’aide du conseil général.
Une des roches calcaires située à proximité de la tour est gravée de deux noms : Lamartine et Lord Byron. La légende prétend que ce sont ces deux grands poètes eux-mêmes qui auraient ainsi gravé leur nom sur la pierre dans les années 1815-1820.
La réalité est sans doute un peu éloignée de cette légende dorée mais ce qui est sûr, c’est que les deux hommes appréciaient le Salève et qu’ils ont à de nombreuses reprises arpenté les sentiers pentus de ce massif. Alphonse de Lamartine est d’ailleurs l’auteur du poème le plus connu sur le Salève, les premiers vers, dédiés à son épouse, commencent ainsi :
« Te souviens-tu du jour où gravissant la cime
Du Salève aux flancs azurés,
Dans un étroit sentier qui pend sur un abîme
Nous posions en tremblant nos pas mal assurés?
Tu marchais devant moi. Balancés par l'orage,
Les rameaux ondoyants du mélèze et du pin,
S'écartant à regret pour t'ouvrir un passage,
Secouaient sur ton front les larmes du matin ;
Un torrent sous tes pieds s'écroulant en poussière,
Traçait sur les rochers de verdâtres sillons,
Et, de sa blanche écume, où jouait la lumière,
Élevait jusqu'à nous les flottants tourbillons.
 
Quant à Lord Georges Byron, auteur déjà célèbre mais chassé de la bonne société anglaise pour ses mœurs scandaleuses ,il était arrivé à Genève en 1816 avec un autre poète anglais, Percy Shelley, accompagné de sa future épouse, Mary qui deviendra célèbre en écrivant le roman Frankenstein, dans lequel la créature après s'être échappée, gravit le Salève, créature monstrueuse dont vous avez pu voir une représentation en bronze à Genève l’année dernière.
Au grand Piton, on peut aussi voir une curieuse roche proéminente : le rocher de la Sorcière aussi nommé Tête de Chien, de Singe ou Poupée des Pitons.  
 
Sur le Salève, un soir d'automne, des bergers somnolent près d'un feu lorsqu'une créature, qui n’est ni celle de Frankenstein,  ni la sorcière, vient s'asseoir dans les flammes. Les hommes effrayés s'enfuient.
Dans ces mêmes lieux, un pâtre se repose près de l'abreuvoir en gardant son troupeau, la créature réapparaît, c'est un serpent portant autour du cou un diamant magnifique. L'animal s'enfuit et le berger le poursuit. Il ne parvient pas à l'attraper. Le serpent s'enfile dans une grotte, le berger le suit à l'intérieur. Il n'attrapa pas la bête et le diamant fut perdu. La grotte où s'est passée cette histoire, c’est la grotte du Diable. Vous pouvez y chercher  le diamant mais attention, le serpent n'est qu'endormi.  
De nombreuses superstitions sont nées au Salève, des plantes magiques, les anneaux du Déluge, ce  sont des visions que beaucoup de randonneurs et d'habitants du Salève ont eu, et les teufeurs qui se réunissent dans les parages les ont toujours, ces visions…
 
Certains personnages étranges ont peuplé la montagne. Par exemple, il y a eu l'aveugle Collombat qui se promenait accompagné d'une fillette qui lui servait de guide. Il a inventé des poèmes et des chants que les gens ont gardé en mémoire. Hippolyte Taine surnommé le " Grand bûcheron " était aussi très populaire car il se baladait avec ses trois chats siamois.
La légende de Gargantua est très connue. Il en existe deux versions.
La première raconte que Gargantua, en voulant créer le port de Genève, est allé chercher de la terre au Salève. Il en a pris un bon tas et cela a créé le vallon de Monnetier, entre le Petit et le Grand Salève.
La deuxième version raconte qu'en voulant créer ce port, Gargantua a creusé et a entassé toute la terre sur la rive gauche du Léman. Depuis l'autre rive, les gens passant par là ont vu ce tas s'accroître et ils se sont écriés : " Regardez, ça lève ! ".
 
La Thuile qui voudrait dire : lieu devant la falaise, fait partie de la commune de Beaumont qui a donné son nom à un fromage, l’alpage de La Thuile fut exploité par les Chartreux, puis  acheté par Bastian, revendu par ses petits-enfants à Brand qui développa la production de la tomme de Beaumont, puis une ferme-auberge avec un bal le dimanche qui attirait beaucoup de monde, dont des artistes, des intellectuels, on pouvait même parler d’un foyer culturel, puis La Thuile perd son âme et son animation, cc n’est plus qu’ un simple alpage où vit un berger, Jean Rey qui y restera 29 ans.
En  1982, la commune de Beaumont rachète la propriété et entreprend quelques travaux qui préserveront les bâtiments. Ceux-ci  sont utilisés occasionnellement.
L'été environ 70 génisses pâturent sur l'alpage de 35 ha, mais sans berger permanent. 
 
Le Salève est habité par des sangliers, des blaireaux (appelés localement tassons), des chevreuils ou encore des chamois. Le loup a par ailleurs été observé et filmé pour la première fois sur le Salève en mars et avril 2012.  Enfin, il existe des indices concernant la présence de lynx.
 

Cuvéry  04/05/17
Pour commencer, un petit texte qu’on vous relira après les informations sur des lieux des randos d’aujourd’hui, certains de ces noms y sont dissimulés, à vous de les retrouver :
On la connait  la Raymonde, celle du Raymond,  on dit d’elle : l’acharnée, elle a le feu au cul, very, very,  que même parfois il faut la lier sur la croix.                                  Jean-Jacques, son amant s’en charge, après, il va dans le chai, boire pour oublier, puis quand il a cuvé,  rit jaune dans sa 4L pauvre homme, mais jamais il n’oublie le cul de la méconnue!
La Charnay, et 2 fermes  La Charnaz, selon l’orthographe savoyarde.
Le nom viendrait de : forêt défrichée en cercle, clairière mise en culture et clôturée.
La Conay, Connay, Lochonay
Il semble qu'une ferme seule ait été implantée à cet endroit vers 1800, puis plus tard une petite maison attenante, mais il n'existe que peu de traces de l'ancienne ferme d'Alpage... juste quelques pierres au nord du refuge actuel.  Pendant la guerre, la ferme a brulé, la maison aurait aussi subi  l'assaut des flammes mais, seule la table à l'intérieur aurait brûlé !
C'est vers 1931 que le bâtiment annexe est devenu un refuge du CAF il a été rénové en 1990, initialement appelé "Refuge de Beauregard", il a repris son nom originel, après avoir été refuge  «  Jean Morgon », du nom d'un industriel bressan, fondateur des Acieries MORGON, qui avant de diriger l’usine d’outils éponyme à Bourg, fut directeur des carrières d’Hauteville. Signalons également que nous lui devons l'érection de la Croix de Montlhéry.
Jay, Jet, Get, Geai  selon les cartes, Vient du bas latin gistum, « gîte »
Pâturage de montagne où le bétail s´étend pour se reposer,   
La Raimont  Raimon Raimond, Raymond, Reymont
C'est vers 1920 que les derniers occupants ont quitté la ferme, En 1956 on pouvait encore voir les murs de la ferme mais le toit était effondré et en 2000 la végétation avait envahi le site .
Avant l'implantation de la ferme, il y avait probablement des fenils, vers 1850 la plaine de Cuvery  contenait plus de 40 de ces fenils qui lui donnaient l'aspect d'un village.
Au sud-est de l'ancienne ferme, à 400 mètres en direction de la Combe Caillat, se situe la Grotte de la Raimont (ou la Raymonde) ou grotte de la combe Maty ou grotte du Maquis.
La Liez  Cette ferme présente une spécificité... elle abrite, juxtaposée au corps principal de la ferme, une chapelle avec son autel, son chemin de Croix et tous les attributs d'un lieu de culte à part entière...... surprenant de découvrir cela en ce lieu !
Elle a  abrité des combattants des maquis de l’Ain.
L'origine du nom "la Liez" mérite que l'on s'arrête un peu, de prime abord, le nom viendrait du patois glèse, « terre grasse argileuse», mais, si l'on "creuse" un peu cette glaise, ce mot  pourrait provenir de l´ancien français gleise, « église ». 
La Croix Jean-Jacques  On a coutume de dire  que c'est à cet endroit que   grand marcheur, aimant la nature, la flânerie et la rêverie, Jean-Jacques Rousseau venait ici de Genève pour "déjeuner sur l'herbe" en galante compagnie.
Cul de la Maye (ou Creu de la May)  Cette ferme  actuellement inhabitée se situait au nord-est de la ferme de la Liez .
C'est à proximité que,  dans les années 1870, le Ministère de la Guerre eut l'intention de construire un fort pour pouvoir observer et contrer l'ennemi, une fois le "pas de l'Ecluse" franchi. Une route, dite "stratégique", a même été édifiée à partir des Gallenchons et s'est arrêtée à la ferme en ruine des Grassi (au nord du Cul de la Maye).
 
Retour au petit texte du début, allez-vous retrouver les noms cachés ?
On La Conay La Raymonde, celle du Raimont,  on dit d’elle : La Charnay, elle a le feu au Cuvéry, very, que même parfois il faut La Liez  sur La Croix.         Jean-Jacques, son amant s’en charge, après, il va dans Le Chaix, boire pour oublier, puis quand il a Cuvéry jaune dans sa Catray le pauvre homme, mais jamais il n’oublie Le Cul de la Maye, connu ...

Evosges 06/04/2017
Appelé le "Diamant du Bugey", le pittoresque village d’Oncieu dont l’anagramme est couine, habité par les onciolans et onciolanes  a la particularité d'être construit en rond.
La forme circulaire du village serait dûe au fait qu'un village plus ancien aurait été détruit à la suite d'un événement brutal (incendie, peste) et sa reconstruction autorisée autour du pré féodal situé sur une zone de marne, avec la condition de ne pas percer de fenêtre ou de porte donnant sur le pré. Les habitants parquaient les troupeaux dans la partie centrale. Une autre hypothèse serait qu'à l'origine, Oncieu se situait près de l'embranchement de la route d'Argis et aurait été abandonné à la suite de l'empoisonnement d'un puits.
Toutes les habitations tournent le dos au pré, les ouvertures devant être dirigées vers l'extérieur. Les maisons sont pour la plupart de type "vigneronne" avec leur cave en rez-de-chaussée. L'entrée à l'étage est accessible par un escalier de façade.
Le site a été classé remarquable en août 1985, bien plus beau vu des cieux que parcouru.
Dans la lignée des seigneurs, on trouve un Guyonnet d’Oncieu.
 
Evosges fut un haut lieu de résistance, on peut y parcourir le sentier du souvenir qui vous fera passer notamment par la ferme Marchat et les fermes Termant, nous y sommes déjà passés il y a quelques années en randonnée.
Evosges pourrait avoir la même étymologie que les Vosges, à savoir Vosegus dieu forestier et chasseur.   
Plusieurs légendes sont liées à Evosges dont une contée en 2012 que l’on trouve dans les Mystères de l’Ain, concernant des bucherons alcoolisés, dont Jacquouille.
Aujourd’hui,  comme on emprunte la montée de la corne au sorcier, on va vous parler de sorcellerie à Evosges où le sarvant et les ségnegogues faisaient partie de la vie :
Le sarvant, lutin farceur prenant une forme animale, végétale ou se rendre invisible, pouvait parfois se rendre utile, parfois  jouer des tours aux evosgiens :
Par exemple, un paysan un jour partit à la chasse au lieu de faire son travail, il vit un lièvre qui batifolait, il épaula, visa, tira et s’élança pour aller ramasser le capucin qu’il était sûr d’avoir tué, après 2 enjambées, il reçut 2 gifles si violentes qu’il en tomba par terre, quand il se releva, plus de lièvre, mais un gros chat le regardait, perché sur un arbre…
 
Et quant aux ségnegogues :
Les segnegogues, on les entend parfois
Du côté d’Evosges, c’est au crépuscule,
Ça crie, ça hurle, ça crépite, on les voit
Aussi : des formes blanches qui se bousculent
En marchant sur le sol ou en volant
Dans les airs et disparaissent au Buinand.
Un jour, une femme n’avait plus assez d’eau,
Alors elle est allée vers le Buinand
Pour en ramener dans ses deux gros seaux.
C’est en passant vers la croix de l’église
Qu’elle les a vues, les segnegogues, assises
En cercle avec un gros feu au milieu,
Elles se passaient un sabot de cheval creux
Dans lequel elles buvaient on ne sait quoi…
La femme, de voir ça, les cheveux dressés
Sur sa tête, elle était comme pétrifiée,
D’un coup, elle eut l’idée d’un signe de croix,
Alors les segnegogues, elles ont hurlé
Déchirant l’air et se sont envolées !


Rando  de Lancrans 30/03/17
Lancrans comprend le chef-lieu et les hameaux de Ballon, la Petite-Côte, la Grande-Côte et la Pierre. Cette commune fit partie du chemin des Espagnols, enclave savoyarde entre le Bugey et le pays de Gex de 1601 à 1760.
La chapelle Vollerin  est un oratoire  érigé en 1869. A l’époque, de nombreuses personnes   moururent de la peste  à  Lancrans, la dame Vollerin, connue pour sa piété et sa générosité fit vœu de faire construire, à ses frais, une chapelle à la Vierge si le fléau s’arrêtait. La Sainte Vierge écouta cette prière, le fléau cessa, et la dame s’empressa d’exécuter son vœu.  
On l’appelle aussi la Chapelle des Contrebandiers.
Depuis le traité de 1815, et jusqu’en 1823 la ligne de douane avait  pour limite la Valserine.
Comme le pays était pauvre, les habitants se livraient, en grand nombre, à la contrebande,
ils allaient à Genève, remplissaient leur ballot de marchandises prohibées : étoffes, bijoux, tabac, et, sous la conduite d’un chef de bande, s’efforçaient de franchir la ligne douanière et  venaient écouler leurs marchandises à Nantua, Oyonnax et Saint-Claude.
Comme cette chapelle encore nommée  Notre-Dame des Grâces était située sur le passage des bandes de contrebandiers, ces pauvres gens de la montagne, à la vue du danger qu’ils allaient courir dans leur entreprise, soit pour leur vie, soit pour leur fortune, venaient par une piété mal entendue, se prosterner aux pieds de la Vierge Marie, jetaient sur le marchepied de l’autel quelques pièces de monnaie, faisaient une petite prière, et descendaient, ensuite avec courage et sans crainte, la pente rapide qui conduisait au pont des Oulles sur la Valserine … qui autrefois disparaissait complètement sous une voûte rocheuse que l’on appelait Pont naturel. Miné par les eaux, cette voûte un vilain jour s’écroula, et il fut nécessaire de jeter des blocs de pierre d’un bord à l’autre pour continuer de passer. Avec une plaque de métal, des piquets de fer et un câble, ces blocs constituent le pont des Oulles.
Oulle qui signifie marmite désigne le trou circulaire creusé par les tourbillons d’eau entraînant sable et graviers qui érodent la roche formant ainsi les marmites de géant ou encore tines en Valromey. Il y a là des centaines de marmites — de 5 cm à 4 mètres de diamètre — de 5 cm à 6 mètres  de profondeur; on peut observer tous les degrés de développement des marmites, état d'ébauche, état intermédiaire en « fond de bouteille », état parfait; marmites isolées ou réunies, marmites à plusieurs étages; bref, c'est le parfait musée de l'érosion mécanique, on trouve même dans l’une d’elles la meule d’un moulin apportée par une crue.
Vous pouvez voir dans les roches également des petites cavités en formes de pas que l’on appelle kamenitzas  qui sont le point de départ de la formation des marmites. 
C’est au pont des oulles que la voie romaine passait pour rejoindre le Pays de Gex, et c’était sous l’Occupation, la limite entre zone occupée et zone libre de juin 40 à novembre 42, après avoir marqué la frontière France-Savoie, puis la zone franche entre France et Suisse.
A l’entrée du pont rive droite, on peut remarquer ex-voto et graffiti dans le rocher, œuvres probables des douaniers en poste là dont la maison a disparu,  et on peut s’ amuser à chercher dans les rochers différentes formes animales ou humaines comme la tête de Napoléon.
Rive gauche, vestiges de la centrale télémécanique qui transmettait la force de l’eau par l’intermédiaire de câbles et poulies à la minoterie Convert, puis même côté, moulin Métral, et barrage de Métral situé là où d’anciens moulins furent détruits et submergés suite à l’effondrement de la colline. Une vieille pompe à eau avec engrenages en bois est visible dans le petit bâtiment à l’entrée de la passerelle. De l’autre côté se trouvent les ruines de l’ancienne usine électrique Turquois.
 
Le 30 mars est le jour du greffoir au calendrier républicain, l’outil pour réaliser des greffes.
Un malade s'est fait greffer 2 oreilles. Il va voir le docteur quelques semaines plus tard.
Le docteur lui dit : - tout va bien ? Le patient lui répond :
- oui tout va bien, mais je peux vous demander quelque chose, est-ce qu'on ne m'aurait pas par hasard greffé des oreilles de femme ? Le docteur répond étonné : - Oui mais comment le savez-vous ?
Le patient répond : - Parce que j'entends tout mais je ne comprends rien ...
Claude a profité de ne pas être là pour faire subir aux autres animateurs les huées des randonneuses…
 

 
 
Neuville-sur-Ain Oussiat 27/04/17
Sans parler de l’étranger, on trouve en  France plus de 80 Neuville et plus de 70 Villeneuve.
A Neuville-sur-Ain, dans le quartier du port est blotti, entre les maisons classées, un moulin construit en 1771 qui possède encore sa meule de pierre, entraînée autrefois par l'énergie de la rivière. On y fabrique huile de noix et de noisette, la visite, possible, comprend un film et des démonstrations sur le fonctionnement et la fabrication de l’huile, et  en clôture on peut parfois déguster des tartes à la lie de noix, notamment lors des journées du patrimoine en septembre, lors de ces journées, et aussi sur rendez-vous,  on peut également visiter les tours de Thol,   vestiges d’un castrum datant des 12ième ou 13 ième siècle.   La propriété a été laissée à l’abandon pendant de nombreuses années, le fortin s’était fait oublier et la forêt avait fini par avoir eu raison de lui. Fin 2001 il a été vendu et les nouveaux propriétaires, passionnés, n’ont de cesse que le château-fort revive.
Des fêtes médiévales sont organisées, tir à l’arbalète, frappe de monnaies entre autres, par les Paladins de Thol qui oeuvrent aussi à la création d’un jardin médiéval.
 
 A Thol, et non pas Atol comme le crie Antoine depuis un atoll du Pacifique dans une pub pour des opticiens, à Thol donc, il n’y a pas que les tours, mais aussi, moins ancien, le camp de Thol, ancien camp militaire acquis en 1997 par la commune de Neuville.
Des périodes militaires aux périodes carcérales, l’histoire de ce camp a été complexe.
Maintenant, de nombreuses associations : foot, tir à l’arc, tennis, paintball, des ateliers artisanaux s’y sont installés et une partie a aussi été dédiée à des habitations.
Le 18 septembre 1943 l’école militaire d’Autun s’installe au camp de Thol, 475 élèves de 15 à 19 ans. Le 2 mai 1944, une cinquantaine d’élèves rejoint le maquis de l’Ain et constituera le « camp d’Autun »   qui  participera aux combats de la Libération à Ambérieu, à la Valbonne, à Neuville…
Le lycée militaire de l'Ecole d'Autun du camp de Thol a obtenu la médaille de la Résistance pour l'action de ses élèves aux côtés des maquis de l'Ain.
À la fin de l'année 1958, le camp militaire a été transformé en Centre d'Assignation à Résidence Surveillée par le ministère de l’Intérieur pour y interner des centaines d’Algériens (Français Musulmans d’Algérie) soupçonnés d’appartenir au FLN.
À la fin de l’année 1961, l'enceinte passe sous l’autorité du ministère de la justice, et devient un centre pénitentiaire. Les prisonniers sont d'abord des condamnés du FLN bientôt vite rapatriés vers l'Algérie, puisque la guerre prend fin. Ils sont remplacés, de 1962 à 1966, voire plus,  par des activistes de l'OAS condamnés à de courtes peines.  
Après l'OAS, ce site a continué de servir de camp d'internement principalement pour les personnes en situation irrégulière.
 
Thol n’est pas un saint, bien que le synthol existe depuis les années 1920, antalgique et antiseptique à usage local et buccal, retiré de la vente en 2014, il est de nouveau disponible depuis 2016, mais Claude ne touchera pas le pactole pour cette information.
 
Le 21 mai prochain, Journée conviviale autour de l’eau, la biodiversité et les usages de la rivière d’Ain dans le cadre de l’évènement national « Fête de la nature » sur les Brotteaux d’Oussiat, balade à la découverte des plantes médicinales et comestibles, contes et musiques, visite de la centrale hydroélectrique d’Oussiat et des installations de production d’eau potable, ateliers brico-nature, ateliers-confection de mouches pour la pêche… et plein d’autres activités ludiques et pédagogiques ! Qu’on se le dise !
 
Si Thol n’est pas un saint, Amédée lui en est un, fêté en ce 27 avril, Fernandel l’a chanté :
Amédée c’est l’gars bien balancé ! il a des crampes dans l’nez Amémé Améné, Amédée dédé.
 
Belmont 20/04/17
Dans Belmont, comme dans Beaumont le qualificatif bel, beau se rapporte le plus souvent à une construction (château, église) plutôt qu´à la montagne elle-même. Ce toponyme est apparu au début du deuxième millénaire et a souvent désigné des sites occupés par des châteaux forts, ici il ne reste que des vestiges du château, on dénombre plus d’une cinquantaine de Belmont dans le monde entier.
Nous sommes en Valromey, une idée assez répandue rapport à la présence romaine fait penser que  valromey signifie val romain, il n’en est rien, cette vallée se nommait Verromey.   
 
Le Séran est un cours d’eau de 42km qui prend sa source sur le plateau de Retord puis, jusqu’à la cascade de Cerveyrieu, hameau d’Artemare, où il chute de 60m,  il traverse une zone très  karstique, avec de nombreuses pertes, c’est là que sont les gorges de Thurignin, site sauvage sur près de 500 m où le Séran a creusé une succession de marmites que relient de profondes et étroites entailles où s'engouffrent de grondantes cascades.  
On nomme marmite du diable ou marmite de géant ou simplement marmite ou chaudron ou cuve ou encore tine dans la région,  une dépression cylindrique dans le lit d'un cours d'eau  souvent torrentueux. Dans le midi, on utilise plutôt les termes oule, ou parfois gour.
Dans les cours d’eau actifs, on constate en général la présence de cailloux entraînés dans un mouvement de rotation par le torrent. C'est ce mouvement de rotation qui a creusé, à partir d'une irrégularité de relief initiale, une érosion progressive de la roche en forme de marmite.
Lorsque le cours d'eau est très déclive, ces marmites peuvent s'étager le long d'une cascade, formant des bassins parfois esthétiques, débordant l'un dans l'autre. Avec la progression de l'érosion, certaines marmites peuvent finalement se percer et se vider partiellement ou totalement selon la taille de l'ouverture et le débit de l'eau.
 
Les grande et moyenne randos passent à la Source du Groin, un des sites les plus splendides et les plus énigmatiques de France. Le Groin est une simple gouille qui peut devenir une véritable rivière lorsqu'il est en crue
La Source du Groin est alimentée par les nappes phréatiques, ainsi que par d'autres résurgences inconnues à ce jour, malgré les tentatives de pigmentation de l'eau de plusieurs lacs et sources environnants.
Cet endroit est très apprécié des spéléologues les plus chevronnés, notamment de par sa longueur qui pour le moment est inconnue; seuls les 2100 premiers mètres ont été explorés, mais ses origines pourraient être à plusieurs dizaines de kilomètres de sa sortie. Cette  résurgence Vauclusienne a le plus souvent un débit nul du printemps à l'automne, mais peut avoir un débit très élevé, notamment lors d'orages, et il faut alors être très prudent car l'eau peut monter subitement et rapidement du fond du trou, dont la pente raide et ensablée peut freiner la remontée des personnes.
Le Groin doit son nom tout simplement au brouhaha de la sortie de la résurgence lors d'orages,  cela fait un bruit résonnant contre les parois ressemblant au bruit qu'émet un cochon.
 
Le 20 avril est le jour de la rose au calendrier républicain. On a trouvé un lien entre groin et rose ! et on a fait un petit mix de Françoise Hardy,  Juliette et Gilbert Bécaud
https://www.youtube.com/watch?v=T6kQeyW5wEc
On est bien peu de chose Et mon amie la rose Me l'a dit ce matin :
Tout est bon dans l´cochon  Du groin jusqu´au jambon  C´est bon.
La rate et les rognons  La queue en tire-bouchon  C´est bon.
Désormais je veux chanter l´cochon  Le pâté, l´saucisson
Répétons sur cet air polisson :  "Qui c´est qu´est bon? C´est l´cochon, c´est bon!"
Je pourrais dire bien des choses  Sur son talent
Il a la couleur des roses  Sans leurs piquants.  Et puis quand on a terminé  Les bons morceaux
Reste de quoi faire des souliers  Et des pinceaux!  (Et çà c´est beau!)
L'important c'est le rose L'important c'est le rose L'important c'est le rose Crois-moi !
 


Rando Ceyzeriat  13/04/2017
En contrebas du village de Ceyzeriat, le paysage devient sauvage, la végétation abonde, la magnifique cascade naturelle de la Vallière surplombe un espace humide et ombragé.
La rivière La Vallière qui  prend sa source au hameau de la Grande Fontaine et se jette dans la Reyssouze, y franchit une barre rocheuse de près de 30 mètres de hauteur.
La Vallière est liée au monde animal, jugez-en plutôt : elle reçoit les eaux du « Bief de Veau », qui prend naissance à la « source des 30 Chiens »,   et celles du ruisseau de Tréconnas dont l’origine est la source de Chantemerle.
La Vallière a un débit important et régulier et son cours comportait trois moulins répartis sur près d’un kilomètre :
• Le moulin de la Vallière, en aval de la cascade, existait dès 1349 et fut démoli en 1920. Ses pierres ont servi à la construction de la biscuiterie Bouvard au centre du village de Ceyzériat
• Le moulin de la Roche, juste au-dessus de la cascade, mis en fonction en 1792
• Le moulin des Billets, construit en 1836 en amont de la cascade.
 
Dans le vallon, outre la cascade, se situe une grotte,  qu’ Alexandre Dumas, l’auteur des 3 mousquetaires , a décrite comme étant l’ antre des « Compagnons de Jéhu »,  dans son roman du même nom.  Les compagnons de Jehu ont réellement existé, c’était une bande armée qui faisait régner la terreur en dévalisant les diligences pour le compte du roi Louis XVIII, et qui a sévi dans notre région, on relate une attaque de la malle-poste au lac de Sylans, et ils auraient enterré leur butin dans les bois de Samognat.
Dans le roman d’ Alexandre Dumas, la base du rocher nord du vallon reliait Ceyzériat aux tombeaux de l’église de Brou, par un souterrain de près de 10 kilomètres.
Vous voilà  à l’intérieur, la fraîcheur s’installe… tout comme l’obscurité ! À plus d’une vingtaine de mètres de profondeur, plongé dans le noir, on n’entend rien, seulement les gouttes d’eau s’écrasant sur le sol. Les parois humides et la terre boueuse rendent l’avancée difficile. À l’extrémité de la grotte, deux petites cavités continuent, mais elles sont trop petites pour y pénétrer… C’est là qu’une lutte sans merci s’est déroulée entre les dragons (militaires) et les compagnons de Jéhu, nous décrit Dumas.
« La grotte s’emplit d’une fumée au sein de laquelle chaque coup de feu brillait comme un éclair ; les deux troupes se joignirent et s’attaquèrent corps à corps : ce fut le tour des pistolets et des poignards. Cet affrontement dura un quart d’heure, vingt minutes peut-être. On compta vingt-deux cadavres. Treize appartenaient aux dragons et aux gendarmes, neuf aux compagnons de Jéhu. »
À ceux qui le contredisaient, Alexandre Dumas répondait : « Qu’importe si l’on viole l’Histoire pourvu qu’on lui fasse de beaux enfants. »
 
Françoise Louise de La Baume Le Blanc née à Tours le 6 aout 1644  demoiselle puis duchesse de La Vallière fut la première maîtresse officielle de Louis XIV. Après sa disgrâce, à 31 ans elle entra au Carmel en y prenant le nom de Louise de la Miséricorde.
Au temps de sa splendeur, Louise de La Vallière portait une cravate à large nœud flottant.
En 1875 le nom de  lavallière devint nom commun pour désigner cette cravate lorsque les peintres de l’ époque peignirent cet élément vestimentaire qu’arbora   Raoul Follereau l’apôtre des lépreux, et qu’arbore encore un grand mathématicien français Cédric Villani.
 
Et nous allons clore cette chronique par un anniversaire : le 13 avril 1946 fut votée la loi dite Marthe Richard de fermeture des maisons closes, dans les maisons closes, le champagne, dont le Veuve Cliquot coulait abondamment. Par un jeu de mots, Marthe Richard veuve, ancienne prostituée, aviatrice, espionne, devenue femme politique  fut surnommée par les chansonniers :  la veuve qui clot…
 
Rando Dortan   23/03/17
Dortan est située tout au nord du département de l’Ain, séparée du Jura par la Bienne sur 7  km et par l’Ain sur 4km. Le Merdançon, le Merloz et la source bleue du château arrosent aussi Dortan.
La commune comprend 6 hameaux : Uffel, Vouais, Bonaz, Emondeau, Sénissiat et Maissiat.
Depuis le XIXe s., les tourneries de Dortan travaillent le buis, élevant la commune au rang de capitale du jeu d'échecs. Aujourd'hui, il ne reste qu'une seule usine à fabriquer des échiquiers.  
Le XXe s. a été particuliculièrement marquant pour Dortan en raison des deux guerres. La première a peu touché le village, ce qui n'est pas le cas de la seconde. En effet, le 21 juillet 1944, après avoir été pillée, Dortan est entièrement incendiée, à l'exception du château qui était le quartier général de l’occupant allemand. Malgré les nombreuses pertes humaines et matérielles, la vie a repris. La "cité martyr" a été construite pour héberger les dortanais(es) et les commerces. Au cours d'un voyage dans notre région, le président de l'époque, Vincent Auriol, a décoré les familles des victimes de la médaille de la reconnaissance française.
 
Le 23 mars est le jour de l’asperge au calendrier républicain.
Elle est révérée comme aphrodisiaque, en raison de sa forme, dans le conte arabe Les Mille et Une Nuits. Prisée par Madame de Pompadour pour cette réputation d’aphrodisiaque, ses extrémités sont appelées « pointes d’amour » à son époque.
C’est la molécule asparagine qui parfume les urines consécutives à sa consommation.
Evidemment elle a été chantée : https://www.youtube.com/watch?v=7XEVTuF7cTU
 
On a fêté de brillants centenaires  Molière et Brillat-Savarin
De Parmentier et la pomme de terre  Urgère, Momute, et le bon vin
Puisqu'aujourd'hui tous nos désirs convergent  Pour célébrer tant de bienfaits
Je veux chanter la gloire de l'asperge  Ce fier produit du sol français
Refrain:
Asperge, asperge divine Pour nous, tu n'as que des appâts

Si les roses ont des épines Asperge tu n'en as pas !
Vraiment l'asperge est un produit célèbre,  Lorsque le bon Dieu vit qu'Adam
Seul dans l'Eden avait un air funeste  Il fit tes beaux charmes d'antan
Adam restait pensif devant la vierge  C'est alors que le créateur
Avec génie fit pousser une asperge  Et ce fut le premier bonheur
Refrain
Devant l'asperge les femmes se prosternent  Car son passé fut triomphal
Elle est la reine de nos festins modernes  La déguster est un régal
Pour la manger il faut la prendre mûre  Entre les doigts... amoroso
Et ne pas prendre -ce s'rait lui faire injure ! - Une fourchette à escargot !
Refrain
Mais les plaisirs que l'asperge nous donne  Sont éphémères, profitons-en !
Il faut savoir la prendre courte et bonne  Plus tard hélas il n'est plus temps
Et vous mesdames qui gentiment papotent  Quand le temps d'l'asperge reviendra
Par gourmandise n'en mangez pas des bottes  N'en prenez qu'une mais gardez là !
Asperge, asperge divine Pour nous, tu n'as que des appâts
Si les roses ont des épines Asperge tu n'en as pas !
 
Evidemment pas besoin de mettre les points sur les i , c’est suffisamment explicite dans la chanson pour la similitude avec une partie de l’anatomie masculine, mais ne pas mettre du tout les i est encore plus explicite, en effet, si on ôte l’i au verbe préciser, on trouve  presser, et si on ôte aussi l’i à la Vierge de Dortan, elle trouve ce qui figure dans le descriptif de la rando sur le site, et elle en perd du coup, c’est le cas de le dire, en même temps que l’i, sa qualité !
Pauvres dortannaises, n’en avoir qu’une pour toutes, c’est bien triste !




Randos   Poncin 16/02/17
 
Le 16 février 1863 est le jour de naissance de La Croix Rouge à l’initiative d’Henry Dunand.
Le 16 février1899, 26 ans plus tard, on fit appel à un médecin à l’Elysée, mais vainement, l’appel à la Croix Rouge n’aurait rien donné de plus, le Président de la République en poste, Félix Faure venait de mourir en épectase, 4 ans après son élection à la Présidence.
Qu’est-ce donc que cela, l’épectase ?
L'épectase est, chez les chrétiens, une tension et un progrès de l'homme vers Dieu, c’est la signification première de ce terme, mais, une autre signification vient d’un article du Canard enchaîné qui a plaisanté sur ce mot, au sujet d’une autre mort en 1974, celle du Cardinal Daniélou qui avait abondamment commenté la notion d'épectase dans son ouvrage sur Grégoire de Nysse : ‘Platonisme et théologie mystique’, et pourquoi donc le Canard a-t-il plaisanté sur un sujet aussi sérieux, eh bien parce que le cardinal en question a trouvé la mort
 dans des circonstances embarrassantes pour l’Église catholique romaine, on a trouvé son corps chez une prostituée. L’Église a réagi  en publiant un communiqué indiquant que c’est « dans l’épectase de l'Apôtre qu’il est allé à la rencontre du Dieu Vivant ».  d’où le papier moqueur du Canard, et le 2 ième sens donné à épectase.
Mais, revenons donc à ce 16 février 1899, et à Felix Faure surnommé le Président Soleil pour son amour du faste. Félix téléphona à Marguerite Steinhel sa maitresse et lui demanda de passer le voir pour 17 heures après son conseil des ministres consacré à l'affaire Dreyfus. Bien qu'elle fût arrivée à l’heure, les entretiens du président avec l’archevêque de Paris et Albert Ier de Monaco, venus intercéder en faveur du capitaine Dreyfus, se prolongèrent, aussi absorba-t-il probablement une trop forte dose de cantharide officinale, puissant aphrodisiaque mais aux effets secondaires importants (à moins qu'il ne s'agisse de l'aphrodisiaque à base de quinine qu'il se faisait apporter par son huissier comme à son habitude afin de se montrer Faure à la hauteur avec sa maîtresse). Peu de temps après que le couple se fut installé dans le « salon bleu » de l'Élysée, le chef du cabinet alerté par des cris, se précipita et découvrit le président sans autre vêtement qu'un gilet de flanelle, râlant, allongé sur un divan et la main crispée dans la chevelure de sa maîtresse tandis que Marguerite  déshabillée réajustait ses vêtements en désordre. Félix Faure mourut vers 22 heures d'une congestion cérébrale comme on disait à l'époque,  et à cette même époque, on utilisait davantage qu’aujourd’hui le terme : ‘sa connaissance’ pour ‘sa fréquentation’.
La légende rapporte  que le prêtre appelé pour les derniers sacrements  aurait demandé à son arrivée : « Le président a-t-il toujours sa connaissance ? »,  et, il se serait entendu répondre : « Non, elle est sortie par l'escalier de service ! 
On prête à Georges Clemenceau le mot suivant : «Félix Faure est retourné au néant, il a dû se sentir chez lui».
Et comme la rumeur a couru que sa mort était survenue pendant une fellation, les chansonniers par rapport à son goût du faste ne l’ont pas raté en disant : « Il voulait être César, il ne fut que Pompée », par référence à l’histoire romaine, Pompée brillant général adversaire de César contrairement à César ne fut jamais empereur.
D’autres personnalités sont aussi dit-on mortes en épectase : le pape Pie IV , Nelson Rockfeller,   l’acteur David Carradine, le compositeur Richard Wagner entre autres, on l’évoque aussi pour Attila le roi des Huns et encore pour Claude François, des mauvaises langues prétendent que son électrocution serait due à un sextoy électrique…
On peut dire qu’ils firent tous très Faure !, mais ne nous Fillon pas aux apparences…
Quant à Marguerite Steinheil, la maitresse du président, qui défraiera de nouveau la chronique quelques années plus tard à l’occasion du crime inexpliqué de son mari et de sa mère, elle sera très vite surnommée “la pompe funèbre”. 
 
Thomas Fersen a écrit une chanson : Félix   https://www.youtube.com/watch?v=HgxVwfYnnqg  qui se termine ainsi :
Je suis centenaire, mais je suis encore vert J'ai l'âge d'être arrière, arrière, arrière, arrière
Mon fil est un vieux chnoque, ma fille est une vieille bique
Quand je l'embrasse, elle pique, y en a marre des vioques
Je jouis, je jouis quand j'entendrais le glas oui
Je jouirais encore, je veux mourir comme Félix Faure
 
Et au cas où des animateurs se sentent de chanter la totalité de la chanson, guère plus longue, la voici :
Je suis centenaire et je suis encore vert
Pour l’amour y a pas d’âge et je suis prêt pour le mariage
J’ai l’âge d’être grand-père et même arrière-grand-père
Je fais semblant d’être sourd, mais je suis prêt pour l’amour

Je jouis, je jouis, je jouis, c’est inouï
Je jouis, je jouis, je jouis

Je suis centenaire, mes dents sont dans un verre
Voyons qu'est-ce que je vais prendre, la viande si elle est tendre
La viande avec des frites ainsi qu’une douzaine d’huîtres
Une bouteille de Pomerol et des profiteroles

Je jouis, je jouis, j’en suis tout ébloui
Je jouis, je jouis, je jouis

Je suis centenaire, mais je suis encore vert
J’ai l’âge d’être arrière, arrière, arrière, arrière
Mon fils est un vieux schnoque, ma fille est une vieille bique
Quand je l’embrasse, elle pique, y en a marre des vioques

Je jouis, je jouis quand j’entendrai le glas oui
Je jouirai encore, je veux mourir comme Félix Faure
 
 



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