Retraite Sportive Nantua Montréal la Cluse  


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Rando Brenod-Maconod 18/10/18
On monte où aujourd’hui ? au Montoux pour la Grande, Montoux, qui culmine à 1022m à la Crête pelée, et  on descend après être monté, grâce à la corde que Marcel a eu la bonne idée d’installer là.
Il y aurait eu un château sur le Montoux, construit vers 870 et détruit vers 1290, mais rien ne subsiste, le mystère demeure.
 
Jusqu’à la fin du XIXème siècle, Brénod possédait 3 fruitières avec celle de Maconod, qui a fermé en 1920, et celle de la Combe de Léchaud fermée en 1967.
Celle de Brénod, datant de 1850, agrandie en 1899 et à nouveau 100 ans plus tard  est désormais la seule du plateau qui fabrique le Comté.
Avant la guerre de 1914, plus de 90 producteurs portaient le lait 2 fois par jour dans des seaux, des bouilles portées sur le dos et parfois sur le bât d’un âne.
Après la seconde guerre mondiale, il ne restait plus qu’une quarantaine d’agriculteurs qui livraient 700 000 litres de lait par an.
En 1980, il n’en restait plus que 10, et désormais seulement 3 au village.
La production d'autres villages environnants est dirigée vers Brénod, qui a ainsi traité 1,7 M de litres de lait en 1998, 2,3 M en 2000 et actuellement 3,3 M de litres !
 
L’eau aussi, comme le lait coule à Brenod, l’Albarine qui prend sa source dans la combe de Léchaud dont le nom ne vient pas du lait, chaud à la traite, mais du caractère marécageux de cette combe où poussent les lèches.
Le nom Albarine commence par Alba qui signifie blanc, que l’on retrouve dans albâtre, Albion, albinos, albatros, albumine etc … , mais aussi déformé dans ablette,  aube, Alpes en raison des sommets enneigés, l’Albarine est donc la rivière blanche.
 
La grande et la moyenne passent à Maconod, Maconod, Ma qué conno  a trouvé ce nom à la con de Maconod au pied des  trucs Ouillons, un petit et un grand ?
Le mot ouillon aurait pour origine le mot ouailles qui désigne les brebis, on parle du curé et de ses ouailles, ovis en latin que l’on retrouve dans ovin, donc  l’ ouillon, petit et grand, c’était le lieu où paissaient les ovins.
 
C'est l'histoire d'une femme de Maconod dont par discrétion nous tairons le nom qui est le plus répandu en France, et cette femme ne réussit pas à atteindre l'orgasme lorsqu'elle fait l'amour avec son mari. Alors un jour elle lui dit :
- Chéri, cette nuit j'ai fait un rêve incroyable. On était en train de faire l'amour et au-dessus de nous, sur l'armoire, il y avait un homme noir qui agitait un éventail et j'ai pris un pied pas possible.
Alors le couple décide de concrétiser le rêve. Mais, il n’y a pas beaucoup de noirs à Maconod, aussi, lorsqu’un jour, ils voient passer un  groupe de randonneurs, pas des retraités sportifs, mais des jeunes venus pour gravir les pics Ouillon et parmi eux un grand noir  ils sortent de chez eux, l’abordent et  lui proposent 50 euros s'il accepte de venir ventiler avec un éventail sur l'armoire pendant qu'ils font l'amour.
Le gars accepte, prévient les autres randonneurs qu’il les abandonne, et ils vont, lui et le couple directement dans la chambre à coucher.
Le noir grimpe, s’installe sur l’armoire et agite l’éventail pendant que mari et femme font l’amour.
Malheureusement aucun résultat. La femme n'atteint toujours pas l'orgasme...
Alors elle propose à son mari qu'il échange sa place avec celle du noir.
Le mari un peu perplexe accepte, le noir aussi, la femme étant plutôt jolie.
Le changement s’effectue, le mari prend l'éventail et commence à ventiler. Après peu de temps la femme hurle de plaisir en atteignant l'orgasme.
Lorsque les deux ont terminé, le mari redescend de son armoire, s'approche du noir et lui dit :
- T'as vu un peu comment il faut ventiler Couillon !!!
 
  Le Cernay fut à l’origine un poste de douanes.  



Villers-le-Lac 2 ième jour 12/10/18
Villers-le-Lac  s’appelait Lac-ou-Villers  jusqu’au 5 février 1948.
Le lac de Chaillexon, (lac des Brenets pour les Suisses) lors de grands froids (jusqu'à -39°C), devient la plus grande patinoire naturelle d'Europe, les bassins du Doubs faisant  7 km de long. La commune est également dotée de pistes de ski alpin au lieu-dit « le Chauffaud » dont le nom ne veut pas dire qu’on y chauffait l’eau, mais fait référence à un échafaudage assez sommaire,  et il y a aussi des pistes de ski de fond. Sa proximité avec la Suisse place Villers-le-Lac parmi les villes les plus riches de France en terme de revenu moyen par ménage.
Une ancre de marine orne le blason de la cité, rappelant que Villers-le-Lac doit ses origines à l’activité des pêcheurs.
Le principal lieu touristique de la commune est le Saut du Doubs, haut de 27m,  visité chaque année par plus de 300 000 touristes
Site naturel classé de France  il est le point de départ des bateaux croisières et des calèches pour visiter le site et découvrir les paysages du Haut-Doubs.
Au départ de Villers-le-Lac, le Doubs paresseux serpente au creux d'un val qui s'élargit entre monts et falaises. Les Bassins du Doubs constituent un paysage d'une incroyable beauté, qui voit des falaises de plus de quarante mètres plonger dans les eaux calmes, noires et profondes que sillonnent les vedettes panoramiques.
C’est là que, cherchant de l’argent pour réparer son église,  l’abbé Simon surnommé le curé volant, nommé à  Saône dans le Doubs, (il existe aussi Doubs dans le Doubs, et Doux dans les Ardennes et dans les Deux-Sèvres), eut l’idée pour récolter des fonds,  de  plonger depuis les  falaises, sans avoir appris, sans préparation, sans organisation, à une époque où les prêtres en soutane, n’avaient pas le droit de se produire en public, de s’arrêter dans un café, encore moins de se montrer en maillot de bains. Il est allé voir son évêque Monseigneur Dubourg, et Monseigneur a donné  l’autorisation.
Et ainsi donc, l’abbé Simon  plonge à Villers-le-Lac le 15 Août 1947, du haut d’une tour en bois montée au-dessus d’un rocher de 20 mètres...... « quitte ou double », la mort ou la réalisation d’audacieux projets. Ce fut un succès.
Il réalisa alors de 1947 à 1962 une série de 110 plongeons de 35 mètres, même 42 mètres à Casablanca qui lui permirent de réparer son église, de construire des maisons avec des équipes bénévoles, de soulager des misères, de donner aux enfants de la paroisse des vacances à la mer.  Il créa une colonie de vacances, un village de vacances.
Il fit des émules, un Loclois, de la ville voisine du Locle en Suisse plongea  lui de 54m. En avril 2017, un brésilien Laso Schaller a battu le record de plongeon depuis une falaise : 58,8 m  équivalent d’un immeuble de 19 étages à la vitesse d’impact dans l’eau de  123km/h.
 
C’est dans le Val de Travers (c’est pas bon quand on avale de travers !...), en Suisse, que l’absinthe, nommée la fée verte a été inventée en 1798 d’après la recette d’une rebouteuse. La plante est connue depuis des millénaires, un papyrus égyptien de  1600 avant Jésus Christ en fait état, pour ses vertus  médicinales : digestive, tonique, antiseptique, stimulante, fébrifuge, vermifuge, bref indispensable, on va d’ailleurs demander à notre Président (Fournier, pas Macron) à être approvisionnés régulièrement pour nos trousses de secours.
Au 19 ième siècle, pour échapper aux taxes douanières, des distillateurs suisses s’installent à Pontarlier. Les soldats des troupes coloniales  utilisent l’absinthe pour purifier l’eau, et y ayant pris goût, de retour en France, continuent d’en consommer, bientôt imités par l’ensemble de la population.
Le pic de consommation se situe vers 1900, avec 25 distilleries à Pontarlier produisant 15 millions de litres.
Les méfaits d’une consommation abusive, du fait du méthanol présent dans la boisson, sont décrits par Emile Zola dans l’Assommoir. L’absinthisme fait des ravages, poussant  à la folie, Van Gogh en fut une des victimes.
Fabrication et consommation seront interdites en Suisse en 1910, puis en 1915 en France, ce qui fit les affaires de la viticulture.
L’absinthe est à nouveau autorisée en Suisse en 2005, et en 2011 en France.
Et pour fêter cette fée verte, une route de l’absinthe, itinéraire pédestre de 48km relie Pontarlier à Noiraigue dans le val de Travers en passant par des distilleries,  des champs d’absinthe, des séchoirs, des sites de contrebande, des musées ainsi que par une maison de l’absinthe.
Et voilà donc une belle idée pour un prochain périple avec dégustation de rigueur.
 
Comme nous sommes dans l’Horlogerie-vallée, à proximité de La Chaux de Fonds capitale  de l’horlogerie, ville-manufacture d’après Karl Marx, inscrite avec sa voisine Le Locle au patrimoine mondial de l’Unesco pour leur urbanisme horloger, il est un autre périple : la route de l’orlogeur, sans h, sentier transfrontalier de 60km, 5 jours de marche de Morteau à  La Chaux de Fonds, émaillé de totems et d’énigmes à résoudre, et il existe aussi 3 chemins de la contrebande, 2 pédestres et 1 à VTT.
 Sur ce : Bonne route de retour, en passant par le  tuyé du Papy Gaby où l’on nous attend pour une visite guidée.
Le tuyé, mot venant de tuyau est une immense pièce-cheminée, c’est le cœur de la maison autour duquel s’organisent les pièces à vivre au rez-de-chaussée, et les granges et greniers à grain à l’étage. C’est aussi  un âtre où une flambée de genévriers et de branches de sapin parfumait saucisses, jambons, lard et quartiers de bœuf pour le brési (viande des Grisons)



Villers-le-Lac 1er jour 11/10/18
La Cluse et Mijoux, nous ne sommes pas trop dépaysés, du moins par les noms : La Cluse, on en vient, vallée creusée dans une montagne par une rivière,  et ici nous sommes dans la cluse de Joux, et dans Mijoux, on retrouve Joux qui désigne la forêt, St Germain de Joux,  Lajoux, Mijoux chez nous.
La cluse de Joux est une  profonde entaille séparant la montagne du Laveron de la montagne du Larmont et du Grand Taureau, empruntée par le Doubs, elle est, depuis la préhistoire, un des axes de circulation privilégiés de la Franche-Comté. Dès l'époque celte, l'endroit était occupé par un poste de garde qui exerçait un droit de péage pour le seigneur local.
On trouve plusieurs forts sur La Cluse et Mijoux, le plus célèbre étant le fort de Joux, château médiéval à l’origine construit en 1034, transformé plusieurs fois notamment par Vauban, puis Joffre.
À la fin du règne de Louis XV et jusqu'en 1815 le fort de Joux servit de prison.  En 1775, Mirabeau y fut enfermé sur demande de son père pour sa vie dissolue, en 1802, Toussaint Louverture, héros de l'indépendance d'Haïti, fut mis au secret dans une cellule dont la fenêtre était presque totalement murée. Il y mourut le 7 avril 1803 de tuberculose et de froid.
En 1930, le fort fut intégré à la ligne Maginot et bénéficia de l'électricité. Du 11 au 17 juin 1940, il résista victorieusement, avec le fort Malher, à l'invasion des troupes nazies.
Abandonné par l'armée, le fort fut racheté par le Syndicat d'initiative de Pontarlier en 1958. Restauré, il est partiellement ouvert au public, classé Monument historique depuis 1996, il abrite un musée d’armes anciennes et de coiffures militaires.
Le fort du Larmont inférieur ou fort Mahler  fait face au fort de Joux.  
En 1877, un stock de trois tonnes d'explosifs saisi par les douanes et stocké dans le fort explosa. Le casernement ainsi que le bâtiment d'entrée furent entièrement détruits.
On reconstruisit et afin de combattre l'humidité, les chambres du casernement furent isolées de la paroi rocheuse par des murs de brique, et de nombreuses bouches d'aération créées  pour le renouvellement de l'air. Malgré ces précautions, le taux d'humidité avoisinait les 95 % et le rigoureux climat du Haut-Doubs provoqua la mort de nombreux soldats succombant à des pneumonies.  
Une particularité dans ce fort :  les deux latrines réservées aux officiers,  surélevées au-dessus d'un récipient recevant les excréments. Ce récipient placé sur des rails devait être vidé par un soldat de corvée. Les hommes de troupe eux disposaient de latrines suspendues au-dessus du vide (100 m) du côté de la route de Pontarlier.  
Le fort Malher fut abandonné par l'armée en 1947. Il a été racheté par le Syndicat d'Initiative de Pontarlier en 1958 en même temps que le fort de Joux, mais n'a pas fait l'objet de restauration. Ses accès sont murés et les visites interdites.
Le fond de la cluse, par où passent le Doubs et la route de Pontarlier vers la Suisse, a depuis toujours fait l'objet de fortifications. Le seul élément encore visible est le blockhaus du Chauffaud, corps de garde construit en 1854 et muni de nombreuses meurtrières permettant de prendre sous le feu des fusils la route à l'endroit le plus étroit de la cluse.
Il est relié au fort Malher, qui le surplombe, par un chemin couvert, mur muni de créneaux de fusillade protégeant l'escalier de 230 marches grimpant la falaise.
Il y a un 3 ième fort, celui du Larmont supérieur ou fort Catinat,  loué à une entreprise, il est fermé au public.
 
Le mont Vouillot domine le village des Fins, heureusement que ce sont Les Fins et non La Fin, on ne serait pas venus, et en plus on domine le val de  Morteau, eau morte car le Doubs y serpente nonchalamment, et un lac créé par l’éboulement du saut du Doubs il y a 12000 ans occupait la plaine il y a encore 2000 ans et se remplit à nouveau lors des crues du Doubs, il est bien à sec en ce moment, il faudra revenir pour le voir.
Fins, Morte eau, c’est bien macabre tout ça, d’autant que en 8 siècles, 17 incendies ravagèrent la ville de Morteau, mais maintenant ils ont du bol puisque Cédric Bôle est leur maire.
En 2000 il y avait encore 3 fruitières dans ce village des Fins (en 2 mots et pas défunt en 1 seul) petite ville de 2900 habitants, il en reste encore 2 (pas des habitants, mais des fromageries)  dont l’une ramasse le lait, et l’autre pratique la Coulée, les producteurs apportant leur lait.
En 1992 2 fromageries se sont associées pour monter un projet de porcherie, l’élevage des porcs au petit lait faisant partie de la culture locale.
Afin d’éviter le transport en camions, un lactoduc de 9 km, enterré emmène le sérum de 3 fruitières à la porcherie qui compte 2700 places d’engraissement et 1500 places de post-sevrage., et tous ces porcs finiront en saucisse de Morteau dont l’origine remonte à 1000 ans.
 
10 sociétaires ayant adhéré à la filière Bleu-Blanc-Cœur, donnent du lin à manger à leurs vaches pour obtenir du comté riche en oméga 3.
 
Les façades des vastes fermes ne sont pas ici recouvertes de tavaillons mais sont souvent tapissées d’une belle lambréchure, nommée ramée en Suisse. Ce sont des lambris épais de 3 à 4 cm, et larges de 25 à 30 cm. Les planches de sapins coupés en vieille lune étaient jadis purinées c’est-à-dire trempées dans le purin pour les préserver des aléas climatiques. La lambréchure est souvent coupée horizontalement par une avancée en encorbellement appelée le ranpendu.


Lalleyriat 4 octobre 2018
La paroisse de Lalleyriat est mentionnée dès  le 12 ième siècle, Le Poizat qui était un hameau de Lalleyriat devint commune  en 1827, et depuis le 1er janvier 2016, les 2 communes n’en font à nouveau plus qu’une : Le Poizat-Lalleyriat. Espérons que les rivalités entre les habitants s’apaisent car, traduit du patois, voici ce que disaient les Lalleyriatiers, Lalleyriatières des Poizatiers, Poizatières :
Poizatiers, que mangent-ils ? du pain de panache, de la merde à la louche, du crapaud rôti, pour les faire tous crever et une poignée de sel pour les revicoler.
Poizatiers, cacatiers, combien sont-ils ? 90 pour châtrer une fourmi,
La fourmi a levé le cul, les Poizatiers sont tous foutus !
Qu’est-ce que  le pain de panache ?, on peut interpréter cela comme les uns voyant les autres occupés, comme on dit trivialement   ‘à péter plus haut que leur cul’,
Le cacati ou cacatier désigne en patois la cabane des WC ou un dépotoir.
Vous en conviendrez donc,  l’opinion de Lalleyriat sur Le Poizat n’était pas très flatteuse.
 
Une chanson : à Lalleyriat  de Mr Burlos-Bural de Bagneux sur Seine qui avait probablement fait un bon séjour à Lalleyriat fut  adressée à Mr Berthet-Bondet maire de Lalleyriat en 1934, sur l’air de : ‘C’est pour mon papa ‘, chanson de Georges Milton 1930 tirée du film : le roi des resquilleurs’
https://www.youtube.com/watch?v=GK-ALhDI76A
 
Lalleyriat est dans l’azur On respire un air pur,
En pleine montagne, Et verte campagne,
L’eau courante à volonté Et l’électricité,
Tout moderne et surtout Tout à l’égout
Près la verte bruyère On y fait du gruyère,
Son arôme est fameux Grâce à son lait crémeux,
 
Refrain
A Lalleyriat Tous braves papas !
Travailleurs aimant Les bonnes mamans,
Dans les champs, en famille on travaille
Fenaison, labourage ou semailles,
Et quand l’hiver vient Les greniers sont pleins,
Chacun fait son pain Et mange à sa faim,
Prévoyant ! courageux ! Méritant d’être heureux,
Pas de parias ! A Lalleyriat.
 
Ici tous les habitants Sont presque tous parents,
Les Berthet-Bondet  Pochet, Guillermet
Vion-Broussaille et Vion-Delphin Dury, Loisel, Janin
Oncles, neveux, cousins Cousins germains.
Jacqueroud bon facteur Dessert en fort marcheur
La Serra dans le fond Narmond sur le Haut-Mont.
 
Refrain
 
Pour aller se promener Partout il faut grimper
Sur les nombreux crêts La Roche, Le Jay
Les Goyers, Les Roches Nues Les Dombes, Des Charrues
Puis Beauregard, Le Rys Où tout sourit.
Enfin Le Châtelet, Panorama complet,
D’où l’on voit par beau temps Le sommet du Mont Blanc.
.
Refrain

 
Mont Myon 20/09/18
Le 18 juillet 1944, une colonne de mercenaires cosaques encadrés par des officiers allemands quitte Coligny en direction du Revermont, les villages de Verjon, Roissiat, Chevignat, Pressiat, Cuisiat sont pillés, les soldats à la recherche de maquisards interrogent avec violence les habitants. Les portes des caves sont défoncées, les soldats se mettent à boire. Une fois arrivés à Cuisiat, l’officier allemand qui commande ordonne à la colonne de faire demi-tour et de tout incendier. 278 bâtiments vont brûler, la lueur de l’incendie se voyait dans toute la Bresse, ce qui fera naître plus tard l’expression : Grand Brûlé.
En 2007, un énorme stock de pierres provient de la démolition du pont de la gare de Villereversure, l’idée naît alors de ce mémorial qui sera inauguré le 14 juillet 2011.
 
Le sentier Mémoire de pierres fait revivre l’histoire de Roissiat, autour de sa carrière de pierre et de son vignoble, et les vers de Paul Valéry gravés au Trocadéro sont une invite à la visite :
"Il dépend de celui qui passe que je parle ou me taise, que je sois tombe ou trésor. Ami, n'entre pas sans désir",
Tout au long, on vous donnera quelques clés pour comprendre les pierres.
1 accueil panneau de bois fabriqué par le menuisier du village qui fait lui aussi comme les autres habitants partie de la mémoire du village
2 à droite ‘le chemin qui est dit n’est pas le vrai chemin’  proverbe celtique invitant à la méditation
3 gauche et droite l’école, l’école a fermé en 1999 avec moins de 10 élèves, actuellement plus de 60 enfants sont inscrits en primaire dans les écoles voisines
4 gauche la carrière 2 grands blocs  portent les trous évoquant les tirs de mines et des outils des tailleurs de pierre, derrière, l’ancienne carrière et derrière encore la nouvelle qui devrait fermer en 2027
5 droite histoires : ‘à Courmangoux le vent s’arrête, de 4 à 2 roues passent les charrettes .Même la pluie décide de s’y arrêter tant le paysage lui sied’.
2 axes de circulation passent ici:  Bourgogne à Savoie et Besançon à Lyon
6 Gauche La bergère, là paissaient les troupeaux de moutons gardés par les bergères
Chanson de Brassens : À l'heure du berger Au mépris du danger J'prendrai la passerelle pour rejoindre ma bé  é  le…
7 gauche chemin des amoureux  amour toujours
8 gauche pierres en affleurement : Courmangoux autrefois Cormangon La Courbatière, La Corbatière ; Roissiat, autrefois Rociacio, et Chevignat précédemment Chivinicum
9 gauche faits marquants Burgondie, Les Hongres, Maison de Savoie, bataille de Varey, dévastations par la Maison de Bourbon
10 droite la vigne et le vin, activité dominante avant le phylloxera, aujourd’hui renaissance par 1 vigneron   IGP Coteaux de l’Ain sous –appellation : Revermont
11 gauche agriculture encore très prégnante
12 gauche le péage, le bas étant marécageux, ici passait la voie romaine de Lyon à Besançon, et bien sûr, les charrettes à 2 et 4 roues déjà évoquées précédemment devaient payer le rotaticum qui a donné le nom à Roissiat
13 le tram, c’était la ligne Bresse-Maconnaise, les travaux ont débuté en 1913, en 1937 le 1er car arrivait à Roissiat signant la fin du tram
14 gauche la chasse, des documents de 1734 font état de chasseurs d’ours au Mont  Nivigne juste au Sud et de chasseurs de loups au Mont Myon
15 gauche, le druide, l’âme s’attache au grain de la pierre en souvenir des temps druidiques
16 gauche, le cadran solaire, comme dans toutes les campagnes, on vivait selon l’heure solaire
17 gauche l’exode rural, abandon des terres cultivées, symbolisé par des pas humains  remplacés par des empreintes d’animaux
18 gauche, Origines de Courmangoux, successivement dépendant de : Dauphiné, Savoie, Royaume de France
19 droite, le chêne, au hameau de La Teppe, arbre imposant datant de 1598 terrassé en avril 1951, il a abrité les jeux de générations d’enfants puis un peu plus tard leurs amourettes
20 droite, l’arbre, symbolisé, haut branches et feuilles, bas racines
21 droite, la spirale, hommage au Mt Myon, point culminant du Revermont
22 gauche, les souliers, clin d’œil aux randonneurs qui passent ici,
Félix Leclerc a chanté :  Moi mes souliers ont beaucoup voyagé  Ils m'ont porté de l'école à la guerre  J'ai traversé sur mes souliers ferrés  Le monde et sa misère …  
23 droite, place Bolomière, ici se déroule chaque année la semaine du 14 juillet, le stage de gravure sur pierre, (pas trouvé l’origine du mot  Bolomière)
24 droite, la peste, en 1285 elle décima 1/3 de la population
25 droite, la floraison, beaucoup de fleurs, notamment des orchidées dont l’orchidée pourpre au parfum de vanille
26 droite, l’aigle, pourquoi ? le sculpteur a comparé cet endroit aux montagnes du Machu Pichu
27 droite, le parapente, le Mt Myon est très fréquenté par les parapentistes
28 droite, table d’orientation
29 gauche, la déportation, le 16 avril 1944, lendemain des noces d’Henri Gollion et Alice Lamy, les allemands arrivés au restaurant de Roissiat arrêtèrent les 12 jeunes hommes encore présents, 1 seul reviendra des camps de la mort, 11 pierres couchées avec gravés les lieux de déportation des victimes, 1 pierre debout pour le seul rescapé
30 droite, le gaz de France, passage de la canalisation de gaz naturel reliant La Cure en Suisse à Etrez en Bresse
31 gauche, la brocante, une brocante annuelle depuis 1989 sert à financer l’entretien du sentier
32 droite, les feux de la St Jean, en Bresse, le feu du Mt Myon donnait le signal d’allumage de tous les autres
33 droite , poésies, pour tous
34 droite, hommage à Maurice Violland décédé en 2011 président des Meilleurs Ouvriers de France pour l’Ain, acteur important du Sentier
35 gauche, la clé de voûte, reproduction de pierres sculptées de l’église de Courmangoux
36 droite, ode au Revermont : ‘Je ne suis qu’une pierre, un modeste caillou, issu de la carrière qui veut parler pour vous. Plus précis que grimoire, des hommes du passé, je peux conter l’histoire, sans être embarrassé. Le mont Myon me surplombe, séjour béni des dieux, et Roissiat dans sa combe, retrouve ses aïeux ! ‘
 
Selon une légende bien établie, les habitants de Pressiat appelèrent Gargantua à la rescousse pour repousser les attaques incessantes des Francs-comtois ; trois coups de botte lui suffirent pour créer les trois monts qui se dressent entre Pressiat et Cuisiat, le mont Myon, Montfort et le mont Chatel, les protégeant ainsi des incursions par ces obstacles naturels capables de maintenir les envahisseurs à l'écart... c'est la petite muraille de Chine de Pressiat...
Le nom Revermont vient de Reversus Montis  et signifie le revers du mont ou autre versant.
C’est le premier contrefort du massif du Jura.
Du Mont Myon, le château que l’on aperçoit entre Courmangoux et Roissiat est le château de la Verjonnière qui date du 15 ième siècle pour sa partie la plus ancienne.
A Montfort , sur le mont Palanche subsistent aussi quelques ruines d’un château médiéval, peut-être à l’origine un fort celtique.
La chapelle ND de Montfort semble dater du XIIIème ou XIVème. Elle fut un lieu de pèlerinage car elle passait pour guérir les enfants sujets à des frayeurs, pour apporter la pluie en cas de sècheresse et pour exaucer les femmes qui « avaient à se plaindre de leur mari » ,
Mesdames allez-y,  videz votre sac !!! ….


Rando Plagne13/09/18
On a découvert à Plagne  en 2009, une piste de 110m de long d’empreintes de dinosaures, en l’occurrence d’un même sauropode baptisé Odysseus,  la plus longue piste du monde mesurait alors  147m, et les découvreurs du site de Plagne, membres de la société des naturalistes d’Oyonnax, ont persévéré dans  leurs recherches pour aboutir à une piste de 155m, la plus longue au monde avec 110 pas successifs, qui date de 150 millions d’années.   
Les sauropodes étaient des dinosaures herbivores de grande taille, jusqu’à 50m de long ( le plus long des animaux terrestres actuel est le python réticulé qui mesure 10m), 50m de long donc, avec un grand cou et une petite tête (mais le rencontrant, je ne m’aventurerais pas à le traiter de p’tite tête), une longue queue (et je ne dirais pas non plus p’tite….. comme chez les ch’tis), 18m de haut (les girafes mesurent 5,5m) , et pesant environ 50 tonnes (l’éléphant d’Afrique pour sa part affiche 10 tonnes sur la balance).
A Plagne, la bestiole devait mesurer au moins 35 mètres de long pour un poids de 35 à 40 tonnes, elle était capable d'évoluer à près de 4 km/h, en faisant des enjambées de 2,80 mètres... Selon les spécialistes, qui ont publié un article à son sujet dans  la revus Geobios, il s'agit d'une nouvelle espèce baptisée Brontopodus plagnensis.
Les dinosaures dont le nom veut dire terrible lézard ont dominé notre terre pendant 165 millions d’années, et les plus grands d’entre eux ont disparu, il y a 65 millions d’années, suite pense-t-on à l’impact d’un astéroïde  de 15km de diamètre dans la presqu’île du Yucatan au Mexique, choc précipitant l’extinction, déjà commencée par 500 000 ans de dérèglement climatique, déjà, mais c’était un phénomène naturel et pas humain 
Les grands dinosaures n’ont jamais côtoyé l’homme car ce dernier est apparu il y a 7 millions d’années pour le plus ancien, Toumaï, soit près de 60 millions d’années après la disparition des grands dinosaures, Lucy elle date de 3,6 millions d’années.
Comment peut-on connaître ces dates ? me direz-vous, il n’y avait pas d’état civil pour enregistrer que Mr Toumaï est né le 13 septembre (bon anniversaire) de l’an – 7millions et 2018 ans.
Eh bien, en 1960, William Franck Libby reçut le prix Nobel de chimie pour le développement de la méthode de datation au Carbone 14.
Le carbone 14, radiocarbone ou carbone radioactif est un isotope radioactif du Carbone, c'est-à-dire qu’il a une masse atomique 14 différente de celle du carbone commun référencée à 12 dans le tableau des éléments, et le rapport entre carbone 14 et carbone 12 est considéré comme uniforme dans notre atmosphère.
A la mort d’un organisme vivant, tout échange avec le milieu extérieur cesse, mais le radio carbone initialement présent reste piégé et sa quantité ne cesse de décroître, en effet un élément radioactif est caractérisé par sa période ou demi-vie, en l’occurrence 5730 ans + ou – 40 ans pour le C14,
c'est-à-dire que s’il y a 10g de C14 pour 100 g de C12 dans un organisme vivant , soit 10% de C14 par rapport au C12,  il n’y en aura plus que 5g  pour 100g de C12 soit 5% au bout de 5730 ans, et au bout de 2 fois 5730 ans, il n’y aura plus que 2,5g soit 2,5%, et ainsi de suite,
Il suffit donc de mesurer ( au moyen d’un spectromètre de masse) le pourcentage de C14 par rapport au C12, et cette proportion permet de calculer depuis combien de temps l’organisme est mort.
 
Et pour finir sur une note optimiste quelques infos  sur la radioactivité :
Le plutonium 239 dont une bombe atomique de type Nagasaki contient 6kg a une demi-vie de 24400 ans
L’uranium 235 dont une bombe du type Hiroshima contient 15kg a une durée de vie, tenez-vous bien,  de 700 millions d’années…
L’iode 131 qui se fixe sur la thyroïde a une demi-vie de  8 jours
Le césium 137 qu’on trouve dans les champignons notamment après Tchernobil a une demi-vie de 30 ans, donc l’accident de Tchernobil s’étant produit en 1986, il y en a moitié moins, et dans 30 ans, il y en aura encore moitié moins, mais il y en aura quand même encore…

Rando  de Vormy  12 /07/18 
Aravis vient de Ar hauteur et Vis rivière, et non pas d’un perroquet qui bricole, un ara qui visse, l’ara visse.
Ben dites donc, nous allons de plus en plus loin en rando, Romme, et tous les chemins mènent à Rome, c’est bien connu, et toutes les cloches y vont et même en reviennent, et nous ne sommes pas plus cloches que  les autres, ça nous est donc permis, et tous les chemins mènent à Romme, c’est ben vrai comme aurait dit la mère Denis, la preuve, c’est qu’on passe par Nancy nous  pour aller à Romme
Le plus haut sommet de la chaîne des Aravis, c’est la Pointe percée d’altitude 2750m que se partagent  Le Grand Bornand, Sallanches et Le Reposoir.
Thônes est la capitale des Aravis qui sont classés en réserve naturelle depuis 2011.
Dans les Aravis, on trouve notamment des aigles royaux et 3 espèces de vautours :
le Gypaète barbu, disparu des Alpes au début du XXe siècle,  réintroduit dans les années 1980 qui est le seul à se reproduire en Haute-Savoie. Il se reconnait à sa queue en forme de fer de lance (en losange) et les adultes se colorent la poitrine en orange (en se baignant dans des mares ferrugineuses), et si ils en boivent l’eau ferrugineuse (comme Bourvil) surtout celle de Romme (rhum), vous les verrez peut-être faire d’étranges circonvolutions aériennes…
le vautour moine, le plus grand des 3, plutôt de couleur brun sombre qui possède une queue cunéiforme (en forme de fer de lance) mais moins développée que celle du gypaète. Sa collerette (touffe de plumes en forme de col roulé à la base du cou) est de couleur brune. De 1 à 3 individus fréquentent la Hte Savoie surtout au printemps et en été.
le vautour fauve, qui se reconnait à sa queue très courte et droite, à sa collerette blanche et à son plumage de couleur fauve. D’une envergure de 2,60 m pour un poids de 8 kg , il peut faire des déplacements de plus de 150 km par jour.
Les 2 principales stations de ski des Aravis sont La Clusaz et le Grand Bornand.
Le plus vieil arbre du département, un épicéa, vit à Nancy 
L'alpage de Vormy, entre 1700 et 2000 m d'altitude est communal depuis la fin du XVIIe siècle. Les troupeaux des familles du village y étaient regroupés l'été sous la garde d'un alpagiste, et ce jusque dans les années 1960.
Depuis,  il est loué à un éleveur de la vallée qui y monte ses vaches en été.
Une vingtaine de chalets entourent la fruitière qui recueillait le lai pour confectionner le fromage vendu le lundi matin au marché de Cluses.
 
Le plus connu des sommets du secteur,  c’est la pointe d’Areu, areu c’est le balbutiement des bébés, nous en sommes au balbutiement quant aux Alpes, donc areu areu, nous n’irons pas jusque là, et nous nous contenterons de la tête de la Sallaz, un peu révolutionnaires dans nos ambitions, il nous faut des têtes, donc celle de la Sallaz et celle des Muets, bien nommée car quand il ne reste que la tête, c’est sûr qu’on est muet, encore que, c’est paradoxal, nous en connaissons tous, des gens qui n’ont plus leur tête comme on dit et qui n’en sont pas muets pour autant, bref :
C'est un  muet qui entre dans un bureau de tabac et met ses mains à chaque oreille en les bougeant de l'avant vers l'arrière. Alors le buraliste prend un paquet de Gauloises et le lui vend.
Un client qui est là demande au buraliste : pourquoi le muet a-t-il fait ces gestes ?  Le buraliste répond : "il m'a mimé les ailes du casque des gaulois, et ça veut dire : un paquet de Gauloises."
Le lendemain, le même client est là et le  muet entre à nouveau dans le bureau de tabac. Il met ses mains à ses oreilles en les remuant de l'avant vers l'arrière puis il met ses mains sur ses parties génitales en se les grattant, puis il mime avec ses mains comme s'il se masturbait. Alors le client tout étonné demande au buraliste ce que veut  le  muet cette fois-ci. Et le buraliste lui répond : "il veut un paquet de Gauloises, un morpion et un solitaire"  
Rando  de Chatillon-la-Palud  28 /06/18 
Chatillon la Palud tient son nom, pour le début de Chatillon, petit château, et pour la fin de Palud qui signifie marais en vieux français, terme que l’on retrouve dans paludier, celui qui tire le sel  des  marais salants, et dans paludisme littéralement le mal des  marais.
Chatillon-la-Palud a la particularité de posséder un cynodrome,  lieu où l'on fait courir des lévriers, soit à l'entrainement, soit en courses officielles.
Le cynodrome des Brotteaux, (lieu où l’on broute),  le Bunny’s Park possède des structures lui permettant d'être classé cynodrome international. C'est le seul équipement de ce type pour la région Rhône-Alpes, Bourgogne et Franche-Comté.
Il a été réalisé en 1998 et se présente sous la forme d'une piste en sable, anneau de 400 mètres de circonférence, comme une piste d'athlétisme,  6 mètres de large dans les lignes droites et  8 mètres dans les virages relevés de 8 %.
Huit à 10  boîtes de départ sont installées aux sorties de virage permettant de définir 3 distances différentes.  Les lévriers sont lâchés à partir de ces boites. Sur un rail métallique qui fait le tour complet du circuit glisse un chariot à moteur télécommandé qui sert à tracter le leurre sur la piste. Les lévriers s'élancent à la poursuite de ce leurre.
 
Le dimanche 9 juin 1944 autour de 10 heures, des éléments de la milice et un régiment composé de mongols enrôlés dans l’armée Allemande font irruption dans Gévrieux et prennent position autour des habitations, tirant en continu au fusil mitrailleur en direction du coteau. Après un certain temps qui parut bien long aux habitants, toutes les maisons sont fouillées, les hommes emmenés brutalement vers le carrefour et alignés face à un mur du café.  Plusieurs fois dans la journée, les militaires allemands  se mettent en position et manœuvrent leurs armes dans le dos des otages simulant une exécution. L’opération de fouille se  répète plusieurs fois au court de la journée ; terrorisant femmes et enfants. Prévenu de ce qui se passe, Johanny l’Herbette maire de Chatillon la Palud revient volontairement du maquis où il se trouvait avec ses compagnons et se livre aux allemands pour tenter d’éviter le pire. Il est fusillé en bordure du chemin de la Grange Bernet par la milice. 2 stèles commémorent sa disparition, 1 vers l’église, l’autre sur le lieu de l’exécution.
 
La commune de Chatillon-la-Palud possède 8 étangs, des étendues d'eau stagnante peu profonde, de surface relativement petite (jusqu'à quelques dizaines d'hectares), résultant de l'imperméabilité du sol.  
L'étang est plus petit qu'un lac, mais plus grand qu'une mare.   
Dans la Dombes, les étangs, très nombreux (plus de mille), sont d'origine humaine, ils ont été creusés - principalement par les moines, en mettant à profit les dépôts d'argile morainiques.     Les étangs de la Dombes présentent une très légère pente, permettant à l'eau de s'écouler lentement et régulièrement vers l'émissaire (dénommé « thou ») lors de leur vidange au printemps tous les 4-5 ans à l'occasion de la pêche, avant d'être laissés à sec en général un été, pour être cultivés en avoine ou en maïs. Ils permettent une pisciculture importante de carpes depuis longtemps et alimentaient les populations, en particulier de Lyon lors des nombreux "jours maigres". L'alternance assec-évolage est une particularité culturelle et culturale locale, où culture céréalière et élevage du poisson sont intimement associés.
 
Les pièges que l’on peut voir sont des pièges à ragondins, dont l’autre nom est myocastor, 
Ragondin s'écrivait « rat gondin » jusqu'en 1869. Son poids varie de 5 à 9 kg pour une taille de corps de 40 à 60cm et une queue de 25 à 45 cm.
Présent dans seulement quelques départements français lors de son introduction en élevages pour sa fourrure, les spécimens qui se sont échappés ont proliféré au point d’en faire  une espèce invasive   
Le froid est un facteur limitant et les hivers rigoureux sont fatals aux ragondins, leur  organisme  n'est pas adapté au gel contrairement au castor. Lors d'hivers rigoureux, de nombreux ragondins ont la queue qui gèle, ce qui dégénère en gangrène mortelle.
 
Jusqu'au XIXe siècle, la Dombes souffrait d'un paludisme endémique.
Le mollard avec 2 L, ne s’envole pas du molard éminence avec un seul L, c’est un crachat, pas très affriolant comme nom pour une auberge, mais c’est aussi un cépage, déjà plus sympathique…  Donc entre  paludisme et  mollard, bon appétit !
Au cours de l'excellent repas de fin de saison à l'Auberge du Mollard dans un cadre somptueux, dont un quart du prix a été pris en charge par le club, repas 'boudé' par un certain nombre d'adhérents trouvant le lieu trop éloigné, 50km il faut quand même relativiser ,retour sur le
Séjour Randonnées et Culture à Marseille du 15 au 22 octobre 2017
Club de Nantua-Montréal-la-Cluse
(On peut chanter sur l’air de :  à la Belle de Mai de Renaud
https://www.youtube.com/watch?v=FeXeb7nXw5I)
 
Quand on est arrivés à la Belle de Mai
On ne connaissait rien, venant de l’Ain
Mais bien vite les calanques et aussi les restanques
Au cours des randonnées, on a kiffé
La Ste Victoire et le Vieux Port, la Bonne Mère et la Major,
Les ordures dans les rues, cette semaine, poussaient dru
Et les odeurs avec, pire qu’un fennec !
 
Sur les sentiers d’Pagnol, on a prom’né nos grolles
Massif du Garlaban, soleil flambant,
Dans un parcours urbain, on n’a pas mis les mains
Au Panier, le quartier, mais bien les pieds,
Sur la Corniche, des stockefiches, aux Catalans, z’étaient tout blancs,
Au parc du Pharo, d’autres comme des lamparos
Par les coups de soleil brillaient pareil !
 
En partant des Baumettes pour aller faire trempette
Dans les criques de Sormiou et de Morgiou,
Une autre fois de Cassis, à l’heure du pastis
On eut une petite faim à Port-Pin,
On a mangé bien du caillou, cette fois-là depuis Port-Miou,
Pour Pomègues, Ratonneau, ces terres entourées d’eau
On a pris le bateau, bravant les flots !
 
Ecoutez les amis, cette semaine finit,
Pour 62 marcheurs, tout en bonheur
Par un arrêt aux Baux, un village des plus beaux,
Avant de remonter dans notre Bugey,
C’était super et on espère, renouveler ces randonnées
De toute une semaine, où que le vent nous mène,
Et prendre du bon temps tant qu’il est temps !

Rando Borne au lion 21/06/2018
Par une belle journée de septembre 1613, Jacques Venot  représentant le Royaume de France et Claude Brun désigné par les Comtes de Bourgogne, s'avancèrent sur les montagnes qui dominent Chezery la française et les Bouchoux, village comtois.
Assurément ils n'étaient pas seuls, la "corvée" qui les accompagnait était lestée d'un certain nombre de blocs de pierre quadrangulaires ou vaguement pyramidaux. Sur deux faces opposées, les armes des protagonistes avaient été sculptées. D'un côté on voit le lys de France, sur l'autre rugit le Lion comtois dépendant de l’Espagne le même qui figure encore sur les carrosseries des voitures Peugeot. 
Plus de quatre cents ans plus tard, certaines de ces bornes sont toujours en place. La plus célèbre, la Borne au Lion dite aussi borne du lion Magras, mais dont le nom d’origine était borne de la Cléa qui signifie porte, passage, barrière, cette borne monte la garde dans un paysage fabuleux, dominé par le Crêt de Chalam. Pas très loin, se trouvent celle du Berbois et celle du Nerbier. Il y en a encore une dans la combe d'Evuaz, la Borne de Beauregard qui fut enlevée en 1978 par une main malveillante, mais l'encombrement du butin et surtout la campagne de presse indignée qui suivit le larcin, contraignit le voleur à la redéposer quasiment sur place. La mieux conservée se trouve aux Cernoises. Il en existe encore une, au sud de Viry, vers la Boissière, à l'entrée du défilé de Rochetaillée.
5 de ces bornes dont celle au lion ont été classées monument historique en 1926, et toutes poursuivent obstinément leur carrière administrative, bien qu’il n’y ait  plus d'animosité entre Empire et Royaume, cette ligne de bornes continue à matérialiser les confins départementaux Jura/Ain et donc 2  régions.
La borne au lion fut un point de passage, pour les contrebandiers qui remontaient avec leur sel depuis Chézery-Forens par le « Couloir sarde » ou Chemin des Espagnols. C’est enfin un espace de liberté, trois mille maquisards se sont installés en juin 1944 sur le secteur de la borne au Lion, où un chirurgien anglais parachuté, Parsifal tint un hôpital de campagne. La stèle en pierre d’Hauteville a été inaugurée par Alain Poher alors président du Sénat en 1978.
 
Le  crêt de Chalam dont le nom viendrait du mauresque calama qui veut dire montagne culmine à 1545m. Au sommet fut édifiée sur ordre du compte de Savoie, entre fin 1307 et début 1308, une bâtie, c’est-à-dire un ensemble fortifié avec un rôle strictement militaire, contrairement au château qui peut être le centre d'une seigneurie, dans les mêmes moments que celle construite au Montcornet au-dessus des Neyrolles, afin de servir de poste d’observation,  les habitants des villages les plus proches furent très probablement réquisitionnés pour cela, On peut encore voir les 3 fossés qui furent creusés.
Maintenant que vous êtes montés et revenus du crêt de Chalam, aucun d’entre vous ne peut dire : à Chalam, nous lâchâmes , double chapeau !
 
Le crêt au merle, 1448m, ne doit probablement pas son nom à l’oiseau qui   siffle, flûte, appelle ou babille.
Le merle dit noir peut être blanc, merle albinos, assez rare d’où l’expression c’est le merle blanc qui désigne quelqu’un qui possède des qualités très difficiles à réunir.
Le merle est reconnu pour la qualité de son chant,  il y est fait allusion dans la fable que voici  trouvée sur Internet, auteur Craoline :
 
Maître Corbeau sur un chêne mastard
Tenait un from'ton dans le clapoir.
Maître Renard reniflant qu'au balcon
Quelque sombre zonard débouchait les flacons
Lui dit: «Salut Corbac, c'est vous que je cherchais.
A côté du costard  que vous portez, mon cher,
La robe du soir du Paon est une serpillière.
De plus, quand vous chantez, il paraîtrait sans charre
Que les merles du coin en ont tous des cauchemars.»
A ces mots le Corbeau plus fier que sa crémière,
Ouvrit grand comme un four son piège à ver de terre.
Et entonnant "Rigoletto" il laissa choir son calendo.
Le Renard le lui pique et dit: «Apprends mon gars
Que si tu ne veux point tomber dans la panade
N'esgourde point celui qui te passe la pommade...»
Moralité:
On doit reconnaître en tout cas
Que grâce à Monsieur La Fontaine
Très peu de chanteurs d'opéra
Chantent aujourd'hui la bouche pleine.
 
La vie dans ce coin de montagne connut son apogée aux 18 ième et 19 ième siècles, l’école des Closettes fonctionnera jusqu’en 1920, et le moulin de Magras jusqu’en 1948, les derniers habitants partiront au début des années 50, et les nouveaux habitants ont réinvesti les lieux dans les années 80. La flore et la faune y sont  assez riches, vous pourrez voir notamment la linaigrette, plante des marais à la belle houppe blanche, on l’appelle aussi herbe à coton, et elle fut utilisée comme le coton dans certaines régions.
 
Et retour à la borne au lion, le lion décrit comme le roi des animaux, qui fut beaucoup utilisé dans les contes, fables, chansons, exemple :
 
 
Le Lion et le Rat

Il ne faut aux copains jamais chercher des rognes;
De s' les rouler peinard, aucun mecton n'est sûr,
On a souvent besoin au milieu des coups durs,
D'un plus miteux que soi pour vous prêter la pogne.
...................................................
Dans les panards d'un lion comac,
Un rat des plus miros démurgea de sa planque
Le caïd du désert lui bonit : « N'aies pas le trac,
Je ne becqu'te jamais les bestiaux à la manque;
Tu peux te barrer en loucedé.»
Ce bobard ne fut pas paumé,
Car le lion, comme une baluche,
En décarrant de son côté,
Fut gaulé dans un filetmuche
Que les truands avaient planqué.
Il fit tant de bousin, riboulant des callots
Que le rat gambergea, et radina d'auto,
Lui bavant: « mon poteau, tu gueules pour des figues;
Au lieu de t'esquinter, laisse opérer mézigue.
Et cinq broquill's après, le lion put se triquer,
Le rat, de ses chocottes, ayant tout chanc'tiqué
En boulottant toutes les mailles.
moralité
Combine et système D
Font plus que pétard et rouscaille.
 
 
    
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 
 
Minute Culturelle 2017/2018
 Rando  Seyssel 14 /06/18 
Dominant le confluent du Rhône et du Fier que l’on peut aussi prononcer Fié, rivière de 72 km aux gorges impressionnantes autant Lolo Ferrari, la Montagne des Princes, chaînon du Jura comme le Grand Colombier et la montagne de l’Epine un peu plus au sud, culmine à 935m.
D'où vient ce patronyme de "Montagne des Princes"?  probablement du fait  des familles princières régnant sur  la province de l'Albanais, dont cette montagne fait partie.
Et notez que l’Albanais ne doit pas son nom à un personnage venu d’Albanie mais probablement  à une tribu celte les Albii  qui vivait là.
Au hameau en ruines du Pantet, une stèle rappelle qu'en ce lieu, des hommes refusant la soumission à l'envahisseur se sont regroupés et ont combattu pour leur liberté et la nôtre.
En 1942 un groupe de maquisards s'installe aux Princes, à la mise en place du STO (service du travail obligatoire) le groupe se renforce et à partir de 43, une trentaine de jeunes  sont là, dans la clandestinité.   
Plus précisément c'est à la ferme de Chez Pantet qu'ils se cachent. Ils sont ravitaillés par des habitants des villages locaux notamment de Droisy.
Mais ce nombre attire l'attention et en 1943 les Italiens attaquent le maquis.
Après les combats, les maquisards se rendent et 27 sont envoyés comme prisonniers en Italie dans un camp dont 11 vont s'évader,  les autres seront libérés par les partisans italiens et certains continueront la lutte contre le nazisme.
Trois d'entre eux payeront ces combats de leur vie.
La ferme de Chez Pantet est brûlée ainsi que la ferme du Comte au-dessus.
En 1944 des résistants de l'Ain pourchassés par les Allemands et la milice après les combats du col de Richemond se réfugient dans les ruines de la ferme du Comte où ils resteront cachés.
La ferme du Comte dans la montagne des Princes, (dans la hiérarchie de la noblesse, on trouve en ordre décroissant : le roi, le prince, le duc, le marquis, le comte, le vidame assez rare peu connu, le vicomte, le baron, le chevalier, l’écuyer),  la ferme du Comte donc  change d’appellation selon les propriétaires : elle fut : la Pulente au XIXe, et chez Sogno en 1950.
 
GR  Les ruines de la chapelle (ou église Saint-André) seraient les restes d’un sanctuaire construit vers l’an 450 par les moines de Saint-Claude, puis reconstruit au XIIe siècle par les Bénédictins   Ce fut ensuite une église paroissiale jusqu’en 1663, puis il y eut pillage des pierres à la révolution. L’arche a été restaurée par le Lions Club de Rumilly.
 
?  Sur la crête dominant la "Combe de Vens", les ruines d'une tour romaine sombrent dans une végétation envahissante, mais pourquoi une tour romaine à cet endroit? Eh bien, au pied de cette crête, vers le confluent des rivières, il y avait un carrefour stratégique entre deux voies romaines: celle qui reliait Vienne à Genève en suivant le cours du Rhône et une branche qui filait vers Annecy par le Val de Fier.
Le château de Vens est une ancienne maison forte, du XIVe, remanié au XVIIe siècle, qui se dresse sur la rive droite du Fier, sur une hauteur dominant de 100 m le confluent avec le Rhône au hameau de Vens, face à celui de Châteaufort, situé rive gauche. Il commandait avec ce dernier l'entrée du val de Fier. La maison forte fut au Moyen Âge le siège de la seigneurie de Vens.
 
 
Le barrage de Seyssel est une construction unique en son genre. Les turbines sont situées sous la partie gauche à l’Est, Son rôle principal est la régulation du débit du Rhône, en aval du barrage de Génissiat.  
Le vieux pont suspendu de Seyssel ou Pont de la Vierge noire date de 1838. C'est l'un des plus anciens dans son genre. On observe en son sommet une statue de la Vierge, protectrice des bateliers. Seyssel était, du temps où le Rhône était navigable, le point de navigabilité le plus élevé.
Il a perdu de son importance à la fin du XXe siècle car il ne pouvait plus supporter le trafic moderne et a donc été secondé d'abord par un pont provisoire en 1970 puis par l'actuel pont à haubans à partir de 1987, pont primé au concours des plus beaux ouvrages de constructions métalliques.
La sisselande ou seysselande est un grand bâtiment fluvial spécifiquement adapté à la navigation sur le Rhône , fabriquée à Seyssel, d'où son nom, elle a été utilisée du Moyen Âge jusqu'au début du XXe siècle pour transporter des vivres (vin, céréales), des matériaux (pierre de taille, charpente) ainsi que des passagers (troupes, voyageurs). Ce type de bateau pouvait servir indifféremment à descendre ou à remonter le fleuve ainsi que de bac traversier entre les rives droite et gauche de Seyssel qui a la particularité d’être à cheval sur 2 départements Ain et Savoie, comme 4 autres communes de France : Pont de Beauvoisin Isère et Savoie, St Santin Cantal et Aveyron,  Avricourt Moselle et Meurthe et Moselle, et  St Pierre d’Entremont Savoie et Isère.
 
Puisque nous sommes sur la montagne des Princes, nous allons vous conter 2 histoires  de Princes à ne pas répéter aux jeunes oreilles :
 
C'est une petite vieille qui habite seule dans une vieille cabane avec son chat ; un jour, alors qu'elle fait du jardinage, elle voit une grenouille prise dans un piège à souris. Elle qui d'habitude déteste les animaux (à part son chat) la prend, la soigne et lui donne quelque chose à boire et à manger. C'est alors que la grenouille se transforme en fée et lui offre de réaliser trois  voeux. La petite vieille réfléchit et dit :
- J'aimerais que ma cabane soit transformée en château
- Comme deuxième voeu, je voudrais retrouver la jeunesse et la fraîcheur de mes vingt ans
- Et pour finir, je souhaiterais que mon chat se transforme en Prince charmant...
Sitôt dit, sitôt fait. C'est alors que le chat transformé en Prince prend la parole et lui dit:
<<Eh ben, on est bien avancé maintenant que tu m’as fait castrer !>>
 
Il était une fois, au Moyen-Age, un roi qui vivait dans un grand château.
Il avait une fille, la princesse, qui était jeune et jolie, et attirait tous les regards des princes de la région, mais la princesse avait un handicap : tout ce qu'elle touchait fondait, quelle que soit la matière : fer, acier, bois, plastique, céramique, matériaux composites, kevlar, tout…
De ce fait, les hommes étaient effrayés à l'idée de la toucher. Personne ne voulait l'épouser.
Le roi était désespéré. Que pouvait-il donc faire pour aider sa fille ?
Il prit alors conseil auprès des plus célèbres sorciers et magiciens du pays.
L'un des sorciers dit au Roi : "Sire, si votre fille touche un seul objet qui ne fond pas, elle sera définitivement guérie!"
Le Roi reprit espoir. Quelques jours plus tard, il organisa une grande manifestation au château au cours de laquelle n'importe quel homme pouvait soumettre n'importe quel objet au toucher de la princesse... et celui qui arriverait ainsi à guérir la princesse pourrait l'épouser et hériter de l'immense fortune du bon roi... La princesse accepta le défi.
Trois jeunes princes s'inscrivirent à la compétition.
Le premier prince apporta un objet en titane... Mais hélas, aussitôt que la princesse le toucha, l'objet se mit à fondre... Le prince s'en retourna triste et déçu.
Le deuxième prince apporta un énorme diamant, persuadé que le diamant est la substance la plus solide et qu'elle ne fonderait pas. mais hélas, dès que la princesse posa la main sur le diamant, il se mit également à fondre... Le deuxième prince s'en alla triste et déçu.
Le troisième prince approcha. Il dit à la princesse : "glissez votre main dans ma poche, et sentez ce que vous touchez..." La princesse devint rouge pivoine, mais s'exécuta, elle sentit quelque chose de dur, elle le serra dans sa main ... et la chose ne fondit pas !!!!
Le roi était au comble de la joie ! Hourra !! Sa fille était guérie!!
Le prince put marier la princesse et une grande fête eut lieu dans tout le pays pendant 3 jours !
Mais vous vous demandez ce qu’il  pouvait-il bien y avoir dans le pantalon du prince ?
Des M&Ms bien sûr !! Ils fondent dans la bouche, pas dans la main !!!
 
Et pour finir, en chanson :
Un jour, mon Prince viendra,
Un jour, on s'aimera,
Dans son château, heureux, s'en allant
Goûter le bonheur qui nous attend !

  
 

 
 
    
 
 
 
 
 
 
 
 

 
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