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Rando Geneve 26/05/2016
Genève est la deuxième ville la plus peuplée de Suisse après Zurich, En décembre 2015, on recensait  201 164 habitants sur les 490 578 que compte le canton.
Son aire métropolitaine forme une agglomération transfrontalière : le « Grand Genève », qui s'étend sur le canton de Vaud et les départements français de l'Ain et de la Haute-Savoie, pour un total de 1 242 601 habitants. 65000 français viennent quotidiennement travailler à Genève.
Avec 22 organisations internationales et plus de 2507 ONG, organisations non gouvernementales,  Genève est la ville qui accueille le plus d'organisations internationales au monde, parmi elles :  le siège européen des Nations unies, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), l'Organisation mondiale du commerce (OMC), l'Organisation mondiale de  lla santé (OMS), l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN).
Genève et New York sont les deux centres de coopération internationale les plus importants du monde, Genève étant le plus important en nombre de réunions. L'Office des Nations unies à Genève (ONUG) est le centre de diplomatie multilatérale le plus actif du monde et il a été le théâtre de nombreuses négociations historiques.
Genève est aussi la deuxième place financière du pays après Zurich. Elle est considérée comme la plus importante au monde en matière de gestion de fortune privée trans-nationale  et s’impose entre autres comme la première place mondiale pour le négoce du pétrole devant Londres. Du fait de son rôle à la fois politique et économique, elle fait partie des « villes mondiales ». Selon une étude de 2011, Genève est une des métropoles qui offre la meilleure qualité de vie au monde.
Les plus anciens vestiges attestant la présence de l'homme dans le bassin genevois sont datés d'environ 11000 av. J.-C. Il s'agit d’ abris situés au pied du Salève occupés par des chasseurs de rennes.  Les premières traces d'occupation humaine du site de Genève remontent à 5000 av. J.-C. environ.
La colline de la vieille-ville n'est habitée qu'en 1000 av. J.-C, conquise par l’empire romain vers  .La soumission romaine du pays des Allobroges (Vienne) intervient dès 121 av. J.-C. 20 av . JC, et le premier sanctuaire chrétien est établi aux environs de 350.
L'éboulement de la montagne du Tauredunum en 563 provoque un raz-de-marée qui détruit le port et fait de nombreux morts.
En 1798, sous Napoléon1er,  Genève est intégrée à la France, elle le restera jusqu’au 31 décembre 1813.
 
Le lac Léman aussi appelé lac de Genève est d'origine glaciaire, c'est le plus grand lac alpin d'Europe centrale. Son nom, probablement d'origine celtique, nous est parvenu via le latin « Lacus Lemanus », lemanus signifiant lac, c’est  donc un pléonasme le lac lac commis déjà par les géographes antiques et par César. 
Le lac, d'une longueur d'environ 72,8 km, est en forme de croissant, le rivage nord et les deux extrémités sont suisses, le rivage sud est français en Haute-Savoie. La frontière passe au milieu du lac.
Il est traversé d'est en ouest par le Rhône qui, avec 75 % des apports, constitue le principal affluent du lac.
 
1 Le sol de la Place des Nations  se compose d’une alternance de granits dont les couleurs symbolisent la diversité des nations et de bandes de béton, matériau traditionnel de Genève.      «Broken Chair», la chaise géante en bois, de 12 mètres de hauteur, pesant 5,5 tonnes, dont le  pied cassé symbolise la lutte contre les mines antipersonnel, œuvre de l’artiste suisse Daniel Berset est exposée ici depuis 1997, érigée par Handicap International  elle ne devait rester que trois mois.
Devant le Palais de l’ONU, vous pouvez voir  la fresque de la paix, immense mosaïque en céramique, réalisée par l’artiste suisse Hans Erni, en 2009, l’année de ses 100 ans, Hans Erni est mort l’année dernière le 21 mars.
 
Le palais des Nations est un complexe de bâtiments construits entre 1929 et 1937 au sein du parc de l'Ariana qui couvre 45 hectares, pour servir de siège à la SDN Société des Nations   jusqu'en 1946,  puis est occupé par le Machin comme l’appelait De Gaulle, l'Organisation des Nations unies. En 1966, le palais devient le siège européen des Nations unies ONUG,  le second plus important après New York.
Chaque année, le quartier général genevois des Nations unies accueille environ 8 000 réunions dont près de 600 grandes conférences. Quelques secteurs du palais sont accessibles aux visiteurs, environ 100 000 par an, au tarif de 12 francs suisses.
Après la fondation de la SDN, le 10 janvier 1920, Genève fut choisie comme siège de l'organisation en raison des traditions diplomatiques propres à la ville, qui fit don du terrain.
L'aménagement intérieur se compose encore en grande partie des matériaux offerts par les pays membres de la SDN. Par ailleurs, sous la première pierre du bâtiment, se trouve une capsule qui contient entre autres la liste de tous les membres de la SDN,  et des pièces de monnaie de tous ces pays.   
En 2004, une installation d'écoute, d'un style rudimentaire, est découverte dans le salon français. En 2006-2007  trois installations d'écoutes sont découvertes dans la salle C-108, sans qu'il n'ait été possible de démontrer quels pays étaient responsables de cet espionnage
Au terme de nombreuses extensions, le complexe s'étend sur environ 600 mètres de long et abrite 34 salles de conférences ainsi qu'environ 2 800 bureaux.
Dans le monde, 197 pays sont reconnus par l’ONU, 193 sont pays membres, les 4 manquants sont le Vatican, les iles Cook, le Niue, et la Palestine. (Les iles Cook et le Niue sont sous souveraineté Néo-Zélandaise)
 
2 Le parc de l’Ariana nom choisi par le propriétaire en hommage à sa mère Ariane, fut offert à la ville de Genève par les héritiers de Gustave Revilliod, célibataire, érudit et mécène fortuné,  à la condition que : leur paon bleu puisse se promener librement dans le parc, que Gustave Revilliod  y soit enterré et que le parc soit ouvert au public.
La ville de Genève mit une partie du parc à la disposition des Nations unies, le reste demeure ouvert au public . Les paons qui se trouvent actuellement dans le parc ne sont pas les descendants du paon bleu mentionné précédemment, ce sont des cadeaux que l’ONUG a reçu  de l’Inde dans les années 1980, et d’un parc zoologique japonais .
 
La cloche de l’Ariana a une histoire : en 1867, lors de l’incendie d’un temple près de Tokyo  au Japon, une cloche de ce temple, fondue 200 ans auparavant, seule rescapée du sinistre disparait.
6 années plus tard, Gustave Revilliod découvre une cloche dans une fonderie suisse, il l’achète et la fait installer dans son parc.
Lors de la création de la société des Nations en 1919, un diplomate japonais reconnait dans cette cloche de l’Ariana la cloche disparue de son pays 50 ans plus tôt, et il entame alors des négociations avec la Suisse pour le retour de la cloche au Japon qui s’effectuera en 1930.
60 ans plus tard, en remerciement, le fils du diplomate japonais qui avait œuvré pour le retour au Japon en offrit cette réplique à la Suisse.
 
 
Le musée Ariana est le musée suisse de la céramique et du verre, l’un des plus importants d’Europe dans ces domaines, l’accès est gratuit aux collections permanentes riches de plus de 25000 objets.
 
3 Le musée de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est le seul musée consacré à l’œuvre d’Henry Dunant, le fondateur de la Croix-Rouge, il est situé au pied du Comité international de la Croix-Rouge, bâtiment conçu à l’origine pour être un pensionnat, puis devenu BIT, bureau international du travail, puis hôtel Carlton.
 
Le restaurant gastronomique Vieux-Bois fait partie de l'Ecole Hôtelière de Genève,  il accueille une clientèle exigeante, Il a ouvert ses portes en 1934. Sa carte change toutes les 6 semaines, le service impeccable est assuré par les élèves.
 
4 L’impératrice qui a donné son nom au chemin que nous empruntons est Joséphine de Beauharnais, première épouse de Napoléon Bonaparte, répudiée pour ne pas lui avoir donné d’enfant, venue s’installer à Genève en 1810.
 
Le domaine de Penthes  abrite dans le château du même nom, le musée des Suisses dans le monde, les Suisses qui ont quitté leur pays pour un temps ou pour toujours, et se sont illustrés de différentes manières, ex les Chevrolet pour l’automobile, les Piccard dans la plongée et les airs,  ou Maurice Koechlin nom beaucoup moins connu que Eiffel, mais qui fut pourtant le véritable concepteur de la tour Eiffel.
 
5 Le jardin botanique s’étend sur 28 hectares et comprend 16000 espèces, dont des arbres remarquables, des arbres remarquables, vous en verrez encore dans les parcs que nous allons traverser, on n’en dira pas plus. Pour les personnes intéressées par le monde végétal,  il vous faudra revenir au jardin botanique, l’accès est libre et gratuit, et vous pouvez vous garer assez facilement route de Lausanne, pour  15h gratuites.  Le jardin comprend en outre de nombreuses sculptures dont Christine, jeune fille nue et gracile, on pourra voir au cours de notre randonnée 2 autres œuvres du même sculpteur Schwartz :  l’adolescent et le cheval Quai Wilson, à la sortie des Parcs, puis dans la vieille ville, place du Bourg de Four admirer Clémentine.
Depuis 2013, une œuvre singulière tout en bois attire l’œil, c’est : la Coulée» qui scelle la rencontre entre art, nature et handicap. Signée Bob Verschueren, artiste belge renommé, cette œuvre a été réalisée en collaboration avec des travailleurs handicapés ainsi qu’avec les jardiniers et bûcherons du Conservatoire et Jardins botaniques.   
 
6 Devant, l’imposant bâtiment de l’OMC, organisation mondiale du commerce : une belle statue en bronze d’un cheval stylisé, et buste d’un héros albanais Skanderberg.
 
Groupe statuaire de l’effort humain du sculpteur genevois James Vibert en 1935, inspiré par Rodin dans l’atelier duquel il a travaillé.
 
La forêt de séquoias fut plantée vers 1860, les séquoias, conifères de Californie étaient alors très en vogue. Il existe 2 espèces de séquoias, l’une possède les arbres les plus hauts du monde, plus de 100m, avec un diamètre d’environ  8m, l’autre espèce n’atteint que 80m de haut, mais les troncs sont plus larges, plus de 10m.
 
Unique en son genre en Suisse, le   Musée d'histoire des sciences abrite une collection d'instruments scientifiques anciens. L’accès est gratuit.
Quelques expériences devant le musée, notamment le dialogue d’une parabole à l’autre.
 
Dans le lac, recherchez les figures enlacées, sculptées dans du marbre, de manière rudimentaire, par Laurent-Dominique Fontana en 1985, elles sont encore amarrées au bloc de pierre dont elles sont extraites, unies en une seule masse.
 
La station liminigraphique du Sécheron mesure les variations du niveau du lac provoquées par les seiches qui sont en Suisse des mini-marées.
 
7 Elisabeth de Wittelsbach plus connue sous le nom de Sissi, impératrice d’Autriche, fut assassinée par un anarchiste italien, un tout petit peu plus loin d’ici, une plaque le rappelle à l’endroit exact, le 10 septembre 1898, elle  avait 61 ans.
100 années plus tard, fut érigée sa statue due à Philipp Jackson.
 
Le pinceau caresse son épaule. Epouse un creux, remonte le long du cou. La peau de bronze s’illumine et retrouve une nouvelle jeunesse. L’impératrice Sissi se fait huiler le dos et pas avec n’importe quelle huile, avec de l’huile d’œillet SVP. C’est jour de fête pour elle et ses copines de la rotonde du Mont-Blanc: une fois par an, ces statues ont droit à une remise en beauté des pieds à la tête. Et on ne plaisante pas avec l’entretien des corps: une brigade de nettoyage, composée de trois personnes, se consacre spécifiquement à l’entretien des 660 monuments de la Ville. Ils se chargent aussi pendant l’hiver des 4000 plaques de noms de rues et des 35 km de garde-corps classés au bord du lac… Ainsi que des 362 fontaines de la ville.
 
Dans un tout autre style, la statue Mélancolie du sculpteur roumain Albert Gyorgy.
 
Le monument  Brunswick est un mausolée (tombeau ne contenant pas de corps)
Chassé de son pays, le duc Charles II de Brunswick part en exil à Paris avant de venir s'établir à Genève où il meurt en 1873. Par testament, il lègue sa fortune à la ville contre « de belles funérailles et un monument à son nom ». Aucun mausolée n'ayant encore été bâti dans la ville, cette demande posthume suscite de nombreux débats avant qu'une décision soit prise de l'élever dans le jardin des Alpes, ancien port naturel du quartier des Pâquis.
Le monument est construit en 1879, comme réplique du tombeau des Della Scala à Vérone, flanqué de deux lions de pierre et d'une statue équestre représentant le duc qui devra être déplacée 14 ans après sa réalisation. L'ensemble est inscrit comme bien culturel suisse d'importance nationale.
 
En face, la rotonde du Mt Blanc avec sa vue fantastique sur la rive droite du lac, le jet d’eau, et la chaine des Alpes, à côté les bains des pâquis, le plus ancien lieu balnéaire de Genève, et qui ne sont pas les bains des pakistanais familièrement appelés pakis, mais qui tirent leur nom du vieux français pâquiers, pâturages, c’était un endroit où les animaux venaient paître.
 
8 Le pont du Mont-Blanc est le pont situé le plus en amont sur le Rhône, directement à sa sortie du lac Léman dont il marque la fin, il est souvent saturé de circulation. Les Genevois ont refusé en 1996 la construction d'une traversée de la rade plus en amont.   
Le premier pont du Mont-Blanc est construit en tôle en 1862,  mal adapté aux charges qu'il doit supporter, certaines de ses dalles se rompent au passage de véhicules trop lourds.
Le nouveau pont en béton date de 1903.
 
 
9 L’ile Rousseau au centre du Rhône offre un coup d’œil original sur la ville et les magnifiques façades des deux rives du lac Léman. Elle a été rénovée et réaménagée à l'occasion du tricentenaire de Rousseau en 2012.  
Cette petite île est d’abord un bastion de la cité,  point stratégique pour surveiller l’accès à la rade avant de devenir un chantier naval en 1628.
En 1832, l’île est reliée au pont des Bergues et transformée en parc public. Les admirateurs de Rousseau décident d’aménager l’île de manière à rappeler celle du petit lac d’Ermenonville, chère au philosophe et écrivain. On y plante des peupliers d’Italie et des saules pleureurs.
En 1835, une statue en l’honneur du philosophe genevois est élevée et l’île est renommée à son nom, perdant ainsi son ancienne appellation d’«île des barques».
Jean-Jacques Rousseau fut un grand marcheur, à une époque où la marche n’était pas pratiquée comme elle l’est aujourd’hui, il marchait seul, contrairement à nous, en tout cas ici en groupe, juste une citation extraite des rêveries du promeneur solitaire :
La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer.
 
 
Depuis le 28 avril de cette année, jusqu’à fin juin,  vingt-cinq bornes-miroir sont exposées sur le territoire du Grand Genève: du Jardin Anglais à Nyon, en passant par Ferney-Voltaire. L’événement est organisé par les six filières de la Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale. Au programme: des promenades virtuelles, des concerts, des colloques, des conférences ainsi que des expositions sur le thème des frontières et de l’urbanité. L’HES-SO souhaite ainsi inciter les habitants à porter un regard différent sur la ville et faire découvrir ses filières professionnelles au grand public.
En se déplaçant autour des installations, les visiteurs pourront voir la ville se refléter et changer à travers les parois de métal poli de 6 mètres de hauteur. Chaque aménagement a été conçu par des étudiants des différentes filières de l’HES-SO, afin de rendre le tout interactif et surprenant. Les passants peuvent aussi découvrir, inscrits sur les faces des installations, la vision de personnalités ou de professionnels sur le thème: frontières et urbanité.
Ces bornes marquent également la limite entre le réel et le virtuel: des images de synthèse surprenantes de Genève sont proposées, telles la plus haute tour du monde  à la Jonction, ou encore un mur de glace à la place du lac Léman.
 
Le pont de la machine est un des emblèmes de la ville depuis 1840, construit pour approvisionner en eau les nouvelles fontaines publiques. Le bâtiment abrite depuis 2006 la cité du temps,   lieu d’expositions géré par le groupe Swatch.
 
10 Place Bel-Air, belle statue de Philibert Berthelier né à Virieu le Grand exécuté devant le château de l’Ile presque à cet endroit.
 
Le bâtiment des forces motrices est une ancienne usine hydraulique qui a fonctionné jusqu’en 1984, reconvertie en salle de spectacle pour la saison 1997-1998, le temps de rénover le Grand Théâtre.
 
11 Le barrage du Seujet a été inauguré en 1995, toutes les installations sont en sous-sol.
 
La  rive gauche  du rhône empruntée par la moyenne rando jusqu’à la jonction du Rhône et de l’Arve,  visible par la grande rando qui emprunte la rive droite est enrichie de graffes, et aussi un peu polluée de graffitis. Le graffe est un art urbain  apparu dans les années 70 à New York, devenu un mouvement artistique mondial parfois admis dans les galeries, sans cesser toutefois d’être un sujet de controverse.
 
La confluence ici appelée jonction, du fleuve Rhône dont l'eau est claire, et de la rivière Arve dont l'eau a une couleur beige offre un spectacle très spécial, les deux eaux ne se mélangeant pas. Cette particularité si populaire a donné son nom à un quartier de la ville, la Jonction appelé familièrement La Jonquille voire la Jonx pour les jeunes du quartier.
 
12 Le viaduc de la Jonction sur lequel passe la grande rando est un pont piétonnier et ferroviaire.
 
 
Le bois de la Bâtie  surplombe l’Arve de falaises abruptes d'une centaine de mètres de hauteur.  
Le sommet de la colline est occupé par le fort de la Bastie-Mellié dès 1318. Abandonné, le fort tombe en ruines pendant le XVIe siècle, et le bois l'entourant devient alors officieusement une jouissance publique. Ce n'est qu'en 1868 que les frères Turretini achètent les différentes parcelles, pour les offrir à la ville à condition que le lieu reste une promenade publique « pour l'éternité ».
La forêt est alors aménagée, et de petits sentiers y sont tracés dans les années 1870. Un grand étang, autour duquel un parc public s'installe, est creusé, avec une île en son centre. Agrandi à plusieurs reprises, le parc s’étend aujourd’hui sur plus de 20 hectares.
Au XIXe siècle, des carrières sont creusées dans la moraine située sous la colline. Abandonnées quelques années plus tard, elles sont remises en état en 1936 par le Français Armand Potdevin pour y faire pousser des champignons de Paris. La dernière champignonnière de Genève se trouve encore dans les grottes naturelles formées par la falaise.
 
13 En longeant l’Arve sur un sentier qui se poursuit bien au-delà de notre randonnée, le lieu-dit « Queue d’Arve », situé dans une vaste zone industrielle et tertiaire, en marge de la ville a jadis été un site de rencontre, quartier d’hiver des Gitans ainsi que des Bohémiens de fêtes foraines, un lieu de mystère habité par les gens du passage, qui semble revenir, en quelque sorte aujourd’hui, avec le Théâtre du Loup. Le site où est placé le théâtre  est assez particulier, Là, en effet, sont concentrés une caserne militaire, des fabriques d’horlogerie, des garages et dépôts de voitures, des implantations tertiaires dont l’Hôtel de police et la voirie, des bâtiments de loisirs comme une piscine, une patinoire, un hangar de squash...
14 Le Pont Hans Wilsdorf,  du nom de la Fondation privée (propriétaire de Rolex) qui a généreusement offert cet ouvrage à la population genevoise, a été  inauguré en 2012.
De forme tubulaire et d'une portée de 85 mètres, constitué d’une structure métallique innovante, cet ouvrage d’art spectaculaire, s’est vu décerner en août 2013 le Prix de la Convention européenne de la construction métallique.
Il a remplacé une passerelle provisoire construite en 1952 par l’armée suisse, du provisoire qui a duré 60 ans !
D’après des photos vues sur internet, il doit être encore plus spectaculaire de nuit.
 
Le musée d’ethnographie a été créé en 1901, le nouveau bâtiment en forme de pagode date de 2014.
Pour mémoire, l’ethnographie est la science de l’humain, étude des mœurs et coutumes.
 
15 Plainpalais est le nom du quartier, la  Plaine de Plainpalais  est un large espace polyvalent  de 78000 m2 en plein centre-ville, pour les marchés : aux primeurs tous les mardis, vendredis et dimanches, et aux puces les mercredis et samedis, s’y installent aussi les cirques, fêtes foraines  et diverses manifestations. (dont le cirque Knie, cirque national suisse)
A l’origine, Plainpalais était  une île qui s’est progressivement transformée en pâturage pendant le Moyen Âge à la suite de travaux d'assèchement des marais
Le skatepark de la plaine de Plainpalais est destiné aux jeunes et aux moins jeunes qui pratiquent skate, roller,  bmx., voire patinette.
Conçu par la société marseillaise Constructo, il occupe une surface d’environ 3000 m2, ce qui en fait l’un des plus vastes d’Europe.
Tout à côté du skatepark, vous pouvez frissonner devant la statue de Frankenstein ou plus exactement de la créature créée à partir de cadavres  par le docteur Frankenstein et à laquelle il a donné vie dans le roman de l’anglaise Mary Shelley écrit en 1816 lors d’un séjour à Genève.
 
16 La Place Neuve se situe à l’emplacement d’une ancienne porte de la cité médiévale, la porte de Neuve, on y trouve : le musée Rath où se déroulent des expositions temporaires,
Le Grand Théâtre où, vandalisée en décembre, la muse de la danse de la façade s’est fait greffer un nouvel avant-bras, le Conservatoire de musique, et une statue équestre érigée au centre de la place en 1884 représentant  le général Dufour, héros national et premier réalisateur des cartes géographiques de la Suisse.
Cette Place Neuve ou De Neuve est entrée dans l'histoire de Genève dans la nuit de l'Escalade en 1602.    L’Escalade, fête faisant partie des traditions suisses est célébrée chaque année le 12 décembre, au travers de manifestations populaires (course, cortèges), elle commémore la victoire de la république protestante sur les troupes du duc de Savoie Charles-Emmanuel Ier à l'occasion de l'attaque lancée dans la nuit du 11 au 12 décembre 1602.
L'« escalade » doit son nom à la tentative d'escalade par les Savoyards des murailles de la ville au moyen d'échelles en bois démontables.
« Chanson de l’Escalade » (ou « Ah ! la belle Escalade » ), parue en 1793 à l’occasion de la fête de l’Escalade rétablie par le Gouvernement révolutionnaire à Genève ; elle est chantée sur l’air de la Carmagnole, chant révolutionnaire français https://www.youtube.com/watch?v=UexdWkqkrp0
Allons, citoyens, de grand cœur, (bis)
Réveillons ici notre ardeur, (bis)
Pour chanter les exploits Des vaillants Genevois
Du temps de l’Escalade, Savoyard, Savoyard,
Du temps de l’Escalade, Savoyard, gard, gard.

Ce fut l’an mil six cent et deux, (bis)
Qu’on vit ces Savoyards furieux, (bis)
Dans l’ombre de la nuit Violer notre réduit
Ah ! la belle Escalade, Savoyard, Savoyard,
Ah ! la belle Escalade, Savoyard, gard, gard.

Les plus hardis au pied du mur, (bis)
Croyaient déjà que d’un pied sûr, (bis)
Ils pouvaient tout tenter Mais en voulant monter,
Ah ! la belle Escalade, Savoyard, Savoyard,
Ah ! la belle Escalade  Savoyard, gard, gard.

Le Ciel qui veillait sur l’État, (bis)
Permit que d’un brave soldat (bis)
Un canon ajusté Les fit tous culbuter.
Ah ! la belle Escalade, Savoyard, Savoyard,
Ah ! la belle Escalade, Savoyard, gard, gard.

Le pétardier un peu après, (bis)
Voulant s’avancer de trop près, (bis)
La coulisse, dit-on, L’envoya chez Caron.
Ah ! la belle Escalade, Savoyard, Savoyard,
Ah ! la belle Escalade,  Savoyard, gard, gard.
 
Une vieille au poing vigoureux (bis)
Prit sa marmite sur le feu (bis)
Sans attendre plus tard Coiffa un Savoyard
Ah ! la belle Escalade, Savoyard, Savoyard,
Ah ! la belle Escalade, Savoyard, gard, gard.
Un jésuite très furieux, (bis)
Exhortait les moins valeureux, (bis)
Avec des passeports À passer chez les morts.
Ah ! la belle Escalade, Savoyard, Savoyard,
Ah ! la belle Escalade, Savoyard, gard, gard.
L’alarme enfin se répandit, (bis)
Chacun d’un saut quitta son lit, (bis)
Et, lorsqu’ils combattaient, Sans culotte ils étaient.
Ah ! la belle Escalade, Savoyard, Savoyard,
Ah ! la belle Escalade, Savoyard, gard, gard.

Pendant un bruit si étonnant, (bis)
Bèze dormait profondément, (bis)
Quand le jour fut venu, Il les vit tous pendus.
Ah ! la belle Escalade, Savoyard, Savoyard,
Ah ! la belle Escalade, Savoyard, gard, gard.

Nous qui chantons d’un cœur joyeux, (bis)
La gloire de nos chers aïeux, (bis)
Cherchons à notre tour, D’imiter leur amour.
Ah ! la belle Escalade, Genevois, Genevois
Ah ! la belle Escalade, Genevois, cette fois !
 
Au Conservatoire et au Grand Théâtre de la Place Neuve, ainsi qu’au Victoria Hall très proche, lieu prestigieux pour la musique classique, ont lieu en accès libre des concerts ou autres animations lors de la Fête de la musique.
La Fête de la musique à Genève, c’est quelque chose, elle se déroule sur 3 jours, vendredi, samedi et dimanche les plus proches du 21 juin, cette année elle aura lieu du 17 au 19 juin, 500 concerts pour tous les goûts dans tous les genres, le programme très bien fait indique les scènes  (une trentaine) où ont lieu  les concerts, le genre musical, l’horaire, la durée, il est disponible sur Internet ou distribué gratuitement sur les lieux des scènes, et vous permet de vous y retrouver et d’établir vos choix.
Dans le Parc des Bastions où nous allons passer maintenant, il y a  3 ou 4 scènes, et
de très nombreuses associations de Genève au moins une cinquantaine, y tiennent des stands où l’on peut trouver de quoi manger et boire, des spécialités de tous les pays du monde.
Lors de la fête de la musique, la vieille ville est piétonne, avec évidemment des  problèmes de stationnement, mais vous pouvez aller vous garer au Parc des eaux-vives, gratuit, à environ 1,5 km de la vieille ville, direction Evian, le long du lac.
 
16 bis Le Parc des Bastions bordé à l’Est par l’Université vous accueille par des échiquiers et un jeu de dames géants, qui attirent toujours joueurs et curieux, on peut y patiner gratuitement en hiver, et surtout, on y vient pour le célèbre mur des Réformateurs long d'une centaine de mètres, adossé à une partie des anciennes murailles construites   qui entouraient la ville jusqu'au milieu du XIXe siècle. Le monument est construit dès 1909 pour le 400e anniversaire de la naissance de Jean Calvin.
Le monument  est composé d'un rempart gravé et orné de bas-reliefs, devant lequel sont dressées, au centre, les statues de 5m de hauteur de quatre réformateurs dont Jean Calvin le plus connu, ayant œuvré à Genève, et, de chaque côté, les statues de six pionniers ou protecteurs de la Réforme protestante en Europe et aux États-Unis. L'ensemble est protégé par une pièce d'eau rappelant le fossé des anciennes fortifications.
Dans le mur est gravée la devise de Genève : Post Tenebras Lux (Après les ténèbres, la lumière)
Les statues sont l’œuvre de  deux sculpteurs français : Henri Bouchard et Paul Landowski connu surtout pour sa statue gigantesque : le Christ du Corcovado qui domine Rio de Janeiro.  
 
En 2 mots ou plutôt en 18 lignes : la Réforme : Amorcée dès le XVe siècle et culminante au XVIe siècle, la Réforme protestante est une volonté d'un retour aux sources du christianisme et aussi, par extension, un besoin de considérer la religion et la vie sociale d'une autre manière. Elle reflète l'angoisse des âmes, par la question du salut, centrale dans la réflexion des réformateurs, qui dénoncent la corruption de toute la société. Les réformateurs profitent de l'essor de l'imprimerie pour faire circuler la Bible en langues vulgaires (notamment l'allemand après la première traduction réalisée par Martin Luther), et montrent qu'elle ne fait mention ni des saints, ni du culte de la Vierge, ni du Purgatoire. La référence à la Bible comme norme est néanmoins une des principales motivations des réformateurs. 
Commencée par Martin Luther en Allemagne, d’autres à Zurich, Strasbourg, et plus tard Jean Calvin à Paris et Genève, la Réforme touche la majeure partie de l'Europe du Nord-Ouest. Les tentatives de conciliation ayant échoué, elle aboutit à une scission entre l'Église catholique romaine et les Églises protestantes.
L'adoption de la Réforme a aussi un caractère politique, c'est un moyen pour les princes d'affirmer leur indépendance face à la papauté.
Sébastien Castellion de St Martin du Fresne où on a célébré l’année dernière le 500 ième anniversaire de la naissance a œuvré à la Réforme avec Calvin à Genève, mais moins fanatique, plus humaniste, il choisira de ne pas poursuivre avec les Réformateurs.
 
17 Au pied de l’Hôtel de Ville, sur la Promenade de la Treille, s'étend le plus long banc en bois du monde, 120m, qui offre une vue panoramique sur le parc des Bastions et de nombreux monuments de la ville
 
La place du Bourg-de-Four, petite place ancienne est très touristique, la statue Clementine déjà évoquée est souvent porteuse de fleurs ou messages  qui désirent attirer l’attention des passants sur la question de la maltraitance juvénile.
En 1904, le « tramway de la Cité » circule via le Bourg-de-Four, mais la forte pente  est  cause d’accidents. Son exploitation cesse après seulement trois mois.
 
La vieille ville de Genève, l’une des plus grandes d’Europe,  vous permet de découvrir 2000 ans d'histoire de la ville, de nombreuses galeries d'art, magasins d'antiquités, musées, fontaines et bien d'autres merveilles.
 
18 L’Hôtel de ville date du 15 ième siècle pour les parties les plus anciennes, on peut monter tout en haut sans escalier, par le chemin en calades comme le faisaient les chevaux autrefois.
C’est un endroit magnifique pour les concerts de la fête de la musique.
 
L’ancien arsenal fut à l’origine un grenier au XVIIe siècle et devint arsenal au XVIIIe. Les mosaïques des années 1930 montrent trois moments importants de l’histoire de Genève : l’époque romaine avec l’arrivée de Jules César en 58 av. J-C – l’époque des Foires de Genève au Moyen-Age – et l’arrivée des réfugiés protestants après la Réforme.
 
19 La cathédrale protestante St Pierre  est depuis 1535 l'église protestante principale de Genève, auparavant, elle fut pendant mille ans l'église cathédrale de l'évêque de Genève.
Loin des ors de Fourvière, vous pourrez y admirer les stalles du 15 ième siècle, le fauteuil de Calvin, l’orgue, le tombeau du duc de Rohan, généralissime des armées protestantes, ambassadeur de France, Colonel Général des Suisses et des Grisons.
 
  20 Le passage des Degrés-de-Poule, 57 marches, remonte à 1554,  il remplace alors  un escalier à ciel ouvert conduisant directement du Bourg-de-Four à Saint-Pierre douze mètres plus haut, appelé initialement le passage des Degrés-de-Poulaille. Son nom dérive probablement d’une similitude entre ses propres marches raides et celles que l’on installe dans un poulailler pour que se perche nuitamment la volaille.
 
20 bis Haut lieu du tourisme genevois, le Jardin Anglais offre aux visiteurs plusieurs monuments remarquables:
l'horloge fleurie, symbole de l’industrie horlogère genevoise
le Monument national, inauguré en 1869, qui commémore le rattachement de Genève à la Suisse en 1814;
l’ancien kiosque à musique qui accueille, les soirs d’été, de nombreux concerts;
la fontaine des Quatre-Saisons, créée en 1862  au centre du parc;
plusieurs bustes rappellant la mémoire de peintres et sculpteurs genevois.
 
20 ter les pierres du Niton sont deux rochers émergeant du lac Léman dans la rade.  Situés face au quai Gustave-Ador, il s'agit de blocs erratiques déposés par le glacier du Rhône lors de son retrait après la dernière glaciation. Le mot « Niton » serait dérivé de Neptune.
On constate que ces pierres sont très stables alors, en 1820, l'ingénieur Dufour dont nous avons vu la statue équestre Place Neuve s'en sert pour fixer le niveau moyen du lac et appose une plaque graduée sur la grande pierre comme point de repère.
Par la suite il l'utilise comme point de référence lors de l'établissement de sa carte de la Suisse. De nos jours encore, cette pierre est utilisée comme horizon du système géodésique de référence altimétrique en Suisse.
Il semble, qu'à l'âge du bronze, ces deux pierres aient eu un rôle rituel et spirituel. Cette hypothèse est fondée par la présence d'un trou carré au sommet de la grande pierre et la découverte, en 1660, de deux haches de l'âge du bronze.
 
 
Le premier jet d’eau de Genève était situé tout près des iles de la machine où nous sommes passés ce matin, c’était une soupape de sécurité. Au vu de l’intérêt manifesté par les touristes, on décida de l’installer en 1891 dans la rade, il atteint une hauteur de 140m, l’eau est propulsée à 200 km/h, et il y a environ 7 tonnes d’eau en permanence au-dessus du lac pendant son fonctionnement.
L'ingénieur responsable du projet (conception et réalisation) fut Oscar Herzog, le grand-père de l'alpiniste Maurice Herzog, vainqueur de l’Annapurna, ministre du général de Gaulle.
La compétition internationale fait rage pour battre le record du plus haut jet d'eau du monde. Le plus haut ayant jamais existé, le Jet d'eau de Djeddah, atteint 312 mètres,  Un autre, la World Cup Fountain  en Corée à Séoul  installé pour la Coupe du monde de football 2002, atteint 202 mètres (pour symboliser l'année 2002).
La hauteur du jet d'eau de Genève ne peut être augmentée, en raison de son implantation urbaine.
 
En poursuivant le quai, on passe devant le port, un peu plus loin sont les parcs de la Grange qui abrite la roseraie, et le parc des Eaux-vives où l’on peut se garer facilement et gratuitement, et en continuant un peu, on peut aller jusqu’au stade nautique.
 
 



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