Rando St Germain de Joux 15/11/18L’ancienne scierie a été entièrement rénovée et a même retrouvé sa roue à aubes. Avec ses
7, 54 m de diamètre et ses 92 auges, elle serait même la plus grande de l’Ain. Elle est ponctuellement remise en route pour les visiteurs pendant l’été.
Une percée dans le toit végétalisé permet d’observer l’arrivée d’eau et de comprendre comment la roue s’actionne.
On dirait qu’un géant a dévalé la rivière d’un pas un peu trop lourd, laissant ses empreintes dans la roche, comme les dinosaures à Plagne. Une marmite du diable ou marmite de géant est une
cavité naturelle percée dans la roche par un cours d'eau, généralement
torrentueux, drainant des galets ou du gravier, ce qui favorise l'érosion
tourbillonnaire appelée aussi marmitage.
Les marmites se forment généralement dans des parties de roches anciennes ayant des résistances variées à l'érosion. Le cours d'eau entraîne les galets les plus durs dans des tourbillons, ce qui élargit et creuse les cavités. Ces galets doivent être au moins aussi durs que le fond du torrent. Le mouvement de rotation creuse, à partir d'une irrégularité de relief initiale, une érosion progressive de la roche en forme de marmite.
Dans certaines marmites, les galets peuvent rester longtemps et prendre des formes ovoïdes, ou parfois former des sphères presque parfaites. Ces galets sont expulsés lors de crues exceptionnelles et se retrouvent en aval dans le lit de la rivière, facilement reconnaissables parmi les autres galets grâce à leurs formes régulières et à leur poli.
Ici dans la Semine, certaines marmites atteignent 3 m de profondeur.
Une marmite, c’est un récipient dans lequel on fait cuire les aliments, par extension, ça désigne aussi son contenu, c’est par ailleurs: un ustensile pour brûler l'huile à faire le noir qu'emploient les imprimeurs en taille-douce, également un vase de fonte dans lequel les plombiers fondent leur plomb.
À l'île de la Réunion, on appelle Marmites les Malgaches qui sont embarqués pour soigner les boeufs que les navires importent dans l'île.
Et encore : dans le langage familier des combattants, notamment de la guerre de 14-18, un obus de gros calibre. Justement, voici une anecdote de la Grande Guerre rapportée par un maréchal des logis du 2e génie:
Nous installions un pont sur la Meuse, au début d’octobre. Les premiers jours, les Allemands bombardaient nos travaux, de l’aube au coucher du soleil. Je vous assure qu’ils ne plaignaient pas les munitions employées. Les grosses marmites pleuvaient. Puis le bombardement se ralentit, et nous ne reçûmes les pruneaux que par intermittence. Or, toutes les fois que les obus tombaient dans la Meuse, l’explosion étourdissait les poissons, qui venaient à la surface du fleuve, le ventre en l’air. Par la nacelle, nous procédions à une pêche d’un nouveau genre, ayant à la main le képi en guise d’épuisette. Et nous bénissions ainsi ces pauvres Boches qui nous procuraient une ration supplémentaire. Mais tel n’était pas l’avis de notre commandant. Nous voyant nous exercer à ce sport imprévu, il me donna l’ordre de ne pas quitter mon poste et d’interdire pareille distraction à mes hommes.
Que voulez-vous ? Je n’eus pas le courage de priver ces derniers et je ne transmis pas les paroles du commandant.
Deux ou trois jours après cet incident, j’étais sur le pont avec mon chef qui surveillait les réparations, lorsque deux grosses marmites tombèrent dans la Meuse, en aval des travaux. Les hommes, d’instinct, quittèrent leur abri, sautèrent dans la nacelle et, comme d’habitude, allèrent « cueillir » les poissons. Le commandant se fâcha, me gratifia de huit jours de consigne. Je m’excusai en lui disant que je n’avais pas le cœur de priver mes braves pontonniers d’une friandise. Je n’avais pas achevé de prononcer ces derniers mots qu’un nouvel obus tombe sur l’abri où auraient du se trouver les hommes et réduit la construction en miettes. Il y eut un long silence et le commandant, prenant sa tête entre ses mains, s’écria : « C’est vraiment une providence ! Les malheureux auraient été écrabouillés ! »
Alors, vous savez, on est habitué au danger et, moitié apeuré, moitié souriant, j’eus la force de dire à mon officier : « Faut-il que je porte mes huit jours de consigne ? — Allons, n’insistez pas, me répondit-il, je vous le répète, c’est la Providence. Oublions tout cela. »
Restons dans les relations franco-allemandes, moins belliqueuses :
Un type meurt sur la frontière franco-allemande. Quand il arrive au ciel pour le jugement dernier, Saint Pierre lui dit :
- Bon votre vie sur terre, pas terrible, quelques adultères, pas souvent à la messe, des blasphèmes, etc, etc... Je peux pas vous faire entrer au paradis, mais comme vous n'avez rien commis de grave, et que vous êtes mort sur la frontière, je vous laisse le choix entre l'enfer allemand et l'enfer français.
- Mais, Saint Pierre, je ne connais ni l'un ni l'autre, pourriez-vous m'en dire un peu plus s'il vous plaît ?
- Eh bien, dans l'enfer allemand, on vous met dans une grande marmite pleine de purin, des petits gnomes très très vilains qui sentent très très mauvais mettent des bûches sous la marmite, un dragon vient allumer les bûches et vous cuisez toute la journée. Et c'est tous les jours pareil !
- Et dans l'enfer français ?
- Eh bien, dans l'enfer français, on vous met dans une grande marmite pleine de purin, des petits gnomes très très vilains qui sentent très très mauvais mettent des bûches sous la marmite, un dragon vient allumer les bûches et vous cuisez toute la journée. Et c'est tous les jours pareil ! Mais, si vous voulez un bon conseil, je serais vous, je choisirais l'enfer français.
- Mais, Saint Pierre, c'est exactement la même chose !!!!!!!
- Mais non, malheureux, pas du tout ! Dans l'enfer français, un jour, les gnomes sont en grève, un deuxième jour, on n'a pas livré les bûches, un troisième jour, le dragon est en RTT, un quatrième il est en congé maladie, un cinquième il ne trouve plus la marmite, un sixième on n'a pas commandé le purin, et le septième, c’est dimanche, on travaille pas !...
Rando Charchilla 08/11/18Charchilla, drôle de nom, on ne trouve pas beaucoup de rimes en chilla en français, on trouve quand même le chinchilla, qu’on prononce plutôt chinchila malgré les 2 L et pourtant même avec 2 ailes, ce n’est pas un oiseau, mais un petit rongeur d’Amérique du Sud élevé pour sa fourrure, citons Balzac dans une expression très poétique :
la veuve avait une robe verte garnie de chinchilla, qui lui allait comme une tache de cambouis sur le voile d'une mariéeet comme autre rime, à part le passé simple d’un verbe utilisé pour exprimer ses besoins naturels, on trouve : Mareva Rana, vous êtes perplexes ? mais où donc est la rime ? le chroniqueur est-il en chute libre? que nenni ! : Mareva Rana, originaire de Gex est une chanteuse, rappeuse et non pas râpeuse quoique ses textes sont parfois plus que râpeux, connue sous le nom de Chilla, et pan : la voilà la rime, et pour ses rimes :
J'aurais beau rapper la peine Résister à la haine Je n'serais jamais la reine, chienne A Maisod, des fouilles ont mis à jour des os, mais pas mes os, attestant d’une occupation préhistorique, et la présence romaine y est vraisemblable. Au
Moyen Âge : le village et le château médiéval sont détruits par les armées de
Louis XI. Un nouveau château de petite taille est rebâti en 1565, puis incendié et remanié au cours des siècles.
Parmi les personnages les plus emblématiques de Maisod on trouve :
Etienne Margueron, curé et révolutionnaire, partisan de Robespierre, on lui attribue cette phrase très explicite : « il faut pendre les aristocrates par la crête, comme les poulets ».
Lui, contrairement à l’Incorruptible échappa à la guillotine et vécut jusqu’en 1830.
Autre personnalité de Maisod : Claude de Canson issue d’une famille de papetiers d’Annonnay descendant des Montgolfier. Tout écolier connait le papier Canson utilisé pour le dessin, l’aquarelle et autres créations artistiques. Claude de Canson amena à Maisod, à ses frais, l’électricité en 1911 et le téléphone en 1912 et en 1919 elle y conduisait la première automobile du village, une Ford T.
Le poète
Lamartine a séjourné dans le château de Maisod durant la période des
Cent-Jours, il n’y a pas écrit son fameux poème le lac, car le lac de Vouglans n’existait pas encore, mis en eau le 12 avril 1968, long de 35km, d’un volume de 605 millions de mètres cubes qui en fit à l’époque la plus grande retenue artificielle de France, détrônée depuis par Serre-Ponçon et Sainte Croix. Il a fallu 1 an et demi pour le remplissage et auparavant 7 années d’études et 5 de travaux dont 1 canal de dérivation de l’Ain de 225m de long et 88 de large
Comptant une cinquantaine de foyers soit environ 150 personnes, le village du Bourget, et les hameaux de Brillat et de Généria ont été détruits avant la mise en eau...
Tous les habitants ont été relogés, à Orgelet, Cernon, Lavans, St Lupicin, etc…
Il n’y avait pas d’églises dans ces villages et hameaux, les histoires de clochers qui sortent des eaux les années de grande sécheresse comme cette année 2018 ne sont que pure légende !
En 1968, les photos de Vouglans font la une des journaux, mais par pudeur pour les personnes déplacées, rien ne fut inauguré, ni le barrage, ni le pont de la Pyle, ni le lac.
Après la ruine du premier pont de la Pyle, un pont romain, l’Ain se traversa en bac jusqu’à la construction d’un pont en pierre en 1773 aussitôt écroulé, 4 ponts de bois se succédèrent, le 1er en 1783 emporté par une crue 20 ans plus tard, le 2 ième en 1811 saboté en 1814 pour arrêter les coalisés contre Napoléon, le 3 ième en 1818 refusé pour malfaçon, le 4 ième en 1820 pont d’une seule arche de 38m, couvert sur toute sa longueur, le seul en France de ce modèle, un chef d’œuvre de charpenterie, mais déjà obsolète dès 1860 où il fut remplacé par un pont de fer qui git désormais sous les eaux du lac.
Si le barrage cédait, l’eau submergerait toutes les vallées jusqu’à Lyon. Pour éviter cela, 15 personnes sur le site contrôlent et auscultent le barrage qui est doté de 1000 capteurs.
Le lac recouvrant le village du Bourget aurait donc pu s’appeler lac du Bourget, mais c’était déjà pris, et c’est donc là-bas que Lamartine a écrit Le Lac.
Une traversée en bateau pour les randonneurs pédestres et vététistes est proposée l’été, un bac est assuré tous les jours, départ rive droite devant la base de Bellecin.
Rando de La Balme-Bôches 25/10/18Cerdon fut surtout prospère
Prosper yop la boum, c’est le chéri de ces damesProsper yop la boum c’est le roi du macadam, donc après cet intermède Prosper chanson qui fut interprétée par Maurice Chevalier, Cerdon fut prospère au 19 ième siècle non pour les roulures évoquées dans la chanson, mais pour le roulage qui est l’action de transporter des marchandises par des voitures.
La route dite ‘La vieille côte’ qui traverse le village a été tracée en 1763, et parcourue par les diligences qui avaient besoin de renfort pour grimper la côte et qui s’arrêtaient dans les relais et auberges. En 1848, la nouvelle route n° 84 fut construite en évitant le bourg et entraina la ruine du roulage.
Un poète baroque Abraham de Vermeil est né à Cerdon en 1555, mort à Paris en 1620.
Sa vie est très peu connue. Après avoir servi sous Henri de Navarre, il se retira pour se consacrer à la poésie, auteur d'une centaine de pièces en vers, il fut anobli en 1593 par Charles Emmanuel, duc de Savoie, auquel il avait dédié un poème, et il fut député de la noblesse du Bugey auprès de Henri de Navarre en 1605.
Un jour mon beau soleil miroit sa tresse blonde
Aux rais du grand Soleil qui n’a point de pareil :
Le grand Soleil aussi miroit son teint vermeil
Au Ray de mon Soleil que nul ray ne seconde :
Mon Soleil au Soleil estoit Soleil et onde :
Le grand Soleil estoit son onde et son Soleil :
Le Soleil se disoit le Soleil nompareil :
Mon Soleil se disoit le seul Soleil du monde :
Soleils ardants laissez ces bruits contentieux,
L’un est Soleil en terre et l’autre luit aux Cieux :
L’un est Soleil des corps, l’autre Soleil de l’âme :
Mais si vous desbattez, Soleils, qui de vous deux
Est Soleil plus luisant et plus puissant de feux,
Soleil tes jours sont nuits comparés à Madame.Ce dernier vers étant un merveilleux compliment à cet astre qu’est Madame.
A propos de soleil, dans Les mystères de l’Ain d’Alain Lequien, il est évoqué une légende de 3 soleils à Cerdon, Claude l’a mise en vers :
A Bôches l’un des hameaux du village de Cerdon Les bergers prétendaient qu’il fallait être à jeunEt en état de grâce pour voir à l’horizonTrois soleils se lever, d’exceptionnels matins.On en pense ce qu’on veut, mais on peut en penserQue le vin de Cerdon avait beaucoup coulé… Saint Alban, on retrouve Alb comme la semaine dernière dans l’Albarine, enfin, on n’a pas retrouvé Alb dans l’Albarine qui était à sec, mais le début du nom qui est commun, enfin pas trop commun puisque ce sont 2 noms propres, bref Saint Alban en tant qu’homme, puisque même saint, on n’en est pas moins homme , même si pas toujours sain d’esprit, malgré l’Esprit Saint forcément présent pour un saint, donc St Alban originaire de Vérulam, près de Londres, fut converti par un missionnaire recherché par la police, il se livra à sa place et mourut martyr en 287.
St Alban, pas le saint mais le lieu, bien que le lieu puisse être saint, à St Alban justement des seins, on en vit, certainement que certaines et/ou certains les envient ces beaux seins, c’était en mars 2012, la grande rando emmenée par Christian, en atteignant l’orée du village, au détour d’un virage, a surpris un couple en pleine action…
A Saint-Alban lon la lon laire A Saint-Alban s’aimaient deux amants…
Sur l’air de la chanson Mon Amant De Saint Jean On sait pourquoi on va plaisanter
A Saint Alban, en randonnée
Car on peut vous dire c’qui s’est passé
En 2012 avant l’été.
Comment peut-on ne pas sourire
Pensant aux amants d’Saint Alban
Que l’on a trouvés, on peut vous le dire
En train de s’aimer dans les champs.
Nous qui randonnons,
Depuis La Balme, Bôches ou depuis Cerdon
Nous les envions, ces amants dévorés d’passion.
La grande randonnée est passée
Vers les amants, tout à côté
Le garçon tentait d’dissimuler
Les jolis seins de son aimée.
Comment peut-on ne pas sourire
Pensant aux amants d’Saint Alban
Que l’on a trouvés, on peut vous le dire
En train de s’aimer dans les champs.
Nous qui randonnons,
Depuis La Balme, Bôches ou depuis Cerdon
Nous les envions, ces amants dévorés d’passion.
Depuis lors à toutes les randonnées
Où l’on passe à Saint Alban
On espère que l’on va retrouver
Sur le chemin les 2 amants.
Comment peut-on ne pas sourire
Pensant aux amants d’Saint Alban
Que l’on a trouvés, on peut vous le dire
En train de s’aimer dans les champs.
Nous qui randonnons,
Depuis La Balme, Bôches ou depuis Cerdon
Nous les envions, ces amants dévorés d’passion.
Nous les envions, ces amants dévorés d’passion.